Aidez Anselme à écrire sa lettre à sa Valentine et gagnez un des 10 exemplaires des POILUS mis en jeu, puis offrez-le à la personne de votre choix !
Après 10 journées passées en première ligne dans l'enfer des tranchées, la section d'Anselme vient d'être rappelée à l'arrière. C'est le moment d'écrire à ses proches, leur dire qu'on est toujours en vie, parler des copains, décrire la vie au front, prendre des nouvelles de la famille, mais surtout leur dire qu'on les aime. C'est aussi le moment de recevoir son courrier avec peut-être - sûrement - une lettre de l'être aimé !
Pourtant, cette fois, Anselme a du mal à trouver ses mots pour décrire ses sentiments...
Aidez Anselme à écrire à sa Valentine, ou Valentine à écrire à Anselme, en un maximum de 500 caractères et publiez votre lettre sur TricTrac avant ce 14 février minuit. Juan Rodriguez et Fabien Riffaud, les co-auteurs du jeu, choisiront vos 10 plus belles lettres et les récompenseront d'un exemplaire du jeu à offrir à la personne de votre choix.
"Maintenant qu'il avait sa lettre dans sa poche, il n'était plus pressé de la lire, il ne voulait pas dépenser toute sa joie d'un seul coup. Il la goûterait à petits mots, lentement, couché dans un trou, et il s'endormirait avec leur douceur dans l'esprit", Roland Dorgelès, Les Croix de bois (1919)
Chère Valentine…
Malgré le froid et les obus, ce qu’est la guerre dans la Marne et ses étendues,
c’est à toi que je pense, dans ses moments de solitude immense,
sur ce bout de papier chiffonné, t’envoie mes sentiments passionnés,
en espérant te retrouver, pour qu’enfin on puisse les partager,
et qu’après toutes ces peines, je te dises “je t’aime”
Anselme
Ici les combats font rages,
Déjà plus de dix jours passés loin de toi
Je ne cesse de penser à toi,
Je garde toujours une photo de toi pour y trouver ton soutien.
C’est dans ton sourire que je puise la force de me battre.
Jamais une journée sans toi ne m’a paru aussi longue.
Un jour, je reviendrais. Je t’aime.
Anselme
Ma Valentine,
A chaque fois que nous arrivons a repousser les bosch, d’autres en reviennent. Je ne sais quand cette guerre finira… J’ai reçut une lettre de toi alors que j’écris ces quelques lignes que je me réserve pour un moment plus solitaire où je pourrais profiter de chacun de tes mots en regardant notre étoile que je t’imagine contempler alors que tu m’écris Il ne ce passe un instant où tu n’es pas avec moi dans mon cœur. Je t’aime et t’embrasse mille et mille fois bien tendrement.
Mon Amour,
La neige réapparait. Pour l’heure tout est calme. Les trous de marmite sillonnent le bois. Les tranchées rappellent les combats… qui reprendront bientôt; la vermine nous harcèle. Ici j’ai découvert ce qu’étaient les ténèbres.
C’est en toi, mon rayon de soleil, que je puise ma force. Imaginer ta voix. Regarder ta photographie (te souviens-tu ce jour merveilleux où nous la fîmes ?). C’est pour toi que je lutte, je t’aime. A mon retour voudras-tu être madame Anselme ?
Ton dévoué,
Anselme
A cette heure, ma dulcinée, tu dois encore être endormie.
Mon régiment a reçu l’ordre de se replier, et, pour la première fois depuis 10 jours, on a eu droit à un repas chaud.
Du Maurice Chevalier passe sur le gramophone du capitaine, cela me rappelle ces dernières fois où je t’aies tenue dans mes bras ; ainsi que les baisers volés, au bal de la St-Jean.
Tu es la seule pensée, surtout en ce jour, qui me hante et qui me maintient en vie.
Quand je reviendrais, je te ferrais mienne.
Mon amour,
L’homme que tu aimais est mort.
Les obus et les balles ont épargné mon corps, mais chaque homme tombé m’a meurtri au plus profond de mon être, chaque cri a déchiré mon cœur.
Je suis las de survivre, j’enrage de tuer. Mais je sais que tu m’attends et je ne peux m’abandonner.
Valentine, l’homme que tu aimais est mort. Je t’aime de tout ce qu’il me reste d’humanité, et seul l’espoir que tu m’aimeras encore tel que je suis devenu me tient en vie, seule l’idée de notre prochain baiser me réchauffe dans la nuit.
Que cette folie cesse, que je puisse enfin vivre, que je puisse t’aimer.
Ton Anselme
Ma très chère Valentine,
Il ne se passe pas une minute sans que je ne pense à vous. Transit de froid, ici, dans la boue, je me réchauffe en pensant à notre première rencontre et à nos retrouvailles. C’est dans vos lettres que je trouve le courage d’affronter l’ennemi.
Sur le front, il y a de nombreux blessés, et j’en fais parti, mais ce ne sont pas les boches qui m’ont blessé, seulement la distance qui nous sépare. Les hommes, ici rêvent de victoire, ma victoire sera de vous revoir.
Tendres baisers,
Anselme
Mon aimée
Ici tout est blanc de neige
Quand je ferme les yeux, tout est rouge
Seul le souvenir de tes boucles rousses, apparait dans cette tourmente
J aimerai revoir le noir
Aucun parfum dans l air
Je cherche ton odeurais encore une fois c est le sang qui me revient
Porte cette lettre sur ton sein, qu elle transforme ces odeurs et ces visions afin que je puisse vivre jusqu’au jour de te revoir
Rien.
Rien d’ici ne mérite d’être dit tant je baigne dans la crasse, la peur, l’horreur.
Rien d’ici ne mérite d’être dit : le froid, le bruit, l’ignominie.
Rien d’ici ne mérite d’être dit : ni la faim, ni les pleurs, ni les cris.
Rien d’ici ne mérite d’être dit : l’odeur de la boue, le goût des rats, l’enfer de la nuit.
Rien d’ici ne mérite d’être dit sur la bêtise des hommes qui joue avec nos vies.
Rien d’ici ne mérite d’être dit sauf mes compagnons d’infortune et l’amitié fugace qui nous lie.
Rien d’ici ne mérite d’être dit sauf ces moments où je t’écris.
Ces moments bénis lorsque je songe à toi mon amour, mon tout, mon infini.
Toi, ma Valentine chérie.
Je t’écris de sous le vieux cerisier de la Mare aux chiens. Les bourgeons percent et, bientôt, comme chaque année, les fleurs ré-enchanteront cette colline que tu aimes tant. L’herbe verdit et les jours, enfin, rallongent.
J’ai bien reçu ta dernière lettre, avant que tu ne montes au front. Chaque jour, j’ai pensé à toi en passant par le petit bois souvent boueux après les dernières pluies.
La fidèle jument est morte hier. Mais je garde espoir. Mon ventre s’arrondit et tu n’es jamais loin.
Notre enfant est né ce matin. Depuis ce matin tu es donc devenu père.
C’est une merveilleuse petite fille, Valentine.
Elle a tes yeux doux et verts, et puis ton sourire.
J’aimerais tant que tu sois là pour l’admirer et la choyer, la bercer, la faire sauter sur tes genoux !
Oh mais je vois des soldats qui arrivent ! Et tu es là. Mais tu n’es plus…
Je t’aimerai toujours, ton enfant me rappellera notre amour,
J’ai cherché une fleur, rien qu’une fleur. Je l’ai trouvée hier, elle poussait sur le bord d’un chemin , à l’abri d’un arbre décharné. Je l’ai cueillie Valentine, et serrée dans mon petit calepin, celui qui me sert pour écrire quelques lignes au front quand la guerre m’en laisse le temps.
La fleur séchera, comme nos larmes, et quand nous nous reverrons, je te l’offrirai. Elle sera ton bouquet.
Les autres fleurs, je les laisse, pour les autres amoureux, ils y ont droit eux aussi.
Ma Drôle de Valentine
Bien que tu ne le saches pas, mon amie, la photo de toi que tu m’as envoyée - le regard absent et les cheveux en bataille - dissimule ta vraie nature.
Bourgeoise un peu idiote, tu es ma drôle de Valentine.
Douce et amusante Valentine, tu fais sourire mon cœur. Ton allure est risible, pas même photographiable.
Et pourtant tu es mon œuvre d’art préférée.
Mais ne change pas d’un cheveux pour moi, pas si tu tiens à moi.
Reste la petite Valentine, reste !
Chaque jour sera la saint valentin…
Chère Aimée
Merci lettre reçue avec plaisir suis en bonne santé. J espère que tu es de même. Pas le temps de t’écrire plus longuement car le boche ne nous amuse pas mais de bonnes nouvelles nous arrivent du Front de la somme. Ils debinent en vitesse mais ici ce n’est pas la même chose car ils ont toujours Verdun dans la tête ce qui ne nous plait pas mieux. Et moi aussi je te garde au près de mon coeur tu es mon trousseau de survie je t’aime.
Je dois te quitter il fait un temps affreux de giboulées de neige.
Reçois ma petite amie mes meilleurs baisers ton anselmo adoré qui t’aime pour la vie tout à toi
Anselme
Je profite d’un instant de répit pour vous écrire ces quelques mots. Qu’il m’est difficile de parler d’amour en ces temps si durs, et je ne sais par quel bout commencer. Mon cœur s’assèche un peu plus chaque jour loin de vous. Je n’ai d’autres bonnes nouvelles à vous annoncer que celle d’être en bonne santé. Nul ne sait quand cette guerre finira. Nous avons cru rentrer au bercail bien vite mais le conflit s’enlise. Penser à vous chaque jour me donne la force de me battre. Je n’ai qu’un seul désir fou, celui de me retrouver auprès de vous, ma douce.
Réponse du militaire :
Santé : O Hospitalisé O Blessé léger Ø Indemne
Motivation : Ø Résigné O Volontaire O Héroïque
Météo : O Neige O Orage Ø Giboulées O Nuageux O Ensoleillé
Message personnel : … Survis-moi. Je t’aime. …
Tu es tout ce que j’ai, tout ce qui me tiens à cœur, toute mon âme perdue au milieu de ces tranchées. Béni soit le seigneur, je suis toujours là et tes mots, tes lettres, sont mes trésors les plus précieux.
Les combats reprendront vite, alors ma Valentine, ne t’en fait pas si tu ne reçois pas de lettre ces prochains jours. Je te reviens vite, mon Amour.
Embrasse notre fils et dit lui que je l’aime.
Ton Anselme.
Je ne suis pas certaine de là où tu es, ni de quand tu pourras lire ces mots, mais j’espère que tu te portes bien. J’ai toujours aussi peur pour toi alors j’imagine ton sourire se dessiner sur ton visage en ouvrant cette lettre et mon cœur s’en réchauffe.
Le printemps se rapproche et les rayons du soleil qui effleurent les fenêtres de notre maison me redonnent l’espoir de te voir bientôt de retour chez toi. J’aimerais que ta voix résonne à nouveau à mes côtés. Tu me manques chaque jour un peu plus…
