Vraiment ! Ce n’est pas facile facile de savoir comment passer une bonne soirée de réveillon du nouvel an ! Se déguiser à nouveau en Gandalf ou Spock avec un gros paquet de cotillons et de langues de belles-mères ? Un micro feu d’artifice ? Et pourquoi pas un bon jeu de société ?
Le risque, à l’heure actuelle, est encore de passer pour un pauvre geek incapable de s’amuser avec son corps. Hors donc vous avez envie d’être dans le coup, in, dans le vent, aware, (déjà je viens de me faire gauler en montrant que je ne connais aucune expression du genre vraiment actuelle) et vous ne pouvez résister à être un bon prescripteur toujours à l’affut, qui informera le premier votre audience ébahie de la dernière mode überhype.
J’ai donc ce qu’il vous faut : « Clusterfuck ! »
« Clusterfuck » en français ça donnerait… Gangbang ? Tas de viande gémissante ? Équipe de foot ? Partouze ? Oui voilà.
Merci Trique Traque de nous permettre de briller en société et de rester jeune et moderne.
Il y a deux sortes d’amour : l’amour insatisfait, qui vous rend odieux,
et l’amour satisfait, qui vous rend idiot.- Colette
Je ne sais pas trop si la Lidja* va approuver mais peu importe. Sachez d’abord une chose importante c’est que « Clusterfuck ! » est complètement gratuit. Il vous suffira d’effleurer le lien ci-dessous pour télécharger les règles et les cartes à découper fébrilement. C’est en anglais par contre mais je vais vous expliquer avec notre langue de quoi il retourne ( !).
Le jeu se déroule en deux étapes. La ou le premier joueur est celle ou celui qui a eu le dernier orgasme. Oui je vois que vous avez déjà des images de la partie en tête… Chacun reçoit des cartes et les joueurs vont pouvoir en passer une au partenaire de leur choix. Pas le droit de parler durant cette phase mais tout signe outrageant et corporel est permis.
Quand chacun a reçu une carte, c’est la nuit les loups-garous se réveillent chacun ferme les yeux et désigne son (une main) ou ses (à deux mains) partenaires préférés.
On ouvre alors les yeux et on peut découvrir les mystères de l’existence et surtout compter les points.
Si deux joueurs se désignent exclusivement mutuellement, ils forment donc un couple sexuellement épanoui et chacun marque un point.
Si trois joueurs se désignent les uns les autres alors nous sommes en présence de la formidable partie à trois et chacun marquera trois points.
Bien entendu, on peut vite imaginer que de vilains petits joueurs mesquins jouent la comptabilité plutôt que la douce et légère poésie inhérente à ce jeu. Heureusement le sexe n’exclut pas la délation, une autre haute valeur de l’humanité. Plutôt que de désigner votre partenaire alléchant, vous pouvez pointer un doigt d’honneur en direction d’un joueur que vous suspectez vouloir participer à un truc à trois. Du coup, si le trio est vraiment créé, le joueur visé ne marque rien et le dénonciateur marque deux points.
Avant de se finir, sachez qu’il existe deux variantes. La première est le Chlamydia qui n’a rien à voir avec le dernier Ystari. Encore que… Enfin nous dirons que non. Le joueur qui reçoit cette carte est victime de la chlamydiose et ne pourra pas scorer tant qu’il possède cette carte. Du coup elle va beaucoup circuler.
Enfin, certains préfèrent regarder que participer. Ceux-ci pourront lors de la phase de désignation se tourner vers un joueur en mimant des lunettes avec ses doigts. Si ce joueur marque des points c’est le voyeur qui les remporte à sa place.
Franchement ! Vous ne trouvez pas que ça nous change des fermiers et des zombies ? Encore que… rien n’est incompatible passée une certaine heure…
Joyeux réveillon ! Douceurs, délicatesses et poésie pour 2014 !
* Ligue Intégriste des Jeux d’Ambiance