[Carthago]
Atalia est fier de vous présenter son nouveau jeu pour joueurs confirmés : Carthago.
Carthago est un jeu prévu pour de 2 à 4 joueurs, de 12 ans et plus, et dont les parties avoisinent les 90 minutes.
C’est aussi un vrai jeu « de plateau » (nous allons y revenir) à l’allemande qui a la bonne idée d’être présenté dans une boite peu volumineuse pour le genre, mais aussi peu onéreuse (prix public conseillé : 30€).
Le titre est signé Bernd Eisenstein, auteur de Peloponnes ou encore d’Alea Iacta Est, pour ne citer qu’eux.
Sorti à l’occasion du dernier salon d’Essen, nous en sommes revenus avec une boite et dès nos premières parties nous avons pensé qu’il aurait sa place dans notre catalogue. Les avis sur BGG démontraient que le jeu plaisait à l'international et nous n'avons pas douté que ceux qui arriveront sur Tric Trac seront tout autant positifs. A vous de confirmer que nous avions raison ;)
Entre temps, nous avons travaillé de consors avec l’éditeur pour maintenir le prix tout en retravaillant un peu le matériel du jeu pour le rendre davantage meilleur.
Ce dernier était déjà conséquent, et si donc quantité et qualité étaient du voyage, nous avons voulu améliorer la qualité des cartes (maintenant toilées) ainsi que la clarté des règles. Nous avons également dans cette version des cylindres Action à la place des disques initiaux pour les différencier des disques influence et avons fait ajouter un bloc de feuillets en couleurs afin de compter les scores plus aisément. Et voici Carthago 2.0, prêt à se dévoiler à vous !
A l’intérieur, vous découvrirez 6 plateaux annexes qui forment à eux tous un grand plan de jeu, faisant de Carthago un jeu de plateau sans plateau ou avec 6 plateaux, selon que l’on regarde la moitié pleine ou vide du verre.
134 cartes, réparties en 3 catégories (carte « aide de jeu » à part), plein de disques, des marqueurs, des tuiles : il y a vraiment de quoi faire !
En début de partie, chaque joueur se voit attribuer un plateau « résidence » dont il recouvre les emplacements par des jetons d’influence à sa couleur. Durant la partie, il lui faudra « libérer / délivrer » ces jetons pour pouvoir les utiliser ailleurs, pour récupérer la capacité qu’ils recouvraient et faire de la place dans sa résidence, ce qui peut être source de points de victoire…
Chaque joueur reçoit également 7 cartes de base (les mêmes pour tout le monde) ainsi que 3 cartes commerces, piochées au hasard. Chaque joueur possède également en début de partie 3 disques influence de disponibles.
Les cartes de base ne peuvent être jouées que pour leur action tandis que les cartes commerces ont deux autres caractéristiques de plus et peuvent être jouées pour leur action, pour la marchandise représentée dessus ou en guise d’argent, pour la valeur inscrite dessus (le jeu ne rendant pas la monnaie…).
Et comme une partie se joue en trois ères de cinq tours de jeux, vous ne ferez que 15 actions et il va falloir bien tout optimiser, bien programmer, bien peser le choix des actions et les cartes jouées, car bien entendu, les actions demandent de l’argent, des marchandises et/ou des disques d’influence.
Et vous allez vite voir qu’on ne gagne pas ces disques ou de nouvelles cartes commerces facilement : tout se mérite dans Carthago !
Par contre, comme vous récupérez une partie de vos cartes à la fin de chaque ère, en plus de cette impression de programmation et de cet aspect de card-driven, il y a également un petit côté deckbuilding (très léger) là-dedans…
A votre tour, vous allez jouer une carte (pour son) « action » que vous placerez à gauche de votre résidence et déplacerez votre cylindre action sur le plateau des actions sur l’action concernée. Si le pion d’un autre joueur se trouve déjà sur cette case (à 2 et 3 joueurs, des pions neutres se baladent sur ce plateau), vous devrez défausser une carte supplémentaire par autre joueur présent, que vous placerez à droite de votre plateau résidence.
Pourquoi une telle distinction, surtout qu’à la fin de chaque ère vous récupérerez toutes ces cartes ? (ainsi que celles que vous aurez gagné entre temps).
Parce qu’ainsi, les cartes posées à gauche vous permettent de compter le nombre de tours de jeux joués lors de cette ère.
Si se trouve sur cette case un des deux marqueurs de Guilde, vous pourrez faire également l’action dédiée si vous le souhaitez, puis déplacerez la guilde si vous l’avez activée jusqu’à la prochaine case action sans marqueur Guilde.
Mais passons un peu en détail les différentes actions du jeu :
- Action Résidence : Cette action vous permet de retirer un disque influence de votre plateau d’influence en payant les ressources nécessaires (placées dans la défausse : ces cartes ne sont pas récupérées en fin d’ère).
- Action Quai de Commerce : en plaçant un disque influence sur un des quais du port, vous réservez le bâteau qui se trouve face à cet emplacement.
- Action Quai des bâteaux de Guerre : en plaçant un disque d’influence sur un de ces deux emplacements de quai, vous réservez une possibilité d’affronter un navire de guerre.
- Action Livraison Portuaire : vous pouvez réaliser une action sur chacun des deux quais, dans l’ordre de votre choix. Au quai de commerce, vous pouvez récupérer un jeton d’influence et le bâteau qui lui fait face si vous payez la marchandise réclamée par le bâteau (qui va dans la défausse). On décale ensuite tous les bâteaux du port et on en place un nouveau dans l’emplacement devenu libre. Au quai des bâteaux de guerre, on dévoile le premier bâteau de la pioche et on compare notre force actuelle (faible en début de partie, mais que notre résidence, et même des cartes bâteaux –on va y venir peuvent améliorer) à la sienne. En cas de victoire, on récupère ce bâteau ainsi que des cartes commerce (car qui dit guerre dit pillage) de la pioche commerce. En cas de défaite, on se contentera d’une carte commerce. Echec ou pas, on récupère le disque influence de ce quai et on peut décider de le placer sur une tuile réussite moyennant finances (nous allons bientôt parler des tuiles réussite…). Les bâteaux acquis donneront des PV en fin de partie mais offrent également des pouvoirs durant la partie. Pour utiliser un pouvoir, il vous suffira de retourner face cachée un votre bâteau (il existe 9 capacités différentes !).
- Action Marché : Cette action vous permet de prendre une des 5 cartes commerce visibles au marché (ou la première de la pioche) puis d’éventuellement en échanger une de votre main contre une du marché, que vous réalimentez ensuite. Enfin, vous pouvez remettre face révélée un de vos bâteaux.
L’action bonus de Guilde vous permet de placer un de vos disques influence disponible soit dans l’hôtel de ville soit sur une tuile réussite.
Les emplacements sont limités et s’obtiennent moyennant finances et ne sont pas de valeurs égales : les places les moins chères pour les premiers servis.
Expliquons maintenant les tuiles réussite : au nombre de 9, vous en jouerez 6 par partie, ce qui assure des variétés de parties.
Vous en avez deux de disponibles par ère (sauf pouvoir de bâteau indiquant le contraire). Elles rapportent des PV en fin de partie si vous vous y êtes placé et sous conditions (emplacements libres dans votre résidence, cartes commerces restantes en fin de parties etc etc).
D’ailleurs comment se comptent les PV en fin de partie ?
Eh bien, c’est plutôt malin : en plus des points récoltés via les tuiles réussite et ceux obtenus dans votre résidence (certains emplacements en apportent, mais vider une colonne de ses pions influence également) vous multipliez le nombre de vos bâteaux acquis par celui de sièges occupés à l’hôtel de ville (et ceux bonus potentiellement débloqués dans votre résidence) et vous additionnez le tout pour savoir si vous êtes devenu le marchand le plus célèbre de tout Carthage ou non…
Vos boutiques peuvent commander le jeu depuis ce matin : les premières boites devraient donc arriver sur les étals en fin de semaine ...