Bitoku : De l'esprit, sans mauvais jeux de mots.

[Bitoku]

Dans une forêt merveilleuse, habitée par des esprits et autres Yokais, bien avant que l’humanité ne prenne pied en ce monde, vivait un grand esprit qui préservait l’harmonie du lieu. Bientôt, un nouvel esprit Bitoku* prendra sa place. Serez-vous l’élu ?

Bitoku s’inspire fortement de l’imaginaire mythologique japonais. On y dirige des esprits ayant l’ambition de devenir le prochain grand esprit. Chaque élément du jeu possède un nom qui s’inscrit dans le cadre narratif. La partie se rythme avec les saisons, envoyer ses Yokais dans les terres de Yomi ou dans l’escalier des esprits, déplacer ses pèlerins sur le cheminement de la sagesse, récupérer des pierres Iwakura, mettre des esprits Mitama sur des libellules, etc. Il y en a dans tous les sens, difficile au début de ne pas être perdu ! Cependant, si on met tout ça un peu à plat et qu’on se calme sur le vocabulaire technique, ça se fait.

L’agitation de l’été

Chaque joueur possède un plateau, avec quelques pèlerins disponibles et d’autres encore endormis, que l’on réveillera à l’aide de cristaux de rêves. Chacun commence aussi avec les 5 cartes Yokai de base, et 3 dés.

La phase principale est l’été. Les joueurs y font une action chacun leur tour, jusqu’à ce que plus personne ne puisse faire quoi que ce soit. Généralement, on commence par jouer l’une de ses cartes Yokai. Chacune a un pouvoir applicable à ce moment-là. Ce n’est pas obligatoire, notamment car beaucoup de ceux-ci donnent le droit de faire une action payante. Les joueurs commencent avec quelques ressources, mais il faudra ensuite trouver des moyens d’en récupérer d’autres.

Jouer une carte Yokai sur son plateau permet surtout de débloquer l’un de ses 3 dés, qui peut ensuite être placé sur l’un des lieux disponibles dans la forêt.

Investir la forêt

En fonction de la valeur du dé placé, le joueur a accès à une action plus ou moins puissante. Dans le pire des cas, avec un 1 il se contente d’avancer son pion sur la piste spécifique du lieu, le joueur le plus avancé dans chacun des lieux remporte des bonus en fin de partie. Avec des valeurs plus élevées, on peut récupérer, selon le lieu, un Mitama ou une libellule, des points de mouvements, des ressources, un cristal ou un bâtiment.

Le nombre de possibilités s’accroît encore au cours de la partie, puisque des bâtiments peuvent être ajoutés dans la zone et être activés avec la bonne valeur de dé.

Une fois un dé placé dans la forêt, il est possible de lui faire passer la rivière. C’est notamment ainsi que l’on peut récupérer de nouveaux Yokai, ou des Bitokus. Les Yokais sont des cartes à ajouter à votre main, vous offrant ainsi de nouvelles possibilités lors des tours suivants. Ils peuvent aussi être sacrifiés pour remporter des points supplémentaires, on essaiera notamment de collectionner des Yokais de même « famille ».

Les Bitokus quant à eux, se placent en ligne au bord de bord de votre plateau, et vous rapporteront des points en fin de partie, ainsi qu’une autre manière d’utiliser vos points de déplacements remportés lors d’un tour, le chemin de la sagesse, qui accueille vos pèlerins.

On ne prête qu’aux riches

Il est difficile de résumer Bitoku car c’est un jeu qui offre énormément de possibilités de gagner des points, chaque élément du jeu semble offrir une manière différente de s’approcher de la victoire. Il faut gérer ses ressources et choisir où envoyer ses esprits avant que les meilleures places ne soient prises. Il faut aussi avoir une vision à long terme, puisque beaucoup d’éléments, tels que la construction de bâtiments, les pierres Iwakura et les visions que vous récupérerez au cours de la partie, seront autant d’objectifs qu’il faut travailler pour rentabiliser.

Bitoku est donc un jeu particulièrement riche, qui sera très difficile à appréhender dès la première partie. Cependant, c’est un jeu de placement d’ouvriers avec énormément de possibilités stratégiques. Précisons que le jeu à 2 a été pensé avec un plateau très différent de celui de base, et que le jeu en solitaire est présent avec un joueur fantôme (Le Tengu) semble constituer un défi intéressant.

Auteur German P. Milan
Illustrateur Edu Valls
Editeur Iello
Joueurs 1-4
Âge 14+
Temps de jeu 120'

9 « J'aime »

9a à l’air top et ça me rappelle la petite chanson paillarde de mes cours d’écoles donc je rs tout seul et ça, ça n’a pas de prix… Et “nom du jeu du sujet”, cria la baronne… ta tada tada da dada… :slight_smile:

1 « J'aime »

Bonjour,
“Précisons que le jeu à 2 a été pensé avec un plateau très différent de celui de base”
Cela signifie que l’expérience de jeu est vraiment différente ? Est-ce que finalement c’est plutôt un jeu 3/4 joueurs ou ça reste intéressant à 2 ?
Merci

Mais au final, tu en penses quoi ?

J’en pense que c’est très sympa, mais que ça nécessite plusieurs parties pour pouvoir en apprécier toutes les subtilités, et que vu la durée et la complexité du jeu, ce n’est pas forcément évident ! Donc j’aime bien, mais clairement pas pour n’importe qui.

Non, l’expérience à 2 n’est pas si différente que ça. C’est une légère exagération de ma part, dans la mesure ou il m’était difficile d’en décrire les différences sans trop rentrer dans les détails. Mais on a tout de même des grosses nuances, et je considère que c’est une bonne chose car le jeu à 2 nécessite son propre équilibrage souvent différent du jeu à plus !
Du coup bon point pour le jeu, qui m’a semblé intéressant peu importe le nombre de joueurs.

merci