Apocalypse au Zoo de Carson City : En noir, le sang, ça tâche moins !

[Apocalypse au Zoo de Carson City][Pingouins - Version de luxe]

Si vous n’êtes pas contre une bonne dose de déjanté dans la gore, avec une “foultitude” de références à “déguster” à la sauce tripes & boyaux, vous devez certainement connaître la bande dessiné monochrome de Guillaume Griffon : “Apocalypse sur Carson City”… et si ce n’est pas le cas, vous aurez été prévenus !

Toujours est-il que cette belle bourgade de 55 000 habitants, dans le Nevada, se targue d'avoir un magnifique zoo aux animaux qui se dressent au garde-à-vous lorsqu'ils reçoivent la visite du Shérif Justice... bon dernièrement, il passe un peu moins souvent, mais c'est certainement parce qu'il est occupé à courir aux trousses des frères Blackwood (rien à voir avec le jeu éponyme). Par contre, les ouvriers qui s'occupent de l'entretien du circuit de distribution des eaux à destinations des animaux sont un peu vénères... personne ne leur avait dit qu'il y avait jonction, à des kilomètres de distance, avec les égouts du laboratoire du Professeur Phobic, dans la zone 51-ultra-secrète-que-personne-ne-se-doute-que-le-gouvernement-y-trame-des-trucs-louches ! Du coup, lorsque le Général Matthews débarque... et ben c'est trop tard et les animaux sont dans la mouise jusqu'au coup... vous me direz, pour certaines espèces, ça ne les change pas des masses ! Du coup, c'est un peu :

Alors qu'à la base, les coccinelles semblaient être bien parties, le jeu d'Alexandre Droit croise, en plus de Florent Toscano, le chemin de Guillaume Griffon. Et comme les Jeux Opla adorent les correspondances entre un jeu et une rencontre, ça donne cette petite boite verte et sombre, parfaitement capable de faire peur à tous petits frères et petites soeurs normalement constitués. Du coup, le jeu se joue toujours de 2 à 4 joueurs mais passe à partir de 12 ans... Et 15 minutes plus tard, à grand renfort de coup d'pelle, flingue, rasoir, batte et autre seringue, un carnage aura eu lieu dans le zoo, mais il est fort possible qu'une des équipes ait sauvé plein de "meugnons" (mais si, puisqu'on vous l'dit) animaux !

Sincère, c'est un lion, ça ?

Les 50 cartes Zoo sont réparties aléatoirement en un tableau de 25 paquets, disposés en 5x5, avec deux cartes face visible par paquet. Sur ces cartes, une valeur de 0 à 4, à raison de 10 cartes par valeurs. Autant vous dire que courir après les "0" ne rapporte "queud'"; les humains-mutants-zombies-à-tentacules, c'est toujours ça de pris ; et les gentils animaux à 4 points sont plutôt courus... en même temps, nous sommes là pour ça !

Chaque joueur a les 4 cartes de ses personnages en main en début de jeu, à sa couleur, avec des valeurs s'étalonnant de 3 à 6. Vous y retrouverez, dans une version originale, les héros de la bande dessinée, bien entendu.

Lors de votre tour, et jusqu'à ce qu'un joueur ne puisse plus jouer à son tour, vous pourrez : - soit jouer un de vos personnages en main dans le zoo, à la place d'une carte Zoo que vous récupérez ; - soit déplacer un de vos personnages, déjà en vadrouille, sur une carte adjacente, diagonales non-comprises.

Toutes cartes Zoo se récupèrent directement avant d'être retournées : Surprise !! Un carte parmi les 10 de chaque série "0", "1", "2" et "3" comporte un méga-mutant qui "mutantise" votre personnage direct. Il se retourne, reste dans le zoo mais n'est plus à vous... par contre, il reste parfaitement "butable" pour qui le souhaite. Par contre, entre héros-pas-civilisés, le rapport de force doit être respecté. Aussi, pour "récolter" un héros adverse, il faut le faire avec un héros de force au moins égale.

Braddock, c'est pas vraiment Chuck Norris... parce qu'il peut se faire taper... et normalement, il n'y a que sur Google que tu peux taper Chuck Norris !

À force de se déplacer, le zoo est de plus en plus exploré, créant des zones sans cartes, et lorsqu'un joueur ne peut plus rien faire, soit parce que ses héros sont tous dézingués, soit parce que ceux qui lui restent sont coincés dans un coin sans plus aucune carte voisine à "explorer", le jeu s'arrête immédiatement. Les joueurs récupèrent alors leurs héros encore vivants dans le zoo avant de décompter toutes les cartes en main pour déterminer le vainqueur.

► Avec Phal, mutant la TTTV

Maman, c'est quoi tes vers partout sur ta tête ?

Avec un petite côté "Pingouins" pour le plateau de jeu se rétrécissant au fur et à mesure que la partie se déroule, l'aspect tout mignon de cette référence disparait bien vite face aux hordes de mutants qu'on défouraille à tour de bras pendant une partie d'Apocalypse au Zoo de Carson City... et ceci, sans compter les crasses et l'aspect fort chafouin que les héros, tant en blocages qu'actions physiques directes les uns contre les autres, font, et vont, subir. Et pour le coup, les illustrations et le thème fonctionnent fort bien ensemble. Laissez tomber les cacahuètes en entrant au zoo... ainsi que votre humanité !

Une bonne arme, un brin de stratégie, ainsi qu'une bonne dose d'opportunisme, voilà la recette d'une possible victoire. Entre mouvements réalisés pour "enfermer" quelques héros dans un coin du zoo, mouvements dit "de la tenaille" pour faire tomber des héros sous les coups des vôtres... oh et puis un peu de chance : Les animaux visibles en début de partie seront de vrais appeaux... mais ceux qui sont cachés sous la première carte, ça, pourvu qu'ils ne soie,t pas loin de vous lorsqu'ils seront révélés.

Et si la variante permet de jouer sans les gros mutants au dos des cartes, il faut avouer que la part de surprise et de tension qu'ils apportent, marche là encore parfaitement avec un thème où l'injustice est voulu et où la durée courte des parties n'engage plus qu'à en refaire une... pour se refaire... d'abord se venger, puis se refaire.

Petit jeu retors, simple et malin, et ce, quelque soit la configuration (ajoutant juste plus de chaos à 4 mais contrebalancé par plus de pseudo-alliances diplomatiques), la mécanique et l'ambiance pourraient presque en faire une petite boite de jeu à conseiller pour toute la famille. "presque" ?... Si ce n'était, peut-être plus que le thème, le sombre et le gore des illustrations. Là, pour le coup, le 12 ans et +, bien sûr à l'aune des environnements familiaux décidés par des adultes normalement responsables, semble parfaitement justifié.

► Fallait pas leur laisser une caméra à la main... non... il ne fallait pas ! Je connais quelques réalisateurs, ils en bouffent trois, quatre comme ça, au petit déjeuner... :D

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Testé dans ma boutique préférée, adopté, et validé en famille.

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Faut encourager ces gens, ils ont un grain mais c’est pour notre bien à tous.

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Petite boite mais jeu très maliiiinn sauf que j’arrête pas de choper ces fichus GROS MUTANTS (la poisse !!)

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