Air Postal : domptez le ciel !

L’histoire de l’aviation est riche, c’est non seulement l’histoire d’une multitude d’innovations techniques, mais aussi d’hommes et de femmes qui ont su les employer, que ce soit pour la guerre, la gloire, l’aventure ou la richesse. Rentrez dans la peau de ces pionniers qui ont su graver leur nom dans l’histoire de l’aéropostale !

L’aviation commence déjà à se développer fortement peu avant la Première Guerre mondiale, et au cours de celle-ci, elle connaît ses premiers usages, principalement pour la reconnaissance du terrain. Les capacités limitées des appareils ne permettent qu’à peine de transporter les charges nécessaires au bombardement. À la sortie de la guerre, l’aviation a déjà une très bonne image, notamment avec la médiatisation des fameux « As », dont le baron rouge, Roland Garros, ou René Fonck*

La technologie existe, et il est désormais temps de lui trouver d’autres usages.

*NdY : sans doute le plus grand as de toute la première guerre.

Déployez vos ailes

C’est à ce moment que notre histoire commence. Air Postal est fièrement ancré dans l’histoire. Chaque joueur y incarne l’un des pionniers historiques (y compris des femmes, même si elles ne sont pas majoritaires), accompagné d’une photo en noir et blanc. Les avions du jeu ont réellement existé, et la distribution des caractéristiques est travaillée pour correspondre à la réalité de l’époque. On découvre des correspondances historiques dans tous les éléments du jeu : les objectifs, les grandes premières, les passagers, etc. Des anecdotes et du jargon technique sont saupoudrés de-ci de-là, ce qui peut rendre le jeu un peu effrayant au premier abord. Pour limiter la panique, le jeu dispose d’une version d’initiation qui supprime une grande partie des divisions entre les éléments, fluidifiant ainsi l’apprentissage du jeu, mais finalement, les mécaniques ne sont pas si complexes que ça. Même après la partie d’initiation, les règles complètes apportent surtout bien plus de variété tactique et donc plus de réflexion pour bien optimiser ses trajets, sans forcément rajouter beaucoup de règles et de complexité dans le jeu.

Une industrie qui décolle

Vous incarnez donc un(e) pilote. Chacun d’eux se définit par quelques caractéristiques, dont ses revenus, son endurance, et son niveau technologique. Certains pilotes seront donc meilleurs pour aller loin, d’autres accèderont plus rapidement à des avions de meilleure qualité, et d’autres pourront simplement financer plus facilement leurs expéditions.

Parce que oui, l’aviation, ça coûte très cher ! Il faut bien sûr acheter un avion que vous ne revendrez ensuite que pour une fraction de son prix. Il faut payer l’essence, mais aussi penser à améliorer son appareil, payer pour un rapport météo détaillé, voir pour éventuellement embaucher un équipage, etc.

L’Ère postale

Pour financer tout ça, les joueurs vont notamment livrer des lettres, des colis urgents, voire parfois des passagers, de ville en ville. Il faut planifier son parcours dès la prise des objectifs, en regardant bien ce qui vous sépare du prochain lieu de destination. Pour voyager d’une ville à une autre, on lance un certain nombre de dés, dont la couleur dépend des obstacles rencontrés. Les régions froides impliquent des dés blancs qui peuvent lourdement mettre à l’épreuve l’endurance de votre pilote plus que votre niveau de carburant, là où les zones bleues et leur climat plus tempéré nécessitent un peu plus de carburant, mais fatiguent moins votre pilote. Avant d’accepter une mission, la première chose est de mesurer la difficulté du parcours pour voir si votre pilote a les qualités requises.

Traversée du Désert

Votre ambition ne s’arrête généralement pas à jouer les facteurs. Pour remporter la partie, l’argent joue un rôle, mais il faut aussi chercher à s’emparer des objectifs majeurs, comme transporter avec succès les passagers VIP, relier en premier les villes désignées en début de partie, et surtout réaliser les grandes premières tel que la traversée de l’Atlantique et les voyages au cœur de l’Afrique.

Bien sûr, on ne tente pas une traversée du désert avec un avion de ligne postale. Chaque appareil a ses forces, et il faut sélectionner la bonne tâche pour le bon avion et savoir quand changer d’appareil pour tenter d’atteindre de nouveaux horizons.

Qui veut voyager loin...

Air Postal propose une intéressante expérience immersive, avec des mécaniques riches et ancrées dans la passionnante histoire de ces pionniers. Le déroulement d’un tour n’est finalement pas tellement complexe, chaque joueur choisit juste l’une des trois actions possibles, et en effectue ensuite les étapes dans l’ordre. Néanmoins, il y a beaucoup d’équipements, de caractéristiques et de paramètres à prendre en compte et même si le système de dés peut apporter un côté prise de risques, c’est surtout un jeu qui met l’accent sur une bonne planification. Comme l’histoire nous l’apprend, un pilote qui sait prendre des risques marquera peut-être l’histoire, mais ce ne sont pas pour autant eux qui connurent les plus grands succès.

Air Postal, par le même éditeur que The Great Race, est encore en financement participatif ici.

Editeur Platypus Games
Auteur Eric Fortunato et François-Gilles Ricard
Illustrateur Antoine Waterlot
Joueurs 1 à 5
Âge 14+
Durée 30' par joueur

11 « J'aime »

Rhhooooo C’est beau !!!

C’est plegé ! :slight_smile:
J’ai appris que, par exemple, ils avaient eu accès à toutes les archives de Latécoère, les fondateurs de l’aéropostale, pour alimenter leur jeu ! Miam

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Oui, c’est beau, mais jusqu’à ce jour, les jeux avec cette thématique (je pense par exemple à l’Aéropostale de M. Pinon et O. Chanry ou l’Aeroplanes de M. Wallace) n’ont pas été vraiment à la fête, par chez moi (hélas, 3 fois hélas) … comme ailleurs il me semble. Pourtant, ce sont des jeux plein d’idées, avec un thème très présent et qui me fait rêver en plus. Donc intéressé je suis, mais prudent je reste…

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Je suis fan d’avation ancienne, je ne pouvais que pledger !

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Très intéressant, j’aimerai tellement pledger mais je n’ose pas. J’ai toujours un problème avec le fait de payer maintenant et de recevoir dans plusieurs mois, sans compter les risques, même si là le risque est moins présent. Est-ce que d’autres personnes ici pledge souvent et est-ce vraiment risqué ?

Perso je suis ce qu’on appelle un ‘superbacker’ donc je pledge de un à deux jeux par mois.
J’ai au total subi deux plantages, dont un remboursé en grande partie.
Dans le cas de petits éditeurs comme Platypus, le financement participatif est le seul moyen de produire le jeu. Sans ce financement, ils ne pourraient tout simplement pas le faire.
Autant j’ai de la réticence envers un gros éditeur qui ne fait finalement que de la prévente (et se fait donc plus de marge en supprimant des intermédiaires pourtant indispensable à la vie de la communauté ludique), alors que les risques sont quasi nuls, autant j’ai un faible pour ce type de financement que je fais avec enthousiasme.
Le plus gros risque c’est du retard, mais généralement ça ne pose pas de souci, surtout d’une société qui a son siège en France, et non en Malaisie ou au Luxembourg.
Donc perso j’aurais tendance à t’encourager vis à vis d’eux :slight_smile:

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