Quarriors ! le über Jeu de Dice Building en Français

[Dominion][Quarriors !]

Si vous êtes un brin spécialiste, ô pas nécessairement beaucoup, vous avez entendu parlé du « deck building », ces jeux qui vous propose de construire votre paquet de cartes au fur et à mesure de la partie, le tout en essayant d’optimiser une combinaison de tueur qui va exploser vos adversaires en moins de temps qu’il ne faut pour avaler un paquet de fraise Tagada. Le plus connu, le plus apprécié étant sans contestation possible « Dominion ». Et bien Mike Elliott et Eric Lang ont inventé le « Dice Building ». Oui. Et les bougres ont plutôt bien réussi leur coup, ce n’est rien de le dire, leur jeu remporte depuis sa première édition en 2011 un paquet de prix tout autour de la planète. Je vous explique.

Un jeu de construction de set de dés.

On peut le dire comme cela, en français. Oui. On peut aussi dire « Le Jeu über stratégique, hyper cubique des monstres pour une baston épique !! ». Oui, on peut. Parce que c’est écrit comme cela sur la boîte. Car si certains connaissent « » depuis sa sortie en anglais en 2011, le jeu est arrivé en fin d’année 2013 en français grâce à un travail de traduction effectué par Intrafin Games. Mettant ainsi à la portée de tous, j’ose, une petite merveille. J’assume. En même temps je ne suis pas le seul. « Quarriors ! » a été nominé aux « Best Family Games », « Best Games of The Year » et « Most Innovative Games » par Dice Tower Gaming Award, nominé au Jeu de l’année au Japon, il a eu un Golden Geek, un Origins Award… Bref, un jeu qui ne laisse pas indifférent.

Mais de quoi donc il s’agit bon sang !

Le principe est simple. C’est un jeu de dés, donc vous allez lancer des dés. Oui. Et on s’amuse juste avec ça. Comment on est trop jeune dans nos têtes dites donc. Bon, la chose est un brin plus complexe. Mais pas tant que ça. En gros, chaque joueur va avoir un sac dans lequel il va avoir son set de dés. Au départ, on a tous les mêmes dés. Ils ont 6 faces et proposent, non pas des chiffres, mais de l’énergie ou des créatures, voire des sorts et des effets.

De la Quiddité Pure.

La base du jeu repose sur la Quiddité, une espèce de genre de mana, de l’énergie pure. Avec cette ressource, vous allez pouvoir invoquer des créatures, les envoyer au combat. En début de partie, vous avez dans votre sac 12 dés. 8 dés que Quiddité Pure et 4 dés « Assistant ». Les « assistants » sont les créatures de base, de petits vermicelles de rien du tout qui produisent 4 fois sur 6 de la Quiddité, et 2 fois sur 6 sont de petites créatures fragiles (mais bien utile au début).

À son tour, le joueur actif va piocher au hasard dans son sac 6 dés pour les lancer à la vue de tous. Là, en fonction des faces obtenues, il va pouvoir faire des tas de choses, et la première des plus importantes, essayer d’améliorer son jeu. En effet, avant de commencer la partie, on a installé au centre de la table des cartes de ressources initiales, des cartes « créatures » et des cartes « Sorts ». Oui. Il y a des cartes. Mais ces cartes sont juste informatives. Elle vous indique le prix en Quiddité de la bestiole, ses caractéristiques et son ou ses pouvoirs. Il y a plusieurs niveaux de créatures, et afin d’avoir des parties différentes, la boîte contient 53 types de « créatures » et « sorts ». En sachant que l’on va jouer chaque partie avec 7 créatures et 3 sorts différents, vous imaginez le nombre de set de jeu que l’on va avoir. Bien sûr, vous n’allez pas intégrer ces cartes à votre set de dés. Non. Quand vous achetez un sort ou une créature, vous prenez l’un des dés encore disponibles associés à la carte (il y en a 5 par cartes. Et non, il n’y a pas 5 fois 53 dés dans le jeu. Il y a « seulement » 130 dés dans la boite de base, mais certains dés vont avec plusieurs types de créatures… ).

Physionomie d’un dé.

Dons, ce sont des dés à 6 faces. En fonction du résultat, la créature, le sort, l’effet va être plus ou moins puissant. C’est assez équilibré tout de même. Il y a juste cette petite dose de hasard très amusante, celle qui fait faire des bonds quand votre adversaire fait 4 fois d’affiler la plus grosse des faces alors qu’il n’a qu’une chance sur 6. Certains dés ont des doubles pouvoirs qui vous permettent de choisir entre, par exemple, piocher 1 ou 2 dés dans le sac, ou relancer 1 ou 2 dés déjà lancés… L’idée est de monter une combo, d’épurer votre set de dés afin d’optimiser votre stratégie et d’avoir un rendement optimal.

Mais tout ça pour quoi ?

Pour le comprendre, voyons la physionomie d’un tour.

Phase 1, on marque des points. Oui. On commence par ça. Pour marquer des points, il faut des créatures vivantes dans votre zone de combat. Chaque créature présente au début de votre tour dans cette zone vous rapportera des points en fonction de son niveau de gloire. C’est aussi là que vous allez pouvoir sacrifier des dés, car pour optimiser une combo, il ne faut pas avoir trop de dés dans son sac, sinon on ne piochera pas le dé qui tu ! Donc, pour chaque créature qui vous a fait marquer des points, vous pouvez virer un dé présent devant vous, quel qu’il soit. Lorsqu’un dé est sacrifié, il retourne au centre de la table, associé à sa carte. Un dé du set départ retournera sur sa carte « ressource initiale ». Tous les dés restants sont mis dans votre zone de Defausse.

Phase 2, c’est là que l’on pioche 6 dés dans le sac et qu’on les lance et active tout le bazar. Bien sûr, si on n’a plus assez de dés dans son sac, on remet les dès présent en zone de défausse dans le sac. Ben oui. Bref, c’est là, durant cette phase, que les effets se mettent en place, que l’on relance, que l’on envoie les créatures en zone de combat, etc. En fonction de la puissance de la créature, il vous faudra plus ou moins de Quiddité pour l’invoquer. Forcément. À vous de faire au mieux, tout l’intérêt du jeu est là.

Phase 3, on bastonne. De manière amusante, on ne choisit pas un adversaire. Non. On tape sur tout le monde. Ouais ! On additionne la force de toutes ses créatures et on tape sur tout le monde. Les victimes, c’est-à-dire les joueurs qui ont des créatures en zone de combat, peuvent dès lors utiliser leurs protections (s’ils en ont), ils choisissent leur défenseur et appliquent les dégâts sur sa défense. Si elle n’a pas assez de force, elle quitte la zone de combat pour la défausse. S’il reste des dégâts, le joueur doit mettre une autre créature en défense. Et ainsi de suite. Le combat cesse lorsqu’il n’y a plus de créature ou que l’une d’elles ait absorbé les dégâts restants. On a donc un nettoyage de zone de combat possible à chaque tour. L’idée étant pour les attaquants d’empêcher que les adversaires débutent leur tour avec des créatures en zone de combat puisque ça fait marquer des points, alors que soit même on essaye d’en avoir pour marquer des points…

Phase 4, c’est là que l’on recrute des troupes, des sorts. On dépense de la Quiddité Pure pour aller acquérir d’autres dés. Ces dés achetés vont direct dans la zone de défausse.

Phase 5, on range son espace. Tous les dés achetés, dépensés vont en zone de défausse. Seules les créatures invoquées en zone de combat restent en zone de combat. Et on passe la main au joueur suivant qui va faire pareil.

Oui, mais comment je gagne ?

Les joueurs vont marquer des points au fur et à mesure des tours. Forcément, à un moment, si tout va bien, un joueur va atteindre un nombre de points de gloire qui va déclencher l’arrêt immédiat de la partie. Par exemple, à 4 joueurs, le premier qui atteint 12 points est déclaré « Grand Vainqueur ». Si vous jouez à 2, c’est à 20 points que la partie prendra fin.

Alors, c’est comment ?

C’est un jeu de dé, un jeu de combos, donc il y a une part de chance. Forcément. Si vous êtes allergique aux dés, il vaut mieux passer votre chemin. Sauf que… Sauf que… C’est malin, rapide, étonnant, surprenant et, surtout, c’est amusant. Oui. C’est juste bon ! Je suis un pousseur de cube en bois, un amateur de contrôle, un amoureux de la gestion au cordeau, mais j’ai pris plaisir. Bon, j’ai un passif de joueur de Magic, c’est vrai, ce qui doit aider à apprécier. Le jeu est vif, il demande de s’adapter rapidement, d’autant que les parties sont courtes. Enfin, disons pas très longues. Les premières risquent de prendre un peu de temps, parce qu’il va vous falloir analyser les créatures potentielles, imaginer les combinaisons. Mais quand on est habitué, cela va plus vite. Pour sûr. Il est plaisant de mélanger comme un fou les dés dans son sac en priant un Dieu quelconque pour que notre combo arrive, que la grosse créature déboule. Il faut juste prendre le jeu pour ce qu’il est, car même s’il offre de la stratégie, ce n’est pas non plus du hight level, et vos adversaires pourront toujours tout vous anéantir par un jet heureux. Mais le plaisir est réellement là, en tout cas pour mon cerveau de dégénéré. Je l’approved comme le montre le logo en bas d’article. Oui.

Monsieur Phal - Tric Trac

Des extensions.

Plein. Il y en a plein. Pour le moment, elles ne sont disponibles qu’en anglais. Forcément. Le jeu est sorti il y a plus d’un an aux US, il arrive tout juste en français. Si Intrafin rencontre le succès avec ce jeu Wizkids, il y a fort à parier que les extensions viendront. Et là, il y a encore plus de quoi faire, parce que c’est un pur jeu à extension. Les amateurs en veulent en réclament. Et comme ce n’est pas à « collectionner », on évite le côté « vache à lait ». Oui. C’est important. Enfin, la chose coûte quand même assez cher. Forcément, la boite de base contient 130 dés spéciaux, des cartes, des sacs à dés, des marqueurs de points, de petits plateaux individuels. Tout cela n’est pas donné comme on dit. Non. Il faut compter un peu plus de 50€ pour la boite de base. Vous voilà prévenu.

Si vous voulez voir une partie et une explication, nous avons des TT Tv pour vous !

► L’explication en vidéo dans la TT Tv, c’est par ici !

► Une partie à 2 dans la TT Tv, c’est par là !


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« Quarriors ! »
Un jeu de Mike Elliott, Eric Lang
Illustré par J. Lonnee, Chris Raimo
Publié chez Intrafin
pour 2 à 4 joueurs
Durée: 30 minutes
Prix: 55 €
Sortie : depuis quelques semaines en français


7 « J'aime »

Hihi, un "Monsieur Phal approved" pour Quarriors !

Finalement ça ne m'étonne pas plus que ça, même si je n'aurais certainement pas parié dessus :p

Ha enfin :)

Depuis le temps que j'ai testé ce jeu en VO. Il me tardé qu'il soit en VF.

Dès = Aléa (si si !)

Bien que super fan de dominion et du concept même de deck-bulding, je trouve, après seulement une partie (ce qui est fort peu) que les Quarriors amènent un paquet d'aléatoire (forcement ce sont des dès) supplémentaire.

Déjà en deck-building on ne tire pas toujours la combo de cartes/dés qu'on espère, mais là en plus ce n'est pas forcement la bonne face qui tombe. On se retrouve avec que du "pognon" pendant X-mille tours, pendant que votre/vos adversaire(s) sort(ent) des belles créatures avec l'effet étoile en plus du plus.

Mais bon je rejouerai, je vais pas me laisser sur une impression aussi négative.

@Gnh C'est la définition même du hasard :) Après tu vis avec ou pas... Question de goût bien évidement.

Sala approved too !

bobdju approved too too !

Approuvé par le Roi de Lordaeron :p

Waou, merci pour cet article

Pour l'avoir testé, je lui mais un pouce d'or !!!

A noter, que dans la version française de ce très bon jeu, les sacs des joueurs sont tous noirs. Ce qui nécessite que chacun se souvienne de la couleur de son compteur... Petit dommage ;)

Je fais parti des très rares à ne pas avoir apprécié le jeu. Je l'ai trouvé trop léger, sans réel ajout au genre, même si les dés pourraient le laisser supposer. Pas de réels choix ou combos. Bref, un calme plat, auquel je ne m'attendais pas.

1 « J'aime »

C'est moi ou l'ensorceleur décrépit ressemble plus à une ensorceleuse (vachement décrépie il est vrai) ?

2 « J'aime »

grâce à un travail de traduction effectué par Intrafin Games

Oui l'editeur, et surtout grace au travail de membres de Jedisjeux (moi) merci de ne pas proposer d'information partielle. (comme indique dans la regle du jeu)

Cordialement,

1 « J'aime »

Cher Monsieur @Bardatir

Désolé de l'oubli, la prochaine fois je donnerais le nom, le poids, l'âge de tous les gens qui ont participé à la chose. (J'espère que sur Jedisjeux vous donnez le nom des gens qui écrivent ou traduisent les règles systématiquement, sinon votre remarque sur l'information partielle serait un peu "gonflée" ou peut-être juste "ridicule"... au choix).

1 « J'aime »

Oui, surtout n'oubliez pas, j'ai 77 ans, je suis un poids lourd, je m'appelle Henry, j'ai reussi ma vie et vous ?

et je suis gonfle a bloc !

Blague a part, ce n'etait qu'une precision anodine :-)

Cher Monsieur @Bardatir,

Non, ceci "merci de ne pas proposer d'information partielle" n'est en rien anodin !

@Bardatir : Disons qu'il y a plus élégant pour faire sa pub...

C est un très bon jeu, qui m a réconcilié avec les deck building. Les extensions amènent de nouvelles manières de jouer qui permette de le rendre encore plus rejouable.

1 « J'aime »

Ce jeu est très addictif et propose une re-jouabilité très forte. J'ai fait l'acquisition de la boite de base en français et finalement, j'ai pris toutes les extensions en anglais ! Bien évidemment, le tirage des cartes conditionne bien souvent la partie qui peut s'avérer pépère ou à l'inverse très "bourrin" ! Mais dans l'ensemble, je pense qu'on y trouve son compte ! Il n'y a guère plus d'aléatoire que dans un jeu de cartes JCE ou à collectionner ! Et en plus, c'est plus fun de lancer les dés ! ;)