Des fleurs d'artifice pour Hanabi et Ikebana

[Hanabi]

Deux jeux dans une même petite boîte

Des fleurs d'artifice pour Hanabi et Ikebana

Grand amateur du Japon, il était logique qu’un jour, Antoine Bauza se fende d’un jeu inspiré du Pays du soleil levant. Pour l’occasion, ce n’est pas un mais deux jeux qu’il propose dans une seule boîte. “Hanabi & Ikebana” c’est un jeu coopératif, “Hanabi” et un, par opposition, “compétitif”, “Ikebana”. Un joli tour de force pour deux jeux qui utilisent le même matériel, à savoir 55 cartes et des jetons de couleur. Ce jeu -ces jeux faudrait-il dire- est édité par Les XII Singes et sortira fin avril, en même temps que ses comparses.

Les 55 cartes du jeu représentent des motifs floraux dont la valeur va de 1 à 5 et de cinq couleurs différentes. Sauf les cinq dernières qui sont multicolores.

Default

“Hanabi”, c’est l’art du feu d’artifice au Japon. Dans ce jeu coopératif, les joueurs vont devoir tenter de reconstituer cinq feux d’artifice, c’est à dire cinq suites de cartes de même couleur dans l’ordre croissant de 1 à 5.

Chaque joueur dispose d’une main de quatre ou cinq cartes (en fonction du nombre de joueurs) à cette particularité près qu’ils ne peuvent prendre connaissance des leurs. Comme dans “Coyote”, ce sont les autres qui peuvent voir les cartes d’un joueur. C’est pourtant avec le siennes qu’il va falloir jouer !

À son tour, un joueur doit réaliser une action parmi trois possibles : donner une information à un autre joueur, se défausser d’une carte ou jouer une carte. Donner une information se fait de façon définie : il faut indiquer à un partenaire combien il a de cartes d’une même couleur ou valeur et où elles sont dans sa main. Le problème, c’est que les joueurs ne peuvent en abuser. Ils disposent d’une réserve de huit jetons et à chaque fois qu’ils informent, ils doivent en retirer un. Heureusement, il est possible d’en récupérer un en se défaussant d’une carte et en piochant une nouvelle. Mais tout est alors à refaire… Bref, il faut faire des choix et, à la différence de nombreux coopératifs, difficile d’avoir un leader à la table qui dicte la conduite des autres joueurs.

La dernière action possible est de jouer une carte de sa main. Il faut que celle-ci puisse être posée, c’est à dire commencer un nouveau feu d’artifice (en posant un 1) ou en continuant un déjà existant. En cas d’erreur, l’équipe récupère un “warning” et au bout de trois, perd la partie. Elle se finit forcément dans ce cas mais peut aussi s’achever si les cinq feux d’artifice sont réussis ou lorsque la pioche est épuisée. Il faut alors compter le score de la partie et recommencer pour essayer de l’améliorer !

Enfin un jeu coopératif où tout le monde joue, pense, agit véritablement par lui-même, sans l’aide des autres joueurs.

Default

“Ikebana” est le deuxième volet de ce diptyque. Après les feux d’artifice, place aux bouquets de fleurs. Si les artificiers sont gentils et travaillent de concert, les fleuristes, eux, se mettent des bâtons dans les roues. Le but du jeu va être d’accumuler le plus de prestige possible en composant, en quatre manches, autant de bouquets composés de cinq cartes.

A son tour, un joueur effectue une action, au choix, parmi deux. Il peut piocher une carte ou en acheter une chez un autre joueur. Piocher peut être moins cher mais est aussi très aléatoire. Lorsqu’il tire une carte, il peut soit la poser, soit la refuser. Malheureusement, ceci a un coût. Pour défausser une première carte, il faut payer un point de prestige au joueur immédiatement à sa gauche. En défausser une deuxième oblige à en payer deux au joueur suivant, etc. Jusqu’à jouer une carte, par choix ou pas. Il est aussi possible d’acheter une carte à un autre joueur. C’est plus rapide et le prix est connu à l’avance. Il suffit de prendre la carte au-dessus de la pile de défausse d’un joueur et d’en payer un prix égal à sa valeur. Il faut donc avoir des cartes dans sa défausse pour s’en faire acheter et donc perdre des points de prestige pour en regagner…

Au bout de cinq tours de table, la manche se termine car tous les joueurs ont un bouquet devant eux. Il faut alors faire les comptes pour savoir combien de prestige ils vont rapporter. Le système de points fait penser à celui du Mah-Jong. Une paire rapporte deux fois sa valeur, un brelan trois fois, etc. Une suite de quatre cartes offre huit ou 12 points et une grande suite, 15 points. Il y a ensuite des multiplicateurs liés aux couleurs. Un bouquet bicolore double ses points, un unicolore les triple et un multicolore les quadruple.

Toutes les cartes sont alors mélangées et la manche suivante débute. Au fur et à mesure de la partie, les échanges de points sont de plus en plus nombreux et les bouquets de plus en plus beaux.


> Le site d’Antoine Bauza


“Hanabi & Ikebana”
un jeu de Antoine Bauza
pour 2 à 5 joueurs
à partir de 8 ans
édité par Les XII Singes
disponible fin avril

C'est une très bonne nouvelle, je n'ai jamais joué à la version coopérative, mais la version ikebana est excellente.

Pour ma part j'ai testé avec le créateur, maître Antoine himself, la version coopérative.

Je n'ai qu'un seul mot, magistrale !!!

Une telle simplicité, une telle évidence et pourtant à mon sens une très grande profondeur.

Ma conclusion est donc : J'achète !

+ 1

Encore une fois - comme souvent dans les jeux d'Antoine- des mécanismes frais et bien pensés !

C'est clair, ça donne envie ! On a une idée du format de la boîte et se coût approximatif?

Ca m'a l'air très bien ça... Un bon jeu pour une Ludothèque pour mélanger tous les joueurs et les joueuses :)

Nous avons testé la version coopérative à IDEAG: une grande idée. Bravo Antoine!