Bomarzo : un financement, sinon deux !

[Bomarzo]

« Bomarzo Park Glaukos » par Gabriele Delhey —

Sous licence CC BY-SA 3.0

Le financement participatif n’a pas fini de faire couler de l’encre (réelle ou virtuelle) : système “réservé” aux petits porteurs de projet devenu grosse “usine à business” pour manager de com’, marketing et autres pièges à “gogo-conconsommateurs” pour les uns ; nouvelle et merveilleuse opportunité d’avoir une vitrine, une relation directe avec les utilisateurs d’un produit à venir, quelqu’il soit, avec son lot de pré-commandes pour d’autres, il n’en demeure pas moins vrai que ce système s’impose, Kickstarter en tête.

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Maintenant, d’autres manières de faire se font jour : du côté Jeu de Rôles, nous avons vu dernièrement que Black Book Editions avaient ajoutés à son site sa propre offre de financement participatif, considérant peut-être que la communauté des rôlistes transmettraient suffisamment l’information pour des livres de JdR qui sont, en soi, à destination d’un marché de niche. D’autres, comme Giochix.it cumulent les deux versions avec une campagne participative jumelée comme celle qui s’achève bientôt pour leur nouveau jeu “Bomarzo” de Stefano Castelli. Il est possible de “pledger” sur leur site ou sur Kickstarter. La particularité est la suivante : les “stretch goalssont débloqués en fonction de la somme totale récoltées via ces deux sites. Il est donc compréhensible mais étrange de voir le palier à 15 000 € débloqué avec une somme affichée à 8 000 €…

Il est beau, Marzo ?

Le jeu en lui-même est un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de ressources pour 2 à 4 joueurs, semblant relativement classique. Lors de 8 tours, chacun divisé en trois phases, vous tenterez de récolter un maximum de points de victoire à l’issue du jeu. Et pour cela, les divinités étranges du mystérieux parc italien de Bomarzo seront à même de vous offrir de grands avantages !

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Le plateau individuel et quelques cartes de développement

À l’aide de vos ouvriers et vos cartes Développement, vous récupèrerez des ressources (argent, vin et nourriture) lors de la phase de revenu en sachant que le vin peut être utilisé à la place du vin et de l’argent.

Lors de la seconde phase, la phase d’action, vous utiliserez vos ouvriers, un par un, pour les placer sur les zones de récolte (pour les ressources) ou sur les divinités (pour des effets variés). En fonction de l’état de la statue de la divinité, le paiement n’est pas le même.

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Le plateau principal et les différentes statues/divinités

De plus, invoquer un dieu déjà invoqué par un joueur coûte davantage. D’autre part, détail amusant, un dieu qui a déjà reçu comme offrande deux vins s’endort et ne peux plus être invoqué à ce tour.

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Les Dieux vous permettront de jouer entre autres des cartes de développement, qui, en plus d’avantages divers, vous rapporteront des points dans six domaines différentes : Bâtiment, Connaissance, Personnage puis Culture, Architecture et Science. Chacune de ces cartes demande l’action d’une divinité spécifique et peut également être améliorée.

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Pour finir, la troisième phase permet aux statues des divinités non-utilisées d’être retournées pour se retrouver recouvertes de mousse, ce qui permet de les activer à moindre coût au tour suivant. Vous récupérer alors vos ouvriers et éventuellement le fruit de leur action. Enfin, le marqueur tour est avancé de 1 et le pion premier jouer est donner au joueur suivant.

À l’issue des 8 tours, votre position dans les différents domaines vous rapporteront des points de victoire. Les différents dieux seront rangés en fonction de la dévotion qui leurs aura été montrée (un petit chiffre sur les cartes de développement niveau 1 indique la dévotion affectant le dieu qui la récupère). De leur emplacement, des points de victoire seront attribués à certains joueurs dans tel ou tel domaine. Il vous faudra donc anticiper vos domaines de prédilection et faire des offrandes aux dieux qui récompensent ces domaines… comme il n’est pas possible de tout faire, tout est question de choix et d’équilibre.

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Pour finir, quelques symboles également présent sur les développements vous octroieront quelques points finaux si vous arrivez à en récupérer d’au moins trois types différents (et jusqu’à 5)… et là, normalement, vous avez un gagnant !

Strano, vero ?

L’histoire de ce lieu Bomarzo, troublant, mérite que l’on s’y penche et titille forcément l’imagination (c’est une campagne de jeu de rôle toute trouvée ou presque qui est là). Et, heureux hasard, l’illustratrice du jeu Bomarzo, Marina Fischetti, est présente depuis peu sur Trictrac et habite en France. Bien que l’équipe de Giochix.it soit en Italie, il est donc possible que nous puissions préparer une TricTrac TV pour vous montrer tout ça puisque les règles du jeu en français rendent évident, que dis-je, nécessaire, cet exercice.

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Timide, non ?

Nous pourrons ainsi, nous l’espérons, évoquer cette double campagne, la façon d’envisager les illustrations autours de ces très étonnantes statues dont l’utilité et le pourquoi divisent encore les historiens… et bien sûr y jouer pour voir de quoi il retourne. En attendant, si vous aussi vous êtes intrigués, il est possible de se rendre sur les différentes pages délivrant indices et règles sur le jeu et qui sait, peut-être participer ?

► La page du Kickstarter

► La campagne de financement chez Giochix (avec du français dedans)

« Echidna - parco dei mostri » par Gabriele Delhey

Sous licence CC BY-SA 4.0

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Bomarzo
Un jeu de Stefano Castelli
Illustré par Marina Fischetti
Publié par Giochix.it
2 à 4 joueurs
A partir de 12 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 60 minutes
Prix: 38,00 €


2 « J'aime »

le jeu est moche! pour l'article,tres bien comme tjr mister guillaume

Moche ? Un peu sombre et d'un esthétisme qui change de la plupart des jeux...

@jean francois : Je n'ai pas l'habitude de réagir à un commentaire mais là il ne faut quand même pas exagérer, tu as le droit de ne pas aimer les illustrations du jeu mais de là à qualifier le jeu de moche c'est outrancier !