Railways of the World occupe une place particulière dans mon âme de joueuse. Après chaque partie, je me dis: "wouah quel jeu! Je l'adore!". Je n'arrive pas très bien à comprendre pourquoi je ressens un tel attrait mais je pense que cela vient en grande partie du matériel (magnifiques marqueurs de ville vide, petits trains des joueurs, les niveaux de locomotives, les plateaux solides et bien illustrés), l'attente à chaque tour de nouvelles cartes opérations, et les objectifs secrets de chacun.
La part de hasard dans Railways of the World est plus élevée que pour son cousin avancé, Steam, que j'aime également mais qui me semble plus mécanique et calculateur. J'aime particulièrement l'interaction entre les joueurs, bien dosée; ce n'est ni trop tendu ni trop relâché. On peut souvent construire ses voies ferrées comme prévu à part vers certaines cités très prisées ou confinées dans le coin du plateau. Ce qui est terrible dans ce jeu, c'est qu'on s'endette! Parfois à l'excès! Et cela fait bien rire l'assemblée. Trop de dettes peut coûter la partie mais les joueurs seront toujours capable de construire des voies et continuer leur stratégie sans être éliminés (il faudrait vraiment emprunter beaucoup pour se retrouver complètement coincé).
Ce jeu n'a malheureusement pas été traduit en français. On peut trouver des traductions sur le net pour la règle et le texte des cartes n'est pas très compliqué. Les extensions varient la configuration des plateaux, les cités stratégiques ne sont plus les mêmes et les coûts de construction des voies diffèrent selon les terrains.
Je conseille ce jeu à tout ceux qui aime les jeux de construction de réseaux et de livraisons de marchandises d'un point A à un point B ("pick-up and delivery" en anglais). En terme de difficulté, il est entre les aventuriers du rail et Steam ou Age of Steam, accessible à un public familial et intéréssant pour les joueurs avertis (on sent la patte de Martin Wallace).