Et nous-y voilà : le quatrième jeu auquel j'octroie la note maximale. Bon, vous l'aurez remarqué, il ne s'agit pas d'un jeu à proprement dit, mais de l'extension d'un jeu (pour lequel j'ai déjà donné mon avis) dont l'apport majeur est un mode solo pour les sans amis. C'est ce mode solo dont je vais parler.
Avant d'entrer dans les détails, je dois avouer qu'il me faut un peu mettre mon snobisme de côté. Car malgré tout le mal que j'en pense, le snobisme a tendance à m'habiter (un peu).
Quel snobisme, me demanderez-vous ? Ben... que dire... je suis le genre de joueur qui n'a habituellement d'yeux que pour les boîtes de 5 kilos, remplies de tuiles de plateau, de figurines et de monstres à buter. Plus il y de cartes équipement, de sorts et d'heures de campagne, plus j'aime ! Ah, et ce genre de jeu est généralement en anglais.
Paper Tales et son extension réunies pèsent à peine 800 grammes, n'ont qu'un seul petit plateau pour le score, ne contiennent pas de figurines et se résument à un peu plus d'une centaine de cartes. Il n'y a pas de campagne, pas de personnage à faire progresser, pas de licornes à étriper. Ah, et puis c'est en français en plus.
Et pourtant, l'extension de Paper Tales est une merveille.
Alors oui, on est loin des parties épiques de quatre heures. Ca se joue en trente minutes, voire moins quand on prend l'habitude. Et comme ça se joue vite, on a envie de recommencer ensuite, encore et encore ! Très vite, on réalise qu'on ne peut plus s'arrêter.
Et si on ne peut plus s'arrêter, c'est que le jeu est foutrement intelligent (désolé pour la grossièreté) ! Les cartes ont pour la plupart des effets individuels très intéressants, mais surtout elles se prêtent à des combos ravageurs, le genre qui peut faire tourner une partie désespérée à notre avantage. Vous allez jubiler à les trouver et à les exécuter !
Mais je m'égare un peu : je parle du jeu en général alors que je suis censé parler du mode solo. Ben c'est simple, il est super ! On est opposé au Seigneur Liche et son armée de squelettes puants. Un ennemi donc qui, sans exploiter les mêmes règles qu'un joueur normal, se révèlera être un parfait adversaire virtuel.
Lui aussi vous fera la guerre, lui aussi marquera des points. Parfois, vous ne pourrez rien faire pour résister à sa toute puissance, mais la plupart du temps, vous aurez de quoi limiter ses gains. Car comme dans une parties entre joueurs normaux, les cartes que vous refusez de prendre durant la draft risqueront de vous porter préjudice. En effet, le Seigneur des Liches n'utilisera pas vos cartes refusées à proprement parlé, mais il en tirera des points, en fonction de leurs capacités. Cela variera à chaque partie, mais des fois, le SdL (marre de l'écrire en entier) marquera des points si vous lui laissez des cartes générant du minerai, alors que des fois ça sera les cartes générant de la nourriture, ou encore les cartes ayant un coût spécifique.
Vous serez donc toujours à hésiter entre prendre les cartes qui vous intéressent et celles qu'il vaut mieux ne pas laisser au SdL. Simple mais pas évident. Vous paierez parfois cher de vos erreurs.
A moins d'être déjà un expert du jeu en multi, vous commencerez par le niveau de difficulté le plus facile, puis vous l'augmenterez au fur et à mesure. Croyez-moi, la rejouabilité ne sera pas un problème.
En fait, s'il fallait résumer ce mode solo, c'est qu'il a la qualité de vous offrir un challenge palpitant en conservant quasiment les mêmes sensations qu'une partie multijoueurs. Et ça, ça déchire !
Comme moi, vous risquerez de toujours vouloir y jouer. Le matin avant de commencer la journée, après la pause du repas de midi et le soir quand vous rentrerez. Vous passerez des moments très agréables tout en faisant faire un peu de gym à vos neurones. Et comme la boîte n'est pas très grande, vous pourrez facilement l'emmener avec vous en vacances.
Une belle réussite. Cela faisait longtemps qu'un jeu de ce format ne m'avait plus autant botté.
Longue vie à toi, Seigneur des Liches !... jusqu'à ce que je vienne défoncer ta carcasse !!!