Un jeu pas assez éprouvé: la corruption est très mal contrebalancée, et le timing des ventes/achats peut favoriser un joueur plutôt qu'un autre, en plus d'un effet win-win marqué.
Cela n'enlève rien à la qualité de l'édition.
J'aurais voulu y croire, ne serait-ce que pour saluer la décision de Quined Games de l'offrir aux pledgers abandonnés par Krok Nik Douil.
La sortie de Massilia (qui a bien failli ne jamais avoir lieu) était assez attendu après l'excellent Vanuatu du même auteur.
La mécanique du jeu, très méchante et laissant toutes les possibilités au joueur actif n'a pas du tout convaincu un grand nombre de personne et j'ai bien failli les suivre. Heureusement, j'ai persévéré.
Les nombreux reproches, lu notamment sur le forum, concernent :
- Le fait de subir la méchanceté du jeu tant il est facile pour un joueur de venir en pourrir un autre.
- le manque de tension à cause de la possibilité de faire à peu près tout ce qu'on veut à chaque tour avec les jetons malus.
- le manque de "montée en puissance des joueurs" durant la partie.
Voilà qui ne donne pas vraiment envie de jouer. Certains ont même tenté de modifier les règles pour que le jeu leur convienne mieux.
Après 2 parties ou j'ai été moyennement convaincu, la troisième a été un déclic pour moi.
J'ai tout d'abord compris que Massilia était avant tout un jeu où il fallait apprendre à se défendre. Oui, le jeu est méchant, oui on va forcément se faire attaquer par les adversaires mais c'est en apprenant les moyens de subir le moins que l'on se prémuni des attaques adverses. Multiplier rapidement les étals pour mieux répartir les ressources, contraindre les adversaires à prendre des malus pour venir vous faire payer ou fermer vos étals ou ne pas garder trop de ressources sur ses étals sont en effet des exemples de stratégies qui vont permettre de moins subir le jeu.
Massilia est ensuite un jeu où être dans le bon tempo est primordial. Vendre et acheter au bon moment, savoir attendre que les adversaires aient vendu pour scorer davantage au risque de ne plus avoir les dès de déplacement adéquat, avoir les finances nécessaires pour le tour où les dès noir (qui font gagner des points en payant les dès) sont les moins chers, avoir les bonnes cartes dieux au bon moment,... C'est aussi quand on a bien compris le timing du jeu qu'on anticipe davantage les actions des autres joueurs et qu'on sait conserver les bons dés... au bon moment.
Tout cela rend selon moi, et contrairement à certaines critiques, le jeu très tendu. Par ailleurs, la création de nouveaux étals, les combos réalisés grâce aux cartes dieux et la richesse qui peut permettre d'acheter des ressources ou des dés noirs onéreux pour scorer vont à l'encontre de l'argument d'un manque de montée en puissance.
Au final, Massilia est un très bon jeu au règles simples mais assez complexe dans son gameplay qu'il faut selon moi prendre avec un regard neutre et nouveau car il est déstabilisant pour un jeu de gestion. Je pense que les critiques sur le jeu sont quelques peu excessives et j'invite tout le monde à découvrir ou redécouvrir ce jeu
Tout d'abord je précise que ma notation ne prend pas en compte la sortie chaotique du jeu subie par un certain nombre de joueurs, impatients de retrouver la qualité rencontrée dans Vanuatu (une très belle réussite de l'auteur)
Dans Massilia, nous sommes très loin du compte. Le système de jeu est extrêmement répétitif au niveau des actions. Nous avons testé une partie à 4 joueurs. Le système de fixation des prix du marché fait que l'on passe tout notre temps à acheter la marchandise au prix de 1 et à bouger toujours le même personnage pour le revendre. Le tour où c'est le prix de vente est à 1, on achète tous des points de victoire. Les cartes n'apportent pas un intérêt suffisant pour les privilégier. Au bout de 3 tours, nous avons communément décidé de réduire la partie de 2 tours. Simple amusement de notre dernier tour : un des joueurs possédait une avance très importante au score ; nous nous sommes donc mis à 3 + le consul pour lui "pourrir" son dernier tour... Il a gagné quand même ! En bref, plaisir ludique très restreint pour 2 heures de jeu.
Mes quelques points attribués concernent uniquement le matériel et les illustrations que j'ai trouvés de qualité.
Sans aucune animosité de ma part, je pense que l'auteur aurait peut-être été plus inspiré de fignoler le jeu en lui-même (il nous a déjà montré de très belles mécaniques sur ses précédentes productions) et laisser la partie édition et communication à un éditeur qui aurait pu éviter toute cette publicité négative sur un jeu qui, à l'arrivée, laisse un goût très amer à de nombreux joueurs. Par Jupiter, le poisson manque un peu de fraîcheur !
Qu'il est dur d'écrire sur ce jeu sans a priori ! La faute sûrement à auteur/éditeur qui ne l'a pas édité suite à une campagne de financement participatif couronnée de succès. Cette édition est survenue par surprise plusieurs années après !
Dans Massilia, les joueurs incarnent des marchands qui visent à faire prospérer leur petit commence sur le vieux port pour obtenir le plus de prestige à la fin de la partie. Pour ce faire, ils devront séduire les acheteur et se méfier du consul qui rode.
La mécanique centrale repose sur l'utilisation de dés de quatre couleurs différentes, chacune associée à une action particulière. A son tour, un joueur prend un dés et applique son action (achat/vente de marchandises, déplacement des acheteurs ou du consul, offrande aux dieux, achat de points de victoire). Ce fonctionnement simple est pimenté par plusieurs originalités. Tout d'abord, la valeur des dés peut être modifiée grâce à la prise de jetons *corruption* qui sont convertis en malus à la fin de la partie. Par ailleurs, le consul est à la fois bénéfique en permettant de construire de nouvelles étales et maléfiques en prélevant l'impôt lorsqu'il vient visiter une étale.
Le jeu offre une grande liberté tout en étant particulièrement méchant. Il s'agit alors de profiter de cette liberté avec retenue pour ne pas trop s'exposer à la vindicte consulaire. Et c'est là tout son sel !
Malheureusement, le jeu souffre de son passé sulfureux. Si le matériel et les illustrations sont parfaites, certains ajustements sont contestables. En premier lieu, l'échelle des malus des jetons *corruption* est mal pensée. Chaque couple de jetons fait perdre 3pv, là où une échelle moins linéaire serait plus intéressante. Par exemple, une perte de points de 3/7/12/18/24 pour 2/4/6/8/10 jetons. Cela peut sembler plutôt violent mais permet de réduire l'incertitude sur les choix des adversaires et limite les opportunités de modification des dés. Le 5ème jeton coûte 5pv et est donc rarement pris. Ensuite, le taux de conversion des pièces en points à la fin de partie est étrange. Il s'agirait de convertir 4 tunes en 1 point en fin de partie au lieu de 3 pour 1. Cela rend, dans certaines conditions, une des actions plus intéressante au dernier tour (action des dés noirs et valeur 3 au temple). Enfin, les cartes Dieux ne sont pas toujours intéressantes.
En définitive, un jeu vraiment intéressant dont certains sensations sont proches de *Lewis et Clark* : il faut des ressources mais pas trop. Il ne s'agit pas de bourrer les étals et de se mettre à porter de tir, mais de faire au plus juste. Néanmoins, Massilia nécessite de fournir un effort en reprenant certains points de règle. Il aurait fallu un développement plus poussé, que l'histoire de la création du jeu n'a pas permis. Dommage.
Bon hé bien voilà. Joué avec la version Quined 2014
J'ai joué avec les règles originales et plein d'essais de variantes. MAIS c'est un juste un mauvais jeu
Pas assez de thème, pas assez d'effets cool, trop de possibilité de manipuler les dés, trop long, trop punitif, trop de kingmaking, trop de possibilité d'élimination des joueurs, trop de j'achète je vends j'achète je vends, trop de j'ai passé vas-y joue encore dix minutes sans moi je fais la vaisselle.
Voilà j'en ai fini avec ce jeu... et pourtant j'ai plus qu'essayé (avec l'envie de ne pas avoir été stupide il y a 2 ans, l'envie d'apprécier un jeu où 8€ ont du encore être payé, l'envie de croire que Quined games ne s'était pas planté).
Tout d'abord je tiens à préciser que je laisserai de côté les histoires lié au financement du jeu, et je remercie Quined Games pour avoir prit la responsabilité d'éditer ce jeu.
Connaissant Vanuatu, j'attendais avec impatience la sortie de Massilia. Quelle déception! Le jeu n'apporte rien de nouveau, est un simple Pick et Delivery avec des dés, qui au final, ne servent pas à grand chose du fait qu'ils sont modifiables à souhait avec les jetons malus. De ce fait, au début de la partie tout le monde se sert allègrement de jetons pour faire ce qu'il veut, et puis quand ceux ci sont épuisés, et bin on galère à faire la moindre action.
Le consul, permet, de son côté, de tuer toute tentative de stratégie, et peut enterrer un joueur jusqu'à la fin de la partie. Quand aux cartes, elles sont beaucoup trop chères pour ce qu'elles rapportent.
Rajoutez à ça un choix d'édition un peu bancal, avec des couleurs de pieces et de marchandises qui se ressemblent, surtout à la lumière artificielle...
Bref, un jeu à oublier, qui n'apporte rien de neuf et devant lequel on s'ennuie ferme, attendant la fin de partie avec impatience...
J'ai commandé l'extension de Vanuatu (Rising Waters) il y a de cela un an (Fév 2012) sur le site de Krok Nik Douil et ne l'ai jamais reçu. J'ai demandé à être remboursé, et jamais M.Epron et/ou Krok Nik Douil ne m’ont répondu.
En consultant Tric-Trac, BGG et autres sites, j'ai immédiatement constaté que je n'étais pas la seule personne. Effectivement, l’ensemble des gens qui ont participé à la campagne de "crowdfunding" sur indiegogo pour les jeux Vanuatu, Rising Waters et Masslilia n’ont jamais reçu leurs jeux, n'ont jamais été remboursé. Pour ceux qui ont tenté de joindre A.Epron ou Krok Nik Douil afin d'obtenir plus d'information ou afin de se faire rembourser, ils n'ont jamais obtenu de réponse...
Bref, évitez à tout prix Krok Nik Douil et A.Epron...
Après avoir repéré le jeu et avoir essayé en vain d'y jouer à Ludinord (le jeu était victime de son succès : table occupée en permanence) nous avons eu le plaisir de faire une partie à l'espace ludique d'Issy les Moulineaux.
Ce jeu est, comme l'homme idéal : riche, beau et intelligent
Riche en possibilités et stratégies, avec un système de dés pour les différentes actions qui se rapproche un peu de Troyes, mais des jetons de corruption pour changer la couleur des dés (mais si, regardez, sous cet éclairage il est quand même un peu marron) ou de manière plus limitée leur valeur (oops j'ai glissé, c'était bien un 5 hein ?). Sauf que les jetons de corruption c'est addictif, et que quand il n'y a pas quelques jolies Vénus pour nous tirer de là, ça fait mal ! Bravo au passage pour le message très moral : "je suis pourri et corrompu mais regardez j'ai une belle femme alors ça passe un peu mieux" :mrgreen:
Beau avec de chouettes graphismes, on se croirait dans le monde d'Asterix sans Astérix, et en plus on vend des poissons : ils sont fraiiiiis mes poissons que je te dis, t'en veux un sur la tête pour vérifier ?
Intelligent dans le sens bien équilibré : ça s'est fini dans un mouchoir de poche et pourtant chacun avait une stratégie bien différente.
Un très grand merci à l'espace ludique d'Issy les Moulineaux pour l'organisation de la chose et pour leur accueil, un très grand merci à l'auteur pour cette jolie partie.
Soutenez le jeu, il en vaut la peine !