Un excellent jeu mêlant avec brio et légèreté plusieurs mécaniques très classiques : de la pose, de la gestion de ressources, de la gestion de main, un brin de planification.
Les tours de jeu sont d'une fluidité irréprochable, et les quelques zones d'ombres dans l'ordre d'enclenchement de divers effets et bien détaillé dans les règles.
Les + :
- matériel très qualitatif
- grande liberté d'action
- la moindre erreur ne plante pas complètement votre partie
- jeu fluide
- les illustrations de The Mico toujours au top, on ne s'en lasse pas
- jeu riche et varié (différents lieux, bonus nombreux et variés, chaque monstre est unique, nombre de citoyens conséquent...)
- départ asymétrique
Les - :
- un peu de surabondance de matériel pour gonfler le prix
- ajouter 1h à la durée indiquée sur la boîte, même en maîtrisant les règles mieux vaut limiter à 4 joueurs max
Enfin un jeu de profondeur médiane qui respecte son thème et les joueurs. Cette dernière phrase ne veut pas dire grand chose mais je me comprends ^^ Je suis conquis.
Alors certes, Margraves ne réinvente pas vraiment la poudre, et pourtant il a son petit truc à lui.
Je ne saurais dire si cette impression provient des cartes aux multi-usages, du fait qu'on a là un simili de pose d'ouvriers super malin, plus proche d'ailleurs du "déplacement d'ouvriers" (cf "Nations" ou "Holmes Sherlock & Mycroft") ou de ces chevaliers neutres et les différentes façons de les utiliser...
Je ne sais pas. Peut être que celà provient du fait qu'on a ici un jeu riche de choix, de façon de scorer, de variété des parties (en tous cas semble t-il : je verrais bien d'ici quelques parties) mais tout ça dans une durée de partie plutôt ramassée et avec des règles faciles à assimiler.
Allez savoir...
Peut être, finalement, que voici enfin un jeu "gamer"sans lourdeurs (j'entends par là des règles ou des mécanismes qu'on pourrait retirer pour rendre plus digeste et qui n'apportent pas de réelle plus value), chose devenue rare depuis quelques temps.
Et ça fait du bien. C'est ludique et on en envie d'y retourner pour essayer autre chose, pour mieux gérer l'effet "course" de la fin de la partie, pour marquer plus de points, cette fois-ci.
Bref, on a grave envie d'y retourner.
Ps : Pour que cette critique soit entièrement positive, j'ai bien fait attention de ne pas parler du "thermo" qui n'en est pas un et qui fait bricolage, que la version Ks propose juste 10 cartes de plus mais pas de matériel un peu plus beau (les pièces en auraient eu besoin), de l'inutilité des châteaux à assembler (c'est beau, mais c'est plus pratique sans), de la règle qui manque de précision dans bien des domaines (et ça démarre dès la mise en place où les petits numéros anotés sur l'illustration aident toujours à gagner du temps pour nous y retrouver mais ne sont là pas question), que ce soit sur certains termes ou pictos, ou même de comment mettre en place les cartes bonus correctement (réponse sur BGG du niveau "c'est assez libre et chacun peut faire comme on veut").
Mais bon, comme ça n'a pas gâché le plaisir...
MARGRAVES DE VALERIA est tout ce que l’on peut attendre d’un jeu de ce calibre. Il articule parfaitement et intelligemment un jeu de plateau à un jeu de cartes. Il réussit avec succès son numéro d’équilibriste entre gestion, placement d’ouvriers, « deckbuilding » et collection.
L'avis complet ici : <https://lemeeplejaune.fr/2021/04/12/un-oeil-sur-margraves-de-valeria/>
Belle boite, The Mico aux pinceaux, du matos, des meeples, des cartes et un grand plateau (et des petits). Comme Munchkin Donjon, Valeria, le Miniville fantasy, s'offre son jeu de plateau. Si la règle peut faire peur, le jeu est en réalité assez simple. Il faudra réussir quelques combos et trouver le bon timing pour jouer ses cartes (se déplacer puis au tour suivant attaquer, ce qui peut laisser la porte ouverte aux adversaires). Le jeu est plaisant, parfois répétitif. On peste sur la pénurie de ressources, sur le personnage qui vous passe sous le nez. On se demande s'il ne vaut pas mieux booster un clan et avancer sur la piste des multiplicateurs plutôt que construire ses édifices.... Un bon entre deux avec un enrobage un peu exagéré mais qui propose plusieurs challenges pour atteindre son but. Pas hyper enthousiaste mais pas déçu non plus.
Difficile de ne pas penser a Concordia lorsque l'on joue a Margrave de Valéria.
Comme dans Concordia, chaque joueur commence la partie avec un deck de cartes. A son tour, le joueur joue une carte, résout l'action, puis c'est au joueur suivant. Comme dans Concordia, les cartes jouées sont écartées, jusqu'a ce que le joueur effectue une action qui lui permette de récupérer ses cartes précédemment jouées. Toujours comme dans Concordia, le joueur va pouvoir acheter de nouvelles cartes, qui vont lui permettre d'effectuer de nouvelles actions, mais également de gagner des points en fin de partie, selon la guilde de la carte, et un multiplicateur, tout comme dans Concordia. Et enfin, comme dans Concordia, on est face a une mécanique relativement simple, mais qui propose un jeu très riche, sans hasard, et stratégique au vu de la simplicité des régles (concrodia est tout de meme plus épuré)
Vous allez donc me dire, mais pourquoi donc jouer a margraves plutot qu'a concordia, étant donné que c'est tout pareil. Bah parce que c'est pas tout pareil.
Déja le thème et l'esthétique du jeu. Rien que ca, ca change pas mal les sensations. Entre, défendre une contrée imaginaire, de gros méchants monstres, et faire du commerce pendant l'antiquité c'est pas tout a fait pareil. Les graphismes plus classiques, froid et austères de concordia, VS les graphismes de The Mico, c'est pas tout a fait pareil non plus (attention je ne dis pas que concordia est moche hein, juste que c'est pas le meme délire). Au passage le thème de margraves est plutot présent, et c'est assez rare pour ce type de jeu. Ne vous attendez pas a vivre une quête épique non plus, mais pour ce type de jeu a l'allemande on a pas un thème totalement plaqué et c'est deja pas mal.
Ensuite dans margraves, chaque carte a 2 utilisations possibles, et c'est pas toujours évident de choisir de quelle facon on va s'en servir. Dans margraves on va également gagner des petits bonus qui vont nous donner un coup de main, assez régulièrement, et c'est toujours agréable. Le système des chevaliers, qui peuvent servir a tout le monde, et qui une fois morts vont etre placés dans le "jesaispluscommentcas'apelle" et vont permettre de gagner des bonus, c'est plutot bien foutu aussi. ca apporte une interaction sympathique.
Les 4 differentes guildes, apportent des actions spécifiques qui vont orienter votre façon de jouer, et ca aussi c'est sympa. Malgré que le choix de l'achat des cartes soit plus dictée par la guilde que l'on souhaite faire évoluer, plutot que par les effets que procurent les cartes, c'est agreable de faire son deck et de le voir évoluer.
l'interaction n'est pas extremement forte, mais il y a tout de même. Entre le fait de chourer une carte sous le nez d'un adversaire, de combattre un monstre avant un adversaire, de récupérer un bonus que voulait un adversaire, ou encore monopoliser les ressources dont un adversaire a besoin... bref, pleins de petits trucs pour emmerder vos potes, tout en restant gentillet. Pas de risque de perdre des amis, mais on ne joue pas seul dans son coin non plus.
Bref, pleins de petites idées sympathiques qui font de margraves de valéria un jeu fort agréable, et avec sa propre identité. Malgré le peu d'originalité dans les mécanismes, on a pas l'impression de jouer a un énième jeu de gestion/optimisation. Parce que clairement, niveau jeu de gestion, on commence un peu a tourner en rond. Margrave apporte une touche de fraicheur. C'est simple, on peut y jouer avec des non joueurs, mais il faudra clairement bien réfléchir et préparer c'est coups a l'avance. On est pas sur un jeu d'opportunisme, mais sur un vrai jeu de stratégie (avec tout de meme une pointe d'opportunisme de temps en temps)
Margraves de Valéria est simple, riche, stratégique, jouable de 2 a 5 joueurs, fluide, rafraichissant, beau et bien édité. Bon, par contre le "60 minutes" inscrit sur le boite, me parait difficilement réalisable a plus de 2 joueurs. Avec des joueurs qui réfléchissent un peu on tourne plus a 30 min par joueur. Mais a part ca, il n'y a pas vraiment de raison de ne pas se laisser tenter par ce jeu
Margraves de Valeria est très complet, bien équilibré et très agréable à jouer. Son très beau matériel en bois figuratif et ses superbes illustrations ajoutent la petite touche finale pour apporter au jeu un délicieux goût de reviens-y.
Vin d'jeu: si l'avis complet de Margraves de Valeria sur Vin d'jeu vous intéresse, c'est par là: <https://www.vindjeu.eu/2020/08/02/margraves-de-valeria/>
Cinquième titre de la série des Valeria, tous conçus par Isaias Vallejo et illustrés par le magistral Mihajlo « The Mico » Dimitrievski, Margraves de Valeria en est probablement le plus « expert », faisant la part belle à la pose d’ouvriers et à la gestion de main, et déversant sa lourde boîte sur un espace de jeu assez imposant.
L’impression de grande complexité est pourtant vite nuancée par le peu de variété de pictogrammes extrêmement clairs et vite assimilés, y compris pour quelqu’un qui ne les connaîtrait pas déjà grâce aux précédents Valeria, et par cette idée remarquable de limiter un tour de jeu à la pose d’une unique carte.
Or on ne possède d’abord que quatre cartes, dans une main identique à celle des autres joueurs, et si elles peuvent être utilisées de quatre façons différentes, deux seulement sont intéressantes en début de partie, simplifiant ainsi grandement la première approche de Margraves de Valeria pour l’enrichir graduellement, dans un souci assez admirable de nous épargner le désagréable sentiment d’être submergé par les possibilités, assez récurrent dans la pose d’ouvriers pour connaisseurs.
Même quand on aura accès à ces quatre manières d’utiliser ces cartes, et à toujours plus de cartes, le risque d’analysis-paralysis reste faible, parce qu’on aura déjà commencé à définir une orientation tactique dont il reste possible de bifurquer, mais que l’on aura intérêt à maintenir tant qu’elle est avantageuse, réduisant nos options sans réduire notre liberté et sans diminuer la très grande fluidité des tours.
On appréciera en outre l’absence de hasard, sinon dans l’identité des citoyens et des monstres, où elle n’est jamais contraignante puisqu’il est rare qu’aucun ne nous intéresse si on avait prévu d’en recruter ou d’en affronter un, qu’il est toujours possible d’agir autrement, et que leur renouvellement se fait face visible en fin de tour, empêchant toute mauvaise surprise – et même toute surprise.
Margraves de Valeria serait-il alors froid et répétitif ? Au contraire : si Isaias Vallejo a bien tenu à bannir l’interaction directe afin de renforcer l’agréable rigueur de son titre, il s’est cependant soucié de laisser plusieurs occasions aux joueurs d’interagir, de sorte que l’on se sent très bien exister autour de la table et que l’on scrute les actions des autres, afin de tâcher d’en profiter au mieux.
Renouvellement des citoyens et des monstres, bonus du cimetière commun de tombeaux héroïques, rivalité pour quelques emplacements de tours de conjuration, et surtout utilisation possible de tous les chevaliers sur le plateau, quel que soit le joueur les ayant posés là, on trouvera de belles occasions de se taquiner, ou d’hésiter à réaliser un mouvement qui laisserait le champ ouvert à un rival, sans jamais s’attaquer directement à lui et donc sans dimension punitive. La victoire pourra aisément se jouer à quelques interactions près, aussi indirectes et ciblées soient-elles !
Margraves de Valeria est ainsi passionnant dans tout ce qu’il offre, son accessibilité et sa richesse, sa rigueur sans hasard et ses multiples opportunités d’interaction, son multijoueurs et son solo, ses mécaniques et ses dessins, sa densité et sa fluidité, et c’est pourquoi il s’est vu décerner notre très rare VG Award !
Ce texte n'est que la conclusion de l'article bien plus complet et argumenté rédigé pour le blog VonGuru et disponible ici, bonne lecture ! <https://vonguru.fr/2020/07/05/margraves-de-valeria-le-meilleur-jeu-de-placement-douvriers/>