Portons d'abord notre diatribe habituelle : tout est fait dans Magic pour faire acheter et continuer à faire acheter des cartes dont la majorité ne seront jamais jouées parce qu'elles sont MAUVAISES et qui justifient qu'une minorité sont jouables et vont donc faire l'objet d'une spéculation où les plus riches s'en tirent le mieux.
Joueur, te voilà averti. Soit riche ou perd.
Car tu lutteras contre des joueurs qui auront acheté des boites, ou des cartes à l'unité très cher, et toi, peanuts si tu peux pas. Ou alors tu ne fais que ça.
Parlons maintenant de l'extension elle-même : bien sûr, on monte la puissance des cartes. Ainsi, les joueurs sont obligés de racheter s'ils veulent pouvoir ocntinuer à jouer contre des nouveaux. La puissance des cartes ne cesse de monter.
En revanche, l'originalité, elle, diminue.
Je ne suis pas du tout d'accord avec Dératiseur : fraicheur? Non, avant, dans Magic, l'intérêt des couleurs était qu'elles étaient typées. Chaque couleur de magie avait ses possibilités propres, ses limites propres. Grâce au chaos, c'est le chaos. Toutes les couleurs vont finir par tout pouvoir faire. C'est parfait, ca devient vraiment n'importe quoi. Plus besoin d'une couleur en particulier, de se dire : "Je mettrai bien un peu de bleu pour obtenir cet effet...", non, car le manque de créativité tenace fait que maintenant, toutes les couleurs vont bientôt tout faire.
Parfait.
Remarquez, les créateurs ont trouvé une bonne manne, ils auraient tort d'arrêter.
Globalement, Magic reste quand même ce jeu extraordinaire quand on le découvre. Mais les années faisant, c'est un jeu financièrement usant car sa survie économique ne passe que par des éditions sans cesse renouvellées et la limitation des tournois à ceux qui ont acheté les toutes dernières. On peut comprendre l'intérêt économique de l'éditeur. On peut aussi comprendre que cette logique puisse au final dégouter ceux qui n'ont pas les moyens d'investir sans cesse et qui, souhaitant quand même jouer, se retrouvent devant des cartes sans cesse plus puissantes et contre lesquelles la victoire est impossible sans ... payer encore!