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Tous les avis pour : Le Dilemme du Roi (2020)
Oui. Mais alors, vraiment non
A - Préambule Cette revue ne contient pas de spoilers, et je l’écris après avoir terminé la campagne après 15 sessions à 4 joueurs, au bout de 25 heures au total. B - Qui sommes-nous ? Nous sommes un groupe de 4 joueurs hétéroclites et a priori, aguerris : nous jouons à des jeux d’ambiance (Dixit, When I dream) à complexes (Barrage, Project Gaia, Dominant Species, Hannibal & Hamilcar) en passant par l’intermédiaire. Nous découvrons depuis peu de temps les jeux narratifs, coopératifs ou semi-coopératifs : Horreur à Arkham JCE, Gloomhaven, Sherlock Holmes Detective Conseil, Nemesis. Nous avons également tous un passif de rôliste : ADD, Cthulhu, Star Wars, etc. Nous nous sommes mis en quête d’un jeu jouable en ligne pour la période des confinements. Nous avons fait une pause dans les Sherlock Holmes Détective Conseil pour nous investir dans le Dilemme du Roi. Des feuilles Excel très pratiques sont à disposition sur BGG pour permettre de jouer à distance sans problème : il suffit de partager la feuille sur un drive. C - Pourquoi avoir choisi le Dilemme du Roi ? Clairement grâce, pardon, à cause des revues très positives partout sur la toile : Gus & Co, Trictrac, BGG, et aussi en regardant sur YouTube les vidéos de Shut Up & Sit Down, et the Dice Tower par Tom Vasel. On parle d’une ambiance proche de Game of Thrones, de choix cornéliens, tiraillés entre la morale du joueur et l’intérêt du personnage, d’histoires passionnantes, etc. Nous avons donc fait le pas. D - Le matériel Le matériel est assez pauvre, on dira pour rester poli : « sobre ». Une piste de 5 ressources et des emplacements pour des cartes, le tout en 3 couleurs : blanc, noir, doré. Des cartes, quelques illustrations éparses et pas géniales, des jetons reprenant les 5 symboles des ressources et les mêmes 3 couleurs. Les paravents de maison ont des illustrations assez moches. Malgré la, hum, sobriété, tout cela est fonctionnel. Mais il est difficile de s’expliquer pourquoi la boîte coûte 75 euros. On parlera peut-être de travail d’écriture important, mais une campagne de jeux de rôle coûte rarement aussi cher. Quant au matériel, c’est difficile à expliquer sachant que Paladins des Royaumes de l’Ouest vaut 40 euros. Il est d’ailleurs difficile d’expliquer pourquoi la boîte est aussi grosse : elle devrait être 2 fois moins épaisse au minimum. Il y a des enveloppes et des cartes, et un plateau gigantesque qui pourrait être réduit considérablement. La taille de la boîte est probablement supposée nous convaincre de payer le prix fort. En résumé, sur la fois du matériel seul, c’est un mauvais rapport qualité / prix. E - Les mécanismes Il s’agit essentiellement d’un jeu de « story deck building », rythmé par un système de votes et d’enchères. Le royaume est défini par 5 attributs évoluant sur 5 pistes, et commençant à chaque session sur un score neutre. L’histoire du royaume est représentée par un deck commun de cartes, qui narre un dilemme ou un événement. Un dilemme est pioché à chaque tour, c’est un événement suivi d’une question dont la réponse indiquera la réaction du conseil du roi (les joueurs) face à cet événement : le conseil doit répondre par vote « oui » ou « non » à la question posée. Par exemple, le premier dilemme : des moulins ont été brûlés, consacrons-nous de l’argent pour les reconstruire ? Si oui, l’attribut « prospérité » baisse mais l’attribut « bien-être » monte, sinon l’attribut « bien-être » baisse : on sait globalement quels attributs seront impactés par les résultats des votes (ceci dit, la résolution peut avoir des imprévus), mais on ne sait pas de combien de cases sur leurs pistes respectives. Les joueurs votent avec un système d’enchères à base de points de pouvoir, que l’on dépense ; on peut en regagner, je ne rentrerai pas dans le détail. C’est plutôt malin. Selon le résultat du vote, les attributs montent ou descendent et on assiste à un tirage à la corde sur chaque piste. L’issue du dilemme fait bien souvent ouvrir une nouvelle enveloppe de cartes : la première relate les conséquences de la résolution du dilemme, les suivantes sont de nouvelles cartes dilemmes à mélanger à la pioche existante : « story deck building » que je vous disais. On est devant l’implémentation dynamique d’un livre dont vous êtes le héros, auquel on rajouterait les pages au-fur-et-à-mesure, et dont on tirerait les embranchements au hasard parmi les pages ajoutées. Au début du jeu, les joueurs tirent au hasard un objectif secret, qui indique les points de victoire qu’ils marqueront selon la position des 5 attributs en fin de partie : « l’opulent » devra avoir le maximum d’attributs dans la moitié supérieure des pistes, « l’opportuniste » devra avoir le maximum dans la moitié inférieure, « le modéré » dans le tiers central, etc. Le jeu propose 6 objectifs distincts, qui va justement créer l’essentiel des oppositions durant les votes. On joue jusqu’à 10 tours / dilemmes par sessions, il y a différentes conditions d’arrêt. Les rangs de victoires sont attribués essentiellement en fonction de la position des attributs et des objectifs secrets. Il y a des ajustements mais je ne rentrerai pas dans le détail. En fonction de la condition d’arrêt et du rang des joueurs dans les scores, chacun va gagner des points de prestige et/ou des points de convoitise. Les dilemmes et événements dessinent le long de la campagne 6 axes narratifs, qui vont avoir une introduction, des développements, et une conclusion parmi plusieurs. Le deck comporte peu de cartes au départ, cela gonfle jusqu’à une apogée, puis cela redescend jusqu’à la fin de la campagne. Une fois les 6 arcs narratifs conclus, il y a un grand final et un gagnant. Cependant, on ne saura pas avant ce final à quoi servent le prestige et la convoitise, ni comment gagner à la fin. F - Oui, mais alors, vraiment non Tout cela a l’air assez très intéressant. D’autant que 1) je passe sous silence des mécanismes de stickers et signatures savoureux, 2) certaines cartes piochées en cours de route vont amener des mécanismes supplémentaires, changer des règles de manière temporaire ou définitive, apporter des mini-puzzles à résoudre collectivement, etc. Le jeu est original, et à me relire moi-même jusqu’ici, j’aurais envie d’y jouer. Mais. Mais cela ne fonctionne pas, mais alors, pas du tout. La grande question : pourquoi ? 1) on n’a aucun contrôle sur le jeu. La position d’un joueur pour un vote sera uniquement dictée par deux facteurs : son objectif secret, et ses objectifs de maison. Toute discussion est superflue, on ne changera pas son avis sur la base d’une argumentation ou de la morale, mais uniquement, occasionnellement, à travers du soudoiement : argent (cela compte dans les points de victoire en fin de partie), etc. Mais si votre objectif est de faire monter un attribut et que tous les autres joueurs seront d’accord pour le faire baisser, vous ne pourrez rien faire. Et la balance des points de pouvoir ne s’équilibrera pas s’il y a une coalition de joueurs contre vous ; plutôt, contre vos objectifs. En tant que maison, on peut avoir un intérêt à voir finir un attribut (moral, prospérité, connaissance, …) en première position en fin de partie, mais vous pouvez jouer plusieurs sessions avant qu’un dilemme ne concerne cet attribut. Dans notre campagne, les attributs principalement impactés par les dilemmes ont été la connaissance, la prospérité, le bien-être. Occasionnellement l’influence, très rarement le moral. Les pouvoirs débloqués des maisons sont asymétriques et complètement déséquilibrés : ma maison avait une habilité utilisable une fois par partie, et sous condition, pour un résultat incertain ; l’habilité de maison d’un autre joueur lui faisait gagner des points de pouvoir quasiment à chaque tour. Enfin, certaines cartes viennent modifier des règles, et le hasard de leurs pioches vient renforcer énormément la position de certains joueurs. Comme je l’ai déjà dit, on n’a aucune idée de l’utilité des points de prestige et de convoitise, ni comment gagner à la fin de la campagne : cela rajoute une bonne tartine de flou sur une incontrôlabilité quasi-totale. Ce que j’écris est censé s’équilibré sur l’ensemble des parties. Mais d’une part, cela n’a pas été notre cas, d’autre part, quand vous subissez 3 ou 4 sessions d’affilé sans rien pouvoir faire pour vos objectifs secrets ou de maison, vous rechignez à engager la session suivante. Ce manque de contrôle engendre vite une grosse frustration et m’a personnellement donné envie d’arrêter la campagne en cours de route. 2) L’aspect jeu de rôle est plaqué Comme je l’ai souligné, il ne sert quasiment à rien de discuter de l’issue d’un vote sur la base d’un raisonnement : le comportement d’un joueur est dicté par des objectifs de points de victoire. Aucun mécanisme ne pousse un joueur à prendre à cœur l’intérêt du royaume : il oscillera entre ses objectifs de maison et son objectif secret. Autoriser l’esclavage ? Déclencher une guerre ? Tant que cela rapporte des points, tout est bon. Et c’est bien cela la grande différence avec un jeu de rôle : Le Dilemme du Roi est compétitif, alors que les jeux de rôle sont collaboratifs. Dans un JdR, on œuvre normalement tous pour une progression de l’histoire dans le bon sens, même si on peut avoir des buts divergents à certains moments. Et le but sera d’incarner un rôle en toile de fond. Ici, cet aspect est plaqué car le jeu présente un mécanisme d’eurogame (light), et une compétition franche pour un rang de victoire. C’est chacun pour soi, que vous introduisiez du role play ou non ne changera rien aux décisions de votes. 3) Les histoires sont peu intéressantes et assez répétitives. Tout est dit. Le fait que les noms des royaumes et personnages soient totalement inconnus n’aident pas : contrairement à un jeu de rôle, encore une fois, on nous narre l’histoire à travers quelques lignes sur chaque carte. On prend une avalanche de noms de lieux, royaumes, personnages, que j’ai eu du mal à retenir. Dans ce contexte, les dilemmes deviennent à la longue assez similaires : « nos érudits ont trouvé ceci, est-ce qu’on décide de pousser l’étude ou pas ? ». « La population manifeste pour ou contre ça, est-ce qu’on interdit les rassemblements ? ». On a souvent l’impression de prendre les mêmes décisions. Les histoires ne sont pas passionnantes, et leurs conclusions font à peine hausser un sourcil. « C’est ça la fin de cet arc narratif ? Vraiment ? » 4) Le jeu est très répétitif Entre la répétitivité des mécanismes et des histoires, on s’enlise dans une routine, c’est indigeste, inodore et sans saveur. Certaines cartes viennent providentiellement apporter de la diversité, en apportant çà et là des déviations de règles, en ajoutant des mini-jeux dans le jeu ; mais en apportant souvent encore plus d’incontrôlabilité. 5) Sans vouloir faire de spoiler, la conclusion de la campagne, et ses mécanismes, sont extrêmement décevants. Honnêtement, j’ai failli quitter la table pendant la résolution finale : cela ne m’a pas du tout intéressé. Le jeu m’avait déjà perdu, je n’étais plus dedans. L’ensemble de la table est d’accord avec moi, ce qui nous vient tous à l’esprit est « tout ça pour ça ». G - Conclusion : mais vraiment non 15 sessions, 25 heures de jeu. Le fait de jouer à distance avec une feuille Excel n’a probablement pas aidé : un peu plus d’inertie dans la manipulation, des photos de cartes à envoyer par Skype, etc. Cela ne remet en cause que la durée des parties, pas mes critiques de fond. Alors certes, il y a de bons moments, des rires, etc. Mais c’est exactement comme une série TV : ce n’est pas parce quelques moments de quelques épisodes sont à sauver que c’est à recommander. Tom Vasel avait prévenu dans sa vidéo de The Dice Tower : on doit jouer à ce jeu non pas pour les mécanismes, mais pour l’histoire, les histoires. Mon avis : les mécanismes sont faussement intéressants et frustrants, et les histoires ne sont pas intéressantes, ou si peu. Le jeu ne pourrait pas être à 100% collaboratif, la compétition entre joueurs est nécessaire pour apporter une divergence et une tension pendant les votes. Mais il ne devrait pas être 100% compétitif, car cela tue le débat lors de ces votes. Il manque une mitigation entre compétition et collaboration, une troisième voie : celle du royaume. Il devrait y avoir un objectif commun forçant à œuvrer pour le bien du royaume, qui permettrait de rendre possible des argumentations et du role play. Il manque un système, comme dans Respublica Romana, où tout le monde peut perdre. Dans le DDR, les joueurs doivent s’allier devant certains événements, comme une certaine guerre. Mais le fait de la gagner ou de la perdre est beaucoup trop aléatoire (nous avons perdu, uniquement la faute à pas de chance), et les conséquences de la défaite sont trop peu significatives. Autre point qui aurait pu améliorer l’équilibre du jeu : un choix imposé de maisons. Si à 4 joueurs, 3 objectifs de maison concordent, le 4ème joueur a peu de chances de faire passer ses choix. Les règles parlent d’un « Dilemma Card System », ce qui sous-entend que d’autres jeux sortiront avec le même mécanisme. Sans ce rééquilibraqge fondamental, ce sera vraiment sans moi.

blochjo6

28/06/2023

2
Un grand plaisir, moyennant quelques adaptations
Découvrant le jeu sur le tard, nous avons pu profiter des conseils de ceux qui l'ont expérimenté avant nous. Du coup, nous ne nous focalisons pas sur les points et nous concentrons plutôt sur nos personnages et sur la narration. Par ailleurs, nous avons confectionné un petit cache avec une sleeve qui permet de cacher les conséquences supposées d'un vote telles qu'elles sont annoncées sur le recto des cartes (merci à Yoël Sayada d'avoir proposé cette solution dans une vidéo). Ainsi, nous nous concentrons vraiment sur la narration, même si les dilemmes posés laissent le plus souvent deviner de quelle manière risquent d'évoluer les ressources du royaume. Enfin, parce que la dimension Legacy destructive, nous apparaît une aberration écologique et économique, nous utilisons des stylos effaçables et un adhésif repositionnable qui nous permettront de quasiment réinitialiser le jeu à l'issue de la campagne. Voilà, voilà, ces précautions prises, Le Dilemme du roi est un très bon jeu narratif. Les discussions sont souvent passionnantes et plutôt marrantes. Les rebondissements proposés par le jeu sont vraiment intéressants. Nous en sommes à neuf parties, donc pas encore de retour à faire au sujet du final. Mais nous sommes vraiment impatients d'y revenir.

koala von koala

10/01/2023

9
Un Chef-d'oeuvre narratif
Le jeu est vraiment cool je le conseil pour ceux qui aiment les narrations et le médiéval

WillTDM

20/01/2022

10
Rothschild, Hitler, Venec, Jean-Paul II et Martin Luther King autour d'une table
Précision : je rédige cet avis après 9 parties. Je pense donc avoir une idée assez précise et surtout un avis fondé, mais j'ignore encore comment le jeu se fini car la façon dont la campagne va se terminer est le grand mystère du jeu, les joueurs ne sachant pas comment seront comptés les points en toute fin de partie. D'abord un descriptif du jeu car le concept est original : Soyons clairs immédiatement sur la question qui fâche : Il s'agit bien d'un jeu legacy, dans lequel vous devrez coller des autocollants, signer des cartes, en cocher d'autres, etc. D'un point de vue matériel, ça peut toujours se contourner à l'aide d'un crayon de papier ou de post-it. MAIS le jeu est extrêmement narratif, et c'est surtout pour cette raison que la rejouabilité est proche de 0. Le jeu vous met à la tête d'une grande maison d'un royaume fictif en plein développement : découvertes scientifiques, relations avec les royaumes voisins, interrogation sur la foi et le culte, choix éthiques et recherche de son passé lointain, il y a tant à faire. Mais comme Rome qui ne s'est pas construire en un jour, la campagne va se jouer sur plusieurs générations (une douzaine, une quinzaine, une vingtaine... c'est variable en fonction du déroulement de votre campagne). A chaque partie correspond une nouvelle génération où chacun incarne le descendant de sa maison, siégeant au conseil du roi. Le gros du fonctionnement du jeu réside dans la résolution de dilemmes qui se présentent au conseil, des situations très variées et crédibles, qui nous apporteraient des cas de conscience presque à chaque fois si nos orientations politiques n'étaient pas grandement prédéfinies par nos objectifs secrets, et la cupidité. En effet, chaque maison est représentée par un paravent que le joueur utilisera tout au long de sa campagne, et sur lequel est décrit son histoire et plusieurs objectifs qui peuvent être très variés d'une maison à une autre, voir diamétralement opposés. De plus, au début de chaque partie, chaque joueur récupère un objectif secret qui sera le meilleur moyen de scorer pour cette partie, sachant qu'à la fin de la partie la maison avec le plus de points hérite de la couronne pour la prochaine génération. Avis : L'immersion est excellente. Le jeu est déjà très narratif, et propose des petits complètements de gameplay qui permettent aux joueurs de rajouter leur propre narration. Le joueur qui a l'objectif bonus d'avoir une économie florissante devient le ministre des finances tandis que celui qui cherche à faire chuter la moralité de la nation devient Venec de Kaamelott :D Le fil rouge narratif de la campagne est d'ailleurs découper en plusieurs arcs narratifs clairement identifiés qui permettent de suivre le développement de l'intrigue, et incite les joueurs à être acteurs de ces décisions clés en les récompensant de divers bonus. Il peut être tentant de ne pas trop s'investir sur les votes pour économiser ses jetons, sources de points en fin de partie, mais être décisionnaire sur les dilemmes apporte des gains notables à moyen et long terme qui peuvent être très intéressant, et c'est tant mieux car l'intérêt du jeu repose sur l'investissement d'un maximum de joueurs (c'est pourquoi le jeu est bien meilleur à 5 qu'à 2). Les objectifs secrets semblent souffrir d'un certain déséquilibre, mais comme on ne sait pas vraiment où on va donc je ne saurais dire si c'est vraiment dommageable en l'état. Le jeu souffre tout de même de quelques bémols pour moi : - Le jeu est cher (bien que le contenu le justife parfaitement) si on considère qu'on ne peut y jouer qu'une fois. Mais pour les fans de Unlock, le rapport temps de jeu/prix est clairement à l'avantage du Dilemme du Roi. Comptez en moyenne 1h par partie (entre 30 min et 1h30). - Les nombreux objectifs secrets et publiques dictent nos décisions, qui peuvent facilement devenir incohérentes, et même contraires à celles que nous voudrions réellement prendre pour orienter l'histoire. "Non, je ne veux pas le tuer, je suis sûr que ce pourrait être un allier puissant" \*\*mais le laisser vivant va faire baisser le niveau d'autorité que je dois maintenir élevé...\*\* (exemple complètement inventé, je vous rassure) Au final, il s'agit d'un très bon jeu,qui va au-delà de l'OLNI et d'une simple trame narrative. Il vous fera passer d'excellents moments à condition d'avoir un groupe régulier de 5 joueurs, car même si le jeu permet des va-et-viens de joueurs dans la campagne, le jeu est fait pour être dégusté dans la continuité. Je recommande de partager le prix de la boîte entre les 5 joueurs pour le rendre accessible, sachant que chacun en profitera tout autant (rejouabilité nulle). Il peut tout de même être source de frustration entre les choix presque imposés par nos objectifs, le fait de ne pas savoir où on va sur le long terme et donc si on fait les bons choix, et savoir qu'il y a au moins 7 maisons qu'on ne verra jamais. Il faut vraiment se laisser prendre au jeu, à l'histoire, à son côté role play, plutôt que de chercher à la victoire à tout prix, et c'est sans doute pour cette raison qu'on ne nous dit pas comment gagner.

PapaJeux

16/11/2021

8
Bon
un peut dubitatif au départ un jeu aussi cher à jouer qu une seule fois .... et puis grâce aux sleves et un peut de boulots au final le jeu deviens rejouable. on se laisse facilement prendre au jeu des trônes comme qui dirait seul point négatif pas assez d impact pour ceux qui ne se mouillent pas assez dans les votes et qui au final récolte le pouvoirs et les piecettes tout en ayant peut d impact sur les décisions mais finissant parfois vainqueurs d une manche après nous n en sommes qu a notre 4 ème partie peut être que dans le temps les choses évolueront.

Morselame

16/11/2021

7
The hand of the king
Vin d'jeu: Enorme ! Ce jeu est un pur bonheur. Il offre une immersion tout simplement exceptionnelle, comme j’en ai rarement voire jamais vu dans un jeu de société. Ca commence par la description du Monde dans lequel on évolue, que je vous conseille vivement de lire avant de commencer pour profiter au mieux du jeu (et pour avoir quelques indices intéressants si vous êtes attentif…). Ca continue par la description de votre Maison, détaillée et fournie, qui vous permettra de vous mettre dans la peau de votre famille. Ca se poursuit enfin par toute la partie narrative bien sûr, qui est le cœur vibrant du jeu. Si l'avis complet sur Vin d'jeu vous intéresse, c'est par là: <https://www.vindjeu.eu/2021/08/01/le-dilemme-du-roi/>

SwatSh

01/08/2021

10
Pas de dilemme pour moi!!!!
Un must have, une expérience inoubliable !

yugnatlofel

06/07/2021

9
Tension, bluff, incarnation...
Six parties à notre actif, c'est vraiment un excellent jeu, si la mécanique peu paraître un peu obscur au début, tous les joueurs de Poker appréhenderont assez rapidement celle-ci. L'important restera de jouer le jeu, d'incarner les générations successives qui influenceront le roi. Le système de comptage de point donnera la part belle à celui qui aura pu choisir et parviendra à défendre avec intelligence son objectif personnel (attention à bien regarder ces petites cartes, à bien voir que les points de victoire ne sont pas toujours progressif et de jouer en fonction). En effet une large partie des points viendront avec la réussite de celui-ci. Avec le temps vient une réelle stratégie visant à mettre bas l'une ou l'autre famille pour ne pas la laisser parvenir à ces fins, et là on rentrera dans du "guessing" voir du "dubble guessing". Et puis, que chaque joueurs aient pris le temps de lire le lore peut apporter un vrai plus... car une large part de la richesse du jeu se passe dans votre façon d'incarner votre famille et l'objectif de son engeance... A vous de voir, ici nous adorons.

Libraman

30/06/2021

9
Il y a des points à améliorer mais c'est de loin le meilleur dans sa catégorie
Le dilemme du roi, nous aura tenu en haleine pendant 15 parties (16 en comptant prélude) de 2h à 3h chacune (mise en place et rangement compris). Nous avons énormément apprécié le jeu. Bien entendu il faut rentrer dans le jeu et devenir l'une des familles en jouant son rôle, et pas en faisant des calculs d'apothicaires, sans quoi le soufflé peut retomber. De même, il est impératif d'avoir des joueurs qui vont négocier, amadouer, trahir, en bref : discuter ! Dans les points positifs à retenir: - Une mécanique de jeu très bien huilée qui oblige les joueurs à discuter et négocier âprement chaque dilemme. - Des dilemmes et des trames narratives originales et fun (même si les dilemmes sont parfois à la limite de la déontologie, mais ne nous voilons pas la face, c'est une partie de ce qui est fun). - Des règles simples qui permettent de s'immerger facilement dans le jeu (même s'il faut parfois regarder quelques points). Dans les points à améliorer : - Une mise en place un peu fastidieuse. - Certains "jeux" additionnels sont perfectibles. Je ne rentrerai pas dans le détail pour ne pas spoiler mais l'un d'entres eux en particulier était même gonflant... Pour les autres, il s'agit plus généralement du fait que nous n'avons pas joué tous les événements jusqu'au bout car la campagne s'est terminée avant. - Une fois tous ses objectifs de maison atteint, il manque des objectifs nous incitant à garder la ligne directrice de notre maison. Au 2/3 de la campagne, la majorité d'entres nous les avaient tous atteints. - Il est impératif de jouer à 4, voir 5, sans quoi les tractations et négociations seront beaucoup plus ternes. - Dans le même état d'esprit, même s'il est techniquement possible de varier les joueurs pendant la campagne, ce n'est vraiment pas quelque chose à envisager car cela déséquilibre les maisons et celles qui seront en jeu lors de la dernière partie et qui ont fait l'intégralité de la campagne seront grandement avantagées par rapport aux autres. Mais tout ceci ne suffit pas à égratigner le plaisir que nous avons eu à jouer à cette campagne.

stueur

27/06/2021

9
Une belle base à faire prospérer
Eléments de contexte Nous avons joué toute la campagne + prélude à 4 joueurs, présents du début à la fin. Le tout en 16 parties. Nous avons oublié un autocollant, erreur rattrapée par l'application en un tournemain (très appréciable). A partir de la troisième partie, nous avons joué en cachant les conséquences des votes sur le recto des cartes (une sleeve avec deux autocollants fait l'affaire). D'après moi ce devrait être une variante officielle, tant elle a amélioré notre ressenti sur le jeu : on ne se focus plus sur les mouvements des pions mais sur l'histoire, on débat sur les conséquences possible, bref on s'implique beaucoup plus. Les points forts Le ressenti global de notre groupe est très bon sur l'histoire en général. Les arcs narratifs sont intéressants mais nécessitent de rester concentrer (pour retenir les noms des protagonistes, des factions et des lieux). Les choix "immoraux" annoncés ne le sont pas tant que ça. Ou alors j'ai trop l'habitude de jouer des pourris?... Les choix emportent de réelles conséquences sur l'histoire du royaume, on le sens petit à petit basculer d'un côté ou d'un autre, et c'est prenant. De manière globale tout est très bien écrit (en tout petit, n'oubliez pas vos lunettes). La mécanique de vote et la gestion des pions sont efficaces, les parties sont plutôt courtes ce qui permet d'en enchainer 3 dans une soirée. Les manipulations de mise en place et rangement sont assez rapides. Le final est une masterpiece. Les négociations sont déterminantes, les trahisons sont cruelles. Au final, il n'y a qu'un seul vainqueur mais "peu importe la destination, ce qui compte c'est le voyage". Les points à améliorer La variante "conséquences cachées" devrait être intégrée au jeu. Les hauts-faits sont trop limités : à mi-partie, nous les avions presque tous accomplis. Ajouter une mécanique permettant de récupérer de nouveaux hauts-faits à coller sur les paravents permettrait de relancer un peu la machine en milieu de campagne. L'argent n'a pas assez d'importance. Voire sa maison progresser en fonction de sa fortune pourrait motiver un peu plus que la maigre récompense "revenus" de règne. Nous avons très peu joué la corruption parce que l'enjeu n'en valait pas la peine. Avoir une petite vue du scoring final pourrait également motiver certains choix (du type "essayez d'être majoritaire en convoitise ou en prestige", ça ne spoile pas le décompte mais donne une orientation). Mon avis final Le dilemme du roi propose une belle mécanique qui pourrait être améliorée dans de futures déclinaisons (un peu comme 7th citadelle décline le 7th continent). Nous ne regrettons pas l'achat (85€ à quatre joueurs en comptant prélude) et le temps passé (6 soirées).

MacNamara

27/06/2021

7
je tire ou je pointe ?
Cinq parties plus tard et toujours l'envie de savoir comment cela va finir. Perso le legacy est un genre qui m'ennuie. De Chatterton à Risk ou Seafall, j'ai rarement accroché (minivilles était mignon et pas essayé Pandemie). Ce King Dilemna n'offre pas à la base un truc si folichon : une sorte de tir à la corde sous votes où vous faites avancer la/les compétences qui vous fait des gagner des points. C'est sans compter l'énorme trame narrative du jeu, très inspirée « game of throne » . Des dizaines d'enveloppes surprises, des règles à ajouter au livret de règles, une carte du pays, quasi 200 modificateurs sous forme de collants et des cartes en veux tu en voilà. Allez vous coller à votre personnage, guilde, à votre « contrat » du moment, écouter votre cœur ou votre raison ? Êtes vous un fieffé politicien ou un citoyen responsable ? Tout n'est pas si simple, on peut passer de la démocratie à la dictature en si peu de temps. King's Dilemna fait partie de ces jeux où on se laisse transporter sans avoir où l'on va. A la fois convaincu, doutant de la fin, conquis et dubitatif sur une mécanique qui peut vite devenir... mécanique, agacé et intrigué sur des compétences mystérieuses, bref, on ne sait pas où on va et c'est tant mieux. (joué avec la vo) Quelques tours plus loin, le charme de la découverte est passé, on reste curieux de la suite, de cet univers qu'on a construit tout en se disant bien que le fin risque de ne pas être à la hauteur. Pas de regret, le jeu nous aura transporté, au moins un temps.

morlockbob

02/06/2021

7
Un sans faute
Bluffé.e.s, nous sommes. Un joyau de narration, immersif au possible. Ne s'adresse bien entendu qu'aux amateurs du genre, mais le fait si bien qu'il était impossible de choisir autre chose qu'un 10. Le système de vote qui sous-tend la narration et la prise de décision est simplissime (il rappelle les tours de mise au Poker, avec quelques ornements laissant la porte ouverte aux alliances et aux coups bas), et le (double) système de scoring très facile à prendre en main, et mystérieux à souhait : il semblerait que le rationnel de ce scoring soit, lui aussi, sujet au vote, à un moment ou à un autre. Pure hypothèse, mais cela s'inscrirait bien dans la dynamique globale du jeu. Et l'histoire, ou plutôt, l'Histoire que l'on vit, est impeccablement construite - et l'expérience de chaque groupe de joueurs et joueuses sera pratiquement unique, étant donné le nombre de directions dans lesquelles le groupe peut aller. Si vraiment, vraiment, on devait chipoter, on aurait aimé un matériel de vote un tout petit peu "plus" (bois ou métal à la place du carton, par exemple) au vu du prix de la boîte mais hey. C'est du micro-chipotage qui n'a absolument aucune influence sur le plaisir du jeu. Legacy, narratif, compétitif : chapeau bas, le Roi est mort... Vive le Roi !

Madame Mathilde

01/06/2021

10
Premières impressions: narratif? oui, mais...
Une partie au compteur, c'est bien peu pour laisser un commentaire mais j'aimerai aider des personnes intéressées à savoir ce à quoi ils ont affaire. Le jeu est d'abord est avant tout une mécanique de vote à objectifs secrets. Il y a 6 variables (les ressources) qui évoluent sur une échelle (en positif et négatif). Vous obtenez une carte objectif lors d'un draft qui vous indique si vous souhaitez que ces 6 variables soient soit dans des valeurs faibles, des valeurs fortes, des valeurs positives, des valeurs négatives, etc. Chacun ayant des objectifs différents, vous allez voter avec des points sur des évolutions de variables (parfois une seule, parfois deux, dans le même sens, dans le sens inverse...) avec la possibilité d'influencer le vote des autres, avec de l'argent (qui constitue également une composante du score, avec la tendance des variables). Une partie s'arrête lorsqu'une variable atteint la valeur maximale (en positif ou négatif) ou de manière aléatoire après 6 à 10 votes. Ça, c'est le coeur du jeu. Le tout est structuré en campagne: une quinzaine de parties qui se suivent où les parties précédentes influent sur les conditions de la partie en cours. Le tout est très joliment habillé avec une histoire qui permet d'ajouter un élément narratif au vote en poussant - s'ils le souhaitent - les joueurs à "jouer" leurs envies de faire bouger dans un sens ou dans l'autre ces variables, et à intégrer des préférences générales un peu différentes pour chaque joueur (des "maisons" tirées au début du jeu). Le jeu est plaisant et, comme souvent, la première partie est une première expérience - où l'on se frotte aux règles et cas particuliers - qui permet de mieux appréhender les suivantes. Il donne envie de s'y remettre pour faire mieux et anticiper les coups de vos adversaires et leurs motivations. Donc, c'est un avis positif mais si vous cherchez un jeu narratif à la manière d'un Sherlock Holmes Detective Conseil (ou d'un jeu de rôle) où vous jouez pour comprendre une situation, les motivations des personnages et résoudre une enquête, vous risquez de ne pas trouver votre bonheur car l'histoire semble un prétexte/une toile de fond: il s'agit avant tout de faire ses points. Encore une fois, c'est un avis après une seule partie mais je voulais tout de même donner le "la". Pas de regret sur mon achat (la séance était plaisante mais l'ambiance sera ce que les joueurs voudront bien apporter au jeu), mais pas tout à fait ce à quoi je m'attendais. Un 4/5 à ce stade (l'envie de poursuivre est là mais pas forcément l'effet "wahoo" que j'espérai... mais tous les jeux ne se livrent pas à la première partie) Nous avons joué en mode confiné (chacun devant son écran d'ordinateur) avec un joueur dévoilant les cartes et une feuille excel partagée pour gérer le plateau et les votes. La première séance a joué les prolongations le temps de trouver ses marques, mais c'est à tout à fait jouable.

Actorios

23/04/2021

7
c'est les blancs qui commencent ??
mise en garde, je donne mon avis sur les mécaniques du jeu et pas sur l'interaction entre les joueurs car j'ai joué que par mail. Voilà un bon petit jeu qui va vous montrer la partie sombre d'une démocratie avec des interêts particuliers où chacun va faire preuve de langue de bois pour arriver à ses fins. LES PLUS + Le système de vote qui peut être salo\*\*rd àvec vos joueurs. un ou plusieurs joueur(s) peut avoir un tour de jeu de plus qu'un autre. + choisir de "passer" est vraiment un choix qui peut-être hautement stratégique. + le roleplay qui peut l'emporter sur le ludisme + la phase finale (perso ça m'a plu mais certain de mes joueurs on eu un goût de "pas assez") + une histoire qui essaye d'éviter les poncifs LES MOINS - les autocollants en général (le jeu peut être rejouable, si on gère les autocollants autrement) qui ont certe une incidence sur l'attribution des jetons pouvoirs mais a une incidence trop forte sur les points de victoires en fin de partie. Surtout qu'elles peuvent avoir une influence sur quatre, cinq parties, voir plus. - Les conséquences des dilemmes qui ne sont pas assez impactant sur l'histoire de la famille du joueur. Les dilemmes ont un impact sur le royaume, mais j'aurais aimé des conséquences que sur un type de joueur particulier, (par exemple sur tout ceux qui ont voté oui ou bien sur les joueurs situé à la moitié nord du royaume.) - une narration sur plusieurs générations, j'aurais préféré que les personnages soit plus incarnés que leur simple rôle dans le royaume (chancelier, trésorier, juge...) Des dilemmes centrés sur eux aurais pu être proposé. - Illustrations jolies mais trop sombre nonobstant ces défauts, ça vaut 8.5/10 arrondi au supérieur ça nous fait 9/10 remarque - Un avis d'un trictracien(ne) parle de cacher les effets annoncés du dilemme. Je pense que ça peut être interessant de le faire (au moins de temps en temps) - Si il y a une saison deux avec des d'améliorations sur le gameplay ou la narration, je serai preneur

dje03

01/04/2021

9
Le Dilemme du Roi, le meilleur jeu de 2019 et 2020 ? [VG Award]
Le Dilemme du Roi est un parangon du Legacy, en ce qu’il ne soupoudre pas un jeu de placement d’ouvriers, de gestion de ressources ou de pose de polyominos d’éléments narratifs et évolutifs, mais consiste au contraire pleinement en une intrication d’histoires, habilement ludifiées afin d’impliquer constamment les Maisons et d’amuser constamment joueuses et joueurs. Si l’on pouvait admirer l’équilibre entre scénarisation et choix, qui implique un système d’embranchements d’une passionnante ambition (quitte à ne jamais voir une grande partie des enveloppes de la boîte), cet équilibre entre intrigue et jeu est plus stupéfiant encore, le système d’enchères et le paramétrage des ressources participant pleinement à l’écriture de l’Histoire. À me lire sans connaître Le Dilemme du Roi, on pourrait alors croire qu’il se situe du côté des grands jeux narratifs, ceux qui possèdent des livres de rencontres de 300 pages… alors qu’il nous épargne cette lourdeur pour tout conter sur ses seules cartes, d’ailleurs toujours denses mais synthétiques. Celles-ci narrent le monde du jeu en nous faisant interagir avec lui, les dilemmes prolongeant à la fois le Royaume d’Anclisse et nous obligeant à le jouer, à prendre une décision que rien ne pourra plus jamais effacer… C’est bien simple, même en grand passionné de jeux narratifs et Legacy, je n’avais jamais été happé à ce point par l’histoire d’un jeu de société, grâce à la légèreté de cette présentation couplée à la profondeur des choix à faire et du monde à écrire. Tout le monde l’a déjà dit, Le Dilemme du Roi, c’est l’excellent jeu mobile Reigns au service de Game of Thrones, deux références évidentes, dont l’alliance devrait vous intriguer invinciblement. À moins d’une sensibilité aux thèmes assez durs auxquels vous pouvez être confrontés, et auxquels vous devrez même prendre part – une force du jeu qui peut légitimement en rebuter certains – Le Dilemme du Roi me paraît une sortie singulièrement importante et une expérience collective et narrative incontournable. [Ce texte n'est que la conclusion de l'article consacré au Dilemme du Roi sur Vonguru : <https://vonguru.fr/2021/03/20/le-dilemme-du-roi-le-meilleur-jeu-de-societe-de-2019-et-2020/. N>'hésitez pas à vous y reporter pour une présentation plus détaillée et une argumentation plus développée !]

Moyocoyani

20/03/2021

10
Narratif, mais pas que!
Excellent jeu narratif, mais pas que. En effet, même si l'intérêt principal du jeu reste de suivre et influencer l'histoire d'un Royaume, il n'empêche que le jeu est fait de beaucoup de petites subtilités. A chaque dilemme, il vous faudra jongler entre votre objectif secret, vos objectifs publics, vos haut-faits, le fait de faire vivre le roi le plus longtemps possible (ou pas) mais également le déroulé de l'histoire en elle-même. Et comme tout ceci ne sera pas forcement en adéquation, vous serez toujours face à des choix cornéliens. Mais la grande réussite du jeu tient dans le fait de ne pas connaitre les conditions de victoire de fin de campagne. Cela incite grandement à jouer "role-play", c'est à dire dans le sens dans lequel irait votre famille. Et ça c'est très très bon! Juste un petit bémol, le jeu à 3 n'est pas idéal. Il aurait mérité quelques ajustements de règles, comme par exemple pour rendre les pièces plus attractives (à 3, on a tendance à ne jamais accepter de deal).

judograal

20/03/2021

9
Enormément de qualités
Je n'ai fais que 2 parties, donc je changerai peut être mon avis plus tard. Enfin un jeu de négociation qui ne dure pas 5 heures ! Les parties se font vraiment en à peu près 1h, c'est surprenant dans le bon sens. On est d'ailleurs un peu frustré que ce soit si rapide certaines fois, de notre coté on va faire les parties 2 par 2. Il y a un coté poker très chouette, mais un peu frustrant : Ce serait souvent très amusant de participer aux votes, mai plus stratégique de ne pas le faire. Quel dilemme ! ;) Je pense que le jeu est hyper subtile, malgré ses règles simples, et qu'il y a une courbe d'apprentissage intéressante sur les premières parties. Petit point négatif sur les règles. 35 pages pour expliquer un jeu aussi simple, je trouve qu'il aurait été possible de faire beaucoup mieux. Nous avons aussi eu un peu de mal à trouver les infos dans le livret quand quelques questions se sont posées pendant la partie. C'est surmontable bien entendu, mais un peu dommage. C'est ce qui m'empêche de mettre 10/10.

KiwiToast

03/02/2021

9
Chef-d'oeuvre ludique
Un véritable plaisir. Je ne mâche pas mes mots. J'ai tout simplement adoré toutes mes parties. Je n'ai hélas pas encore atteint la fin donc je ne mets pas encore le 10. La mécanique est génial. Les débats sont toujours animés. Certains dilemmes n'engendrent pas de débat ou de tractations, mais c'est normal vu la richesse des objectifs. Une mécanique que j'adore repose sur le soudoiement et les accords de principe. Si il n'y a pas d'échange de pièce, un accord n'est pas valable, et si lors d'une discussion les autres membres du conseil oublient ce principe, alors cela donne lieu à des retournements de situation géniaux. Seul bémol, c'est un legacy qui a coût réel. Et j'ai du mal avec l'idée de garder cette grosse boîte chez moi sans pouvoir la réutiliser.

dieuzdonne

03/02/2021

9
C'est vous qui régnez !
Le dilemme du roi a fait un énorme tabac à la maison ! Nous avons passé de longues minutes à débriefer après chaque partie, reparlant de l’histoire, des votes de chacun, et de comment la campagne pourrait évoluer par la suite. L’univers est très immersif, il est extrêmement plaisant de voir l’histoire avancer, de découvrir ce monde ; et merci Iello, la traduction est impeccable, ce qui est crucial dans les jeux narratifs (comment profiter d’une histoire gorgée de fautes de langue ?) ! On se prend rapidement au jeu, à rechercher le meilleur intérêt pour sa maison, à nouer et monnayer des alliances que l’on détruira au vote suivant, pour au final renouer si le besoin s’en faisait sentir. Les règles se comprennent extrêmement facilement, je pense que dès que l’on sait un petit peu bluffer et argumenter cela ne pose pas de soucis, les 16 ans indiqués sur la boîte concernent plutôt le contenu du jeu. En effet, vous serez parfois amené à faire des choix que l’on pourrait considérer comme immoraux, et à servir vos intérêts particuliers avant ceux du royaume, faisant ainsi plonger une partie de la population dans la pauvreté ou déclenchant une guerre meurtrière, ou qui sait quoi d’autre ? Un avertissement au lecteur en première page du livret de règles met en garde et rappelle que tout se déroule dans un univers fictionnel, aucun être vivant n’a été maltraité pour produire cette histoire ! Vous devrez sans cesse jongler entre vos intérêts familiaux et celui du royaume. Chaque vote a de l’importance et il y aura toujours moyen d’en tirer parti, même si vous vous fichez comme d’une guigne du résultat ! Par exemple, en monnayant le fait de ne pas vous ranger dans un camp ou dans l’autre. Ou encore pour faire pencher la balance d’un côté, notamment si vous détenez le précieux jeton modérateur ! Chaque décision prendra son importance en temps voulu et cela rend l’expérience réellement immersive ! Le dilemme du roi est un jeu qui se déroule en campagne et constitue ce que l’on appelle communément un jeu « legacy ». Cela signifie qu’au cours de votre campagne, qui durera environ une quinzaine de parties, vous serez amené à ouvrir des enveloppes contenant des cartes révélant une partie de l’histoire qui évoluera selon les choix que vous aurez faits. Vous collerez également des autocollants sur le plateau de jeu, signerez des cartes et cocherez de nombreuses cases au dos de votre paravent de famille. Le matériel est donc définitivement modifié et il vous sera impossible de rejouer avec votre exemplaire du jeu une fois votre campagne terminée. Le jeu vous fera vivre une grande aventure dont vous vous souviendrez longtemps, et si le cœur vous en dit, une fois votre jeu terminé, pourquoi ne pas recommencer une campagne avec d’autres joueurs afin d’explorer d’autres ramifications de l’histoire, avec une famille aux objectifs complètement différents ? Par ailleurs, sachez que le « Dilemma card system » sera sans doute réutilisé par l'éditeur originel du jeu, Horrible Guild, pour nous proposer à l'avenir de nouvelles aventures immersives !

KmylleMuzo

25/01/2021

10
Un Immense "Oui-da" !
LE DILEMME DU ROI est un véritable chef d’œuvre. On a véritablement l’impression de vivre une page de l’Histoire, mais également d’inscrire notre nom dans l’Histoire du Jeu de Société en participant à une expérience exceptionnelle, inédite et novatrice. L'avis complet : <https://lemeeplejaune.fr/2020/12/21/un-oeil-sur-le-dilemme-du-roi/>

le.meeple.jaune

22/12/2020

9