Ce jeu est un peu particulier. Non pas par ses mécaniques, son gameplay, son matériel, non. Il est particulier parce-qu'il est issu de l'imagination d'un artiste : Aelpéacha. Ce producteur multi-casquette officie depuis 1994 et chantonne à qui veut l'entendre qu'"il n'y a pas que la chatte". Subtil, certes, ou pas vraiment, mais toujours avec beaucoup d'humour. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, outre sa musique, Aelpéacha a mit en place un "parler" particulier, un vrai argot et des expressions propre à lui, son style, sa musique. Un univers où il "pavillonne" en soirée et repasse chez le druide reprendre sa dose de potion magique.
Si l'on ne connaît pas l'artiste, on peut être trèèèès facilement devenir réfractaire à cet univers. Les illustrations sont jolies, mais c'est cru. On parle de putes, de drogue et d'alcool et l'objectif reste de se biturer dans toutes les soirées possibles. Le jeu ne s'adresse donc pas à tout le monde.
De plus, le jeu a sa propre BO, best of des musiques du monsieur, que ce soit en tant que chanteur ou derrière les manettes. Et c'est une super BO, qui correspond parfaitement a l'ambiance qu'il veut transmettre dans son jeu. Souvenons nous que le gars n'a pas vocation de briller parmi les auteurs du jeu de société. Il a surtout voulu se faire plaisir et ouvrir son univers, vous connaissez beaucoup de rappeurs qui font des jeux de société, vous ?
Sans briller par ses mécaniques, c'est un simple jeu de pioche où l'on finit surtout par faire des allers retours druide-pompe à essence jusqu'à trouver la carte souhaitée. Pas extraordinaire, mais moi il suffit que j'entende dire "alors, j'amène de la drogue, de l'alcool et un travelo et je valide ma soirée" pour que ça me fasse rire.
C'est ça, La Ride. Un jeu qui plaira certainement aux fans de l'artiste ou aux personnes qui baignent un minimum dans le milieu hip-hop. Un jeu qui plaira aussi aux joueurs qui veulent découvrir un univers frais, un joli matériel et plein d'humour. Mais un jeu qui ne plaira pas à tous, de par son gameplay relativement "simple" et son univers un peu trop cru.
Et pour finir, un grand homme a dit un jour "Rider c'est pas facile, mais faut bien que quelqu'un le fasse."