Golem est l'apex des engine builders, un vrai petit monde à la fois trop austère, au thème trop plaqué, mais aussi totalement addictif, un vrai jeu grimoire sur lequel on revient inlassablement tout en le maudissant, une oeuvre d'art ludique qui restera probablement comme un climax du combo. Vous pourrez vous y retourner le cerveau pour comboter et construire un bon moteur en seulement quelques (longs) tours de jeu, le tout sans guère de cohérence thématique mais avec des millions de superbes icônes lugubres pseudo mystiques et une ambiance judéo praguoise vraiment magnifique. Le truc qui le rend vraiment sympa malgré son côté fourmilière infernale, c'est la sensation de liberté qui ne nous quitte jamais pendant une partie, y compris la liberté de se planter complètement sans jamais tomber à sec. Même quand on n'arrive à rien, le tour de jeu n'est pas gourmand en ressources et vous pouvez continuer à tester des choses, en gros 4 usines à PVs principales à combiner de façon opportuniste en fonction d'un tirage à billes ultra astucieux (attention la règle quand on décide de passer est fondamentale et plus complexe qu'elle n'y paraît). Votre score sera évidemment très faible, mais rien de bloquant ou réellement punitif, juste des petits coups de menorah dans l'eau ! Que se passe-t-il après? Sans doute plein de bonnes choses mais je dois avouer que je n'en suis pas encore là: exactement comme avec Lorenzo le magnifique, je ne sais ABSOLUMENT PAS comment gagner à ce jeu où je fais des scores honnêtes non pas quand je planifie mais quand j'attrape une occasion que je n'avais pas du tout anticipée.