"Pour le festival \*, tu es aux explications de quels jeux ?"
"Pour le moment, je suis sur Mombasa. Pas mal de règles mais après deux parties je suis au point je crois, cela dit, il y a quelqu'un d'autre pour l'expliquer..."
"Ah... alors du coup, ça te dirait de présenter également Ekö à une table à coté ? Les règles semblent assez courtes."
Ekö ? Ah oui, c'est cette boite de chez l'éditeur Sit down! avec une illustration assez mystérieuse et de jolies couleurs sur le couvercle, je l'avais remarquée parmi d'autres jeux qui attendaient d'être installés sur les tables. Et c'est donc ainsi que je suis rentré à la maison avec un Ekö sous le bras afin d'en apprendre les règles.
Avec cet avis, je vais commencer une petite série sur des jeux que l'on peut qualifier d'abstraits pour diverses raisons \*\*. Alors à moins que Syssyphus viennent à nouveau me corriger comme pour Dschunke, à ma connaissance, Ekö n'est actuellement plus édité : Tapez oui si c'est exact, me tapez pas si c'est faux.
Dans Ekö, Le but du jeu est simple : devenir l'empereur d'Ekö. Il y a un petit texte pour thématiser un peu le jeu. Pour cela, il vous faudra combattre vos adversaires avec des pions-soldats menés par un "empereur" un brin auto-proclamé (vous quoi...) mais aussi ériger des bâtiments sur différents types de terrain.
Ekö est donc un jeu d'affrontements directs et de constructions avec deux fins possibles : Soit un joueur, par ses réalisations, arrive à 12 points en ayant de plus un bâtiment sur un hexagone "Capitale", soit un joueur a trouvé le moyen de se retrouver seul (uniquement en terme de pions-soldats, les bâtiments ne comptent pas) sur le plateau. Bâtir ou anhiler, telles sont donc les deux voies vers la victoire.
Construire consiste à installer des bâtiments (Campements, Tours et Châteaux) selon des règles liées aux terrains choisis où aux bâtiments remplacés avec dépense de pions-soldats adjacents. Il est possible aussi de retirer un batiment adverse en le remplaçant par un des votres. Le plateau, que l'on compose en fonction de la configuration, n'est jamais le même ainsi que l'installation initiale des pions-soldats. Combattre consiste à éliminer des troupes ennemies suite à un déplacement et par effet d'empilement majoritaire ; On pense alors à certains mécanismes dans les jeux de Chris Burm, comme pour la mise en place de départ d'ailleurs. Attention cependant au Kamikaze : un seul pion peut détruire une pile de quatre, une belle subtilité du jeu.
Je vais pas plus entrer dans les détails en exposant d'autres règles (comme la possibilité de capture d'un empereur adverses, les échanges de prisonniers, le système des renforts et des conditions de poses, etc...), vous trouverez des vidéo-règles pour cela mais simplement vous dire que selon moi, ce jeu de Monsieur Henri Kermarrec est l'un des meilleurs jeux abstraits sortis au cours de ces dix dernières années.
Le matériel est élégant et de qualité, les règles sont claires, il y a de belles couleurs, les illustrations de Lucy Mazel font entrer dans l'univers du jeu. Pour les connaisseurs, je trouve qu'il y a un lien de parenté entre l'une des factions et le personnage de "La force vitale de la Terre" dans Spirit Island. Après, durant la partie, on peut vite oublier le thème mais quand même, divers petits éléments donnent beaucoup de charme à l'ensemble.
Ekö, c'est assez violent, mais surtout, il pose aux joueurs des problèmes de choix tactiques et stratégiques durant toute la partie. On peut pas jouer des coups d'une manière trop légère sous peine d'ouvrir des possibilités inattendues à votre adversaire. J'y ai joué essentiellement à deux et à trois. En duel, la stratégie de placement est à l'honneur, il faut avoir une bonne lecture du jeu avant de commencer à manœuvrer. A trois ou plus, l'échange de prisonniers a quelque chose de piquant, mais évidemment, le danger est moins facile à anticiper et encore plus qu'à deux joueurs, il faut savoir consolider vos positions sans être trop passif.
J'ai lu dans certains avis des comparaisons avec le jeu de Dames... je voudrais pas sembler sévère mais c'est vraiment réducteur, voire un peu saugrenu. Comme je le dis plus haut, on est plutôt proches de mécanismes façon projet Gipf.
Durant le festival auquel je faisais référence, j'ai passé beaucoup de temps à la table d'Ekö car il y avait toujours une petite file d'attente pour y jouer (on avait un seul exemplaire du jeu) ; Or, j'ai vu arriver plusieurs profils de joueurs, un père avec sa fille de 10 ans, un couple d'un certain âge, trois geeks qui venaient d'une partie de Mombasa, trois copines un peu dépitées qui s'étaient faites sortir d'une partie de Loup-garou, deux de mes compagnons ludiques habituels qui ont insisté pour que je fasse une partie avec eux, etc... Point commun de tout ces gens là ? Le sourire en fin de partie, quelques commentaires sur ce qui s'est passé et surtout l'envie de faire une revanche immédiate ! Et personne ne m'a dit "Ah oui, c'est comme aux Dames..."
Ekö, c'est beau, c'est solide, c'est subtil, il a été primé à Boulogne Billancourt (sous le nom de Uma Jirushi) et je ne sais pas quoi vous dire de plus à part d'essayer à l'occasion de vous procurer une boite de cette perle qui risque l'oubli.
\*Festival du jeu de Montpellier en 2015.
\*\* Vous remarquerez ma prudence, aussi ne comptez pas sur moi pour avancer la moindre définition.
Eko est un jeu abstrait, comme pratiquement tous les jeux en fait. La différence entre pourrir les 2 elfes ennemis avec mon surnombre de 4 gobelins qui jettent deux fois plus de dés, ou prendre une pile de 2 jetons parce que je l'attaque avec 4 jetons, c'est juste une question d'habillage :)
Et pour le coup, Eko est très bien "habillé". Le matériel est agréable à tripoter et visuellement parfait.
Je suis de plus en plus fan de l'épure (système ou matériel) et/ou des jeux qui fuient l'ami zazard (citons les grands ancêtre que sont le Go et les Echecs, ou plus proche de notre époque, un jeu comme Donjon Twister). Je savais que ce jeu allait me plaire dès l'explication du concept.
Comme tout jeu à l'approche simple avec un vaste champs des possibles, il ne se laisse pas dompter à la première partie, ni même la 2ème ou la 3ème... Ici, très peu de hasard, il n'y en a qu'au "set up". Ne comptez pas sur les dés ou un tirage aléatoire d'événement foireux pour vous refaire. Ce jeu possède donc une courbe d'apprentissage non négligeable, et fera chauffer vos neurones.
Quelques bémols qui, cependant, ne sont pas assez impactant pour lui faire perdre ma note maximale "coup de coeur" : la mise en place est un poil fastidieuse, surtout à 3 joueurs +. J'imagine qu'un sac en toile aurait monté de trop la note mais vraiment, ça manque. J'aurais aimé un système de handicap entre joueurs d'âge/connaissance du jeu différents. Ce type de jeu se prête bien à ce principe.
En bref, Eko est un compromis intéressant entre le pur jeu abstrait (le genre avec égalité parfaite à la mise en place), et une dose d'imprévus et renouvellement via la construction du terrain de baston et positions de départ, accentué par des variantes via des terrains spéciaux, utilisables au choix des belligérants. J'ajoute qu'il est effectivement jouable dès 8 ans tant les actions de jeu sont simples à appréhender.
Evidemment, si jouer sans dés ou tirage aléatoire de cartes vous fait transpirer, fuyez pauvres fous, pauvres fous, fous, fous, fous (Eko, il fallait que je la fasse, désolé)
Voici un jeu abstrait assez tactique, très équilibré (à deux joueurs), rythmé, immersif (même si cela n'est pas l'essentiel dans ce type de jeu, je trouve que le thème est bien choisi), stratégique. On enchaîne facilement les parties à deux, à trois et quatre cela devient plus brouillon et assez aléatoire.
essayé à l'occasion de Ludinord 2016.
Excellent pour tous ceux qui aiment les jeux abstraits tactiques où le hasard est banni !
Beau mais épuré, difficulté de règle moyenne (on prend un plaisir tactique à partir de la 2 ou 3e partie), rejouabilité très importante (possibilité de changé la map, mettre d'autre tuile terrain, jouer de 2 jusqu'à 4 avec autant de plaisir), très interactif.
Ekö est un jeu d'affrontement stratégique et de contrôle de territoire. Chacun a des unités ("disques") réparties aléatoirement sur le plateau , qui peuvent servir à attaquer les autres selon des règles précises mais intuitives, ou à construire des bâtiments. Ce deux actions mènent aux deux conditions de victoire : soit être le dernier encore sur le plateau, soit construire pour 12 points de victoire en contrôlant une ville.
La principale originalité vient de la gestion des unités tuées : elles reviennent en réserve pour servir à renforcer ses positions, mais cette manoeuvre est limitée, car on ne peut pas se renforcer à côté d'un bâtiment adverse (contrôle de zones) ! Mais les unités en réserve peuvent aussi être utilisées pour jouer un double tour, auquel cas on doit en sacrifier 3 et les remettre dans la boîte.
De cela découle une surveillance permanente de la situation de jeu pour évaluer et garder à l'oeil les possibilités des adversaires. Ajoutons à cela la présence d'un empereur (unité spéciale) dans chaque camp et le plateau qui se vide de plus en plus à mesure que le jeu avance, limitant les possibilités de renforcement et ouvrant les hostilités, pour obtenir un cocktail incontournable pour les amateurs de stratégie et joueurs d'échecs. De plus, il y a des mini-extensions inclues dans la boîte !
Le jeu à deux ne laisse place à aucune erreur, tandis qu'il devient plus politique à trois ou quatre, où chacun tente de tenir les autres en respect.
Les mécaniques sont conceptuellement et artistiquement aussi belles que le matériel de jeu. Les règles semblent complexes au premier abord, mais tout s'imbrique tellement bien qu'elles deviennent de plus en plus logiques et évidentes lorsqu'on les assimile.
Ekö est un jeu facile d'accès grâce à des règles très concises, mais qui cachent quelques subtilités.
Il offre une bonne profondeur de jeu et une grande rejouabilité.
Le plateau est modulaire et s'adapte au nombre de joueurs.
Il y a deux types de cases sur le plateau:
* des cases de déplacement, toutes occupées par des unités disposées aléatoirement au départ
* des cases avec des relief, presque toutes constructibles et vides initialement
Plusieurs tuiles spéciales sont fournies pour compléter le plateau et diversifier encore plus les parties.
A chaque tour, on réalise une des 3 actions possibles :
* déplacer une pile d'unités sur une case vide ou sur une autre pile pour la renforcer
* attaquer une pile adverse si on est en supériorité
* construire ou améliorer un bâtiment sur un relief en supprimant des unités sur une case voisine, on peut également prendre un bâtiment adverse de cette façon
Les unités supprimées du plateau sont remises en jeu lors d'une phase de renfort, et il est possible d'en sacrifier définitivement afin de rejouer immédiatement.
Parmi les unités, une pièce maitresse peut faire toute la différence : l'empereur qui peut être capturé par un adversaire et récupéré en échange d'un autre.
A force d'empiler nos unités, le plateau devient clairsemé, tout peut alors s'enchainer très rapidement.
La donne peut changer à tout moment car aucune conquête n'est acquise définitivement.
On termine immédiatement la partie de 2 façons :
* si on est le dernier joueur à posséder des unités sur le plateau
* si on totalise au moins 12 points grâce aux constructions ou aux empereurs capturés **ET** si on a construit sur une capitale, sachant qu'il y a strictement moins de capitales que de joueurs
A 4 joueurs, on peut dépasser les 45 minutes indiquées afin de désigner le vainqueur, tout comme certaines parties se déroulent en moins d'une demi-heure.
Après plusieurs parties jouées sur un jeu à l'état de prototype, je ne peux pas juger la qualité finale du matériel, mais ça promet.
Pour moi, un jeu original et une réussite en tout point.
Certains pourront dire qu’il s’agit d’un bon Mix entre jeu de dames et jeu d’échecs, mais Ekö est nettement plus subtil et original que cela…
Totalisé au moins 12 points par l’intermédiaire de vos constructions et/ou capture(s) des empereurs adverses + construction sur une capitale ou détruisez tous vos ennemis : tel est la clé de la victoire !!
Les points positifs :
• Le plateau individuel de chaque joueur permettant à la fois de gérer ses différents types de
bâtiments et de pouvoir comptabiliser directement ses points de victoire.
• Un jeu qui peut paraître complexe au premier abord, mais le choix des actions à chaque tour
respire de simplicité : soit on se déplace (en attaquant ou non ses adversaires) ou soit l’on construit
un bâtiment, puis on renforce ses positions.
• Les règles sont très bien détaillées et un petit résumé permet de décrire précisément chaque action
de jeu possible & obligatoire durant un tour.
• Parfait pour les joueurs qui n’aiment pas le hasard dans les jeux !
• La possibilité de pouvoir échanger et ainsi récupérer votre pièce maîtresse (= empereur).
• Un matériel de très bonne Qualité dans l’ensemble : il n’y a rien de tel que de pouvoir jouer avec de
jolis pions en bois !
• Les illustrations de Lucy Mazel sont splendides.
• Les tuiles supplémentaires (11) qui apportent certaines variantes au jeu de base et vous permettent
ainsi de diversifier d’avantage vos parties.
• La gestion des pions de sa réserve afin de pouvoir se renforcer aux bons endroits du plateau.
• Une très grande rejouabilité grâce à la mise en place initiale des tuiles terrains + des pions de
chaque joueur qui n’est jamais la même. Vous avez également la possibilité de pourvoir réaliser &
partager vos propres configurations pour Ekö sur le site de l’éditeur (www.sitdown-games.com).
• Fonctionne très bien dans toutes les configurations possibles : 2, 3 ou 4 joueurs.
• Durée des parties relativement courtes (même à 4 joueurs): comptez 30 min à 2 joueurs jusqu’à 60 min à 4 joueurs.
• Une excellente interaction entre chaque joueur : Attaquer avec ou sans son empereur pour anéantir
totalement tous ses adversaires fait partie d’une des conditions de victoire !
Les points négatifs :
• Les plateaux individuels auraient pu être de meilleure Qualité (carton un peu cheap).
• Pas conseillé pour ceux/celles qui n’apprécient pas les jeux abstraits.
• Peu rebuter les joueurs qui n’aiment pas le côté agressif : car il faudra attaquer régulièrement ses
adversaires pour pouvoir l’emporter. (d’ailleurs, anéantir totalement tous les autres joueurs fait
partie d’une des conditions de victoire).
• Evitez de perdre votre empereur, sinon il sera difficile de gagner la partie.
• Faire régulièrement attention à la fois aux lieux de construction (par rapport au type de bâtiments
choisi) ainsi qu’à la phase de renfort (il est interdit de se renforcer à côté d’un bâtiment adverse).
• Dommage qu’à ce prix, il n’y ait pas eu de sac en toile pour ranger tous les jetons.
Conclusions :
• Mélangez à la fois une bonne dose de stratégie, de placement, de réflexion, d’originalité, de gestion
de pions, mais aussi de conquête et d’agression en tous genres et vous obtiendrez… : Ekö !
• Un jeu vraiment addictif et sortant des standards habituels : n’hésitez pas à l’essayer, voire même à
vous le procurer, bien sûr !
Configuration jouée : 2 joueurs.
J'aime l'histoire que ce jeu veut nous faire vivre. Même si ce thème est vite oublié, je trouve l'idée d'un combat éternel entre esprits animant des pierres et du vent très bien trouvée. Le matériel et les illustrations sont de toute beauté, même si j'aurais bien aimé des plateaux plus épais pour les joueurs. A ce sujet, ces plateaux sont très bien faits puisqu'ils permettront à la fois de gérer ses pions, de comptabiliser ses points et constituent une aide de jeu bien réalisée.
Comme je l'ai dit, on peut cependant oublier l'histoire car Ekö est un jeu abstrait. Il s'agira d'empiler ses pions pour attaquer son ou ses adversaires et construire des lieux qui permettront d'occuper le terrain. C'est un jeu qui se joue sur l'asphyxie de l'adversaire. Il faudra parvenir à l'isoler, à réduire ses potentiels kamikazes et à l'empêcher de faire revenir en jeu des pions de sa réserve. C'est étonnant, mais il faudra presque "gérer" la réserve adverse en plus de la sienne.
Attention cependant car c'est un jeu violent dans le sens où il est assez difficile de lutter contre un adversaire qui a pris l'ascendant. Une erreur est assez pénalisante. Perdre son empereur est un coup dur.
Attention aussi aux lieux : on peut vite confondre les lieux de construction, ce qui peut aboutir à des erreurs de construction (une tour sur un reg par exemple).
Enfin, c'est compréhensible mais déstabilisant : on ne choisit pas sa couleur. Elle est tirée au sort après le remplissage du plateau.
Les joueurs habitués le savent bien : la plupart des jeux experts sont d'abord conçus avec quelques mécanismes et algorithmes et ensuite habillés par un thème qui dissimulera la mécanique et rendra attractif le jeu (Taluva, Barony, la plupart des jeux de gestion ...). A l'exception des jeux narratifs il y une majorité de jeux abstraits thématisés.
Avec ses pions et ses tuiles, Eko, malgré un léger effort de mise en scène (empereur, temple...) a gardé toutes les apparences d'un jeu abstrait et m'attirait donc très peu a priori.
Et à mon plus grand étonnement, mes parties d'Eko m'ont procuré beaucoup de plaisir par leur richesse et leur originalité. J'ai vraiment eu la sensation d'affrontements, de constructions, de stratégies de déplacement .. je me sentais sur un champ de bataille.
Bien plus que par exemple avec Fleet Commander ou d'autres jeux guerriers ultra codifiés.
La grande force d'Eko c'est de proposer de multiples stratégies : vos pions peuvent être utilisés pour construire et développer vos constructions, pour se déplacer, se renforcer, attaquer. Des pions esseulés, en apparence faibles, peuvent s'avérer redoutables par des actions kamikazes.
Les voies vers la victoire sont nombreuses et mouvementées.
Le jeu à deux tourne plus naturellement vers l'affrontement frontal où l'élimination de l'autre (une des deux conditions de victoire) est souvent à rechercher.
Le jeu à trois ou quatre est plus imprévisible et animé mais il est maitrisable (loin d'être aussi chaotique que Neuroshima Hex à 4 par exemple). Les points des constructions et les captures d'empereurs adverses seront très rentables.
Un point de règle est très intéressant ("marche forcée") car il permet de sacrifier trois pions pour faire une deuxième action : bien utilisé, c'est redoutable.
Les règles sont claires mais il faut être attentifs à quelques points (pas de renfort près d'une construction ennemie par exemple) souvent négligés dans le feu de l'action et pourtant cruciaux.
Les parties sont rapides (entre 30 et 60 min). Ce jeu fait partie des rares jeux pour lesquels je suis content d'enchainer plusieurs parties.
A l'exception de la configuration de départ aléatoire, il n'y pas de hasard (dé, cartes) et un joueur expérimenté battra un débutant mais la richesse du jeu ne laissera pas au débutant le cuisant souvenir d'un "échec et mat" cinglant.
Le jeu est accessible dès 8 ans même si à cet âge on peut manquer de la hauteur de vue nécessaire pour gagner. Mais deux enfants entre eux y prendront beaucoup de plaisir.
Ce fut donc pour moi une excellente découverte d'Eko. J'ai apprécié toutes mes parties même si je les ai presque toutes perdues.
Ma réticence initiale esthétique (comme pour Deus) a été balayée par la découverte d'un jeu très original et très riche qui peut plaire aussi bien aux amateurs de Taluva qu'à ceux de Neuroshima Hex mais qui peut constituer également un bon jeu "familial +" car il plait aux enfants et ados (je le préfère par exemple pour cet usage aux récents Quadropolis ou Happy pigs).
Le jeu est en revanche à déconseiller à ceux qui souhaitent analyser chaque coup pour trouver le meilleur et qui veulent maitriser le jeu dès la première partie. En cela il me fait beaucoup penser à Five Tribes avec qui il partage finalement pas mal de points communs.
Ce jeu a bien mérité d'avoir été primé au "Concours international de créateurs de jeux de société" du Centre National du Jeu.
Le matériel est presque parfait : jolis pions en bois, belles tuiles épaisses pour un plateau modulable... Seuls les plateaux individuels ne me satisfont pas totalement : leur épaisseur et leur graphisme laissent à désirer, mais ils font bien le job quand même.
Les règles, extrêmement bien finies, rédigées et présentées, tombent sous le sens, d'autant que beaucoup sont rappelées sobrement, mais efficacement, sur le plateau individuel. Il faut juste bien garder en tête quelques points primordiaux (hormis le tour de jeu, fort simple), comme la règle de prise, ceux spécifiques aux kamikazes et à l'empereur, l'interdiction de poser ses renforts à côté d'un bâtiment adverse, la limite de hauteur d'une pile (4 disques), et la possibilité de la "marche forcée".
L'univers présenté évite au jeu une abstraction qui pourrait faire peur, tout en lui collant si bien, qu'il ne paraît pas plaqué.
C'est un de ces jeux riches aux règles faciles, où il nous arrive d'être admiratif du coup joué par l'adversaire, qui nous pousse à la créativité. Avouez, qu'il n'y en a quand même pas pléthore. Et du coup, mais oui : c'est fun !
Précisions : je n'y ai joué qu'à deux (et j'y rejouerai à deux). Mais j'essaierais bien d'y revenir aussi à plusieurs, pour des parties certainement moins maîtrisables, mais plaisantes tout autant, tant j'aime ce jeu, de son univers (histoire et graphisme) jusqu'au bout des règles.
Il y a véritablement de la magie dans l'air... Bravo !
La boîte contient des tuiles proposant des variantes, que je n'ai pas encore essayées non plus.
Un "classique" jeu de stratégie des temps modernes.
Est-ce parce que je n'en ai fait qu'un seule partie? Je n'ai pas pris un plaisir fou mais j'ai l'impression qu'il faut mettre une mécanique en marche. Le jeu semble long. En revanche, le matériel et les illustrations sont vraiment au top sans que le jeu ne coûte forcément un bras, ça remonte indiscutablement la note
Excellent jeu abstrait, simple à prendre en main et profond. Marche très bien aussi pour 2 joueurs. La direction artistique est belle, on est vite dans l'ambiance du jeu.
Je peux pas dire que je suis un expert dans ce jeu je n'y ai joué que quelque fois... mais il est puissant!! En juste une ou deux parties on le sent. Il est simple de l’appréhender et d'apprendre les règles mais pour vraiment bien y jouer c'est une autre paire de manche.
Attention par contre, il est pas pour tout le monde: ils convient aux joueurs qui aiment les jeux abstraits et n'ont pas peur de se frotter à de la stratégie pure...
Le matériel est parfait, les pions et les plateaux sont extrêmement beaux. Les illustrations sont magnifiques. Et le thème est très bien trouvé et très évocateur il va a merveille avec la mécanique...
Si j'ai un conseil à vous donner c'est : essayez le au moins!
Eko est un jeu très original, abstrait, qui pourra déstabiliser certains. Mais une fois compris les mécanismes dont il est fait, une belle profondeur s'en dégage. Mélange entre les dames et Avalam, il faudra scorer 12 points à base de constructions mais aussi de captures de l'empereur de vos adversaires. Probablement un très bon jeu pour les fins stratèges, mais j'ai des doutes pour les joueurs moyens car j'ai eu l'impression de passer à coté de pas mal de subtilités.
Néanmoins, il a le mérite de tourner aussi bien à 2 qu'à 4, ce qui en fait un bon jeu à posséder :)
J'adore Barony, ou Taluva. Même si je ne suis pas LA cible, ekö (eko avec la reforme de l'ortografe), dans la famille abstrait/placement me tentait bien mais j'ai été déçu. Pourtant, des prix, des bonnes critiques, du test et du retest...tout cela semblait prometteur.
Et en fait non. C'est assez plat, ennuyeux. On contre, on se fait contrer..Il n'y a pas vraiment de stratégie. Et pis hop sans y avoir fait attention, qq'un a 12 points. C'est déjà (enfin?) fini. On en refait une? Non. E kose que c'est pas top top.
Ce jeu est une sorte d'ovni, un mélange de jeu traditionnel type dame, échec à la sauce jeu de plateau avec des construction de bâtiments, des points de victoire des phases de jeux. Le tout enrobé d'un visuel envoutant.
C'est un jeu de guerre, de conquête de placement et de réflexion qui n'utilise aucun des grands standards du jeux de plateau : pas de placement d'ouvriers, pas de récolte, pas de combo de carte (puisque pas de cartes), pas de dés. C'est au final un jeu très original qui change des standards, c'est un jeu agressif, nerveux et suffisamment complexe pour plaire au plus stratégiques des joueurs, le facteur chance du jeu est très limité, seul le placement de départ est au hasard. Le jeu s'adapte au nombre de joueurs, et il est possible d'y ajouter des options, des modes de jeux supplémentaires mais non obligatoire, une sorte d'extension dans le jeu de base.
Enfin bref j'ai hâte d'y rejouer.
Le réduire à un jeu de Dames amélioré serait trop facile, mais on retrouve certains aspects. Sauf que les Dames, c'est chiant, et Eko est très plaisant.
Testé sous plusieurs configurations, le jeu est beaucoup plus nerveux et tendu à 3 joueurs plutôt qu'à 4 !
Le jeu plaira aux joueurs d'échecs qui aime calculer plusieurs coups à l'avance, au risque de frustrer les moins calculateurs qui se sauront échec et mat plusieurs tours avant la fin de la partie.
Attention cependant qu'une action moins réfléchie d'un joueur à la dérive peux offrir la victoire à un des autres joueurs encore dans la course sans que les adversaires ne puissent retourner la situation.
Un jeu sympathique qui demande tout de même une bonne dose de concentration, à réserver aux adeptes de ce genre donc ;-)
Personnellement je n'apprécie pas assez ce style de jeu pour passer à l'acte... d'achat ;-)