Ca y est ! J’ai enfin rejoué à Eddy Merckx.
J’ai retrouvé la très grande boîte rouge dans une cave où il dormait depuis 25 ans avec d’autres madeleines de Proust comme Michel Vaillant ou Embuscades et j’ai illico initié mon fiston de huit ans aux joies du cyclisme d’avant Lance Armstrong. ;-). Quand on y croyait encore…
Qu’est-ce que j’ai pu jouer à ce jeu, avec mon père, des copains ou… seul. Mais oui avec classement, stats.... A force le plateau est usé, mais encore lisible.
Pour ce que je peux voir sur le Net, notamment sur ce blog : http://desjeux.over-blog.net/article-2623202.html, les mécanismes d’ « Eddy Merckx » sont assez proches de ceux qui ont fait le bonheur d’Um Reifenbreite. (Au fait, on peut télécharger une version pc gratuite de ce jeu allemand sur http://www.homastour.tk/)
On a donc ici 12 coureurs au départ (16 pour Um machin chose) et une course en circuit fermé avec une côte et une descente.
Le hasard a une part importante puisque ce sont essentiellement les dés qui font avancer les cyclistes, mais chaque joueur possède aussi des cartes « démarrage » (une photo N/B d’Eddy) et des bidons qui introduisent une petite dimension stratégique amusante dans le jeu.
Attention, par exemple, à ne pas démarrer trop tôt : un coureur seul en tête a le vent dans le nez et on doit retrancher un point au dé qu’on vient de jeter. Il faut donc être costaud (avoir beaucoup de chance) pour tenir le coup longtemps seul en tête.
En gros, la physionomie de la course qu’on vit sur le plateau est plutôt « réaliste ». Ce qui est déjà une bonne nouvelle.
Mon fils (7 ans) a pigé très vite les mécanismes du jeu, ainsi que les petites stratégies qui pouvaient m’enquiquiner ;-). Notre première partie rien qu’à deux a duré 1h15 et on s’est franchement bien amusés. Au bout du compte, un de mes coureurs a gagné la course, mais « Eddy Merckx » est un jeu d’équipe (avec primes intermédiaires) où il vaut mieux privilégier l’effort continu et le tir groupé à la victoire en solo.
Résultat : pour sa première expérience ce petit futé veinard s’est imposé par 33.00 euros (francs belges à l’époque) à 25.
Pour continuer la comparaison avec « Um Reifenbreite », le vieux plateau d’Eddy est beaucoup plus joliment dessiné (style BD belge années 60/70) et les coureurs sont ici de vrais petits bonshommes en plastique et pas des figurines riquiqui en carton.
Si vous avez aimé les Tours de France d’antan et si vous pouvez mettre la main sur le jeu dans une brocante, vous ne devriez pas regretter votre achat (340FB, soit 8.5 euros en 1974 !)