Note du jeu
8.70/10
moyenne sur 282 avis

Les avis des membres

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limp
Gracias !
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Mirage
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Lord Kalbut
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Guiz
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Description

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Deus est le prochain jeu de Sébastien Dujardin qui sera proposé au prochain salon d’Essen 2014. Pour les amateurs éclairés c’est une nouvelle qui est loin de laisser indifférent.

En 2010, lors de ce même salon ludique européen, nous avons vu apparaître cette jeune maison d’éditions belge fondée par trois amis : Xavier Georges, Alain Orban et Sébastien Dujardin qui sont venus présenter leur première création : Troyes. L’accueil est alors aussi rapide que chaleureux du côté des joueurs. Ce premier jeu assez exigeant sera bientôt multi récompensé, notamment par une nomination au Jeu de l’Année 2011, celui du Jeu de l’Année au Portugal en 2010 et bien sûr le Tric Trac d’Or 2011.

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Les publications suivantes ne feront que conforter l’appréciation des critiques et du public. Alors forcément quand Pearl Games annonce la parution prochaine d’un jeu de civilisation signé Sébastien Dujardin, les regards se font tout de suite plus attentifs.

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Le jeune homme à la perle

Pourquoi encore un jeu de civilisation ? D’abord parce que beaucoup de joueurs adorent ça. Ensuite parce que beaucoup d’auteurs adorent ça. Ce qui est assez logique car avant d’être auteur ils sont généralement joueur.

C’est d’ailleurs comme un exercice de style que de venir mettre sa patte personnelle dans un genre particulier. On trouve donc beaucoup de jeux de civilisation tout comme il existe plusieurs films de western ou de comédie romantique. Oui le jeu de civilisation est devenu un genre à part entière.

Et ça tombe bien parce que justement, Deus n’est pas complètement un jeu de civilisation. Vous noterez la perversion de cette introduction… Vous verrez que nous sommes à la fois dans le genre mais que monsieur Dujardin n’a pas désiré habiter tous les stéréotypes du genre. L’aspect d’évolution des civilisations jouées via des cartes de développement n’est pas traité ici. Du moins pas sous cette forme traditionnelle.

Côté valeur sûre, nous retrouvons un plateau de jeu modulable avec ses différents terrains associés à leurs différentes ressources. Des ressources qui vont nous permettre de croître et prospérer en construisant des bâtiments qui eux-mêmes nous offriront des facilités croissantes. Pas de découvertes historiques ici mais ces fameux bâtiments aux pouvoirs variés permettant une richesse de possibilités tactiques et stratégiques.

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L’objectif classique du jeu est d’obtenir le plus de points de victoire en fin de partie. Ce qui est tout de suite plus moderne est la diversité des sources de ces fameux points qui offrira de multiples voies ludiques et d’autant plus que l’on pourra même choisir en partie soi-même comment les collecter.

Une fois le plateau installé avec diverses configurations suivant le nombre de participants, chacune et chacun reçoit son propre matériel de jeu composé d’un plateau individuel, de pions de Bâtiments à sa couleur, de jetons Ressource et d’un peu d’Or pour démarrer sereinement dans la vie.

Le plateau individuel sera l’endroit où se construisent les différents Bâtiments. Chaque Bâtiment est figuré sur une carte qui viendra se placer dans la colonne du Type de Bâtiment. Sur le plateau, ces mêmes Bâtiments seront cette fois figurés par des pions en bois. Chaque type ayant sa propre forme.

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Quand vient notre tour, nous avons le choix entre deux actions possibles. C’est tout et c’est vraiment très simple. C’est une des premières constatations que l’on pourra se faire, la difficulté de Deus ne réside pas dans ses règles (7 pages bien aérées) mais dans les choix que nous allons devoir faire pour tenter de décrocher la victoire. Et ceci est bon !

L’action standard sera, bien sûr, de construire un bâtiment. Prenons comme exemple cette splendide Brasserie figurée sur cette carte.

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Pour pouvoir la construire, je dois disposer d’un pion Bâtiment Civil comme il est indiqué en haut à gauche. Dans Deus, nous n’avons pas le droit de piocher comme ça dans notre réserve ! Non ! Non ! Pour chaque type de Bâtiment, nous devrons gérer notre réserve en faisant certaines actions. Qu’une de nos réserves de pions bâtiments soit vide et il nous sera impossible de construire même si nous avons suffisamment de Ressources et d’Ors. Pour commencer tout va bien, nous possédons deux pions de chaque type de bâtiment (Maritime, Scientifique, Militaire, Production, Civil et Temple).

Maintenant il faut en payer le prix. Il est indiqué juste dessous. Ici cette Brasserie coûte 1 pièce d’Or et 1 ressource Argile. Nous débutons les parties avec un peu de ressources variées et d’Ors donc nous pouvons en payer le prix mais cela veut dire aussi qu’il faudra vite s’inquiéter de trouver de nouvelles Ressources et gagner de l’Or.

Nous pouvons donc poser cette carte dans la zone des Bâtiments Civils de notre plateau perso. Pour figurer où se trouve géographiquement notre digne établissement, nous prenons un de nos pions Bâtiment Civil disponibles pour le poser dans une case du plateau de jeu.

En début de partie, on pourra se placer uniquement sur les cases du bord du plateau. Où l’on désire mais sur le bord. Par la suite, on pourra venir se placer sur une zone adjacente à un endroit où nous sommes déjà implanté. C’est la conquête !

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Oui mais pour quoi faire ? Pour aller boire un coup répondrons les plus farceurs mais en termes de jeu c’est un peu différent. Regardons maintenant le texte en bas de carte. C’est le pouvoir du bâtiment, juste au dessous c’est la même chose mais sans mots et avec des images. La Brasserie nous offre donc de gagner de l’Or. 8 Ors par région que nous occupons qui possède au moins 4 bâtiments. Bon alors franchement comme première construction ce n’était pas très judicieux puisque nous ne possédons qu’une seule région et qui ne contient qu’un seul bâtiment : notre si jolie Brasserie. Du coup on ne gagne rien en posant cette carte. Arrêtez de rire c’est un exemple !

Et puis… Si ce n’est pas un choix très bon, il n’est pas si mauvais que ça. Car dans Deus, l’effet de croissance existe. Chaque fois que l’on construit un Bâtiment son pouvoir s’active ainsi que ceux … de tous les Bâtiments du même type déjà construits ! (on empile les cartes les unes sur les autres en le laissant dépasser que le pouvoir) Et c’est là un point majeur du jeu. Ayant joué cette Brasserie, cela va orienter ma stratégie à ne pas disperser mes bâtiments mais à les concentrer dans les mêmes zones pour toucher si possible mes 8 pièces d’Or chaque fois que je construirais un bâtiment civil. La première carte posée sera donc très vraisemblablement activée plusieurs fois dans la partie. Chaque fois que je construirais un Bâtiment du même type. Chouette !

Regardons maintenant les Voiliers de Commerce. Cette carte comme vous l’aurez déjà compris permet d’investir une zone maritime. Cela nous coûtera un bois et nous devrons disposer d’un pion Bateau disponible. Le pouvoir de ces voiliers sera de nous permettre de vendre des ressources de Bois pour 4 Ors chaque.

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Des cartes bâtiments, il en existe 96 ! 16 de chaque type. Vous pouvez donc imaginer facilement les combos possibles. Chaque Bâtiment a un pouvoir particulier.

En parlant de particulier, regardez ce fier Temple. Les Temples sont aussi des Bâtiments. Vous pouvez voir que le prix est assez élevé. La raison en est la suivante, les Temples sont les bâtiments qui indiquent de quelle manière nous allons récolter les points de victoire. Forcément c’est un peu beaucoup primordial !

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Ainsi ce Temple nous permettra de marquer en fin de partie 2 points de victoire pour chaque zone que nous occupons et qui contient au moins deux bâtiments. (Tiens mais elle va bien avec ma Brasserie dis donc !). C’est limité à 12 points maximum mais c’est bien déjà.

Là encore, il existe plein de sorte de Temples. Et ça, plus encore que ma jolie Brasserie va influencer ma conduite future dans le jeu. Comme je sais qu'il est possible de remplacer le coût d'une ressource en Or voilà soudain que je sens que vais surement devenir assez commerçant dans cette partie.

Alors les petits malins vont tout de suite se dire qu’on va rusher sur la construction de Temples. Vous pensez bien que le Dujardin y a pensé ! Pour construire un Temple rien de spécial mais dès le deuxième, il faudra comme condition avoir construit au moins un bâtiment de chaque sorte. Soit toute une ligne de bâtiments complète sur son plateau de jeu. Pas possible de mettre tous ces œufs dans le même panier.

Dans la partie iconique du bas de carte, on peut voir également sur quel type de terrain on peut construire le bâtiment. Les Voiliers dans l’eau, la Brasserie partout. C’est logique.

Un menu à la carte

Deuxième réflexion qui devrait vous venir à l’esprit après avoir lu ces quelques lignes : mais c’est un vrai jeu de hasard ! Si nous n’avons pas les bonnes cartes c’est foutu !

Là encore n’oubliez pas que l’auteur n’est pas celui du 1000 Bornes mais celui de Troyes ou de la Venise du Nord (très bon jeu sous-estimé soit dit au passage)… C’est là qu’intervient la seconde action possible du tour de jeu : l’Offrande au Dieu.

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L’Offrande au dieu vient à la place d’une construction mais c’est un double effet qu’est cool. Il va s’agir de défausser des cartes puis d’en repiocher de telle sorte de refaire sa main. Donc non, pas de déveine pénalisante avec des cartes qui ne nous conviennent pas. Mais ce n’est pas fini ! La dernière carte défaussée indique quel Dieu nous invoquons. Il y en a un par couleur. Et comme ces dieux sont sympas, voilà qu’ils nous font un cadeau en remerciement de ces vilaines cartes qui encombraient notre main ! La vie est si belle ! Par exemple si je décide de virer 4 cartes de ma main dans la défausse et laissant une carte Bâtiment Civil visible sur le dessus, cela signifie que j’ai invoqué Vesta et le pouvoir de Vesta est le suivant (c’est marqué sur mon plateau perso) : Gagnez un point de victoire si vous avez défaussé une carte et 2 si vous en avez défaussé plus. Gagnez également un pion Bâtiment Civil.

Et donc :

  • je me débarrasse de cartes encombrantes
  • J’en repioche des toutes neuves
  • Je gagne 2 points de victoire
  • Je me remplume d’un pion Bâtiment Civil

Alors là je dis chapeau !

D’une part, le vilain hasard bien que présent devient complètement maîtrisable mais vous venez voir un autre point essentiel du jeu : savoir gérer sa main et ne pas hésiter à faire tourner les cartes pour avoir la possibilité d’en piocher qui nous convienne.

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Attendez l’arrêt complet avant de descendre

La partie prendra fin dans l’une des conditions suivantes : Tous les Temples ont été construit ou tous les Villages Barbares sont rasés de près. Les Barbares ? Je ne vous en ai pas encore parlé mais ça vient.

Là encore, l’on peut voir la grande plasticité du jeu puisque l’on peut aussi agir pour accélérer volontairement la fin de partie si l’on pense être en tête. Forcément ça consomme un peu et les petits copains vont en profiter pour générer des points de victoire pendant ce temps là donc méfiance.

Ces fameux points de victoire, nous l’avons vu ont des origines variées liées au Bâtiments et surtout aux Temples. D’autres points seront accordés au moment de la fin du jeu à celles et ceux qui possèdent une majorité de pions ressources et pièces d’or. Chaque joueur majoritaire touchera 2 points de victoire pour chaque majorité. À ne pas négliger.

Mais on se bastonne un peu ou quoi ?

En fait non. Ce n’est pas la voie choisie par l’auteur qui se concentre sur l’évolution du jeu et sa plasticité qui donne aux joueurs cette impression de liberté et de tension. Il y a pourtant les Bâtiments Militaire. En fait ce ne sont pas vraiment des bâtiments mais des armées. Et donc ce seront les seuls pions mobiles du jeu.

Ils ne servent pas à attaquer les cruels adversaires mais les pauvres barbares disséminés sur le plateau. On retrouve ici une composante classique et aussi un clin d’œil au jeu Civilisation informatique.

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Les barbares ici ne sont pas bien méchants. Ils restent peinards dans leur zone. Nous, qui apportons sagesse et civilisation, allons donc les trucider pour leur bien. Pour cela, il faut entourer complètement la zone barbare avec des unités militaires ou des bâtiments. Une fois complètement encerclés, on regarde qui possède la majorité militaire dans les assiégeurs et zou ! Couic ! Plus de barbares. Bien entendu ces petites tueries ne sont pas de la pure méchanceté car les barbares rapportent des points de victoire à leur conquérant. Et puis c’était pour leur bien…

Et même petit vous vouliez conquérir le monde ?

Vous voyez donc que le jeu est finalement très simple et la profusion de matériel ne devrait pas vous effrayer. Une fois que vous connaissez les deux actions possibles d’un tour et l’objectif du jeu, vous n’avez plus qu’à lire les cartes.

Cela ralentira un peu vos première parties mais cette augmentation du temps de jeu sera largement compensée par la découverte de toutes les possibilités qui s’offrent à vous.

Vous découvrirez que si les règles sont simples nous avons très vite en main une multitude de leviers sur le jeu et il sera bien difficile d’en trouver de moins bons que d’autres. Vous devrez vous efforcer d’estimer vos cartes et ne pas hésiter à faire appel aux dieux en temps utile. Tout le long de la partie vous aurez des choses à faire et il vous manquera toujours quelque chose pour le réaliser immédiatement. Cette tension ne pendra fin qu’avec la fin de la partie et donnera à Deus cette tant recherchée qualité qui est de refaire une partie maintenant qu’on connaît mieux les cartes et qu’on aimerait si ceci ou cela ne pourrait pas faire un bon moteur à points de victoire.

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Des possibilités différentes de départ sont proposées dans les règles. On peut, pour les joueurs plus expérimentés, commencer avec un lot personnel de pions Bâtiments au lieu des 2 de chaque du mode standard.

Enfin les plus allergiques au hasard pourront choisir la variante Joker qui permet, une seule fois par partie, de jouer n’importe quelle carte comme un bâtiment d’un autre type (sans pouvoir bien entendu, il ne faut pas exagérer). Mais ça c’est pour le petits joueurs…

Nous avons pu pratiquer ici le jeu dans différentes versions au fur et à mesure de son évolution. Cette fois, les règles sont gravées dans le marbre et les dieux ont donnés leur bénédiction. Bon nous ne voudrions pas passer pour plus mécréants que nous le sommes déjà mais pour aller dans le sens des dieux, nous allons pour notre part déposer un humble Tric Trac Approved.

Le jeu sera présenté au Salon d'Essen (octobre 2014) puis disponible peu après en boutiques. Les américains devront attendre plutôt vers Noël.

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Deus
Un jeu de Sébastien Dujardin
Illustré par Ian Parovel, Christine Deschamps, Misda , Paul Laffond
Publié par Pearl Games
2 à 4 joueurs
A partir de 12 ans
Langue de la règle: Française (versions anglaise et allemande également)
Durée: 60 minutes
Prix: 50,00 € (plus ou moins)


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Vidéos

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Papotache
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Partie
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Papotache
Image de la vidéo Deus, de l'explication
il y a 9 ans 42354  25′
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