Les parties ne sont pas longues, c'est une agréable surprise. Même à cinq, le suspense peut vite tourner court, si quelqu'un a "innocemment" atteint son objectif. Du coup, on enchaîne les parties, juste pour le plaisir de survivre et d'avoir berné ses voisins convives !
Car Bacchus' banquet repose beaucoup sur le bluff (si vous n'aimez pas ça, abstenez-vous). Le mécanisme est original et crée de vives tensions : sur la table, 7 cartes parmi lesquelles le joueur actif en choisit 3 au vu et au su de tous. Mais ensuite, il fait un choix personnel : parmi ces 3, il en garde une, défausse l'autre et offre la dernière. Qu'a-t-il gardé ??
Le matériel est sobre, efficace : les cartes personnages figurent des invités dont l'air halluciné présage déjà des entourloupes de première. Le thème de l'orgie romaine est bien choisi, où tout le monde se côtoie sans savoir à qui on a affaire.
Seul Caligula se révèle, confiant dans ses "amis" (penses-tu !). On passe du temps à deviner l'identité de chacun. Quand on pense avoir trouvé, on balance un poison ou autre chevreuil, quitte à se le récupérer en plein bide et exploser ! Sans compter que les cartes acceptées restent face visible, butin on ne peut plus révélateur de vos intentions secrètes !!
Dans ces conditions, bluffer devient une véritable gageure ! Heureusement, pour équilibrer le jeu et contrecarrer les crasses, on peut se faire aider d'un goûteur, par exemple, ou jouer une carte privilège (une fois seulement dans la partie). Jouée au meilleur moment, cela peut être bien utile !
Dommage que le jeu n'existe qu'en anglais. Ceci dit, les règles sont bien traduites. Jouer à cinq est idéal car toutes les cartes, que ce soit des cadeaux, des armes, des plats ou autres poisons, vont intéresser un maximum de gens présents à la soirée. Et ça, c'est parfait pour brouiller les pistes !