Il est des moments ou une mécanique de jeu est « tendance » et où l’on a l’impression que tout les éditeurs se sont donné le mot pour sortir des jeux autour d’une même mécanique.
Eclot lors du salon d’Essen 2013, ce jeu de pose d’ouvrier ne créer pas de réelle nouveauté et tape même dans le « déjà vu ». Non, là où le jeu est original, c’est justement dans la manière de poser ses ouvriers. Mais avant de continuer ma critique sur cette originalité, parlons graphisme et pitch.
Le jeu se déroule dans un univers imaginaire ou vous allez incarner un Archon, dans la ville de Cardis, où tout « les êtres vivant » sont en fait des automates, et tout l’univers est fait de roues crantées.
Le graphisme du jeu est de se fait de toute beauté et le charadesign est vraiment magnifique. Le plateau (plutôt grand), est aussi magnifique, même si au premier abord, il est très fouillit et presque illisible…
Pourtant, si on se donne l’effort de passer outre, tout devient très clair après l’explication des règles et chaque endroit du plateau possède une zone bien définie à chaque action. D’ailleurs, presque rien n’est autour du plateau puisque certaines zones sont en fait des zone de stockage : argent, ressources, soldats, etc… (et c’est ce qui explique une taille de plateau plutôt importante).
La mécanique maintenant. Le jeu, donc, n’est en fait qu’un jeu de pose d’ouvriers. La particularité du jeu, c’est qu’en tant qu’Archon, nous somme accompagné de courtiers (représentés par des cartes personnages), et que lorsque quelqu’un voudra placer sont ouvrier pour y faire une action, il faudra qu’il défausse de une à deux cartes. Le truc, c’est que sur dix cartes que l’on possède au début du jeu, il faudra faire deux tas de cinq cartes. Les cinq premières vont servir à un tour, les cinq autres au tour suivant. Lorsqu’arrive le troisième tour, on reprend toute ses cartes pour former de nouveaux deux tas de cinq cartes, etc, etc…
En plus des courtiers, d’autres personnages plus influents (des Magisters) vont pouvoir remplacer des courtiers dans notre deck. Ces personnages (marchant, clerc, scribe, percepteur) possèdent, non seulement un pouvoir chacun, mais permettent en plus de remplacer deux courtiers d’un coup ! Ce qui fait qu’au lieu de jouer deux courtiers pour faire une action, on peut ne jouer qu’un magister.
Et c’est là tout le sel du jeu. Il faudra gérer sa main de dix cartes (ni plus, ni moins), sur deux tours, et utiliser ses magisters au bon moment sachant que le marchant va nous permettre de récupérer une ressource de plus, le scribe de rejouer une action, le clerc de venir ce placer sur un bâtiment où toute les places sont occupées, et le percepteur de récupérer une pièce chaque fois qu’un joueur viendra se placer dans un bâtiment où il se trouve (gniarf, gniarf !). Des bâtiments viennent compléter l’ensemble, bâtiments qui nous octroient des bonus supplémentaires.
Le jeu se déroule en trois saisons de trois tours, et à la fin d’une saison, il y aura un décompte Royal (sur l’Art, les Sciences, et la défense de la ville) après l’attaque de la ville.
Je l’ai dis, ce jeu est simplement de la pose d’ouvrier mais l’application de cette pose combiner avec les cartes en fait un jeu d’une grande profondeur. Les cartes Royal nous permettant de marquer des points nous aiguille vers des stratégies différentes, et il faudra peser le pour et le contre de chaque action que nous souhaitons entreprendre. Les Magisters, nous permettant de posséder des bonus supplémentaires sont capitales à notre progression vers la victoire.
Doté d’un design magnifique, la seule critique négative que je lui trouverais serait les couleurs des pions (notamment le bois et le blanc) qui se confondent trrrèèès facilement, et le fait que les cubes ressources sont de la couleur de chaque joueurs(?!)…
Autre chose, le traduction de la règle n'est pas vraiment bonne, et il manque certains éléments pour la compréhension des cartes Royales.
Mais je chipote un peu pour un jeu d’une telle profondeur, avec une courbe d’apprentissage certaine, et d’un thème nous transportant (une fois n’est pas coutume) dans un univers féérique.
A découvrir absolument !