Veganisme

Pyroa dit :Hier soir :

Salade de quinoa avec tofu, feta, oignons, persil, radis.

Très bon !

Bon le Tofu n'a pas de goût, un peu comme la mozarella en fait.

 ggrrrr ben faudrait gouter de la vrai Mozarella ce serait mieux que de dire que ça n'a pas de gout,  Mozzarella di buffala par exemple avec un filet d'huile d'olive c'est le nirvana

Pour donner du goût au tofu y suffit de le faire mariner,  tu trouveras des recettes sur le net ou alors tu redemandes quand je suis chez moi.  ^-^

Harry Cover dit :
Pyroa dit :Hier soir :

Salade de quinoa avec tofu, feta, oignons, persil, radis.

Très bon !

Bon le Tofu n'a pas de goût, un peu comme la mozarella en fait.

 ggrrrr ben faudrait gouter de la vrai Mozarella ce serait mieux que de dire que ça n'a pas de gout,  Mozzarella di buffala par exemple avec un filet d'huile d'olive c'est le nirvana

Ben je suis désolé, mais la mozzarella crue ce n'est pas le fromage qui a le plus de goût ...

Merci à Govin et Mauvais Karma pour les conseils, je transmet à madame :p

Govin dit :
Pyroa dit :Hier soir :

Salade de quinoa avec tofu, feta, oignons, persil, radis.

Très bon !

Bon le Tofu n'a pas de goût, un peu comme la mozarella en fait.

Essaie le tofu fumé (avec graines de sésame) et le tofu rosso. Bien meilleur.

Ce week-end, anniv oblige, j'ai organisé une petite sauterie chez moi pour 30 convives.
Pour la première fois, j'ai proposé un repas 100% végétarien.

Le challenge était corsé, vu que mes amis et leurs enfants n'étaient pas végétariens, à une exception près.

J'ai opté pour un wrap bar: une pile de wraps et 35 plats différents (légumes, céréales, compositions végétales, sauces,...) pour composer son wrap selon ses envies.
Un vrai succès. Je referais.

Whaou ! 35 plats différents ! Tu as passé deux jours à tout préparer non ?
C'était effectivement un pari risqué ...

Pyroa dit :

Whaou ! 35 plats différents ! Tu as passé deux jours à tout préparer non ?
C'était effectivement un pari risqué ...

Exactement de 7h00 du mat à midi. Je voulais que tout soit frais. Certains ingrédients ayant été cueillis quelques minutes avant dans mon potager.
Je suis loin d'être un cuisinier émérite, même si je me débrouille.

En vrac, il y avait une sauce maison à base de crème fraîche vegan, de ciboulette et d'ail, de la roquette, des haricots rouges, du quinoa, des coquillettes, du riz, du concombre, des courgettes revenues à l'huile d'olive avec de l'ail, des oignons rouges émincés, du tofu fumé, du tofu rosso, de la laitue, de la purée de sésame, des poivrons marinés, du maïs, des tomates, des cornichons, du persil, une sauce au cidre, des merguez végétales, du basilic, de la mortadelle végétale aux pistaches, des amandes effilées, des poivrons en quatre couleurs, des noix de cajou, de la farine de manioc,... et plein d'autres ingrédients qui ne nécessitaient pas forcément de cuisson ou de préparation.
Ca aurait pu être 100% végan sans les wraps et des oeufs mimosas.

Bref, un truc simple et bon.
La difficulté résidait dans le fait qu'il fallait tout couper finement pour pouvoir rouler son wrap.

Pyroa dit :
Harry Cover dit :
Pyroa dit :Hier soir :

Salade de quinoa avec tofu, feta, oignons, persil, radis.

Très bon !

Bon le Tofu n'a pas de goût, un peu comme la mozarella en fait.

 ggrrrr ben faudrait gouter de la vrai Mozarella ce serait mieux que de dire que ça n'a pas de gout,  Mozzarella di buffala par exemple avec un filet d'huile d'olive c'est le nirvana

Ben je suis désolé, mais la mozzarella crue ce n'est pas le fromage qui a le plus de goût ...

Merci à Govin et Mauvais Karma pour les conseils, je transmet à madame :p

si si ça a du gout de la vrai de la bonne celle au lait cur de bufflone pas l'industrielle, elle se déguste seule

Et tentez une bonne burrata au moins une fois dans votre vie. J'ai de nouveau mon pc. Je reviens ce soir.

 tout à fait Docky  ! très juste,  la burrata est divine aussi  perso j'ai une préférence pour la bufala, j'ai un fournisseur avec des mozza de 500g elle sont laiteuses à souhait !!

Pas très vegan ça, non ?

En first post, il parle aussi de végétarisme.

Bon ben ce soir j'"ai mangé du tofu fumé :D

Et effectivement le gout est plus présent.

C'était des Gnochis végétariennes avec tofu donc, tomates confites, oignons, poivrons confit, creme fraiche., bouillon de legume !

Oui, le tofu fumé a du goût... de fumé. Bref, pour moi, le tofu c'est quand même moyen en termes gustatifs.

Sinon, j'avais annoncé que je voulais réagir un peu par rapport aux commentaires comme quoi rien n'est prévu pour les végétariens lors d'un repas festif. Moi, je suis de l'autre côté de la barrière, pas seulement parce que je ne suis pas végétarien, mais aussi parce que je travaille dans le domaine de l'hôtellerie-restauration. Et il y a une évolution énorme, ces dernières années, en termes de demandes différenciées. En soi, il n'y a rien d'insurmontable techniquement, ni sur le plan financier, mais en général les conséquences sont imputables au prestataire de services, ce qui complique les choses, rend leur rentabilité délicate à préserver.

Imaginons un mariage de 100 personnes. Une prestation classique comprend gâteaux - café l'après-midi puis dîner sous forme de buffet avec une douzaine d'entrées différentes, en plats de résistance une viande, un poisson, un plat végétarien et les garnitures, puis un buffet de 6 à 8 desserts. Pour clôre le tout, on propose un dernier à point vers minuit. Ceci a un prix X, le client peut moduler au niveau des plats selon nos propositions et ses désirs. Et là commencent les problèmes potentiels.

Pour les gâteaux l'après midi, on permet aux invités d'amener leurs créations s'ils le souhaitent, et on complète avec nos propres gâteaux. Il faut bien sûr prévoir à l'avance qui fait quoi. On a déjà vu des buffets peu remplis car les amis avaient été "fainéants" ou trop remplis car chacun y était allé de sa recette. Ensuite, on veut bien être gentils et conciliants avec tout le monde, mais on ne connait les ingrédients de nos propres recettes. Alors comment indiquer ce qui est végétalien ? Je vous passe aussi les détails (plus importants en termes de santé) concernant les allergènes potentiels : gluten, oeufs, lait, fruits à coque, etc... On demande à chaque client ce qu'il a amené, ce qu'il a utilisé comme produits, on lui fait signer une promesse sur l'honneur, puis on écrit un écriteau explicatif pour les autres, et on passe ensuite au gâteau suivant ?

Pour les entrées, on propose toujours quelques plats végétariens (par exemple, panzanella toscane, taboulé, anti pasti, salades cuisinées, etc). Nous n'avons rien contre le fait d'adapter nos recettes, de tout tenter pour satisfaire le client, bien entendu. Mais quand celui-ci demande trois plats végétaliens (ou certifiés sans porc, ou sans allergènes), on lui fait comprendre que cela implique une lègère modification de prix, à moins qu'il sacrifie d'autres entrées pour rester dans la douzaine. Ben oui, faire 20 entrées pour 100 personnes, c'est plus complexe et moins rentable (pour le même prix de vente final) que d'en faire 12 pour 100.

On fait alors plein de petits plats au lieu d'en faire moins, mais de taille plus conséquente. En plus, quand le client choisit cette option, le jour-même du mariage, les plats végétaliens sont relativement délaissés (surtout s'ils sont indiqués en tant que tels) et restent assez pleins, pendant qu'il faut ravitailler en mini-brochettes de viandes et poissons, en salade de fruits de mer, et autres. Bref, on a plus de frais, encore une fois, les clients attendent éventuellement un peu le ravitaillement, et on jette beaucoup après le repas (à moins que les clients ne remportent les restes chez eux).

En plus de ça, on a une tendance actuelle vraiment en augmentation : la demande particulière de dernière minute. Il y a 15-20 ans, le choix que je viens de décrire contentait tout le monde. Actuellement, on a toujours plusieurs personnes qui arrivent à la dernière minute et annoncent une demande de différenciation souhaitée. Là encore, si on le savait à l'avance, on se débrouille, mais à la dernière minute, c'est délicat et peut foutre un service en l'air. Du point de vue de la production pure, ces demandes sont un service "à la carte" qui sort du contexte et constitue des plats individualisés. Ce n'est plus du tout la même prestation, mais allez faire comprendre ça à celui qui paye la note finale. Bref, c'est service, comme d'hab'...

Oh, je viens de voir le velouté qui est actuellement servi. Auriez-vous le même sans crême fraiche ? Euh, oui, mais dans notre chaudron, il est avec de la crême fraiche. Si je t'en refais sans, ça va durer quelques minutes et mon cuisinier ne terminera pas vos plats de résistance à l'heure pendant ce temps. Et cette salade ? Je peux l'avoir sans ail ? Et celui-ci sans porc ? Et l'autre sans poisson ? Oui, bien sûr, oui, bien sûr, oui bien sûr...

Encore une fois, en amont, tout est possible ou presque, mais comme ça, c'est plus compliqué. Bon, ne croyez pas que je suis aussi pète sec avec nos clients (mouhaha), mais d'une part je caricature pour passer le message, d'autre part j'essaie de ne pas être trop long dans ma rédaction (raté), donc je fais des raccourcis.

Pour ceux qui me parleront du service et l'amabilité, je vais tenter de trouver un autre domaine pour illustrer. Imaginez une entreprise qui contacte un constructeur automobile car elle veut mettre à chacun de ses 100 employés un véhicule de service. le constructeur automobile propose 1000 options, mais le prix étant comme toujours un critère non négligeable, l'entreprise se fixe sur 100 véhicules identiques (couleur, motorisation, etc...). Bon, comme c'est la fête, les véhicules auront quand même la clim et un appareil auto-radio.

Le contrat est signé pour un montant X qui prend évidemment en compte la quantité de véhicules. 100 fois la même, c'est plus simple (economies of scales, productivité), on rend au client une part de ces économies sous forme de rabais, tout le monde est content. La semaine suivante, 10 clients font remonter l'info comme quoi ils veulent une autre couleur, un autre modèle, des sièges en cuir, etc... Ben, c'est possible, mais ce n'est pas le même prix et ça ne rentre plus dans le même cahier des charges. Et lors de la livraison, tu as encore quelques clients qui se plaignent et formulent une autre demande.

Bref, je n'ai pas encore illustré le plat de résistance, les desserts ni l'appoint de minuit, mais vous aurez compris le principe, donc je vous épargne ma prose. Je comprends la bonne cause des végétariens en soi, vraiment. Le truc, c'est que je suis plus conscient qu'avant, mais je ne passe pas le cap de me passer de viande. C'est une question d'habitude et de goût. Mais je sais que ce n'est pas bien dans l'absolu, j'essaie juste au moment où je mange d'en faire abstraction pour savourer et ne pas me gâcher le repas, mais je sais qu'il y a un accroc dans la chaîne logique.

Pour résumer, à force de vouloir cuisiner pour le plus petit dénominateur commun (donc en respectant végétariens, végétaliens, musulmans, personnes sensibles aux allergènes, ceux qui n'aiment pas l'ail pour l'haleine, ni onions ni pois chiches ou haricots pour ceux qui ont des flatulences), et sans vouloir proposer 1000 offres différentes, tu te retrouves avec un produit final, certes bon en soi (on s'en occupe), mais qui ne contente pas la grande majorité des convives. Donc, chacun "peut" en manger, mais personne ne le "veut" vraiment.

Bonne continuation à toutes et tous. Vivre et laisser vivre. Respect. ;)

Docky dit :Oui, le tofu fumé a du goût... de fumé. Bref, pour moi, le tofu c'est quand même moyen en termes gustatifs.

Sinon, j'avais annoncé que je voulais réagir un peu par rapport aux commentaires comme quoi rien n'est prévu pour les végétariens lors d'un repas festif. Moi, je suis de l'autre côté de la barrière, pas seulement parce que je ne suis pas végétarien, mais aussi parce que je travaille dans le domaine de l'hôtellerie-restauration. Et il y a une évolution énorme, ces dernières années, en termes de demandes différenciées. En soi, il n'y a rien d'insurmontable techniquement, ni sur le plan financier, mais en général les conséquences sont imputables au prestataire de services, ce qui complique les choses, rend leur rentabilité délicate à préserver.

Imaginons un mariage de 100 personnes. Une prestation classique comprend gâteaux - café l'après-midi puis dîner sous forme de buffet avec une douzaine d'entrées différentes, en plats de résistance une viande, un poisson, un plat végétarien et les garnitures, puis un buffet de 6 à 8 desserts. Pour clôre le tout, on propose un dernier à point vers minuit. Ceci a un prix X, le client peut moduler au niveau des plats selon nos propositions et ses désirs. Et là commencent les problèmes potentiels.

Pour les gâteaux l'après midi, on permet aux invités d'amener leurs créations s'ils le souhaitent, et on complète avec nos propres gâteaux. Il faut bien sûr prévoir à l'avance qui fait quoi. On a déjà vu des buffets peu remplis car les amis avaient été "fainéants" ou trop remplis car chacun y était allé de sa recette. Ensuite, on veut bien être gentils et conciliants avec tout le monde, mais on ne connait les ingrédients de nos propres recettes. Alors comment indiquer ce qui est végétalien ? Je vous passe aussi les détails (plus importants en termes de santé) concernant les allergènes potentiels : gluten, oeufs, lait, fruits à coque, etc... On demande à chaque client ce qu'il a amené, ce qu'il a utilisé comme produits, on lui fait signer une promesse sur l'honneur, puis on écrit un écriteau explicatif pour les autres, et on passe ensuite au gâteau suivant ?

Pour les entrées, on propose toujours quelques plats végétariens (par exemple, panzanella toscane, taboulé, anti pasti, salades cuisinées, etc). Nous n'avons rien contre le fait d'adapter nos recettes, de tout tenter pour satisfaire le client, bien entendu. Mais quand celui-ci demande trois plats végétaliens (ou certifiés sans porc, ou sans allergènes), on lui fait comprendre que cela implique une lègère modification de prix, à moins qu'il sacrifie d'autres entrées pour rester dans la douzaine. Ben oui, faire 20 entrées pour 100 personnes, c'est plus complexe et moins rentable (pour le même prix de vente final) que d'en faire 12 pour 100.

On fait alors plein de petits plats au lieu d'en faire moins, mais de taille plus conséquente. En plus, quand le client choisit cette option, le jour-même du mariage, les plats végétaliens sont relativement délaissés (surtout s'ils sont indiqués en tant que tels) et restent assez pleins, pendant qu'il faut ravitailler en mini-brochettes de viandes et poissons, en salade de fruits de mer, et autres. Bref, on a plus de frais, encore une fois, les clients attendent éventuellement un peu le ravitaillement, et on jette beaucoup après le repas (à moins que les clients ne remportent les restes chez eux).

En plus de ça, on a une tendance actuelle vraiment en augmentation : la demande particulière de dernière minute. Il y a 15-20 ans, le choix que je viens de décrire contentait tout le monde. Actuellement, on a toujours plusieurs personnes qui arrivent à la dernière minute et annoncent une demande de différenciation souhaitée. Là encore, si on le savait à l'avance, on se débrouille, mais à la dernière minute, c'est délicat et peut foutre un service en l'air. Du point de vue de la production pure, ces demandes sont un service "à la carte" qui sort du contexte et constitue des plats individualisés. Ce n'est plus du tout la même prestation, mais allez faire comprendre ça à celui qui paye la note finale. Bref, c'est service, comme d'hab'...

Oh, je viens de voir le velouté qui est actuellement servi. Auriez-vous le même sans crême fraiche ? Euh, oui, mais dans notre chaudron, il est avec de la crême fraiche. Si je t'en refais sans, ça va durer quelques minutes et mon cuisinier ne terminera pas vos plats de résistance à l'heure pendant ce temps. Et cette salade ? Je peux l'avoir sans ail ? Et celui-ci sans porc ? Et l'autre sans poisson ? Oui, bien sûr, oui, bien sûr, oui bien sûr...

Encore une fois, en amont, tout est possible ou presque, mais comme ça, c'est plus compliqué. Bon, ne croyez pas que je suis aussi pète sec avec nos clients (mouhaha), mais d'une part je caricature pour passer le message, d'autre part j'essaie de ne pas être trop long dans ma rédaction (raté), donc je fais des raccourcis.

Pour ceux qui me parleront du service et l'amabilité, je vais tenter de trouver un autre domaine pour illustrer. Imaginez une entreprise qui contacte un constructeur automobile car elle veut mettre à chacun de ses 100 employés un véhicule de service. le constructeur automobile propose 1000 options, mais le prix étant comme toujours un critère non négligeable, l'entreprise se fixe sur 100 véhicules identiques (couleur, motorisation, etc...). Bon, comme c'est la fête, les véhicules auront quand même la clim et un appareil auto-radio.

Le contrat est signé pour un montant X qui prend évidemment en compte la quantité de véhicules. 100 fois la même, c'est plus simple (economies of scales, productivité), on rend au client une part de ces économies sous forme de rabais, tout le monde est content. La semaine suivante, 10 clients font remonter l'info comme quoi ils veulent une autre couleur, un autre modèle, des sièges en cuir, etc... Ben, c'est possible, mais ce n'est pas le même prix et ça ne rentre plus dans le même cahier des charges. Et lors de la livraison, tu as encore quelques clients qui se plaignent et formulent une autre demande.

Bref, je n'ai pas encore illustré le plat de résistance, les desserts ni l'appoint de minuit, mais vous aurez compris le principe, donc je vous épargne ma prose. Je comprends la bonne cause des végétariens en soi, vraiment. Le truc, c'est que je suis plus conscient qu'avant, mais je ne passe pas le cap de me passer de viande. C'est une question d'habitude et de goût. Mais je sais que ce n'est pas bien dans l'absolu, j'essaie juste au moment où je mange d'en faire abstraction pour savourer et ne pas me gâcher le repas, mais je sais qu'il y a un accroc dans la chaîne logique.

Pour résumer, à force de vouloir cuisiner pour le plus petit dénominateur commun (donc en respectant végétariens, végétaliens, musulmans, personnes sensibles aux allergènes, ceux qui n'aiment pas l'ail pour l'haleine, ni onions ni pois chiches ou haricots pour ceux qui ont des flatulences), et sans vouloir proposer 1000 offres différentes, tu te retrouves avec un produit final, certes bon en soi (on s'en occupe), mais qui ne contente pas la grande majorité des convives. Donc, chacun "peut" en manger, mais personne ne le "veut" vraiment.

Bonne continuation à toutes et tous. Vivre et laisser vivre. Respect. ;)

Bon j'ai lu tout ton pâté (est-il vegan au moins ?)

Ma femme a travaillé (jusqu'au mois dernier et ce depuis 15ans) dans l'hôtellerie restauration elle aussi.
Ton secteur d'activité est le traiteur ? Car ce genre de problème ne se pose pas dans un restaurant classique. Le restaurant propose une carte, le client adhère ou pas. Si il n'y adhère pas il change de restaurant.
Par contre effectivement elle voyait de plus en plus de client exigent (en terme de produit mais aussi de prix) et ceux là sont les plus odieux avec le personnel.

 

Eh bien moi j'ai profité d'être en vacances dans une ville pour aller dans un resto végétarien, qui propose son plat du jour vegan sans gluten ainsi que deux autres suggestions vegan sans gluten.
C'était juste absolument délicieux, avec juste des ingrédients basiques, le plus original ayant été le quinoa, donc à part le savoir-faire (et donc une certaine habitude), il n'y a pas besoin de choses compliquées pour se régaler en mangeant vegan sans gluten.

Donc c'était incroyablement fantastique d'avoir le choix entre plusieurs plats, de ne pas avoir besoin de soumettre un serveur souvent ignorant des choses qui se passent en cuisine à un interrogatoire digne du kgb pour pouvoir manger sans me mettre en danger (ce n'est pas parce que c'est "à la mode" que je ne mange pas de gluten ni de produits laitiers), et en plus c'était délicieux.

Et en dessert, j'ai pu prendre un fondant au chocolat (accompagné d'un sorbet maison à la framboise) qui était juste une tuerie !!!

Je suis très très heureuse que cette façon de manger (la mienne, en fait, tiens donc !) se démocratise, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui qu'il y a quinze ans de se nourrir sans gluten et en plus vegan, et je souhaite plein de plaisir papillistique à ceux qui orientent leur alimentation dans ce sens (enfin là je parle surtout du végétalisme, parce que le sans gluten n'est généralement pas un choix).

Pyroa dit :

Bon j'ai lu tout ton pâté (est-il vegan au moins ?)

Ma femme a travaillé (jusqu'au mois dernier et ce depuis 15ans) dans l'hôtellerie restauration elle aussi.
Ton secteur d'activité est le traiteur ? Car ce genre de problème ne se pose pas dans un restaurant classique. Le restaurant propose une carte, le client adhère ou pas. Si il n'y adhère pas il change de restaurant.
Par contre effectivement elle voyait de plus en plus de client exigent (en terme de produit mais aussi de prix) et ceux là sont les plus odieux avec le personnel.
 

On ne fait pas que du traiteur, c'est même un service plutôt annexe dans notre secteur d'activité. Notre hôtel-restaurant dispose de 83 chambres, 7 salles de séminaires et fêtes, 1 restaurant, 1 bar et une terrasse, ainsi qu'un coin fitness et un sauna. Voilà. Pour simplifier, du lundi matin au vendredi après-midi, on travaille surtout avec de la clientèle d'affaires (meetings / conférences et nuitées). Du vendredi soir au dimanche après-midi, on change un peu le fusil d'épaule en partant sur la clientèle privée (touristes et aussi fêtes familiales comme mariages, anniversaires, communions, etc...).

Concernant l'exigence grandissante des clients, je ne veux même pas critiquer en soi, mais seulement montrer un peu l'autre revers de la médaille. Et il faut avouer que le web 2.0 donne aussi une nouvelle dimension à notre secteur, où chacun peut s'improviser critique gastronomique, faire du chantage au lynchage contre un rabais. Mais les hôteliers ne sont pas en reste et certains payent des illégaux délocalisés pour obtenir des critiques positives contre monnaie, ou pour faire adjuger des critiques négatives aux concurrents. Bref, la jungle, mais c'est un autre sujet...

Proute dit :Donc c'était incroyablement fantastique d'avoir le choix entre plusieurs plats, de ne pas avoir besoin de soumettre un serveur souvent ignorant des choses qui se passent en cuisine à un interrogatoire digne du kgb pour pouvoir manger sans me mettre en danger (ce n'est pas parce que c'est "à la mode" que je ne mange pas de gluten ni de produits laitiers), et en plus c'était délicieux.

La législation européenne impose d'indentifer les produits et leurs composants, en particulier par rapport aux 14 familles d'allergènes. Donc, le végétarien est un autre sujet, mais concernant le gluten et les produits laitiers, tu devrais normalement obtenir des informations concrètes et écrites de la part du personnel. Bon, je sais que dans la pratique, c'est malheureusement encore peu mis en oeuvre...
 

Proute dit :
Je suis très très heureuse que cette façon de manger (la mienne, en fait, tiens donc !) se démocratise, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui qu'il y a quinze ans de se nourrir sans gluten et en plus vegan, et je souhaite plein de plaisir papillistique à ceux qui orientent leur alimentation dans ce sens (enfin là je parle surtout du végétalisme, parce que le sans gluten n'est généralement pas un choix).

Il y a près de chez moi au moins 2 restaurants végétariens, assez récents. J'ai envie d'y passer un jour, pour découvrir, goûter. Donc, je te donne raison sur cette forme de démocratisation. Mais dans un restaurant dit classique, les végétariens / végétaliens sont quand mêmes rares, ça peut chambouler le service mais ils ne sont pas (encore) assez nombreux pour qu'on s'adapte exagérément, au point d'imposer leur ligne alimentaire aux autres, ou en tous les cas au point de réduire les propositions pour la grande majorité des autres clients.

Ben oui, méfiez-vous des cartes avec 1000 plats différents. Cela ne peut pas être cuisiné à la minute, et encore moins être composé de produits frais. Imaginez le roulement de stock quasi inexistant. Beurk. Bref, un dernier exemple pour illustrer l'impossibilité de tout réduire à un dénominateur commun, pour contenter tout le monde : Imaginons un petit hamburger surf & turf, frites et son bouquet de salade.

Pensons aux musulmans, pas de bacon. Pensons aux végétariens, pas de steak haché, pas de gambas. Pensons aux végétaliens, pas de fromage, pas de mayonnaise (oeuf). Attention au sésame sur le pain, et pas de pain non plus pour le gluten. La sauce tomate maison est composée de tomates sèches, pan les sulfites. Même le cornichon est en général conservé dans un bocal avec vinaigre et... graines de moutarde. Ah, le ketchup contient du céleri. Dans la vinaigrette, encore la moutarde, sur la salade des noisettes ou noix concassées, dans la salade des pousses de soja. Rabattons-nous sur les frites, ah non, elles ont été préparées dans de l'huile d'arachides. Et bien, il ne reste plus que l'assiette à manger, mais tous les régimes et toutes les contre-indications sont respectées. Ouf !

Dans la même ville, nous sommes passés devant un restaurant très touristique. Qui propose des salades pour sa terrasse. Il y en a sept ou huit, dont une végétarienne avec du fromage, et une vegan sans gluten avec du tofu.

Alors certes c'est un restaurant qui ne désemplit pas et dans un lieu touristique (beaucoup plus de végés que dans la population française qui est sacrément "en retard" à ce niveau-là, eh oui), donc pour eux c'est facile car ils ne resteront pas avec du tofu sur les bras.

Mais, en été, une belle salade bien fournie peut largement suffire à nourrir quelqu'un convenablement.
La base était la même pour toutes les salades, et ensuite chacune avait une spécificité (foie gras pour l'une, lardons pour l'autre, etc.).
Et le tofu, ça met quand même un certain temps avant de périmer.

Certes, cette salade reste inaccessible aux allergiques au soja ou à la moutarde, tout comme les autres salades de la carte. Mais si en cuisine il y a de la vraie huile et du vrai vinaigre, la même base pourra être adaptée pour à peu près n'importe qui.

Bref, pour dire que c'est pour moi un signe que la demande de ce type d'alimentation est en hausse, et tant mieux pour moi.



Par expérience, il m'est impossible surtout de manger dans les restaurants où il n'y a pas de vrais cuisiniers avec de vrais ingrédients. Là on me propose sempiternellement la salade verte sans sauce avec parfois des frites prises en supplément (quand il n'y a pas de blé dedans) et la salade de fruits en conserve (beurk, beurk et beurk), et généralement pour un total de 20 euros minimum, quelle joie. Autant dire qu'on ne m'y prend plus.

Alors nous mangeons finalement dans les restaurants "exotiques", où la base de la gastronomie ne se limite pas à "pain-chair animale-sécrétions animales", mais où l'on cuisine aussi volontiers des légumineuses, des légumes pas juste pour la décoration (c'est un peu provocateur mais c'est souvent l'impression que j'ai quand je regarde les assiettes omnis dans beaucoup de restaurants français : un morceau de viande central, des patates, et un peu de verdure pour avoir bonne conscience ; d'où ma salade sans sauce à 15 euros), et où les cuisiniers s'adaptent volontiers pour me nourrir avec beaucoup de gentillesse. Et où parfois il n'y a même pas besoin qu'ils s'adaptent car le plat est naturellement "sans". Et donc avec plein d'autres bonnes choses (les falafels au restau libanais avec aussi plein de mezze de légumes, le tofu sauce aigre-douce chez le chinois avec un bol de riz, le bo-bun un peu adapté au vietnamien, une multitude de plats dans les restos indiens, etc.).

Et peut-être qu'avant de vouloir "imposer" une façon de manger, on aimerait tout simplement aussi pouvoir manger sans trop de complications, et qu'au passage la cuisine française commence un peu à explorer d'autres façons de faire et de se trouver une nouvelle identité, qui pourra aider les gens à manger plus facilement leurs "5 fruits et légumes par jour".

Enfin bref, c'est un vaste vaste débat dont on peut débattre des heures durant, mais là vu l'heure je préfère souhaiter un bon appétit à tout le monde. laugh

Proute dit :
Alors certes c'est un restaurant qui ne désemplit pas et dans un lieu touristique (beaucoup plus de végés que dans la population française qui est sacrément "en retard" à ce niveau-là, eh oui), donc pour eux c'est facile car ils ne resteront pas avec du tofu sur les bras.
 
Moi ça m'interpelle un peu quand je lis "en retard" sur un choix alimentaire même avec des guillemets. En France, on en a peut être moins que dans les pays anglo saxons mais souffrez qu'on puisse considérer que le choix d'être végé n'est pas un progrès (ni une régression), juste différent.
 
Proute dit :
Par expérience, il m'est impossible surtout de manger dans les restaurants où il n'y a pas de vrais cuisiniers avec de vrais ingrédients. Là on me propose sempiternellement la salade verte sans sauce avec parfois des frites prises en supplément (quand il n'y a pas de blé dedans) et la salade de fruits en conserve (beurk, beurk et beurk), et généralement pour un total de 20 euros minimum, quelle joie. Autant dire qu'on ne m'y prend plus.
 
C'est malheureux mais aujourd'hui il y a trop de restaurants qui se moquent du monde quand on voit ce qu'ils proposent pour le prix demandé. Note que je ne suis pas persuadé que ce type de restau estampillé végé serait plus fréquentable. J'ai d'ailleurs récemment fait l'expérience d'un végé (i.e. un restaurant qui se présente comme tel) de mon coin assez pathétique: passons sur l'amabilité discutable des tauliers et le service perfectible, sur la carte pléthorique et illisible (donc tout n'est pas fait en interne), sur les prix stratosphériques, le résultat dans l'assiette était minable. Il y avait une tapenade plutôt sympa mais c'est le seul truc que j'ai retenu, le reste était fade et mal travaillé (pour peu que ce soit leur boulot et non des trucs indus juste déballés, redisposés sur assiette). A l'inverse, j'avais fait un libanais peu de temps avant, donc grand choix de plats végétariens voire végétaliens (sans que ce soit précisé) et c'était un délice. Le noeud du problème, c'est donc le sérieux du restaurant et la compétence de ses cuistots.
 
Proute dit :
Et peut-être qu'avant de vouloir "imposer" une façon de manger, on aimerait tout simplement aussi pouvoir manger sans trop de complications, et qu'au passage la cuisine française commence un peu à explorer d'autres façons de faire et de se trouver une nouvelle identité, qui pourra aider les gens à manger plus facilement leurs "5 fruits et légumes par jour".
 
La vraie cuisine explore toutes les pistes et n'a pas attendu les végés: je mange régulièrement dans des restaus qui n'ont rien de végés et qui proposent des légumes variés qui font partie de la carte et ne sont pas juste des excuses à côté d'une côte de boeuf. En revanche, ils aiment aussi travailler des produits authentiques et pas forcément des ersatz plus ou moins heureux car malheureusement, si on parle gastronomie, tous les substituts végé ne sont pas toujours très intéressants: je conçois qu'un cuisinier trouve plus d'intérêt à travailler une viande ou un poisson qu'un tofu.

Cela étant, bon appétit  à toutes et à tous. ;)

lemming dit :
 
Moi ça m'interpelle un peu quand je lis "en retard" sur un choix alimentaire même avec des guillemets. En France, on en a peut être moins que dans les pays anglo saxons mais souffrez qu'on puisse considérer que le choix d'être végé n'est pas un progrès (ni une régression), juste différent.
 

C'est un progrès pour la violence faite aux animaux.

 

Je ne pense pas que les végétariens et les omnivores cautionnent la violence, la maltraitance et plus généralement les souffrances animales dans l'élevage et l'abattage. Des progrès doivent être faits et il est probable qu'il faudrait arrêter l'intensif ne serait-ce que pour cette raison, mais j'ose espérer que l'Homme est assez intelligent pour le faire sans s'imposer le végétalisme.