[proposer un jeu ET son illustrateur]

Bonjour amis ludistes !

J’ai eu beau chercher dans les forum, je n’ai pas trouvé de sujet approchant, ni même d’avis dans les sujets reliés, du coup je me lance…

Comme la moitié de la planète j’ai un jeu en proto dans les cartons, auquel mes amis me demandent régulièrement de jouer, même si je commence à avoir une ludothèque sympa. J’ai toujours pensé à le faire éditer (le proto à 8 ans…) mais pas assez de connaissances dans l’édition, le monde du jeu de société, le boulot, la vie, une raison bien particulière…bref, plus tard.

Jusque là tout va bien et je suis loin d’être le seul. Mais gros problème:

J’ai des principes

Hors quand je me suis lancé dans ce projet, avec surtout l’idée de faire une ou deux impressions pour mes amis et moi, j’ai proposé à une illustratrice de travailler sur le jeu. Je lui ai même fais la promesse que le jeu ne se ferait pas sans elle. L’illustratrice, c’est la “raison bien particulière”.

Elle a accepté, sur la base du débile “Quand on sera édité on fera 50/50 sur les bénéfices et tu sera ainsi payée” (je ne savais pas à l’époque que c’était au moins idiot voir insultant de proposer ça à un illustrateur quand on est auteur, et elle que c’était une très mauvaise idée, nous jugez-pas, on était jeune…enfin plus jeunes que maintenant) , elle à commencer à travailler, mais, illustratrice freelance, elle n’a poursuivi les illustrations que lorsqu’elle avait des “trous”, logique.

Mais de semaines en mois, puis en année, le proto n’a pas été retouché coté règles depuis 2015, il a été testé (où plutôt à fait des soirées des centaines de fois, avec d’autres gens que la famille ou les amis, à été présenté à un festival, certes local, mais où il a eu d’excellents retours…

Et l’illustratrice à fini le jeu de base (en brouillon, comme elle les appele, mais c’est comme ça qu’elle qualifie les cartes qu’elle n’a pas reprise 30 fois)

60 cartes originales, illustrées pour les 20 plus abouties avec un mélange d’aquarelle et de numérique…

Bref, je me sens coincé et perdu…
Avec de l’auto-édition, je ne pourrais jamais la rémunérer au millième de ce qu’elle à bossé,
un financement participatif, ok, mais pour quoi faire? si c’est juste essayer de lui collecter 2000€ pour me dédire de ma promesse, ça me semble, d’une part, lâche, ensuite hyper dur réussir comme financement, et enfin voué à l’échec côté édition…

du coup la question principale est:

“Avec un jeu entièrement illustré, accepté par un éditeur (ce qui n’est pas encore notre cas) peut on imposer un illustrateur ou est ce voué à l’échec?”

Avec la question “bonus”:

“Si on propose un jeu où tout le design est fait, avec la possibilité pour les éditeurs de demander des modifications graphiques, avec un délai raisonnable, est-ce possible de négocier le contrat de cession avec un peu plus des 7% de royalties habituelles?”

J’ai beau retourner ça dans tous les sens, je ne vois plus trop ce que je peux, ou dois faire… Si une bonne âme aurait quelques conseils…

et si vous voulez voir quelques éléments sur le jeu en question:

Le Grimoire de Nerlin

Moi je sais !












il faut proposer ton jeu à des éditeurs, puis tu verras bien… qui de mieux qu’eux peuvent te dire ce qu’ils en penseront.

On peut aussi spéculer autant qu’on veut mais cela ne sert à rien.

Tout est négociable, surtout si c’est avec des plus petits éditeurs, mais malgré tout, ça va être chaud. Si ça ne marchait pas, tu peux toujours voir avec l’éditeur avec lequel tu signeras quels sont les tarifs habituels pour les illustrateurs, et partir là-dessus pour ton illustratrice freelance.

Rien n’est impossible, mais je n’y crois pas trop. 

Tout d’abord, il est très courant que le thème d’un jeu soit revu par l’éditeur car ça ne lui plaît pas, le thème est trop à la mode, il est démodé, il en a trouvé un meilleur,… Toutes les raisons sont possibles. Et si c’est le cas, les illustrations actuelles peuvent être mises à la poubelle (pour ce jeu).

Ensuite, c’est souvent l’éditeur qui trouve l’illustrateur, du moins à ma connaissance. Et je ne suis pas sûre que l’auteur ait quelque chose à dire. Certains éditeurs ont même leurs habitudes avec certains illustrateurs qu’ils emploient souvent.

Enfin, imposer plus de droits d’auteur que la moyenne, sur un premier jeu, si tu y arrives, c’est que c’est LE jeu du millénaire. Dis-toi que les auteurs qui ont des droits d’auteur plus élevés (et qui peuvent même vivre de leurs créations) sont très peu nombreux et qu’ils ont déjà une renommée avec des dizaines et dizaines de jeux édités. 

Donc c’est pas gagné. 

Mais déjà, avant de penser au contrat, il faudrait le faire découvrir aux éditeurs, aller le présenter en festivals et pas qu’à côté de chez soi. Il faut participer aux concours des festivals. C’est quelque chose qui demande un très gros investissement (en temps et en argent) et il faut s’attendre à des déceptions.

Déjà un grand merci pour vos réponses. Elles m éclairent et orientent ma position.

Clairement on a tout fait à l’envers avec ma pote illustratrice… 

_ J aurait dû finir un proto “pro” à savoir format tarot (format définitif du jeu) , avec des illus d internet,

_ après seulement faire un Ulule pour faire illustrer par ma pote en la payant sans avoir l impression de profiter de son travail, ni la faire bosser sans retour immédiat… Quitte à ne lui faire faire qu une dizaine d illus et pas la soixantaine nécessaire… 

_ faire en parallèle des festivals et des propositions aux éditeurs en espérant avoir suffisamment de réponses positives pour essayer de conserver l identité graphique du jeu ainsi que l illustratrice. 

À ce jour, et vu l état des choses: (proto en bonne partie fini, illustré, concept packaging bien avancé)

_ soit on fait de l auto prod à petite échelle (30-50 max), juste pour avoir le jeu fini en main, faire du festival avec de la vente sur place, rêver qu un jour un éditeur ait un coup de cœur et prennes tout en l état… Mais ça veut dire pas de rémunération ou presque pour l illustratrice hors de la “pub” qui qui plus est restera locale… Et perte d au moins 500€ pour moi. Si il le faut. 

_ soit on fait un Ulule avec prévente pour tenter de toucher plus de monde, d avoir plus de budget par jeu, et que j y perde un peu moins de sous (pas l essentiel mais bon…) mais le problème de la remu de l illustratrice reste le même 

_ soit on en fait imprimer qu une dizaine, et on tente les boîtes d édition avec “l exigence” de garder l illustratrice en sachant que les chances sont minces, mais ma promesse reste intacte et j ai quand même le jeu dans les mains. 

Bref je ne sais pas si d autres sont dans le même cas que nous, mais ces spéculations me permettent d y voir plus clair, alors j espère que ça aidera certains. 

Après je trouve assez dur, voire violent, pour un auteur, de se voir imposer un thème et des illustrations par les éditeurs. Notre jeu est une course/combat médiéval fantastique et pensé comme tel, ça m ennuierai de me retrouver avec une course de droids dans l univers de starwars… Ce ne serait juste plus mon jeu…
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Alors, je pense que les options que tu envisages sont toutes à perte (financière). Car une production de 50 boîtes, ça coûte un bras (pas d’économie d’échelle) donc tu devras vendre ton jeu à un prix plus élevé que ce qui se fait habituellement pour un jeu du même type et au contenu similaire. Et vu que ce sera peu connu (pas de com’ si pas d’éditeur et de distributeur), je doute que les joueurs se précipitent dessus. 
Un stand sur un festival connu, c’est pas donné non plus (il ne faut pas s’imaginer que c’est 100€ le stand à Paris est ludique, si je me trompe, n’hésitez pas à me le dire). 
Pour qu’un financement participatif fonctionne, il faut aussi une bonne communication. Du coup, si tu ne fais pas jouer ton jeu sur des festivals, bonne chance pour être financé (c’est déjà difficile pour ceux qui sont présents sur des festivals, surtout via Ulule je trouve).

Concernant le changement de thème imposé par l’éditeur et l’éventuel illustrateur imposé, ça ne me choque pas. L’éditeur investit du temps, de l’argent dans un jeu et il a normalement les compétences pour juger de ce qui va fonctionner ou non (même s’il peut y avoir des loupés). Et puis, il y a un contrat entre l’auteur et l’éditeur donc si l’auteur veut absolument voir son jeu édité tel qu’il l’a pensé, libre à lui de ne pas signer n’importe où.

Dexter269 dit :
si l'auteur veut absolument voir son jeu édité tel qu'il l'a pensé, libre à lui de ne pas signer n'importe où. 

Cf le kickstarter de Omega the ritual, qui en est un bel exemple.

Je rejoins malheureusement globalement certains avis, vouloir augmenter les droits d’auteurs me semble plus qu’utopique.

Conserver le thème et l’illustratrice ce n’est pas forcément foutu, mais il faut bien le négocier avec un éditeur. 
Le thème m’a l’air d’être plutôt med-fan, même si c’est du vu et revu ça continue de se faire. 
L’illustratrice, certains auteurs parviennent à imposer des illustrateurs… mais ce ne sont pas forcément des inconnus. Des petits éditeurs peuvent apprécier de travailler avec des illustrateurs inconnus (pour ne pas le nommer c’est le cas de Runes Editions par exemple) mais comme ça a été dit, seul les éditeurs peuvent vraiment te répondre; il faut les démarcher. 

Pour un Ulule, le nombre de boites envisagées n’est clairement pas rentable; et il faut aussi penser que ce n’est pas une solution miracle : il faut de la communication, envisager se faire connaitre sur les festivals (ce qui a un coût - mais pour répondre à un message un peu plus haut ce n’est pas forcément excessif pour Paris est Ludique, ça dépend de la raison sociale de l’exposant et de la taille de l’emplacement -un petit emplacement peut être à 100 euros)… bref avant de réussir à bien rémunérer qui que ce soit il faudra que tu penses à rentrer dans tes frais et ce n’est pas forcément évident de faire une campagne réussie de sorte à être rentable. 

Si tu veux passer par un financement et que l’anglais n’est pas trop un problème pour toi (et/ou qu’il n’y a pas trop de texte sur le matériel), déjà je te recommanderais peut-être d’essayer kickstarter qui a le mérite d’être international donc de brasser plus de clients potentiels… 

Une autre solution que tu n’as pas abordé serait d’éditer ton jeu en print and play.
Ces derniers temps il y a eu un regain d’interet pour ces derniers et ce n’est pas forcément gratuit. Tu peux même en faire une campagne de financement participatif (cf. Midnight brewers qui a plutôt bien fonctionné ces derniers temps par exemple); tu n’arriveras pas forcément à en tirer une fortune mais ça évite les coûts de production et ça ne bloque pas une possibilité de sortir ensuite une version boite. 





Salut salut, 

my 2 cents …

En admettant que  le jeu soit édité (je te le souhaite,  y’a pas de raison … ) je ne pense pas que tu sois en positions de force pour imposer ton illustrateur… MAIS :je pense aussi qu’il soit possible que tu en discutes , que tu insistes sur ce souhait, c’est tout à ton honneur.  De plus le travail semble de qualité.  Si tout le jeu à une qualité égale , ça peut être un gain de temps et d’argent non négligeable.  

maintenant moi ce que ne n’ai pas saisi, c’est si c’est une question d’argent ou de renommée ?  
qu’elle soit payée  pour son travail est normal. Même si dès le départ je pense qu’elle avait conscience que c’était pas l’assurance tout risque. 

donc le problème est il : “on a commencé ce projet à 2 et on le finira à 2 quoiqu’il arrive quitte à refuser une édition si elle n’est pas avec toi !”
de 3 choses l’une soit tu trouves pas d’éditeur du tout, soit tu en trouves un qui ne veut pas d’elle et tu refuses , soit tu en trouves un qui vous accepte tous les 2 et donc elle sera payée pour son travail d’illustratrice… peut etre moins qu’un Dutrait ou Pierôt mais payé qd même. …

ou , "mince , j’ai trouvé un editeur mais il ne veut pas de toi … donc tu ne seras pas payé … " 

et là si tu acceptes car c’est un peu ton rêve , ben j’ai envie de dire , tu fais les choses bien, à savoir tu lui donne la part qu’elle aurait dû toucher sur tes gains à toi … quitte à ce que tes gains se résume à 0 … 

En fait encore une fois je ne comprends pas si c’est une histoire d’argent, ou d’égo. 

maintenant en relisant le post d’origine,  je comprends que cela ne se fera pas sans elle même si un éditeur accepte le jeu mais pas ses illustrations. Et donc je ne pense pas que vous ayez fais les chose si mal que cela… Je pense qu’a part la promesse que ce sera avec elle ou pas du tout, tu n’as pas pu lui promettre à 100% que le jeu serait édité. … Je vois plus cela comme une belle histoire commune , peu importe le résultat.

pour la petite histoire il y a une news assez récente exactement sur ce sujet dans le flux de TT. Je ne l’ai pas encore regardé. …

Sinon vous oubliez les illustrations et vous vous mettez tous les deux en co-auteurs. :slight_smile: