Petites Guerres et Jeux de parquet - H.G. Wells

Je me permets d’évoquer ici la récente parution de Petites guerres et jeux de parquet de H.G. Wells, chez Bragelonne. (Dont voici un extrait sur GoogleBooks, pour ceux qui aimeraient jauger la bête.)
Pour les amateurs de jeux de figurines, c’est un véritable monument qui paraît enfin en français. Sans Petites guerres, on n’aurait sans doute jamais eu de wargames “modernes”, ni de Warhammer et consorts.
C’est aussi un témoignage incroyable sur la genèse et l’évolution d’un jeu, par un auteur pétri d’humour et de verve (assez coton à traduire, d’ailleurs). C’est enfin, dans sa conclusion, un plaidoyer antimilitariste assez saisissant pour l’époque, même quand on connaît le pan humaniste (quoique passablement désabusé) de l’œuvre de Wells.

Bref, avis aux amateurs de figurines, de Wells et de jeux d’imagination !

Bonjour,
C’est commandé !

Cordialement.
Thierry

Génial !

N’hésite pas à donner ton avis ici.

Bonsoir,
Je viens de terminer le livre. Alors je dois dire que je suis mitigé. C’est très bien écrit (très bien traduit aussi). Ca se lit  très bien. Par contre, à moins d’être un fan inconditionnel/collectionneur de tout ce qui touche à Wells/wargames, je ne suis pas sûr que le sujet puisse intéresser beaucoup de monde.
Bien qu’appréciant Wells, je dois avouer que la première partie liée aux wargames ne m’a pas tellement intéressé puisque cela traite majoritairement des règles. La seconde partie était beaucoup plus drôle et les commentaires plein de verve, et attentionnés vis-à-vis des enfants de l’auteur.
Du coup, livre sans doute très bien mais pour un public très ciblé.

Salut,

Avant tout, désolé de répondre aussi tard. Et merci d’avoir lu le bouquin, tout retour est précieux !
Comme tu dis, c’est effectivement un ouvrage étrange, et je ne pense pas que Bragelonne ait vraiment prévu d’en faire un best-seller^^
Personnellement, j’y vois avant tout une grande étape dans l’histoire ludique, avec la création d’un wargame fun donnant la part belle aux figurines (contrairement au kriegspiel, donc). Wells crée avec Petites Guerres l’ancêtre qui finira par donner tous les jeux de fig (et, par extension, tous les jeux de rôle, Gygax ayant d’abord conçu Donjons comme un wargame tactique, si mes souvenirs sont bons). Bon, je ne connais pas très bien l’histoire du wargame, donc je ne voudrais pas dire de bêtises, hein. Mais ce qui est sûr, c’est que Petites Guerres est un véritable jalon dans l’histoire et l’évolution de notre passion.
Concernant le texte lui-même, il est vrai que les règles sont assez absconses (même si le rapport de bataille est sympa, je trouve). Ce que j’apprécie, c’est comment Wells décrit l’évolution des règles, ce qu’il conserve, ce qu’il rectifie, ce qui foire. Bref, ça retrace la création d’un jeu et ça a pu me rappeler certains textes/interview de Faidutti ou de Cathala racontant comment ils ont affiné leurs idées ou mécaniques pour tel ou tel jeu. C’est assez inspirant, je trouve.
Enfin, il y a Wells lui-même, sa langue, sa verve et son… pacifisme forcené ! Et c’est vrai que Jeux de parquet est plus léger, plus charmant, mais les deux jeux décrits ont le même but : rendre le monde meilleur grâce à l’imagination et réduire la souffrance dans le monde en transformant la violence réelle en violence symbolique, par le biais du jeu. Et lire ça m’a permis de mieux comprendre pourquoi je joue et ce que m’apporte le jeu. Si tout le monde faisait du wargame… il y aurait sans doute moins de guerres !

Encore merci à toi, en tout cas, et bon jeu !

Albumine Tagada dit :Salut,

Avant tout, désolé de répondre aussi tard. Et merci d'avoir lu le bouquin, tout retour est précieux !
Comme tu dis, c'est effectivement un ouvrage étrange, et je ne pense pas que Bragelonne ait vraiment prévu d'en faire un best-seller^^
Personnellement, j'y vois avant tout une grande étape dans l'histoire ludique, avec la création d'un wargame fun donnant la part belle aux figurines (contrairement au kriegspiel, donc). Wells crée avec Petites Guerres l'ancêtre qui finira par donner tous les jeux de fig (et, par extension, tous les jeux de rôle, Gygax ayant d'abord conçu Donjons comme un wargame tactique, si mes souvenirs sont bons). Bon, je ne connais pas très bien l'histoire du wargame, donc je ne voudrais pas dire de bêtises, hein. Mais ce qui est sûr, c'est que Petites Guerres est un véritable jalon dans l'histoire et l'évolution de notre passion.
Concernant le texte lui-même, il est vrai que les règles sont assez absconses (même si le rapport de bataille est sympa, je trouve). Ce que j'apprécie, c'est comment Wells décrit l'évolution des règles, ce qu'il conserve, ce qu'il rectifie, ce qui foire. Bref, ça retrace la création d'un jeu et ça a pu me rappeler certains textes/interview de Faidutti ou de Cathala racontant comment ils ont affiné leurs idées ou mécaniques pour tel ou tel jeu. C'est assez inspirant, je trouve.
Enfin, il y a Wells lui-même, sa langue, sa verve et son... pacifisme forcené ! Et c'est vrai que Jeux de parquet est plus léger, plus charmant, mais les deux jeux décrits ont le même but : rendre le monde meilleur grâce à l'imagination et réduire la souffrance dans le monde en transformant la violence réelle en violence symbolique, par le biais du jeu. Et lire ça m'a permis de mieux comprendre pourquoi je joue et ce que m'apporte le jeu. Si tout le monde faisait du wargame... il y aurait sans doute moins de guerres !

Encore merci à toi, en tout cas, et bon jeu !

tu dis vrai pour Gygax, de souvenir Donjons en wargame s'appelait Chainmail

Ah oui, Chainmail, c’est vrai ! Et c’est en développant un petit projet parallèle pour créer des aventures solo à leurs héros qu’ils sont tombés sur Donj’. Quand on pense que bon nombre des mécaniques du JdR ont ensuite infusé dans le jeu de plateau, puis Magic, etc… on se dit qu’il y a une vraie filiation des idées du jeu.
D’où l’importance, selon moi, d’un ouvrage comme Petites guerres et Jeux de parquets !
D’ailleurs, je crois qu’il existe encore une communauté qui y joue - ainsi que certaines adaptations plutôt, hem, marrantes !
Par ailleurs, je me demande si l’association d’un grand nom littéraire comme celui de Wells avec le wargame n’a pas aidé l’Angleterre à se décomplexer par rapport au jeu en général. Ça cadre aussi peut-être avec l’image du gentleman excentrique… mais en tout cas, ça ne m’étonne pas que Games Workshop soit anglais :wink: