Ou va-t-on ? Restos du Coeur et sans papier

Eric dit:Et de toute façon, ça ne résout en rien la question de l'immigration clandestine.


Je le dis depuis le début, il faut différencier les différents types d'immigration pour y apporter des réponses différentes. Je ne parlais pas d'immigration clandestine.
Néanmoins, on peut raisonnablement supposer que le pays qui reçoit des devises depuis la France améliore sa situation économique et que cela aura un effet indirect sur l'immigration clandestine (mais pas sur l'inhumanité des expulsions).

Wasabi dit:...quand il s'agit de se separer du surplus d'immigres - en afrique, ca se passe souvent a coups de machet ce genre de trucs.

A défaut d'être pertinent, ça se veut drôle ? :|

Wasabi dit:- les boliviens qui tres rapidement on pu se payer des billets pour l'europe ne sont certainement pas de pauvres heres fuyant une mort certaine.

Non, pas de mort annoncée. Juste la misère du quotidien. Et si ce sont des pauvres hères qui s'endettent à mort pour avoir leur billet, souvent à des taux d'usure.
C'est d'ailleurs comme ça que fonctionnent les réseaux de traite : "je te paye le billet, donne moi ton passeport à l'arrivée et quand tu auras assez travaillé pour me rembourser je te le rendrai". En attendant tu feras le maçon, le gardien de boîte de nuit ou la pute.
Les gens qui peuvent se payer le billet cash (20 mois de salaire moyen quand même...) n'ont généralement pas de raison d'émigrer...

Wasabi dit:- enfin, du point de vue des immigrants, ils sont parfaitement conscient du risque qu'ils prennent, et ils doivent accepter les regles.
Si ton voisin declare que dans deux mois il achete une alarme, tu trouves normal que tout le monde aille rapidement le piller?

Généralement ils savent, bien que souvent surpris par le cynisme à l'autre bout de la planète.
Généralement personne ne quitte son pays et sa famille de bon coeur. Surtout qu'il y a des conséquences. Dans 95% des cas les enfants restent au pays, avec un seul des parents ou de la famille. 50% des enfants d'émigrés sont victimes de violences sexuelles de la part d'un proche. Tu m diras qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs.

Rody dit:
Eric dit:C'est pas une question de morale, c'est une question de faits et de chiffres, de calcul si tu veux.... Comparée à d'autres pays d'Europe, la France n'est pas (plus) un pays d'immigration massive : 7% d'étranger par rapport la population locale en 2004, l'Autriche est à 10%, la Suisse à 20%)

Et tous les pays ont 1000 milliards d'euros de dettes, aussi ????
:lol:
Le truc urgent à faire, pour éviter de s'embourber encore plus, c'est gérer ce problème. Quelques bien pensants se focalisent sur les habitants non régularisés (parce que le côté émotionnel dont tu parles est bien là), mais il faut agir sur tous les fronts, sur tout ce qui coûte à l'état (y compris celui-là).


Excuse-moi, Rody, mais tu te feras difficilement passer pour un raisonnable (contre les bien pensants) si tu balances des chiffres qui, soit n'ont aucun rapport avec la réalité (un million de migrants qui arriveraient chez nous), soit sont sortis de tout contexte et de toute analyse : sur la dette publique française, tu peux lire ça http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3234,55-727044,0.html Ca commence à dater un peu, mais c'est très instructif et on entre dans sort de l'émotionnel des chiffres bruts pour entrer dans le rationnel de l'analyse)
(tu y apprendras entre autre que la dette de la France est inférieur à la dette moyenne des pays de la zone euro et que la dette française représente 66% de son PIB contre 126% pour le Japon,par exemple)
Et puis, pour revenir dans le sujet, tu peux te poser certaines question : combien coûtent et rapportent (eh oui, ils rapportent aussi) réellement à la France les immigrés réguliers, les sans papiers, et les clandestin ? Et aussi combien coûterait à la France la mise en place d'une fermeture complète des frontière à l'immigration clandestine (seulement en terme d'argent, je ne parle même pas de l'impact social et diplomatique)...

Eric dit:
Et puis, pour revenir dans le sujet, tu peux te poser certaines question : combien coûtent et rapportent (eh oui, ils rapportent aussi) réellement à la France les immigrés réguliers, les sans papiers, et les clandestin ?

A priori, un immigré coûte cher (la même chose qu'un français ?)
Sur Wikipedia :
D’après le premier rapport annuel de la Commission européenne sur la migration et l’intégration [12], il est difficile d’obtenir une estimation fiable de la contribution budgétaire nette des immigrants, bien que les immigrants soient soumis aux mêmes obligations fiscales que les français. Dans son ouvrage le Creuset français (publié en 1988, mis à jour en 2006), Gérard Noiriel indique, en se basant notamment sur les travaux de Georges Mauco (1977), que les immigrés ont depuis la deuxième guerre mondiale construit 90% des autoroutes françaises, une machine sur sept, et un logement sur deux. [13]
L’âge moyen relativement jeune de la population immigrée aurait théoriquement dû faire d’elle une population plus active, donc payant plus d’impôts et recevant moins de prestations sociales. Mais leur taux d’emploi faible annule l’incidence budgétaire bénéfique et produirait même des effets inverses.
Les études d'Yves-Marie Laulan, Jacques Bichot et Maurice Allais [14] indiquent que l’immigration profite surtout aux immigrés eux-mêmes; Ainsi qu’aux employeurs qui bénéficient de la présence d’immigrés non qualifiés (parfois de façon non déclarée). Les coûts pourraient être un peu plus élevés pour les autochtones non qualifiés, qui entrent en concurrence avec les immigrés. Toutefois les immigrés occupent souvent des emplois que les autochtones hésitent à accepter.
Par ailleurs, la dépendance à l’égard de l’aide sociale est surtout importante pour les demandeurs d’asile, qui ne sont pas autorisés à travailler la première année de l’instruction de leur dossier. Si leur dossier tarde à obtenir une réponse de l’administration, alors ceux-ci peuvent être autorisés à travailler. Cependant les demandeurs d’asile ne constituent qu’une petite minorité au sein de l’immigration (10 228 réfugiés sur 210 075 migrants en 2004 [réf. nécessaire] ) et donc les frais d’aide sociale les concernant ne sont que marginaux.
Yves-Marie Laulan, économiste et président de l’Institut de géopolitique des populations, estime le coût annuel de l’immigration en France à 36 milliards d’euros (soit l’équivalent de 80% du déficit public annuel) [15]. Son étude, qui prend en compte le différentiel entre les recettes et les dépenses apportées par les immigrés s’appuie notamment sur les travaux des professeurs d’économie Jacques Bicho et Gérard Lafay avec comme données principales les dépenses en maintien de l’ordre, de la justice, frais de scolarité, de santé, formation professionnelle, logement, coûts supplémentaires dans les quartiers dits « sensibles », les aides sociales diverses ou le regroupement familial.
Selon une autre étude de Jacques Bichot pour l’Institut Thomas More, ce coùt serait de 24 milliards d’euros pour l’année 2005 [16] [17].
Ces calculs rejoignent en partie ceux plus anciens de Maurice Allais, prix Nobel d’économie 1988. Celui-ci a calculé que, lorsqu’un travailleur immigré entre dans un pays, il faut consacrer une épargne quatre fois supérieure à son salaire annuel pour construire les équipements (école, logement, hôpital...) dont il a besoin, charge relevant en France de la collectivité.

Toutefois, de tels investissements de la part de l’État français produit bien sùr des effets. Dans l’instruction, à la mi-2004, 24 % des immigrés étaient d’ores et déjà diplômés de l’enseignement supérieur, alors qu’ils n’étaient que 6 % en 1982[18].


Et tous les pays ont 1000 milliards d'euros de dettes, aussi ????
:lol:

Je voudrais ouvrir une appartée sur la remarque pleine de bon sens de Rody : il faut donc un bon gestionnaire à la tête de l'état, quelqu'un qui a fait ses preuves. Il faudrait que certains se souviennent que lors du passage au ministère du budget d'un agité bien connu, la dette de la france à pris 15,3 point soit une augmentation de quasi 30%. Tient on n'en parle pas, étonnant? (cf chiffre insee entre 92 et 95 on passe de 39,8% de pourcentage de dette publique par rapport au pib à 55,1%). Merci pour la nation travaillons plus pour payer les gabegies d'une certaine personne.

Le truc urgent à faire, pour éviter de s'embourber encore plus, c'est gérer ce problème. Quelques bien pensants se focalisent sur les habitants non régularisés (parce que le côté émotionnel dont tu parles est bien là), mais il faut agir sur tous les fronts, sur tout ce qui coûte à l'état (y compris celui-là).


Nous sommes à la croisée des chemins, quelle société veut-ton? En fait quel état veut-t-on?
il faut agir sur tous les fronts je suis parfaitement d'accord, mais pas à n'importe quel prix : notre protection sociale, notre code du travail, la déclaration des droits de l'homme : nos ancètres sont morts, se sont battus pour l'obtenir. Heureusement qu'il y a des gens bien pensant qui n'oublient pas nos valeurs...

Il faut agir sur le front intérieur en arrêtant la gabegie au plus haut de l'état, en ayant des gouvernants qui donnent l'exemple (il ya tellement à dire que je vous laisse vous souvenir).

Il faut agir sur le front intérieur en empêchant la paupérisation d'une partie de la société : tout ce que les gens ne mettent pas dans leurs impôts ils le mettront dans les systèmes d'alarmes et de gardiennage, de protection etc...La vraie redistribution de la richesse est pour ma part un fondement essentiel de notre société.

Il faut agir pour que les gens qui tentent de défendre des valeurs humaines et de respect d'autrui ne soient pas considérés comme des gens bien pensants, contre un égoïsme rempant de notre société. Car tant que cela arrive aux autres très bien, mais lorsque cela arrive à ceux qui ne pensaient jamais devoir le subir alors là...

Il faut agir sur le front mondial pour empêcher le dumping social, mais revenir à des règles de concurrence non faussées et empêcher de délocaliser pour agir sur la variable main d'oeuvre! Ce n'est pas une fatalité : on peut empêcher les entreprises de revenir sur les acquis sociaux en contournant les législations nationales.

Il faut agir sur le front de la circulation des capitaux : la taxe Tobin ce n'est pas utopique!

On doit agir sur le front de la libre circulation des personnes et sur leurs réelles intégrations dans notre société. Car je suis totalement d'accord avec Eric : il est facile de dire que cela coute à l'état en oubliant ce qu'ils nous rapportent. Et humainement il y a la manière de faire les choses, les symboles sont terribles, on se doit de respecter certains lieux (revient Coluche on a besoin de toi!!!).

Je crois que l'on doit agir pour acccepter que l'on vit dans un monde limité par sa surface, qui est menacé par l'utilisation sans limite de ses ressources et que l'on veuille où non on est interdépendant. Arrêtons de ne voir que notre nombril : une vraie coopération nord (de tout les pays du nord)/ vers tous les pays du sud cela doit exister : c'est le seul vrai moyen d'empêcher les flux migratoires : qui peut empêcher des gens desespérés de tenter leur chance ailleur? En construisant un mur? en doublant, triplant, quadruplant les effectifs policiers, en instaurant un ministère pour gérer le problème? ( on retourne à la case gabegie...)

D'accord, on ne peut pas agir tout seul, on ne peut pas accueiller tout le monde tout seul, je ne suis pas un ange: mais la France peut donner le bon exemple, on doit agir ensemble, on peut, on doit essayer de convaincre nos partenaires européens : rien n'est inéluctable.

Sorry je dévie un peu du topic mais c'est le cri du coeur, je trolle peut être, mais bon, j'assume.

Eric dit:...

Merci Eric, je galérais pour trouver les chiffres d'endettement de la zone euro pour contrer la "légende urbaine" de l'endettement insupportable de la France. Si la phénomène n'est évidemment pas à négliger, ce n'est pa snon plus l'apocalypse.
Sinon sur l'immigration et ses coûts j'ai trouvé l'article suivant qui, s'appuyant sur diverses références (pour retrouver les liens internes à la note, ici) bat en brèche quelques idées reçues (y compris les miennes), et en tout cas enrichit le débat.
Economie et politiques migratoires
La récente polémique issue de la déclaration de N. Sarkozy concernant la création d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale" est l'occasion de parler des questions migratoires. La présentation du sujet, autour de thèmes comme"l'immigration choisie" (c'est à dire, faire venir des migrants dont les compétences correspondent aux "besoins" de l'économie) contre l'immigration "subie" (c'est à dire, celle qui résulte des mouvements spontanés de personnes), le "codéveloppement", fait en partie référence à des questions économiques. C'est l'occasion de présenter quelques éléments concernant l'analyse économique des questions migratoires.
1) Le "codéveloppement" est un leurre.
Les principaux candidats présentent tous l'aide au développement comme une façon de réduire l'immigration en provenance des pays les plus pauvres; le raisonnement consiste soit à considérer que les habitants des pays pauvres seraient moins attirés par les pays riches si leur propre pays se développe; une version plus cynique du raisonnement consiste à subventionner les gouvernements des pays pauvres afin qu'ils empêchent leurs ressortissants d'essayer de partir en France. Or ce raisonnement est faux à plusieurs titres:
- le fait d'être dans un pays qui se développe ne dissuade pas particulièrement les candidats à l'immigration. Après tout, les entrées d'immigrants clandestins en France en provenance de Chine ne diminuent pas avec la croissance chinoise, au contraire; les chinois représentent actuellement près de 25% des immigrants clandestins. Certes, la croissance économique offre plus d'opportunités dans leur pays aux habitants; mais dans le même temps, l'accès à de nouveaux biens de consommation, à une formation accrue, offre à la fois aux migrants plus de moyens d'émigrer (en disposant de connaissances utilisables à l'étranger, et en facilitant le voyage entre leur pays et les pays riches) et une envie accrue de migrer (en accédant par exemple, via la télévision, à l'image du mode de vie dans les pays développés). Au total, l'effet du développement sur le désir d'émigrer est très ambigu.
- Surtout, l'aide extérieure n'est pas un facteur de croissance et de développement. Comme le rappellel'économiste spécialiste du développement William Easterly, ce sont près de 2300 milliards de dollars d'aujourd'hui qui ont été dépensés en aide au développement depuis plus de 50 ans, sans pouvoir se targuer d'un seul succès en matière de croissance (il est même possible que l'aide, au contraire, nuise à la croissance). Cela ne veut pas dire que l'aide extérieure est nuisible : mais elle permet au mieux d'amoindrir les conséquences de la pauvreté (fourniture de médicaments et de soins, aide alimentaire, aide éducative...), pas à générer la croissance.
- Enfin, la meilleure façon d'aider les pays pauvres est en réalité d'augmenter les entrées de migrants de travail dans les pays développés. Selon Dani Rodrik, un système de permis de travail temporaires (3-5 ans) offerts par les pays riches aux habitants des pays pauvres générerait 200 milliards de dollars de gains pour les pays pauvres (tout en générant dans le même temps des gains dans les pays riches), soit beaucoup plus que ce que représentent les montants de l'aide au développement ou l'effet potentiel de la libéralisation des échanges.
2) L'immigration "choisie" n'a pas grand sens en matière économique.
L'immigration "choisie" repose sur l'idée suivante : il y a en France des "pénuries" dans certains secteurs d'activité qui peinent à embaucher; il y a par contre surabondance dans d'autres secteurs; c'est en fonction de ces "besoins de l'économie" que devrait être déterminée une politique migratoire. Les critiques du concept ne contestent pas ce raisonnement, mais ils reprochent à l'immigration choisie de "piller" les ressources intellectuelles des pays pauvres:
- On peut déduire du point ci-dessus que l'idée du "pillage" des ressources humaines des pays pauvres est très discutable (voir par exemple ce livre). Outre qu'il peut paraître contestable sur le plan moral d'obliger quelqu'un à rester pauvre sous prétexte que "son pays" a besoin de lui, en pratique, le désavantage pour les pays pauvres n'est pas si grand et constitue souvent un avantage. Outre que les flux de revenus en provenance des migrants installés à l'étranger constituent un soutien conséquent, la possibilité d'émigrer permet d'entretenir dans les pays pauvres des filières éducatives qui n'attireraient guère de personnes sans cette perspective; par exemple, si 50% des médecins quittent le pays, cela incite plus de gens à suivre ces études; au total, le pays se retrouve donc avec plus de médecins que ce qui aurait prévalu en l'absence de possibilité d'émigration. Il n'y a au total guère de raisons de s'inquiéter du "pillage" des pays pauvres.
- L'idée de "pénuries d'emploi" dans les pays développés qu'il faudrait combler par l'immigration choisie se heurte à divers problèmes. Premièrement, que signifie une pénurie d'emplois dans un secteur d'activités? S'il manque du personnel dans un secteur, cela doit normalement se régler par une hausse des salaires dans ce secteur. En vertu de quoi est-ce la mission du pouvoir politique que d'empêcher ce phénomène de se produire? Même en admettant que c'est une mission du pouvoir politique, comment celui-ci peut-il espérer déterminer à l'avance les besoins en main d'oeuvre de l'économie nationale? Et attirer tout spécialement ces migrants que de nombreux pays cherchent tous à attirer en même temps? L'Allemagne a tenté de le faire, sans grand succès.
- Dans le même temps, l'analyse économique peine à trouver un quelconque effet négatif sur les salaires et l'emploi nationaux de l'entrée de migrants. Esther Duflo l'avait rappelé dans un "rebonds" publié il y a près d'un an (ou verra aussi dans ce post d'autres éléments sur le sujet). Les exemples du "Mariel Boatlift" en Floride, des rapatriés d'Algérie en France, ou des anciens résidents d'Union Soviétique en Israel n'ont pas montré d'effet notable de l'arrivée de nombreux migrants d'un coup dans une économie nationale. Le mécanisme est le suivant : en même temps que l'arrivée de migrants exerce une pression sur le marché du travail, elle permet aux employeurs d'adopter des techniques de production plus intensives en travail; dans le même temps les migrants apportent des compétences spécifiques et élèvent la demande de biens et services, ce qui augmente les embauches. Au total, tous ces effets se compensent et l'entrée de migrants n'a pas d'effet négatif particulier sur les salaires. L'immigration qualifiée assez improprement de "subie" (en fait, celle qui résulte des décisions décentralisées des migrants) ne présente donc pas d'inconvénients particuliers en matière économique. Les marchés du travail peuvent s'ajuster aux fluctuations de l'offre et de la demande, et de façon plus efficace qu'une gestion centralisée des flux migratoires.
Il est évident que la question d'une politique migratoire ne doit pas se limiter aux aspects économiques; mais ceux-ci, dans l'ensemble, poussent à considérer l'immigration comme un phénomène apportant plus d'avantages que d'inconvénients, à la fois pour les pays en voie de développement et les pays développés.
• Alexandre Delaigue •

D'accord avec Tupac : on n'arrêtera pas les flux migratoires, même en dépensant des milliards en murs, controles, forces de police. C'est une certaine vision de la société fondée sur le refus de voir que la misère ailleurs nous concerne aussi.

Il faut coopérer pour que personne n'ait plus besoin de migrer.

Mais beaucoup de gens n'ont pas intérêt à partager les richesses immenses qu'ils accaparent, non?

Pierre2.0 dit:
Il faut coopérer pour que personne n'ait plus besoin de migrer.
Mais beaucoup de gens n'ont pas intérêt à partager les richesses immenses qu'ils accaparent, non?

ça existe déjà, ça s'appelle la mondialisation

Pour ma part le trouve que la mondialisation tel qu'on nous l'a concocté est profondément injuste, et je ne vois pas venir d'amélioration... Alors que l'idée à la base est bonne.

Je ne veux pas partir sur de longues diatribes, chacun ses idées, et puis ce n'était pas le sujet du topic. Je respecte les opinions différentes, je donne juste mon point de vue...

Mais je vis dans les pays du sud depuis un bout de temps et moi je vois de mes yeux ces différences. La mondialisation elle est à sens unique. (AMHA)
Maintenant si je me trompe, ce que je souhaite : informez moi SVP.

bigsam dit:
Pierre2.0 dit:
Il faut coopérer pour que personne n'ait plus besoin de migrer.
Mais beaucoup de gens n'ont pas intérêt à partager les richesses immenses qu'ils accaparent, non?

ça existe déjà, ça s'appelle la mondialisation


La mondialisation, c'est coopérer ?
Ou ne pas avoir intérêt à partager les richesses qu'on accapare ?...

El comandante dit:
Wasabi dit:...quand il s'agit de se separer du surplus d'immigres - en afrique, ca se passe souvent a coups de machet ce genre de trucs.

A défaut d'être pertinent, ça se veut drôle ? :|

Je ne voit pas trop bien ce que l'humour vient faire ici, mais c'est tres pertinent: il y a des flux migratoires en Afrique - comme partout ailleurs - et quand les immigres sont indesirables, leur refoulement est souvent assez violent, et on est tres loin des mesures prises en Europe.
El comandante dit:
Wasabi dit:- les boliviens qui tres rapidement on pu se payer des billets pour l'europe ne sont certainement pas de pauvres heres fuyant une mort certaine.

Non, pas de mort annoncée. Juste la misère du quotidien. Et si ce sont des pauvres hères qui s'endettent à mort pour avoir leur billet, souvent à des taux d'usure.
C'est d'ailleurs comme ça que fonctionnent les réseaux de traite : "je te paye le billet, donne moi ton passeport à l'arrivée et quand tu auras assez travaillé pour me rembourser je te le rendrai". En attendant tu feras le maçon, le gardien de boîte de nuit ou la pute.
Les gens qui peuvent se payer le billet cash (20 mois de salaire moyen quand même...) n'ont généralement pas de raison d'émigrer...

Je ne comprend pas bien le probleme de ne pas avoir un passeport une fois dans le pays, etant donne qu'ils sont illegaux de toute facon, et qu'ils ne vont certainement pas s'amuser a repasser la frontiere dans les annees qui suivent. Qui plus est, rien ne les empeche de faire des copies de leur passeport.
Peux tu detailler un peu plus le principe de garder le passeport, car vraiment je ne comprends pas?
El comandante dit:
Généralement personne ne quitte son pays et sa famille de bon coeur. Surtout qu'il y a des conséquences. Dans 95% des cas les enfants restent au pays, avec un seul des parents ou de la famille. 50% des enfants d'émigrés sont victimes de violences sexuelles de la part d'un proche. Tu m diras qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs.

La encore, je ne vois pas pourquoi le fait d'avoir les enfants gardes par leur mere ou leur famille entraine une fois sur deux des violences sexuelles? Que ca double leur chance de subir de telles violences, je veux bien, mais une fois sur deux...! Et comment un tel chiffre est mesurable?

goufy dit:Je pense qu'il est temps que l'on sorte du vague actuel . On va où ? On veut quoi ? Qui décide?


Un flot de questions qui traduit une vision largement partagée de la politique. Celle-ci consisterait à identifier des problèmes et prendre fermement les décisions de bons sens qui s'imposent.
Rien d’aussi simple, il faut perpétuellement composer entre des intérêts divergents, convaincre, louvoyer.
Il n’existe aucune solution simple aux problèmes compliqués !

Ubik Liryc dit:
goufy dit:Je pense qu'il est temps que l'on sorte du vague actuel . On va où ? On veut quoi ? Qui décide?

Un flot de questions qui traduit une vision largement partagée de la politique. Celle-ci consisterait à identifier des problèmes et prendre fermement les décisions de bons sens qui s'imposent.
Rien d’aussi simple, il faut perpétuellement composer entre des intérêts divergents, convaincre, louvoyer.
Il n’existe aucune solution simple aux problèmes compliqués !


On ne pouvait mieux dire :pouicbravo:

Oui, mais avant on n'en parlait pas, c'était tabou et le sujet était réservé à un certain extrémiste. Maintenant on grandit, mais dans la douleur.

A vous entendre, plus le problème est compliqué, moins il faut prendre de décisions. C'est grave de penser qu'il ne faut surtout ne rien faire car quoi que l'on fasse cela sera mauvais pour quelqu'un, c'est tellement mieux que tout le monde perde. La définition de la politique, c'est de prendre des décisions difficile qui ne plaisent pas à tout le monde et anticiper les problèmes avenir. Maintenant je comprends mieux: nos politiques sont à l'image de nos concitoyens, ne surtout pas se mouiller, on pourrait se tromper! Ne surtout pas aller à l'encontre du courant de pensée, on pourrait s'y noyer. Il faut LOUVOYER, ah le beau terme. Vous voulez des girouettes quoi.

Je remplace cette phrase "Celle-ci consisterait à identifier des problèmes et prendre fermement les décisions de bons sens qui s'imposent" par celle-ci "Celle-ci consisterait à identifier des problèmes et prendre au moins quelques décisions".

Dans l'article de El Commandante, il y a un passage intéressant:

- Enfin, la meilleure façon d'aider les pays pauvres est en réalité d'augmenter les entrées de migrants de travail dans les pays développés. Selon Dani Rodrik, un système de permis de travail temporaires (3-5 ans) offerts par les pays riches aux habitants des pays pauvres générerait 200 milliards de dollars de gains pour les pays pauvres (tout en générant dans le même temps des gains dans les pays riches), soit beaucoup plus que ce que représentent les montants de l'aide au développement ou l'effet potentiel de la libéralisation des échanges.

Je serais toujours contre ce système. Un immigré légal est là pour s'installer durablement dans un pays avec sa famille s'il le souhaite et doit pouvoir bénéficier du produit de son travail même si ce n'est qu'une génération après à travers ses enfants. Ainsi, même si je place l'immigration choisie comme un grand principe, l'exemple qui suit est mal à mon sens (voir avant dernier paragraphe):
Al Ittihad, journal de Dubaï (Emirats Arabes Unis): “Vous avez une idéologie ? Rentrez chez votre mère! Vous avez des compétences, de l’expérience, des capitaux à investir ? Soyez le bienvenu !” Tel est le slogan de Dubaï, qui préfère les immigrés asiatiques aux Arabes. Les adeptes du nationalisme panarabe aussi bien que de l’islamisme aiment invoquer l’identité pour justifier le repli sur soi, le refus de se mettre en phase avec l’époque moderne et l’incapacité de profiter des expériences d’autrui. Il va sans dire qu’ils abhorrent l’exemple de Dubaï, cet émirat qui ne se préoccupe pas de questions idéologiques et ne s’intéresse qu’aux réussites économiques. Il est l’exemple vivant de ce que peut produire la pensée libérale. Là-bas, la fameuse maxime libérale du “laisser-faire” dicte la politique économique. Cela lui a permis de passer du sous-développement, puis de l’économie rentière, à une économie moderne de production. Dubaï a donc réussi là où tous les autres pays de la région ont échoué et constitue, selon moi, l’expérience la plus importante qu’on ait réalisée dans le monde arabe sur la voie de la prospérité.
Nombreux sont ceux qui rejettent l’expérience de Dubaï pour des raisons idéologiques, comme si ces préoccupations pouvaient assurer la prospérité, donner à manger à celui qui a faim ou rassurer celui qui est inquiet. Pour savoir ce que vaut l’identité, il suffit de regarder l’Afghanistan des talibans, le Soudan d’Ahmed Tourabi, l’Egypte de Gamal Abdel Nasser ou l’Irak de Saddam Hussein. Le point commun de tous ces pays, c’est qu’on y a constamment invoqué l’identité pour masquer les échecs de tout ordre.
Dubaï a catégoriquement refusé toutes les idéologisations. Vous avez une idéologie ? Rentrez chez votre mère ! Vous avez des compétences, de l’expérience, des capitaux à investir ? Soyez le bienvenu ! Ainsi, Dubaï a attiré les richesses intellectuelles et matérielles du monde entier et les entrepreneurs y sont venus pour trouver la liberté d’entreprendre. Quant aux marchands d’idées et aux adeptes de grands discours, ils lui ont tourné le dos. Dubaï a compris les exigences de notre temps et a choisi de jouer le jeu de la mondialisation. Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il faut dépasser les identités nationales parce qu’elles constituent des obstacles à la mondialisation. Les seules identités qui valent, ce sont les avantages comparatifs sur le marché mondial.
En Arabie Saoudite aussi, nous devrions prendre ce chemin et en finir avec nos spécificités pour nous consacrer plutôt à la recherche du progrès et de la prospérité. Nous avons bien fait l’expérience de ces Arabes qui sont à la source de nombre de nos problèmes. Ce sont eux qui nous incitent à nous inscrire dans une idéologie panarabe éculée et ce sont eux qui font que nous nous engluons dans les idées des Frères musulmans, qui ont idéologisé tous les aspects de la vie pour ériger entre le progrès et nous des barrières infranchissables.
Dans le cas de Dubaï, on ne sait même plus de quelle identité on pourrait parler puisque vous ne risquez pas d’y croiser des Arabes, ni d’entendre parler la langue arabe. On n’y trouve que des Indiens, des Pakistanais et autres Asiatiques [les étrangers y forment plus de 80 % de la population].
On dit que Rached Al-Maktoum, le premier dirigeant de l’émirat après son indépendance, en 1971, avait rencontré le secrétaire général de la Ligue arabe de l’époque, Abdul Khalek Hassouna. Celui-ci s’était étonné que Dubaï compte sur des travailleurs immigrés de l’Inde et du Pakistan pour fonder sa prospérité et avait suggéré de les remplacer par des Arabes afin de préserver l’identité de l’émirat. Al-Maktoum lui avait rétorqué : “Si je veux éviter les agissements révolutionnaires des idéologues panarabes, je dois avoir un policier pour chaque Arabe, alors qu’un policier suffit pour surveiller des centaines d’Asiatiques.”
Autrement dit, les Arabes coûtent cher en termes financiers, politiques et sécuritaires. Aujourd’hui, trente ans après, nous constatons que l’émir de Dubaï avait raison. Dubaï, au lieu de s’épuiser en polémiques stériles, a construit sa prospérité, et il faudra peut-être bientôt le compter parmi les Tigres asiatiques. Quant aux autres pays arabes, ils ont perdu leur temps à passer du panarabisme au panislamisme.
Il suffit de regarder les chiffres – et l’on sait que les statistiques ne mentent pas – pour voir que cet émirat attire les investissements du monde entier, que la pauvreté y est quasi inexistante [parmi les nationaux, pas parmi les travailleurs immigrés], que son taux de criminalité est parmi les plus bas au monde et que ses perspectives d’avenir sont radieuses.
Bref, Dubaï représente le miracle du progrès tel que les Arabes n’en ont pas vu depuis l’invasion napoléonienne de l’Egypte.

Saleh Al-Rached
Al Ittihad

Savoir prendre des décisions ne veut pas dire non plus que toutes les décisions soient bonnes / acceptables.

Les erreurs dont tu parles, Goufy, sont des erreurs qui concernent des personnes humaines.
Construire un gigantesque mur tout autour de nous et une société policière, c'est une certaine forme de décision qui correspond à une certaine vision de la société. Il y en a d'autres, et il y a d'autres décisions possibles.

Je n'ai toujours pas compris ce que tu voulais dire quand tu parlais des "transfusions venues d'Afrique" dans :

"Vous vous rendez compte qu'il y a actuellement une hémorragie de talent non? Vous n'avez rien remarqué !?? mais vous travaillez dans quels domaines? C'est pas avec les transfusions venues d'Afrique que l'on va s'en sortir. C'est pas non plus en leur disant, "si vous ne revenez pas on vous taxe" que l'on va les faire changer d'avis. "

Peux-tu expliquer?

Rody dit:
Avec ce qu'a dit cette idiote de Royal ...


Merci d'éviter les insultes afin de respecter ceux qui apprécient Royal :roll: .
Sinon c'est dur d'avoir un débat serein.

Denis dit:Merci d'éviter les insultes afin de respecter ceux qui apprécient Royal :roll: .
Sinon c'est dur d'avoir un débat serein.


D'un autre côté, vous n'êtes pas aussi regardons sur ce forum quand les insultes tombent sur d'autres candidats, hein...

On peut apprécier une personne et signaler aussi quand elle dit des conneries...
Elle ne dit pas non plus que ça, la Royal (mais là, pour le coup, ça m'a choqué, et je le dis tel que je le pense) : sa dernière émission face aux journalistes, il y a une semaine/10 jours, était plutôt réussi. Elle a énoncé plein de choses de bon sens (sauf que je ne sais toujours pas comment elle va faire appliquer tout ce qu'elle dit : c'est totalement impossible, mais les idées sont là).

[mode aparté on]

Rody dit:Et tous les pays ont 1000 milliards d'euros de dettes, aussi ????


Juste une précision sur ce chiffre, car il choque les esprits mais est tellement élevé qu'il n'a plus de sens : mieux vaut compter en % du PIB. Notre endettement est d'environ 65-66 % du PIB. Celui du Japon, 130 % :D

Je ne veux pas dire que la dette n'est pas un problème, mais il faut le relativiser pour mieux le maîtriser.

[mode aparté off]

Don Lopertuis

Edit : zut de zut, je n'avais pas vu qu'Eric avait déjà abordé cet aspect.... Au temps pour moi :oops:

Rody dit:
Denis dit:Merci d'éviter les insultes afin de respecter ceux qui apprécient Royal :roll: .
Sinon c'est dur d'avoir un débat serein.

D'un autre côté, vous n'êtes pas aussi regardons sur ce forum quand les insultes tombent sur d'autres candidats, hein...

:modopouic: On va dire que tu te trompes de bonne foi:

bertrand ,suite à une utilisation de "sarkon," dit:Si on pouvait éviter les Sarkons, Ségolhaine,Marie Ségoléne, le béarniais ce ne serait pas plus mal , non?

bertrand dit:
Pierre2.0 dit:un tissu de propos pour la plupart non étayés sur Sarkozy

Une première remarque: avant d'écrire quoi que ce soit l'honnéteté exige de faire un minimum de recherches sur le sujet afin d'étayer les propos
Une deuxième remarque : on ne peut reprocher au fils les actions du père, quel que soit ces actions.
Une troisième remarque: nous sommes à la limite de la diffamation...Habile, le "j'ai reçu cela et je vous laisse le soin de chercher si c'est vrai ou non...",habile mais pas très honnéte...C'est dommage que cela devienne pratique courante dans les posts sur la politique...
Enfin dernière remarque: ce sont des méthodes que l'extrème droite a souvent utilisé dans l'histoire, méthodes partagées de plus en plus à mon grand dépit par la "gauche de la gauche" qui rejoint les fachos dans leur "tous pourris" et "leurs candidats aux mains propres"... :pouicvomi:


J'ai suffisamment défendu ton candidat pour te demander de respecter la mienne? Un petit édit Rody pour prouver ta bonne foi ?:mrgreen:

goufy dit:C'est grave de penser qu'il ne faut surtout ne rien faire car quoi que l'on fasse cela sera mauvais pour quelqu'un...Vous voulez des girouettes quoi.


Quand on caricature la pensée des gens de cette manière, c'est qu'on tend le bâton pour se faire battre. Je croyais que tu t’étais calmé depuis tes premières interventions musclées.

Pour ceux qui ont du temps à consacrer au sujet : Contre-rapport sur l’immigration et le droit d’asile