Noms de femmes "célèbres" du monde du jeu de société

Hello tout le monde !

Je travaille en ce moment sur un projet de ludothèque, et nous aimerions donner à la ludo le nom d’une femme célèbre du monde du jeu (ou qui l’a fortement marqué). Problème, toutes les “femmes célèbres” que je connais sont encore vivantes et actives professionnellement, du coup ça me semble pas vraiment compatible avec le fait de donner leur nom au lieu en leur hommage.

Je connais la ludothèque Denise Garon à Paris, qui m’a donné cette idée, mais du coup appeler une autre ludo avec le même nom, c’est pas une bonne idée.

Après, je pensais à Judith Polgar (“meilleurs joueuse d’échecs au monde”), Catherine Watine, Sophie Gravel … Mais comme je l’ai dit leur situation professionnelle rend l’utilisation de leur nom impossible, même si elles étaient d’accord.

Bref, est-ce que vous auriez des idées de noms à proposer ? (je m’excuse à l’avance auprès des femmes célèbres du monde du jeu que je ne connais pas encore, je ne suis pas quelqu’un de très people d’habitude :D)

S’il s’agit de trouver des noms “historiques”, je pense à Elizabeth Magie, qui est à l’origine du Monopoly (et c’est elle qui avait donné une dimension politique au jeu, à l’époque).

Pourquoi pas Nadine Seul, qui a pris sa retraite il y a peu (et donc, a priori, n’est plus professionnellement active) ?
Elle a beaucoup oeuvré pour le jeu en France, notamment à travers le FIJ de Cannes.

Il y a peu de femmes ayant marqué le jeu de société, mais je ne crois pas qu’il y a une ludothèque alex Randolph et ça c’est dommage. Je ne sais même pas s’il y a une ludothèque qui porte le nom d’un auteur, alors plutôt que de s’arc-bouter sur un nom de femme qui, finalement, ne signifiera pas grand chose, autant « rendre hommage » à un grand auteur. Et s’il y a un inventeur du jeu de société moderne, c’est probablement Alex Randolph.

Je comprends que tu suggères Alex Randolph étant donné son rôle dans la reconnaissance des auteurs de jeux, mais je ne trouve pas que donner le nom d’une femme à une ludothèque ne signifiera pas grand-chose.

Notamment les suggestions de Chakado (Elizabeth Magie) et de Neirdax (Nadine Seul) me semblent pleines de sens, et en tout cas, le nom d’Alex Randolph parlera moins au “grand public” que le nom de “la femme qui a créé le monopoly (jeu qu’absolument tout le monde connaît dans le monde occidental) et s’est fait piquer l’idée sans rien toucher malgré le brevet qu’elle a déposé”. Je me demande si elle avait fait une demande en ce sens, à l’époque, ou si elle a laissé filer…

jmguiche dit :Il y a peu de femmes ayant marqué le jeu de société, mais je ne crois pas qu’il y a une ludothèque alex Randolph et ça c’est dommage. Je ne sais même pas s’il y a une ludothèque qui porte le nom d’un auteur, alors plutôt que de s’arc-bouter sur un nom de femme qui, finalement, ne signifiera pas grand chose, autant « rendre hommage » à un grand auteur. Et s’il y a un inventeur du jeu de société moderne, c’est probablement Alex Randolph. 

Eh bien pour une fois je ne suis pas du tout d'accord avec toi (ou plutôt je suis complètement d'accord avec Proute).
J'avais pensé également à Nadine seule donc forcément je trouve que c'est une bonne idée mais je n'étais pas sûr qu'elle soit à la retraite même si elle a quitté le palais des festivals...
J'avais pensé également à Nicole Deshayes mais elle est encore en activité au sein de l'ALIF...

Ce n'est pas un exercice facile !

Je pense justement que mettre en avant le Monopoly pour promouvoir le jeu en 2020 c’est vraiment dommage. Randolph est quand même plus important que sa simple action pour la reconnaissance des auteurs. C’est avant tout par la qualité de sa production et de sont côté précurseur qu’il compte à mon avis.

La démarche qui consiste à avoir comme critère « une femme » me semble un poil condescendant. La question intéressante c’est « qui mérite d’être mis en avant et qui ne l’est pas déjà ? ».

Hmm… ça me fait penser à un ami qui a une entreprise dans laquelle il y a dix ans encore il n’y avait qu’une seule femme pour une trentaine d’hommes.

Il me disait comme argument qu’il n’allait pas prendre une femme moins bien qu’un homme juste parce que c’était une femme (inutile de s’interroger, apparemment, sur le pourquoi une femme, d’emblée, serait moins bien qu’un homme).

Bref, cet ami n’est pas le seul patron de sa boîte et il se trouve qu’il y a, dix ans plus tard, autant de femmes maintenant que d’hommes qui y sont employés. Je ne pense pas qu’en dix ans l’intérêt des femmes pour tel métier ait tellement changé (il devait déjà être présent il y a dix ans), ni que les femmes qu’ils ont embauchées travaillent moins bien que les hommes, d’ailleurs son entreprise se porte de mieux en mieux.

Elle se portait bien au départ, mais “malgré” l’embauche de femmes “qui seraient moins bien que les hommes qui ont eux aussi postulé”, elle se porte encore mieux aujourd’hui. Elles n’ont pas fait couler sa boîte, et je doute que les hommes tout aussi compétents non embauchés à leur place auraient changé la donne.


Ta réflexion sur la condescendance qu’il y aurait à choisir précisément un nom de femme me fait penser à cet exemple, cet ami ignorait purement et simplement le contexte patriarcal de base, et que parfois, il faut un petit coup de pouce pour faire bouger les choses.
Ce coup de pouce peut certes paraître discriminant pour les hommes, mais dans un contexte où les femmes sont basiquement discriminées, il s’agit juste finalement de rétablir un équilibre qui pour l’instant n’existe pas.

Il y a 30 ans j’ai monté une boîte IT que j’ai monté à 100 personnes en dix ans avant de passer la main (ingé ou équivalent) et il y avait 30 a 40 % de femmes, c’est à dire autant si ce n’est plus que la proportion de candidates. Évidemment avec « salaire égal pour travail égal » et des évolutions au mérite égalitaires ce qui m’a amené à avoir la même proportion y compris dans les postes à responsabilité. Et franchement sans aucune réflexion sur la parité ou autre. C’était comme ça. 
Je ne me sent donc pas trop concerné par l’exemple. 

Je ne considère pas cela exemplaire, c’était juste de la bonne gestion, j’avais besoin d’une équipe de gens capable d’acquérir et de mettre en œuvre les technologies dans laquelle l’entreprise travaillait et cela ne dépendait pas du genre.

Ça tombe bien, ce n’était pas une accusation, juste une réflexion sur la notion de condescendance dans le contexte dont il est question.

Oui mais cela permet aussi de clarifier mon propos.

J’avoue que j’aime beaucoup l’idée de Elisabeth Magie : une militante féministe qui semble avoir inventé le jeu de gestion de ressources… (Ou en tout cas avoir été précurseur)

J’avais pas trop envie de rentrer dans le débat, mais je tiens tout de même dire que les femmes sont sous représentées dans l’espace public, à tous les niveaux à part quand il faut montrer des miches. Donc même si rien n’est fixé sur le nom de notre lieu, moi ça me ferait bien plaisir de mettre une femme à l’honneur plutôt que encore un homme.

Et puis il me semble que Alex Randolph prêterait confusion avec le Randolph pub. :slight_smile:

Tout le monde n’est pas au Québec. A moins qu’il y a un Randolph Pub en France…

Des autrices de jeu il y en…après des jeux qui ont marqué… Le Qwirkle est un bon candidat non ? Spiel des Jahres 2011.

Susan McKinley Ross

Joan of Arc !

Oui mais il ne veut/peut pas choisir des autrices en activité, sinon en France on a Annick Lobet, Sylvie Barc…

Rodenbach dit :Oui mais il ne veut/peut pas choisir des autrices en activité, sinon en France on a Annick Lobet, Sylvie Barc...

Mais con que je suis, mon cerveau à compris le contraire

Après une petite recherche, on a trouvé un article qui peut t’aider dans ta recherche :
https://jeux.ca/jeux-de-societe/quid-des-femmes-dans-lindustrie-du-jeu-de-societe/

Sylvie Barc est-elle encore en activité ? Elle a 63 ans aujourd’hui.
Parce qu’elle a apporté pas mal de jeux novateurs pour l’époque : Elixir, Shabadabada, fantaisy, tic tac boom… Elle a aussi été rédactrice dans des magasines de jeux de société et de jeux de rôles, et éditrice.

Une autre piste à creuser peut-être serait du côté des sufragettes qui ont fait pas mal de jeux à l’époque pour défendre leur cause, mais je pense que c’est plutôt en tant que collectif qu’elles ont créé, donc ce sera plus dur de dégager un nom.

Sylvie Barc c’est maintenant les éditions de la haute roche.