Napoleon in Egypt (P500 GMT)

[Napoleon in Egypt]

Bonjour
j’ouvre ce sujet afin de présenter et répondre aux questions concernant Napoleon in Egypt qui est actuellement en précommande sur le site de GMT.

Le jeu est un wargame piloté par les cartes (card driven game) pour 2 joueurs et sera livré avec un module solo. La règle en français sera disponible en téléchargement dès la sortie du jeu (voire avant). Vous trouverez ci-dessous la traduction de la présentation par GMT.

“Soldats, songez que, du haut de ces pyramides, quarante siecles d’histoire vous contemplent.” – Napoléon Bonaparte
Le 1er juillet 1798, 35 000 soldats français débarquent à Alexandrie. La mission de ce corps expéditionnaire est multiple : trouver une route alternative pour les épices grâce à la construction du canal de Suez, rogner la sphère d’influence britannique, éclairer les populations avec les idéaux de la toute jeune Révolution française, et enfin découvrir les merveilles et les richesses de ce pays légendaire digne des 1001 nuits. Oui, il s’agit bien d’une expédition où les scientifiques marchent aux côtés des soldats. À la tête des troupes françaises se trouve un jeune et ambitieux général : Napoléon Bonaparte…

Napoleon in Egypt est un wargame piloté par les cartes (card driven game, CDG) pour deux joueurs, qui permet de recréer la campagne d’Égypte, du débarquement des troupes françaises à la reddition du général Menou le 31 août 1801. Le jeu s’inspire d’autres CDG à succès comme Here I Stand et Twilight Struggle. Un bon wargame facile à appréhender grâce à des règles strictes avec peu d’exceptions. Le jeu plaira aux débutants et aux wargameurs vétérans avec ses 100 cartes d’événement pleines de saveur historique, et qui mettront au défi les joueurs avec la gestion de mains que tous les fans de CDG ont appris à aimer !

Napoleon in Egypt propose quatre scénarios :
• La Conquête - Où les Français surprennent les Mamelouks et balayent l’Égypte (2 heures).
• L’Anabase syrienne - L’offensive française commence à s’essouffler car elle doit faire face sur de multiples fronts (2 heures).
• La Chute - Les Français, épuisés par les combats, adoptent une position défensive afin de faire face à la pression de l’alliance Mamelouks- Ottomans-Britanniques (2 heures).
• La Campagne - Revivez les hauts et les bas de l’expédition française, de son débarquement à sa capitulation amère (5-6 heures).

Les points forts :
• Un système de combat comportant des dés personnalisés qui représentent la qualité de combat de chaque unité impliquée, ce qui permet une résolution rapide des combats sans avoir à calculer les modificateurs ou à se référer à des tables.
• Des événements illustrant les nombreux moments clés de la campagne : la bataille navale d’Aboukir, la découverte de la pierre de Rosette, la décision prématurée de Napoléon de rentrer en France, etc.
• Les populations locales prennent parti pour un camp ou l’autre…mais peuvent changer d’allégeance sans prévenir !
• Un bon réseau d’espionnage est un véritable avantage (ou fléau !) permettant de fomenter des assassinats de généraux, de monter des embuscades ou de créer des troubles de l’ordre public.
• Des pistes pour mesurer les progrès de la facette scientifique de l’expédition, avec des avantages concrets sur le terrain pour le joueur français.

Dans Napoleon in Egypt, un joueur français affronte un joueur allié, contrôlant la coalition mamelouke/ottomane/britannique. Au début de la campagne, les Français semblent inarrêtables car tout est en leur faveur : nombre et qualité des troupes, élément de surprise, meilleur commandement, etc. Mais les Réguliers français, aussi forts soient-ils au combat, sont en nombre limité. Les Français doivent soigner leurs blessés, convaincre la population locale qu’elle sera mieux sous l’occupation française, et consacrer du temps et des efforts à la mission scientifique de l’expédition.

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Au fil des tours, le joueur Allié va prendre le dessus, étant capable de recruter localement, de maîtriser la Méditerranée grâce à la marine britannique et d’exploiter l’incompétence du général Menou lorsque Napoléon quitte l’Égypte. Le joueur allié a cependant ses propres défis à relever. Les généraux ottomans peuvent commander des unités mameloukes mais pas l’inverse, ce qui rend difficile la constitution d’une force importante pour riposter aux assauts Français. De plus, la force du nombre n’est pas toujours suffisante…comme Napoléon l’a prouvé à maintes reprises, quelles que soient les chances, il peut accomplir un miracle sur le champ de bataille !

Le plateau de jeu est de type point à point, allant d’Alexandrie à Thèbes et Damas sur le continent, ainsi qu’à Malte et Chypre en Méditerranée. Certains espaces sont plus difficiles à franchir et sont des obstacles aux mouvements des armées; ils représentent les déserts et autres étendues inhospitalières de la région. Les espaces maritimes permettent le transport de troupes mais sont aussi le théâtre de batailles navales acharnées.

(image du prototype qui ne reflète en rien le superbe travail des artistes de GMT surprise )



Les cartes, à la manière typique des CDG, peuvent être jouées soit pour leurs Points d’Action, soit pour leur événement. Le joueur français devra déclencher les événements des cartes alliées qu’il joue pour leurs PA, et vice-versa, ce qui entraîne une gestion tendue de la main de cartes. Heureusement, une piste appelée La Patrie en Danger sert de “soupape de sécurité”, un peu comme la Course à l’Espace de Twilight Struggle. Chaque faction a également accès à une carte Nation, utilisable une fois par tour et offrant une gamme d’options puissantes.

(image du prototype qui ne reflète en rien le superbe travail des artistes de GMT surprise )
Tric Trac

Il y a 4 types de dés spéciaux dans Napoleon in Egypt, chacun associé à une qualité de combat allant d’Élite à Médiocre. Chaque type de dé contient des faces vierges (échec), des cibles (réussites) ou des carrés (qui peuvent être traités comme des réussites si le général français a pris le temps de mettre ses troupes en carrés). Les joueurs lancent les dés correspondant au nombre de leurs unités engagées et totalisent le nombre de réussites. Mais attention : certaines cartes d’Événements Réaction permettent des surprises désagréables (au prix d’une réduction de la main), rien n’est donc jamais garanti.

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Les Réguliers français utilisent les dés de combat Élite alors que les Milices utilisent les dés de combat Médiocre.

Le jeu en solitaire grâce au système CDG Solo de GMT : vivez l’expédition de Bonaparte en Égypte en solo! Napoleon in Egypt est compatible avec le système CDG Solo de GMT et est livré avec des règles en solitaire créées par le concepteur du jeu et éditées par Ken Kuhn, chef de l’équipe GMT One.

Tric Trac

Si vous avez toujours eu du mal à réunir 6 joueurs pour une partie de Here I Stand ou de Virgin Queen mais que vous avez envie d’un wargame CDG aussi immersif, ne manquez pas Napoleon in Egypt. Venez vivre l’expérience de Bonaparte faisant ses preuves en tant que général avant son ascension à la tête de la nation française !

Composants :
• Un plateau de jeu monté de 56 x 86 cm
• 100 cartes au format poker
• 2 cartes Nation
• 30 dés de combat customs (10 bleus “Élite”, 5 rouges “Vétéran”, 10 verts “Moyen” et 5 jaunes “Médiocre”)
• Deux dés à six faces
• 15 cubes noirs d’espionnage
• 20 standees de leader
• 2 planches de pions
• Deux aides de jeu recto-verso
• Un livret de règles solo
• Un livret de règles
• Un livret de scénarios et de contexte historique
Nombre de joueurs : 2
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Concepteurs: Pascal Toupy (Great War Commander), Tom Toupy-Durant (doctorant en Histoire, spécialité La Révolution Française)
Développeur: Marco Poutré (développeur de Bayonets & Tomahawks)

Tres interessant. Ou se situe le jeu au niveau de la complexité? On est assez fan des CDG a la maison, mais on s’oriente plutôt vers les jeux plus simples comme Washington’s war ou Rome: Caesar vs Gaul.

Très belle présentation, merci paspas

FrankieV dit :Tres interessant. Ou se situe le jeu au niveau de la complexité? On est assez fan des CDG a la maison, mais on s'oriente plutôt vers les jeux plus simples comme Washington's war ou Rome: Caesar vs Gaul.

Bonjour FrankieV, le niveau de complexité est le même que pour Washington's war ou Rome: Caesar vs Gaul.
Il y a toutefois une dimension supplémentaire par rapport à ces jeux, qui n'ajoute d'ailleurs aucune complexité.

Là où Washington's war ou Rome: Caesar vs Gaul ne s'intéressent qu'à l'aspect militaire de ces campagnes, dans Napoleon in Egypt les joueurs doivent faire régner l'ordre public dans les villes qu'ils contrôlent, en dépensant des points d'action ou d'espionnage.
De plus le joueur français doit également dépenser des points d'action afin de développer le côté scientifique de l'expédition et pouvoir en retirer des bénéfices sur le terrain :
-organisation des services de santé (l'hôpital militaire permet de "soigner" plus facilement ses pertes)
-construction d'un réseau politique, qui permet de récupérer des points d'espionnage.

Bonjour

j’ai eu le plaisir de répondre à quelques questions du blog El Wargamero Novato concernant Napoleon in Egypt.

Vous pouvez retrouver cette discussion ici en anglais ou là en espagnol.

Bonne lecture.

Bonjour
Voici une présentation plus approfondie du système de Napoleon in Egypt. Cet article est le premier d’une série où nous allons expliquer les différentes mécaniques du jeu en jouant le premier Tour du scénario de campagne. Pour rappel, tous les visuels présentés ci-après sont ceux du proto et ne reflètent en rien les superbes graphismes qui seront proposés par les artistes de GMT.
1er juillet 1798. 35 000 soldats français débarquent à Alexandrie. Quelle est la prochaine étape ?
Chaque tour, le joueur français est le premier à jouer. Ceci est particulièrement important lors de ce tout premier Tour, car il a la possibilité de frapper fort d’office en utilisant la supériorité numérique écrasante de ses forces fraîchement débarquées. L’ouverture la plus classique consiste à tout simplement suivre la voie tracée par le général Bonaparte il y a de cela 224 ans en cherchant à provoquer la Bataille des Pyramides. Quatre espaces séparant Alexandrie du Caire (où se trouve l’armée mamelouke commandée par Mourad Bey), le joueur français doit jouer une carte valant au moins 4 Points d’Action ¶ pour y parvenir dès cette première activation, mais il a une meilleure idée…


En effet un itinéraire alternatif vers le Caire est possible, par l’ouest. Cependant ce chemin traverse deux Espaces Inhospitaliers (matérialisés par deux triangles bruns). Non seulement il en coûte 2PA pour y entrer au lieu de 1, mais y pénétrer déclenche également un jet d’Attrition, qui a une chance d’éliminer certaines des Unités en mouvement. Plus il y a d’Unités dans la formation en mouvement, plus le jet d’attrition a des chances d’être punitif. Heureusement, le joueur français joue la carte Across the Desert (À Travers le Désert) qui annule ces deux problèmes et qui lui permet de reproduire l’itinéraire difficile, mais inattendu par les mameloukes, que Napoléon a historiquement emprunté pour atteindre Le Caire.
Le leadership est d’une importance capitale dans Napoleon in Egypt. Afin de déplacer plusieurs Unités, un Chef doit être présent, sinon 1PA ne permet de déplacer qu’une seule Unité et d’un seul espace. La Valeur Stratégique d’un Chef (coin supérieur droit du pion de Chef, chiffre noir) correspond au nombre d’Unités que ce chef peut déplacer simultanément avec un seul PA. De plus deux Chefs (mais pas plus) se déplaçant ensemble peuvent combiner leurs Valeurs Stratégiques. Ainsi, le joueur français souhaitant quitter Alexandrie avec autant d’unités que possible, il utilise donc Napoléon et Desaix pour amener 22 Réguliers français jusqu’au Caire à travers le désert (grâce à la carte À Travers le Désert dont l’événement lui attribue 5PA et permet d’ignorer les effets des deux Espaces Inhospitaliers traversés. Cela laisse 8 Réguliers français avec Kléber à Alexandrie, une belle force en réserve qui pourra servir à capturer les villes mineures autour du Caire.
Le joueur allié (nous prenons ce raccourci afin de nommer l’alliance Mameloukes-Ottomans-Britanniques) sait que Mourad Bey et ses 10 unités de cavalerie mameloukes au Caire ne feront pas le poids en bataille rangée contre l’ogre français. Il tente donc en réaction au mouvement français d’éviter la bataille avec Mourad Bey et six Unités vers l’espace libre au sud du Caire. Il laisse quatre Unités derrière les remparts du Caire (le maximum que puisse contenir une ville intra-muros), histoire de ne pas offrir une ville ouverte et obliger les Français à enclencher un siège difficile. Dans Napoleon in Egypt, les tentatives d’évitement de Bataille (mais aussi d’Interception) sont résolues par un jet de 2D6 qui sera modifié par la Valeur Tactique d’un Chef présent pour chaque camp (coin supérieur gauche du pion de Chef, chiffre rouge pour les Généraux, bleu pour les Amiraux,) et la présence de cavalerie.
Le joueur allié va donc lancer 2D6 et devra obtenir un résultat de 9+ afin de réussir à éviter la bataille. Les modificateurs pris en compte sont +2 pour la Valeur Tactique de Mourad Bey, +1 puisque sa Formation est composée exclusivement d’Unités de cavalerie mais -3 pour la Valeur Tactique de Napoléon (il est difficile d’échapper à Bonaparte !). Il obtient un 8 et échoue… La Bataille des Pyramides va donc avoir lieu et elle sera sanglante !
Même dans une bataille rangée comme celle qui va se dérouler, toutes les unités ne sont pas forcément impliquées dans le combat. Les joueurs, l’Attaquant en premier, doivent indiquer combien d’Unités participent effectivement à la bataille, sachant qu’un seul Chef et un nombre d’Unités équivalent à sa Valeur Stratégique pourront participer. Ici le joueur français envoie évidemment Napoléon en première ligne avec 12 Réguliers français (thématiquement, Desaix et le reste des troupes françaises sont en réserve). Le joueur allié peut et utilisera tout ce qu’il a sous la main (Mourad Bey a une valeur Stratégique de 12) !



Avant d’enclencher la bataille, les joueurs peuvent jouer des Événements de Réaction. L’attaquant joue autant de cartes qu’il peut/veut, puis le défenseur fait de même. Le joueur français déclare utiliser sa Carte Nation pour son Événement de Réaction qui lui permet de bénéficier du résultat Carré d’Infanterie sur les Dés de Combat Élite (infligeant ainsi une perte supplémentaire pour chacun de ces résultats). La Carte Nation est une carte puissante et précieuse, il faut savoir l’utiliser au bon moment. Ici, au début de la partie, le joueur français veut prendre l’initiative et souhaite frapper durement le joueur allié. Il retourne donc sa Carte Nation sur sa face non disponible ; elle ne sera retournée sur sa face disponible qu’à la fin du Tour. Le joueur allié veut éviter que Mourad Bey soit capturé, ce qui se produira si toutes les unités qui l’accompagnent sont anéanties. Il joue donc l’Événement de Réaction Feinte, ce qui lui permettra de lancer ses dés de bataille et d’appliquer les résultats en premier (normalement les dés de bataille sont lancés simultanément et leurs résultats sont appliqués également simultanément). Le cube noir sous la valeur 1PA de la carte Feinte signifie que le joueur allié gagne immédiatement un point d’espionnage (PE, représenté par des cubes noirs dans le jeu) lorsque la carte est jouée. Ce symbole PE est présent sur chaque carte 1PA dans Napoleon in Egypt. Un petit lot de consolation pour une carte à faible PA !

Tric Trac
Les deux camps calculent maintenant leur Pool de Dés de Combat. Chaque unité impliquée apporte un Dé de Combat de la couleur indiquée sur son pion (appelée Qualité de Combat). La Qualité de Combat peut être Élite, Vétéran, Moyen ou Médiocre. Le nombre de faces « perte » sur chaque dé varie en conséquence. Les autres faces sont vierges, mais certains dés présentent également une face « carré » qui peut être considérée comme un succès lorsque l’Événement de Réaction correspondant est joué, comme dans le cas de la Carte Nation française ci-dessus.

Avec Napoléon au commandement, les Français peuvent impliquer 12 Réguliers français au combat (soit la Valeur Stratégique de Napoléon). À ces 12 Dés de Combat Élite s’ajoute la Valeur Tactique de Napoléon (3), soit un total de 15 Dés de Combat Élite (précisons que si la Formation qui attaque est composée d’Unités avec différentes Qualités de Combat, le Chef apportera toujours des dés équivalents à la meilleure Qualité de Combat présente dans la Formation). Le joueur allié obtient 10 Dés de Combat Moyens pour ses10 Unités de cavalerie, plus 2 grâce à la Valeur Tactique de Mourad Bey, pour un total de 12 Dés de Combat Moyens.

Le joueur allié lance donc ses dés en premier grâce à l’Événement de Réaction Feinte et obtient 5 touches, ce qui n’est pas mal si l’on considère qu’il n’y a que deux faces de perte sur un Dé de Combat Moyen. Normalement, cela n’aurait pas d’impact sur le jet du joueur français, mais à cause de la Feinte, il est obligé de retirer ces pertes immédiatement. Cinq précieux Réguliers français sont donc éliminés, et cinq pions Grognards sont placés dans un espace du plateau appelé l’Hôpital Militaire. Comme nous le verrons dans un prochain article, ces anciens Réguliers pourront revenir en tant qu’Unités de Grognards lorsque l’Expédition Scientifique Française aura fait suffisamment de progrès pour organiser un service de santé performant sur le terrain (oui, Dominique Larrey le chirurgien en chef de la future Grande Armée est déjà là !).



Ayant subi ces 5 pertes, le joueur français ne lancera que 10 Dés de Combat Élite au lieu des 15 initialement prévus. Néanmoins, grâce à l’Événement de Réaction de sa Carte Nation qui lui permet de bénéficier du résultat Carré d’Infanterie, chacun de ses dés a 2 chances sur 3 d’infliger une perte.



Eh bien, nous avions anticipé du grabuge et nous n’avons pas été déçus ! Le joueur français répond en infligeant six pertes. Après avoir éliminé six de ses Unités, le joueur allié doit battre en retraite puisqu’il a subi le plus de pertes. Mourad Bey pourrait se retirer derrière les fortifications du Caire avec ses quatre unités restantes mais cela scellerait probablement son destin car ses chances de survivre à des assauts répétés de la ville sont très faibles. Au lieu de cela, le joueur allié choisit de laisser une unité au Caire pour défendre la ville (qui est maintenant considérée comme assiégée) et Mourad Bey se retire au sud vers Meniet avec les trois autres unités. Il s’est déjà passé beaucoup de choses et les Français viennent juste de débarquer et de s’enfoncer dans le pays. Nous verrons plus en détail dans un prochain article comment Mourad Bey peut s’opposer à cette nette avancée des soldats de la révolution.

Merci beaucoup, c’est passionnant (même si ce n’est pas ma campagne préférée)

heu…petite coquille, tu parles à un moment d’un ogre français 

Bonsoir

Marco Poutré qui est le développeur de Napoleon in Egypt gère également la très bonne chaîne Youtube “En bon Québecois” qui parle de wargames avec l’accent de la Belle Province!

Il a donc associé ces deux talents afin de vous concocter une série de vidéos didactiques sur Napoleon in Egypt :

Napoleon in Egypt : Introduction

Napoleon in Egypt : Tour d’horizon du plateau

Napoleon in Egypt : Leaders et unités

Napoleon in Egypt : Séquence de jeu

Napoleon in Egypt : Anatomie des cartes et ce qu’on fait avec

Napoleon in Egypt : Ordre public, recrutement et progrès scientifiques

Napoleon in Egypt : Mouvement terrestre

Une nouvellle série de vidéos afin de faire le tour complet du jeu:

Napoleon in Egypt : Les combats

Napoleon in Egypt : Sièges et assauts

Napoleon in Egypt : Mouvements et combats navals

Napoleon in Egypt : L’espionnage

Napoleon in Egypt : Discussion sur les cartes

Bonjour, poursuivons le tour débuté plus haut:
Rappel: Tous les éléments de jeu présentés sont ceux du propototype et ne reflètent en aucun cas les graphismes qui vous seront proposés par les artistes de GMT.

Dans notre article précédent sur Napoleon in Egypt, Napoléon et son armée tout juste débarqués à Alexandrie ont réussi à surprendre l’armée mamelouk grâce à une marche téméraire à travers le désert. Le général français a remporté la bataille des Pyramides et Mourad Bey a dû retraiter au sud du Caire. Maintenant c’est le tour du joueur allié, et il a la possibilité de répondre en jouant ses propres cartes. Il compte d’ailleurs frapper fort avec une carte lui octroyant 4 Points d’Action ¶.



Malheureusement cette carte comporte un Événement favorable au Français. Alors, à la manière typique des jeux dirigés par les cartes (Card Driven Game), le joueur allié doit décider si l’Événement de son adversaire va se produire avant ou après qu’il ait dépensé ses PA. Dans ce cas, cela n’a pas beaucoup d’importance puisque Le Caire est toujours sous contrôle allié (de justesse !). Les Français ont commencé à sceller des alliances locales avec les Bédouins, et les 4 Unités Auxiliaires des Français devront être placées à Alexandrie quoi qu’il arrive, heureusement assez loin des actions prévues par le joueur Allié.

Du coup Mourad Bey s’enfonce un peu plus au sud le long du Nil jusqu’à Manfalout, essayant d’attirer les Français à sa suite de façon à ce qu’ils se rapprochent d’Ibrahim Bey et de sa belle armée stationnée à Thèbes. Cela coûte 3 PA au joueur Allié afin de se déplacer de 3 Espaces. Avec le PA restant, le joueur Allié recrute une milice mamelouk à Meniet, obligeant ainsi le Français à mettre des moyens plus importants s’il compte s’emparer de cet Espace Fortifié.

Arrivée des Bédouins à Alexandrie et descente le long du Nil pour Mourad Bey.
C’est le tour du Français, s’il quitte le Caire il devra y laisser au moins 2 Unités pour garder la ville assiégée (pour qu’un siège ait lieu il faut plus d’unités assiégeantes que d’unités assiégées). De même, s’il veut assiéger Meniet en chemin, au moins trois Unités devront rester sur place. Alors il décide de procéder méthodiquement, aidé par une carte de 5 PA certes favorable au joueur Allié, mais vu que c’est un Événement-Réaction il ne peut être déclenché.

Tric Trac

En effet, comme toutes les cartes Réaction, qui peuvent être jouées en dehors de la séquence de jeu normale, celle-ci a une condition préalable (texte surligné en rouge). Lorsqu’elle est jouée par l’adversaire, la condition préalable ne sera jamais remplie et c’est pourquoi le joueur Français peut simplement profiter des 5 PA sans être inquiété. Il va tout d’abord utiliser le premier PA afin d’effectuer un Assaut sur Le Caire.

Un Assaut est très similaire à une bataille rangée, la seule différence étant que la Formation qui attaque doit diviser son Pool de Dés de Combat par deux. Les 12 Réguliers français qui donnent l’assaut sur Le Caire fournissent donc six dés Élite, auxquels s’ajoutent 3 dés Élite grâce à la Valeur Tactique de Napoléon . Neuf dés Élite contre un seul dé Moyen, oui c’est un combat très déséquilibré ! Les dés sont lancés et les Français infligent 4 pertes (plus qu’assez pour éliminer la pauvre garnison solitaire du Caire), mais le joueur Allié parvient à infliger une perte, ce qui grignote un peu plus l’effectif de Bonaparte.

Quoiqu’il en soit, Le Caire est conquis ! Le joueur Français marque 4 PV. Une Ville Majeure vaut 2 PV mais lorsqu’elle change de main, l’ancien contrôleur perd 2 PV et le nouveau contrôleur en gagne 2, d’où ce balancier de 4 PV. Après un Assaut réussi, le joueur français (uniquement) peut décider de mener une Répression ou de piller l’Espace dont il vient de prendre le contrôle. Ceci est optionnel et ne coûte pas de PA. Bonaparte souhaite montrer aux habitants du Caire (et plus largement à toute l’Égypte) que la République y dirigera désormais les affaires avec fermeté et rigueur… Il décide donc de mener une Répression au Caire.

Et pourquoi choisir de mener une Répression ? Dans Napoleon in Egypt, l’Ordre Public de chaque Espace Fortifié peut avoir trois statuts différents : Favorable à l’Allié, Neutre, Favorable au Français. Ce statut représente le soutien de la population et des notables de la ville envers une faction ou l’autre. Si une faction contrôle militairement une cité dont l’Ordre Public lui est défavorable, cette ville se révoltera à la fin de chaque Tour. Dans notre situation, Le Caire est tombé, certes, mais le cœur et l’esprit de ses habitants sont toujours en faveur des Mamelouks, comme le montre le marqueur d’Ordre Public (sous l’Espace).

Un joueur peut toujours dépenser des PA (1 pour une Cité mineure, 2 pour une Cité majeure) afin d’ajuster l’Ordre Public d’une ville qu’il contrôle d’un niveau en sa faveur. Ainsi, pour rendre Le Caire Favorable aux Français, il faudrait que le joueur français dépense 4 PA (oui les cadeaux et opérations de séduction cela a un prix!)! La Répression peut être un raccourci pour parvenir au même résultat, mais comme vous pouvez vous y attendre, cela comporte un risque.


De toute façon, c’est maintenant ou jamais pour les Français : la Répression n’est possible que juste après avoir conquis un Espace. Le joueur Français lance un dé sur la Table de Répression et obtient un résultat de 3. L’Ordre Public du Caire passe en position Neutre mais le joueur Allié gagne 1 point d’espionnage, un cube noir utilisé pour mener des actions d’espionnage, qu’il pourra utiliser à bon escient plus tard. La population du Caire a accepté les règles des nouveaux hommes forts, toutefois les Mamelouks ont laissé derrière eux informateurs et espions. Dans l’ensemble, ce n’est pas un mauvais résultat pour les Français, qui ont temporairement écarté la menace d’une émeute et économisé 2 PA dans le processus.

Napoléon et Desaix sont maîtres du Caire. Notez le carré vide en dessous de la ville, ce qui signifie que l’Ordre Public de la cité est neutre.
Avec 4 PA restant sur sa carte, le joueur Français décide d’assiéger deux autres villes contrôlées par les Mamelouks. Laissant 2 Unités de Réguliers au Caire en cas de problème, Napoléon se déplace avec Desaix pour Meniet à 2 Espaces de là, amenant 14 Réguliers avec eux. Au nord, Kléber fait mouvement avec 6 Unités de Réguliers et les 4 Unités Auxiliaires qui ont été ajoutées plus tôt à Alexandrie afin d’assiéger Mansourah.


C’est le tour du joueur Allié, il décide d’utiliser sa Carte Nation, qui offre trois options de renforts puissantes.


Avec les Français s’aventurant vers le sud le long du Nil, l’Allié décide de prendre l’option lui allouant 4 Unités de cavalerie Mamelouks à Thèbes, y rejoignant les 8 déjà présentes avec Ibrahim Bey depuis la mise en place. La Carte Nation du joueur Allié est retournée sur sa face Indisponible (elle sera de nouveau disponible au prochain Tour). Le joueur Allié a maintenant de quoi monter une contre-attaque crédible, d’autant plus que la Carte Nation française a été utilisée plus tôt dans la bataille du Caire, ce qui privera Napoléon de l’option de mise en carré de ses troupes si une bataille décisive avait lieu avant la fin du Tour.

Les frères Bey seront-ils capables d’unir leurs forces afin de repousser les Français ? Nous le verrons dans le prochain article!

Bonjour, nous poursuivons ce premier tour :

Rappel: Tous les éléments de jeu présentés sont ceux du propototype et ne reflètent en aucun cas les graphismes qui vous seront proposés par les artistes de GMT.

Précédemment, dans ce premier tour de Napoleon in Egypt, les Français ont pris le contrôle du Caire et ont débuté le siège de deux autres villes Mamelouks (Meniet et Mansourah) . Pendant ce temps, le joueur allié a recruté une force importante à Thèbes pour une éventuelle contre-attaque. Mais Ibrahim Bey étant encore à 8 Espaces de Bonaparte, le joueur français a le temps de se préparer à l’inéluctable confrontation. Il va saisir cette opportunité afin de lancer l’assaut contre Meniet en jouant une carte à faible PA. Les fans de jeux dirigés par les cartes (Card Driven Games, CDG) savent tous que tôt ou tard, il faut jouer ces cartes faibles !



La bonne nouvelle pour le joueur français (et pour tous ceux qui se plaignent des cartes de faible valeur dans les CDG !) est que, dans Napoleon in Egypt, chaque carte de 1 PA donne un Point d’Espionnage (PE) au joueur qui la joue. Donc, dans le cas ci-dessus, même si Hasasyin est une carte alliée, le joueur français obtient un PE (un cube noir qui peut être utilisé pour l’espionnage et le contre-espionnage). Il utilise ensuite le PA pour donner l’assaut à Meniet et, sans surprise, la garnison de la ville mineure est écrasée par les forces beaucoup plus nombreuses de Napoléon. Par contre, une Unité de Réguliers français est perdue au cours de l’assaut, et ces pertes commencent à être préoccupantes. Toutefois, le joueur français marque 2 PV pour avoir pris le contrôle de Meniet et cette fois, il va tenter de mettre à sac l’Espace conquis.

Tout comme pour une tentative de Répression, la mise à sac d’un Espace Fortifié ne peut être effectuée que par les Français et seulement après un Assaut réussi. Le processus est cependant beaucoup plus simple : le joueur français lance un dé et sur un résultat de 4+, il peut tirer une carte et défausser une carte de sa main. L’inconvénient est que l’Ordre Public de l’Espace est déplacé d’un niveau vers le joueur allié (la population n’apprécie forcément pas les pillages et les saccages français) mais dans ce cas, cela ne porte point préjudice aux Français puisque Meniet est déjà favorable aux Alliés. Le joueur français obtient un 5, tire une carte française et se défausse d’une carte alliée gênante. C’est bon d’être l’envahisseur !

Pioche de Birth of a Legend et défausse de Riot.
Cependant, tout n’est pas négatif pour le joueur allié, qui gagne 3 PE grâce à Hasasyin : cela lui permettra de commencer à réfléchir à d’autres moyens de rendre la vie des Français plus pénible en Égypte. Mais pour sa prochaine Impulsion, il a prévu un autre plan diabolique et joue la carte New Alliances pour ses 4 PA.


L’événement est certainement attrayant, mais le joueur allié a déjà une carte française gênante en main et ne veut pas risquer d’en tirer une autre. Il utilise donc les PA pour déplacer la flotte de Nelson vers Alexandrie. A peu près à mi-chemin, le joueur français, réalisant ce qui est sur le point de se produire, joue la carte Réaction Sea Storm (Tempête) en espérant endommager quelques navires britanniques avant la bataille navale cruciale à venir.
Nelson et sa flotte sont pris dans une tempête juste au sud de Chypre.
Tout d’abord, bien que la carte soit jouée comme une Réaction, le joueur français gagne 1 PE comme le montre le cube noir sous la valeur du PA de la carte. Avec 5 PE maintenant à sa disposition (il commence le scénario de campagne avec 3 PE), le joueur français a les moyens de répondre aux prochaines tentatives d’espionnage de son adversaire. L’Événement Tempête, oblige le joueur allié à faire un jet d’Attrition sur la flotte de Nelson avec un modificateur de +2. Huit Unités navales britanniques entrent dans l’Espace Maritime, le joueur allié obtient 3, modifié en 5 :


En croisant le résultat final de 5 avec la ligne 5-9, le joueur allié est obligé d’éliminer une Unité de sa flotte. La bataille navale sera encore plus serrée que prévu mais néanmoins, Nelson continue sa route, déterminé à éradiquer la flotte de Brueys. Alors que les navires britanniques approchent d’Alexandrie, le joueur français a l’opportunité de les intercepter. Ce jet va être très important, car être attaqué dans un Espace Maritime Portuaire peut avoir des conséquences désastreuses. Une Interception Navale est très similaire à une Interception Terrestre : le joueur français lance 2 dés et doit obtenir un résultat de 9+. Il peut ajouter le Facteur de Bataille de 2 de Brueys mais il doit également soustraire le Facteur de Bataille de 3 de Nelson. En d’autres termes, le joueur français doit obtenir 10+ pour réussir… Le résultat est 8, il n’y aura donc pas d’Interception ! Nelson et sa flotte bloquent le port d’Alexandrie et sautent sur un Brueys mal préparé. Les unités navales dans un Espace Maritime Portuaire ne peuvent pas tenter d’éviter le combat, nous avons donc notre première bataille navale de cette partie de Napoleon in Egypt.


À première vue, cet engagement semble favoriser les Français car la flotte française lance des dés de combat Élite alors que les britanniques vont lancer des dés de combat Vétéran. Cependant, en y regardant de plus près, les deux dés portent le même nombre de cibles. Par conséquent, à moins que la face « carré » du dé Élite ne soit activée d’une manière ou d’une autre, les chances d’obtenir une touche sont les mêmes pour les deux types de dés !



De plus, vu que la bataille navale se déroule dans un Espace Maritime Portuaire, la Valeur Tactique de l’Amiral du défenseur (qui est sévèrement limité dans ses manœuvres) est réduite à un seul dé de bonus. Le décompte final est donc de 9 dés Élite pour les Français (8 pour les Unités navales + 1 pour la Valeur Tactique de Brueys défendant dans un Espace Maritime Portuaire) contre 10 dés Vétéran pour les Britanniques (7 pour les Unités navales + 3 pour la Valeur Tactique de Nelson).


Avec les résultats ci-dessus, aucun des deux camps ne peut se plaindre d’avoir eu de la malchance car les jets de dés ont été plutôt moyens pour chacun. Les Britanniques remportent le combat de peu en infligeant 5 pertes contre 4. Cependant, comme les Unités navales dans un Espace Maritime Portuaire ne peuvent pas battre en retraite, la flotte française ne vivra pas pour combattre un autre jour ! Toutes les escadres françaises sont éliminées, et Brueys est capturé (oui, la malédiction d’Aboukir est bien là !). Pour ajouter l’insulte à la blessure, le vainqueur d’une bataille navale peut potentiellement capturer certaines des escadres éliminées. Un dé est lancé pour chaque Unité navale française, et pour chaque résultat de 5+, le vainqueur peut ajouter un escadron capturé à sa flotte. Le joueur allié obtient 1,1,2,3,4,4,5,6 et ajoute à la flotte de Nelson deux Unités navales capturées, certes endommagées mais utilisables. Cela aide à compenser ses pertes et lui garantit pratiquement la domination sur la Méditerranée. Pour l’instant, ce n’est pas aussi effrayant que cela en a l’air car le joueur allié a peu d’Unités terrestres en réserve, et ne saurait déjà envisager un éventuel débarquement.

La situation après la bataille navale. Nelson occupe fièrement le port d’Alexandrie avec 3 Unités navales britanniques et deux Unités navales fraîchement capturées aux Français.
Sentez-vous la colère de Bonaparte monter ? La riposte française vous attend dans le prochain article !

Hello, des rumeurs comme quoi TT fermerait… où peut-on suivre  tes articles et vidéo? Directement sur le site GMT j’imagine ?

bachibouzouk dit :Hello, des rumeurs comme quoi TT fermerait.. où peut-on suivre  tes articles et vidéo? Directement sur le site GMT j’imagine ?

Bonjour
pour l'instant le site est en ligne, je continuerai donc à alimenter les sujets.

Bonne journée

Avec une flotte en déroute, Bonaparte risque d’être prisonnier de ses inutiles victoires en Égypte (oui je spoile un peu, je connais plutôt cette période :slight_smile:

bachibouzouk dit :Avec une flotte en déroute, Bonaparte risque d’être prisonnier de ses inutiles victoires en Égypte (oui je spoile un peu, je connais plutôt cette période :-)

Sauf s'il arrive à retourner les Mameloukes en sa faveur (ce qui sera fait avec Mourad Bey) et créer un protectorat français (voire un département français!) en Égypte. En effet les élites Mameloukes voient d'un bon oeil le fait de ne plus être les vassaux de l'Empire Ottoman.

Mais Napoléon va d'abord devoir affaiblir militairement les Ottomans et conquérir les coeurs et les âmes des Égyptiens (et la mécanique de l'Ordre Public est là pour ça).

Napoléon + Egypte  = oeil de lynx et truffe humide. Ca m’a l’air intéressnat tout ça.
Merci pour la présentaton

Bonjour, continuons à voir ce qu’il se passe du côté de l’Égypte!

Rappel: Tous les éléments de jeu présentés sont ceux du propototype et ne reflètent en aucun cas les graphismes qui vous seront proposés par les artistes de GMT.

Dans notre article précédent, les Français ont subi une défaite navale cinglante qui laisse les ports de la Méditerranée à la merci du joueur allié.
Désormais dans l’incapacité de riposter sur mer, le joueur français doit porter son effort sur le sol égyptien. Ainsi, il doit absolument coincer Mourad Bey avant que celui-ci ne s’enfuie dans le sud vers Thèbes. Il joue donc pour ses 4 PA la carte Birth of a Legend reçue lors de la mise à sac de Meniet.





Napoléon et Desaix quittent donc Meniet, en prenant le soin d’y laisser deux unités de Réguliers. Ces garnisons saupoudrées ici et là affaiblissent leur force et peuvent rendre le voyage jusqu’à Thèbes délicat. Mais les Français ne peuvent se permettre de laisser éclater des révoltes dans leur dos. En dépensant 2 PA, le joueur français conduit ses généraux jusqu’à Manfalout occupée par Mourad Bey et 4 unités mameloukes. Le général mamelouk tente d’éviter la bataille et, une fois de plus, échoue. Désespéré, il se retire derrière les fortifications de la ville avec ses troupes ! Le joueur allié gagne un temps précieux ici car son adversaire devra attendre sa prochaine Impulsion pour lancer l’Assaut (un Assaut ne peut être effectué que si l’Espace était assiégé au début de l’Impulsion du joueur actif).





Alors que nous approchons de la fin du Tour, l’Ordre Public devient d’une importance capitale. Si Meniet devait rester en position favorable aux Alliés, une émeute y éclaterait puisque la ville est sous contrôle militaire français mais en position politique favorable aux Alliés. Et bien que les chances des émeutiers de vaincre les 2 Réguliers français soient très minces, le joueur français ne veut pas tenter le sort. Il dépense donc ses 2 PA restants pour faire passer l’Ordre Public de Meniet en position favorable aux Français (il faut 1 PA pour faire progresser l’Ordre Public d’une ville mineure d’un niveau).

C’est ensuite le tour du joueur allié qui joue la carte Capture of HQ pour ses 2 PA.





Sa première intention est de mettre Ibrahim Bey à portée de Napoléon, ne serait-ce que pour inquiéter le joueur français qui ne souhaite pas forcément affronter de suite une force aussi imposante. Ibrahim et 10 unités de cavalerie mamelouke se déplacent donc d’un Espace vers Qeneh avec un premier PA. Avec son deuxième PA, le joueur va essayer de tendre une embuscade à l’armée de Kleber qui assiège Mansourah depuis un peu trop longtemps à son goût !


C’est donc l’occasion de parler du système d’espionnage puisque c’est là que les PE (Points d’Espionnage) entrent en jeu. Les Points d’Espionnage sont des cubes noirs que les joueurs peuvent collecter en dépensant des PA, par le biais d’événements ou en jouant des cartes à 1 PA. Une tentative d’espionnage coûte toujours 1 PA et un nombre de PE égal à la distance entre l’espace d’origine et l’espace de destination. L’espace d’origine doit être sous contrôle ami OU contenir une unité amie et un général. Mansourah correspond à ce critère : rappelez-vous que, même si l’Espace est assiégé, il est toujours considéré comme étant sous contrôle allié. La distance dans ce cas est de 0 mais le coût en PE d’une tentative d’espionnage ne peut jamais être inférieur à 1.
Quatre types d’action d’espionnage sont disponibles dans Napoleon in Egypt :

  • L’agitation, permet de modifier l’ordre public d’un espace en votre faveur.
  • Assassinat, permet de blesser un général ennemi.
  • Ouvrir les portes, pour faciliter un assaut à venir grâce à l’ouverture des portes de la ville par un complice.
  • Embuscade, permet de surprendre et éliminer des unités ennemies.


Le joueur allié annonce son intention (Embuscade), l’Espace d’origine (Mansourah) et l’Espace de destination (également Mansourah). Avant d’aller plus loin, puisque le joueur français a une réserve de PE, il peut déclarer une tentative de Contre-Espionnage. En gros, il dépense 1 PE ou plus, lance un dé, ajoute +1 au résultat pour chaque PE dépensé et espère obtenir un résultat de 7+. S’il y parvient, la tentative est déjouée avec succès. Le joueur français tente sa chance et dépense 2 PE, il lance le dé… Et obtient un 6 ! Cela lui donne un résultat final de 8 : Kléber et ses troupes ont été prévenus par des tribus locales amies et ont réussi à éviter le piège ! Notez que les PA et PE dépensés par le joueur allié sont perdus dans ce cas.


C’est au joueur français, pour qui le tour précédent de son adversaire est un véritable signal d’alarme : il doit absolument " finir le travail " à Mansourah et à Manfalout. Pour ce faire, il joue une carte de 3 PA :





Encore un événement bien attrayant qu’il doit sacrifier au bénéfice des PA de la carte. En effet, le temps est compté, le joueur français n’a plus qu’une seule carte en main, ce qui lui permettrait de passer. Il pourrait (et aimerait !) garder cette carte jusqu’au prochain Tour. Avec le premier PA, l’Assaut à Mansourah est une formalité et pour une fois, aucun Régulier n’est éliminé dans le processus ! Par contre, la tentative de Répression déclenchée par Kléber échoue misérablement avec un résultat de 2, accordant au joueur allié 3 PE et laissant l’Ordre Public inchangé !
L’Assaut contre Manfalout, où Murad Bey s’est réfugié, est lancé avec le deuxième PA. Pour la première fois depuis le début de la campagne, Napoléon ne peut pas profiter pleinement de sa Valeur Stratégique de 12, n’ayant que 11 Réguliers français à sa disposition. Rappelez-vous que les dés de combat provenant des unités sont divisés par deux dans un Assaut (arrondis au supérieur). Cela fait donc 6 Dés Élite (bleus) + 3 pour la Valeur Tactique de Napoléon. Ce n’est certainement pas gagné d’avance, même avec une chance sur deux que chaque Dé Élite inflige une perte. De plus, les Français doivent faire face à une forte opposition car 4 unités de cavalerie mamelouke menées par Mourad Bey (Valeur Tactique de 2) accordent au joueur allié 6 Dés Moyens (verts) en défense.
Heureusement pour lui, le joueur français obtient les 4 pertes dont il avait besoin pour prendre le contrôle de la ville, mais le joueur allié inflige 2 pertes de son côté, si bien que Napoléon n’a plus que 9 unités. L’autre bonne nouvelle pour les Français est qu’ils ont capturé Mourad Bey et que le joueur allié sera obligé de payer une rançon de 2 VP (la Valeur Tactique de Mourad Bey) pendant la Phase de Fin de Tour. Si l’on considère que le joueur français a marqué 4 PV au total lors de cette seule Impulsion (en prenant le contrôle de 2 villes mineures), tout n’est pas sombre. La cerise sur le gâteau est que le joueur français tente à nouveau de mener une Répression à Manfalout et cette fois, il obtient un 6, ce qui fait que la ville accueille littéralement les Français en libérateurs !



La situation dans le « corridor » du Nil


Avec son troisième PA, le joueur français va faire passer l’Ordre Public de Mansourah à Neutre, et ce afin d’éviter une émeute.


Mais à ce stade, le Français a vite fait de savourer ces deux victoires. En effet, le joueur allié a encore 3 cartes en main… A-t-il ce qu’il faut pour déclencher la bataille entre Ibrahim Bey et une armée napoléonienne désormais meurtrie ? Découvrez-le dans la conclusion de cette série d’articles !

« Ah Desaix…la victoire se décide… Desaix helas »

bachibouzouk dit :« Ah Desaix…la victoire se décide… Desaix helas »

Desaix qui mourra à Marengo le 14 juin 1800....le même jour que Kléber assassiné au Caire.

Dure journée pour l'Empereur!

“pourquoi ne m’est-il pas permis de pleurer?”

bravo pour tes CR