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Je vous trouve sévère sur le fond.

Pour ma part, j’ai trouvé vraiment intéressant de filmer cette révolte de banlieue comme un film historique grandiloquant. Ce qui pourrait se cantonner au fait divers devient de l’histoire.
Le film ne nous dit pas quoi penser mais il n’en est pas creux pour autant à mon avis. Il tente de positionner les acteurs et leurs enjeux : les polices (CRS, bac, ripoux, victime), l’extrême droite, les religieux musulmans, les familles, la victime et ses proches, les jeunes de la cité et des autres cités, les trafiquants, les médias. Les trafiquants sont très peu crédibles je trouve (mais avouons que je n’en connais pas !) mais leurs enjeux sont intéressants : que la cité soit calme pour que la police ne vienne pas. Le film est bien plus complexe que La Haine à mon avis même si moins fin : à trop vouloir en faire, on finit pas caricaturer et survoler. Faudrait que je revois Les Misérables tiens. 
Il manque le politique : un oubli ou un choix ? Dans tous les cas, c’est bien dommage de ne pas arriver à dépasser le conflit entre des forces de polices et des habitants et de ne pas prendre un peu de hauteur.


XavO dit :Je vous trouve sévère sur le fond.

Pour ma part, j'ai trouvé vraiment intéressant de filmer cette révolte de banlieue comme un film historique grandiloquant. Ce qui pourrait se cantonner au fait divers devient de l'histoire.
Le film ne nous dit pas quoi penser mais il n'en est pas creux pour autant à mon avis. Il tente de positionner les acteurs et leurs enjeux : les polices (CRS, bac, ripoux, victime), l'extrême droite, les religieux musulmans, les familles, la victime et ses proches, les jeunes de la cité et des autres cités, les trafiquants, les médias. Les trafiquants sont très peu crédibles je trouve (mais avouons que je n'en connais pas !) mais leurs enjeux sont intéressants : que la cité soit calme pour que la police ne vienne pas. Le film est bien plus complexe que La Haine à mon avis même si moins fin : à trop vouloir en faire, on finit pas caricaturer et survoler. Faudrait que je revois Les Misérables tiens. 
Il manque le politique : un oubli ou un choix ? Dans tous les cas, c'est bien dommage de ne pas arriver à dépasser le conflit entre des forces de polices et des habitants et de ne pas prendre un peu de hauteur.


 

Je suis d'accord avec ce que tu dis, le film a tous les ingrédients pour faire un truc grandiose : les personnages, les enjeux, le point de départ, tout est OK. Mais il n'en fait RIEN à part filmer ses acteurs de façon esthétisante au milieu de fumigènes et de flashball.

Exemple, on a deux frères qui se déchirent (normalement, moi, déjà, dès que ça parle de fratrie, je fond, c'est un de mes soft spots au ciné). L'un veux tout péter, l'autre veut calmer tout le monde. Parfait, une bonne mise en place classique mais efficace pour une tragédie. Est-ce qu'à un moment ces deux personnages vont avoir une discussion à coeur ouvert sur ce qui les sépare, sur leurs différentes visions du monde, de l'avenir, est-ce que chacun va essayer de ramener l'autre vers son camp ? Que nenni, ils vont juste beugler "Calme-toi Karim" "Putain Abdel t'es avec nous ou contre nous ?" "Fais pas l'con Karim" "Ramène-moi le condé putain !" (cette dernière réplique en boucle pendant 5 min).
Jamais les deux frères n'iront tenter de se justifier l'un à l'autre.

Pareil pour la bande de jeunes de la cité. Au début ils ont l'air relativement organisés et déterminés, on voit que leur coup est plutôt bien planifié et longtemps à l'avance (synchronisation de l'attaque du commissariat, achat des survèt's, emplacement des barricades). Et dans la suite du film, plus jamais on ne nous les montre en tant qu'organisation politique, avec des opinions et un objectif, mais uniquement comme des poulets sans tête qui courent partout en permanence et se tournent vers le chef au moindre pépin ("On fait quoi, Karim ?", deuxième réplique la plus fréquente après "Ramène-moi le condé putain !")

Et voilà pourquoi personne n'a l'air d'exister dans ce film. Ce ne sont pas des personnages mais des danseurs de ballet, qui doivent se rendre du point A au point B en exactement 13 secondes et 2 deuxièmes pour que la caméra fasse le plus beau plan possible, et c'est marre.

La fin du film, puisqu'il faut bien en parler (attention spoil), est typique de ce bottage en touche permanent : en fait c'était pas la police, c'était des mecs d'extrême-droite, et policiers comme banlieusards se sont tous faits manipuler ! Sauf que si la cité Athéna explose, ce n'est sûrement pas à cause du seul tabassage d'Hidir, mais sans doute parce qu'il y a déjà un historique lourd entre la police et les habitants de cette ville. Parce qu'il y a eu une confiance brisée depuis longtemps (personne ne croit les policiers capables de dénoncer les leurs). Et évacuer tout ça d'un "en fait c'est la faute à l'extrême-droite, en fait les policiers sont super gentils et font leur devoir depuis le début", je trouve ça un peu facile (comme si police et extrême-droite, c'était incompatible en plus...)

J'avais trouvé Les Misérables beaucoup plus réussi dans le genre, même si moins clinquant sur la forme.

Merci pour ton point de vue. Je n’avais pas eu cette lecture et cela me semble tout à fait pertinent.

J’ai commencé Lou mais je ne suis pas allé très loin… le film est trop convenu et n’a rien à dire… je me suis ennuyé.

Pas un film à voir absolument, mais si vous avez 1h30 à perdre, 1h32 très exactement, je vous conseille The Chef (Boiling Point) sur canal+.



Ce film, tourné en un unique plan séquence comme l’est le fabuleux Victoria qu’il n’égale pas, suit la brigade d’un grand restaurant le temps d’un service. La tension est palpable tout du long, sans qu’il soit possible de cerner vers quoi nous embarque le réalisateur.

Ce n’est certes pas le film de l’année, mais vous passerez un agréable moment je pense.

XavO dit :Je vous trouve sévère sur le fond.

Pour ma part, j'ai trouvé vraiment intéressant de filmer cette révolte de banlieue comme un film historique grandiloquant. Ce qui pourrait se cantonner au fait divers devient de l'histoire.
Le film ne nous dit pas quoi penser mais il n'en est pas creux pour autant à mon avis. Il tente de positionner les acteurs et leurs enjeux : les polices (CRS, bac, ripoux, victime), l'extrême droite, les religieux musulmans, les familles, la victime et ses proches, les jeunes de la cité et des autres cités, les trafiquants, les médias. Les trafiquants sont très peu crédibles je trouve (mais avouons que je n'en connais pas !) mais leurs enjeux sont intéressants : que la cité soit calme pour que la police ne vienne pas. Le film est bien plus complexe que La Haine à mon avis même si moins fin : à trop vouloir en faire, on finit pas caricaturer et survoler. Faudrait que je revois Les Misérables tiens. 
Il manque le politique : un oubli ou un choix ? Dans tous les cas, c'est bien dommage de ne pas arriver à dépasser le conflit entre des forces de polices et des habitants et de ne pas prendre un peu de hauteur.


 

Les trafiquants sont très réalistes (j'ai eu des fréquentations intéressantes).

Pour ma part, je trouve le film excellent, très politique sans être inutilement partisan. Les 11 premières minutes sont à voir.

Si j'ai un reproche à lui faire, c'est sur l'intensité similaire à Transformer 3 :D ça monte rapidement et ça reste haut tout du long.

Encore un film que je vais éviter de peur de (fra)casser mon écran. Je le mets au même rang que La Haine, les Misérables ou BAC Nord ; du cinéma spectacle sur une réalité dont il ignore tout.

Uphir dit :Encore un film que je vais éviter de peur de (fra)casser mon écran. Je le mets au même rang que La Haine, les Misérables ou BAC Nord ; du cinéma spectacle sur une réalité dont il ignore tout.

Ca me gêne qui tu englobes BAC Nord parmi les titres cités. Je l'ai trouvé réaliste.

Un film où une unité BAC prend d’assaut un immeuble avec un G36 ? C’est loin, très loin, des réalités opérationnelles de ces unités.

Uphir dit :Un film où une unité BAC prend d'assaut un immeuble avec un G36 ? C'est loin, très loin, des réalités opérationnelles de ces unités.

On peut supposer que la BRI était avec eux, c'est juste un raccourci facile.

C’est l’un des fonctionnaires de la BAC qui porte le G36, donc cela ne tient pas. Comme souvent (toujours ?), le film privilégie le spectacle à la réalité. Ce n’est pas un mal en soit… sauf quand cela veut être présenté comme le reflet de ce qui se passe en vrai.

Personnellement, j’en ai juste ras le c… de ces pellicules qui te présentent en permanence, et à grand renfort de spectaculaire, une supposée guerre Police-banlieue. Jusqu’à preuve du contraire et sans nier les problèmes relationnels entre les quartiers “chauds” et l’institution, aucune cité ne ressemble à un “petit” Falloujah !

Certes.

Si l’affaire de la BAC Nord t’intéresse, il y a d’excellents documentaires en accès libre sur le net. Tout part d’une guerre d’égo entre le Préfet et le Directeur Départemental, le premier voulant la peau du deuxième pour des raisons politiques. La BAC Nord est le fleuron du DDSP en termes de statistiques, donc si le Préfet peut discréditer l’unité et ternir l’image de son “collègue”, c’est banco. C’est un des fonctionnaires de la BAC qui va lui donner l’opportunité. Pas par soucis de probité non, juste parce qu’il n’arrive pas à s’intégrer au groupe et sent qu’il va être dégagé.

Il lâche donc deux trois infos sur les méthodes “particulières” de cette unité, et cela s’emballe médiatiquement et judiciairement. On parle quand même de trafic de drogue et de criminalité organisée. L’unité est même dissoute par le ministère de l’intérieur…

… tout ça pour aboutir à ce qui ressemble à un beau fiasco judiciaire. 18 policiers jugés, 7 relaxes, 11 condamnations à des peines allant de 2 à 6 mois avec sursis. Pas vraiment digne du prétendu réseau mafieux décrit par beaucoup de monde.

Je te remercie.

Je ne pense pas du tout que le propos d’Athena soit d’être réaliste. Il s’agit je crois au contraire de parler autrement des révoltes de banlieue. Pour moi, le film n’explique pas comment cela se passe, mais exprime comment on pourrait regarder ces événements. On est plus proche du péplum je trouve que du documentaire pour le dire brièvement.

XavO dit :Je ne pense pas du tout que le propos d'Athena soit d'être réaliste. Il s'agit je crois au contraire de parler autrement des révoltes de banlieue. Pour moi, le film n'explique pas comment cela se passe, mais exprime comment on pourrait regarder ces événements. On est plus proche du péplum je trouve que du documentaire pour le dire brièvement. 

+1 les personnages sont vraisemblables, et il y a des libertés prises avec les situations réelles pour que le tout soit cohérent comme film

En l’occurrence, je parlais de Bac Nord qui, avec des scènes de guerre (du moins une particulièrement), donne dans le (bien trop) spectaculaire alors même qu’il se veut “inspirer de faits réels”. Pour autant, rien que dans la bande annonce d’Athéna que je suis allé voir suite à vos retours, je sais d’ors et déjà que ma suspension d’incrédulité va être violemment heurté. Je ne parle pas des personnages, sans doute bien construits, ou même de la trame scénaristique. Mais rien que dans le traitement d’une mission de MO en environnement urbain, je sais que le budget n’est pas passé dans les conseillers techniques.

Mais bon, je reconnais volontiers que le combat en milieu urbain (puisqu’on en est là au regard des images), c’est ma marotte. Je suis donc particulièrement attentif à ce genre de choses et pour le moment, dans tous les films qui traitent de ce genre de sujet, je n’ai rien vu qui se rapproche un tant soit peu de la réalité. Je suppose que j’ai le même regard qu’un chirurgien devant un épisode de Docteur House.

@Uphir: regarde la mini-série espagnole: Antidisturbios, si le MO te parle.

Dernièrement chez moi :

Tolkien, pas fan de biopic en général et bien pareil avec celui-là. Mais j’étais curieux !
Day Shift, film de vampire. Naze. Mais vraiment.
The Divide, un quasi huit-clos post-apo assez original et troublant.
Prey, du Predator chez les Commanches. Divertissant
Spiderhead, y’avait de l’idée mais ca reste un peu bâclé à mon sens.
Love and Monsters, c’est complètement WTF mais j’ai trouvé ça très drôle. Divertissant

Guiz dit :
The Divide, un quasi huit-clos post-apo assez original et troublant.
J'ai bien apprécié celui-là. Son ambiance très sombre m'a poursuivi durant de nombreux jours, et même après un an, je continue d'y penser. Les critiques ne sont pas toutes très tendres avec lui, mais pour moi, ce fut un coup au but.

 
Love and Monsters, c'est complètement WTF mais j'ai trouvé ça très drôle. Divertissant

Un film bien distrayant, je trouve aussi. J'ai passé un bon moment !