Macroéconomie en jeu...

Bonjour les gens. Je ne sais pas s’il y a d’autres prof d’eco ou des gens interessés par le theme. Pour ma part, ces 4 dernieres années, j’ai pas mal expériménté, en traduisant des jeux pédagogiques US. Mais la plupart concernent la micro-économie. Il y a tres peu, sinon rien sur la macro-économie de base, ie la comptabilité nationale et les grands équilibres. Bon a ce stade, je pense que tout le monde s’est enfuit Pourtant, je pense que mal mal de jeux de gestion avec petits chevaliers combos et autres impliquent grosso-modo les memes principes. Mais comme c’est pas trop ma tasse de thé le genre kubenbois, je viens ici essayer de faire le lien avec ceux qui s’y connaissent. Pour donner quelques reperes, le jeu Ecoplany, en 1969 (aux “éditions ouvrieres”, tout un programme) donne une bonne base du jeu. Le joueur doit veiller a l’équilibre ressources (la prod interieure et les importations) et emplois (le niveau de la conso des ménages, les investissements en Administrations Publiques, etc…). Mais il utilise un parcours genre monopoly pour introduire a la fois des evenements qu’il (l’état) en maitrise pas (genre exode rural, entrée des femmes sur le marché du travail) mais aussi pour esquiver certaines questions qui sont simplement imposées (niveau du chomage, de l’inflation, etc…). Voila…

Tu ne veux pas faire mon projet de macroéconomie empirique? Ça m’arrangerait beaucoup.

Ca consiste en quoi ? En réalité, c’est loin d’etre passionant, mais les aspects de base, ca se prete au jeu…

On a pour thème la mobilité des travailleurs en Europe. On souhaite faire qqch sur les transfrontaliers, mais notre enseignant dit qu’il y a pas mal de microéconomie derrière ça, on est donc pas mal découragés. Déjà qu’on était pas motivé…

polo_deepdelver dit :On a pour thème la mobilité des travailleurs en Europe. On souhaite faire qqch sur les transfrontaliers, mais notre enseignant dit qu'il y a pas mal de microéconomie derrière ça, on est donc pas mal découragés. Déjà qu'on était pas motivé...


Macroéconomie, microéconomie, archéoéconomie, homéoéconomie, pipoéconomie...
Ben alors faut prendre "la lutte des classes" comme sujet ou "comment la mobilité des travailleurs ne profite qu'aux riches" !!!!,

le problème c’est qu’aujourd’hui c’est les rouges de la CGT qui écrasent les masses
ou  “comment l’immobilité des travailleurs à cause de la scncf ne pénalise que les pauvres” :stuck_out_tongue:


je pense que tu as The great Zimbabwé 
pour certaines parties,  Through the Ages, Arkwright

apres autre que macro tu a ponzy scheme, Indonesia

Est-ce que l’Etat-Monde ne serait pas tout indiqué dans ce cas présent ?

de la micro, je ne sais pas. Je ne vois pas ou ca pourrait se mette en jeu, même si on voit clairement les effets dans les régions frontalières (avec l’Allemagne et la suisse) et c’est loin d’etre anecdotique.

Du coup, la mobilité est loin de ne profiter qu’au riches. En France, aux alentours de la suisse (et meme beaucoup plus loin, comme je viens de le découvrir), une partie importante de la population - et beaucoup de prolos- ne pensent qu’en termes de “travailler de l’autre coté”. Vu qu’une femme de ménage gagne plus qu’une prof ici (c’est du vécu). Coté pile, ca fait grimper le prix de l’immobilier sur une tres large secteur (en gros toute la savoie et au dela) ce qui fait le bonheur des proprio, et inversement, le malheur de ceux qui n’ont pas de patrimoine…qui du coup, ont envie de partir travailler en suisse.

Bel exemple de boucle.

A noter que les frontières n’y changent rien, au contraire. Dans un champs éloigné de l’économie traditionnel, Alain Tarrius (ethnologue) a montré dans les années 80 (les fourmis d’Europe)

Les fourmis de la mondialisation

Oui mon demi frère bosse dans une chaine de café bien connu en suisse et gagne très très bien sa vie du coup.

Mais quand même ce type d’aubaine reste à la marge… Et force est de constater que la force de travail est de moins en moins bien rémunéré en France…et que par  contre les riches sont de plus en plus riches.

Il suffisait de 10 ou 15 ans aux générations précédentes pour payer leur maison…On gagne plus en valeur absolu mais moins en relative vu que tout a augmenté de façon indécente…

pour répondre à LTH, on peut cracher sur les syndicats, n’empêche que s’ils n’étaient pas là, on bosserait 60h00 par semaines sans congés…Alors certes il y a des cas extrêmes et des dérives, néanmoins force est de constater le chemin parcouru pour le bien être des salariers par les syndicats. Et heureusement que subsiste ce contre pouvoir, même s’il est imparfait sinon on serait dans un germinal moderne, il suffit de voir la considération des “grands” ( grands connards…) envers les “sans dents”…c’est tout juste s’ils nous considèrent comme des humains, et certainement pas comme leurs pairs. 



Indépendamment des vérités qu‘a affichées fatmax6, mon gros problème avec les organisations syndicales, c‘est qu‘elles luttent de nos jours pour leur clientèle et pas pour le salariat / monde ouvrier, dans un cadre plus global. On regarde où est le gros des cottisants et on s‘investit pour eux, donc pour simplifier pour les fonctionnaires.


Je ne doute pas que les fonctionnaires éprouvent le besoin de se faire soutenir dans leurs combats. Mais quand j‘observe notre société, je vois des corps de métiers pas ou peu représentés dans les luttes syndicales, alors que les conditions de vie devraient alerter (horaires, salaires, pénibilité).

Citons pour exemple le bâtiment ou l‘hôtellerie-restauration. Mais ces corps de métiers sont moins bien organisés, ils se retrouvent dans de petites structures professionnelles. Bref, ça n‘intéresse personne, alors que leurs revendications seraient autrement plus urgentes que ce que je vois parfois affiché dans les manifestations.

je bosse dans le privé.Mais c’est une grosse boite donc on est représenté syndicalement. Après c’est vrai que les ptites boites c’est plus dur car il est difficile de s’organiser pour faire corps.

Et c’est vrai que nos combats syndicalistes restent très auto centrés sur notre profession, les syndicats nationaux ne font au final rien pour les petits…ou peu…ou toujours pour les mêmes ! lol

Et en plus on peut combattre car on a la chance que notre boite fasse des bénéfices…

D’autres secteurs galerent tellement à survivre qu’on rabache bien aux salariers qu’ils ont déjà la chance d’avoir un taf…de plus dans les petites boites très dur de revendiquer quoi que ce soit pour moult raisons…

Bref c’est la merde, et ça va pas aller en s’arrangeant…je le constate d’année en année…on est des pions interchangeables…

En même temps si les syndicats pouvaient vraiment renverser les gouvernements ils seraient interdit !

Je te conseille de regarder du côté de l’anglo saxon GUY STANDING

Il y a 40 % de précaires en France » L’insécurité économique et sociale vont faire exploser notre monde Déjà traduit dans 19 langues, le livre de Guy Standing compte parmi les ouvrages indispensables, essentiels ! Le précariat - contraction de « précarité » et « prolétariat » - est cette nouvelle classe sociale bercée par l’insécurité économique, l’angoisse quotidienne et l’assistanat. Pour Guy Standing elle représente 40 % de notre société. Inquiète, humiliée, énervée, cette classe sociale polymorphe est aujourd’hui la vraie menace pour notre équilibre social, économique et politique. A l’heure de l’élection présidentielle, ce livre enfin disponible en France est une lecture indispensable. Guy Standing est un économiste anglais reconnu dans le monde entier. Membre fondateur du Basic Income Earth Network qui promeut le revenu de base universel.



« Beaucoup de ceux qui entraient dans le précariat n’allaient connaître ni le nom de leur employeur ni le nombre de leurs collègues actuels ou futurs. Ils n’appartiendraient pas non plus à la “classe moyenne”, puisque leur salaire ne serait ni stable ni prévisible et qu’ils ne jouiraient ni du statut ni des avantages inhérents à cette catégorie », écrit Guy Standing, dans son best-seller, Le Précariat, les dangers d’une nouvelle classe, enfin publié en français depuis février. Il ne s’agit pas d’une prophétie apocalyptique, mais de la description d’une étape de l’arrivée de travailleurs dans la nouvelle classe sociale qu’il nomme « précariat ».
Le terme a été utilisé pour la première fois par les sociologues français dans les années 1980, pour désigner les travailleurs temporaires ou saisonniers, rappelle l’économiste britannique, qui affirme que « des millions de gens sont entrés dans le précariat ».
Guy Standing estime que les précaires forment une nouvelle classe sociale qu’il juge « dangereuse », car ils sont privés des droits qui unissent les citoyens dans une même société. Le précariat « est constitué de gens dont les relations de confiance avec le capital ou l’Etat sont réduites au minimum ». Les précaires n’ont même pas la protection minimum du contrat social qui « protège » le prolétariat.
Ce qui caractérise les membres de cette nouvelle classe sociale, c’est la perte de droits sociaux, voire civiques, qui les marginalisent
Ce qui caractérise les membres de cette nouvelle classe sociale, c’est la perte de droits sociaux, voire civiques, qui les marginalisent. Guy Standing énumère sept niveaux de protection perdue, dont la sécurité de l’emploi, celle du poste dans l’entreprise, celle du revenu ou encore celle de la représentation syndicale.
Son ouvrage analyse la genèse de cette nouvelle classe sociale, liée à la mondialisation de l’économie.

Pourquoi tu postes tout en gras ?
Ça me donne l’impression que tu me hurles dessus.

znokiss dit :Pourquoi tu postes tout en gras ?
 

Parce que le gras, c'est l'avis.

On ne dit pas “gras”, on dit “enveloppé”.

JudasNanas dit :
znokiss dit :Pourquoi tu postes tout en gras ?
 

Parce que le gras, c'est l'avis.

JudasNanas dit :
znokiss dit :Pourquoi tu postes tout en gras ?
 

Parce que le gras, c'est l'avis.

le JEU DE MOT DE LA SEMAINE !

znokiss dit :Pourquoi tu postes tout en gras ?
Ça me donne l'impression que tu me hurles dessus.

de mauvais  souvenirs de la légion étrangère ?

C’est un peu dommage le trolling systématique quand on dit “économie”. Marx, c’est de l’économie aussi, et surtout.
J’ai l’impression que certains confondent message et messager.

En plus, la modélisation est au coeur du jeu de plateau, tres souvent. Sauf que la plupart du temps implicite. Quand tu joues a tel jeu de petits chevaliers du passe ton temps a faire des investissements, capitaliser, etc…

le probleme etant que si ce n’est pas implicité, c’est encore pire : ca réduit les modeles économiques que les joueurs trimballent dans leurs tetes (et qui sont omniprésents) à de la gestion qui tourne toujours a peu pres de la meme façon.

Je prend un exemple : Confucius, le jeu. La, c’est les choix à faire “modelisent” (ca reste un jeu) les relations sociales dans la chine impériale, et le role des cadeaux. On est dans une modélisation du “don contre don”, et donc à l’opposé des logiques économiques - et ludiques, habituelles.

Sujet intéressant. Je te rejoins sur la modélisation implicite réductrice et le fait que faire un jeu riche ce peut être le chemin inverse : de la connaissance d’un phénomène et de sa simulation adapté à un produit jouable et “pédagogique” … Regarde du côté d’Imperial … et richesse du monde ???   ponzi scheme

il peut y avoir aussi les moteurs économiques des wargames grand stratégiques (world at war ou sur des périodes passées Europa universalis…)

j’ai trouvé ça

https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-du-numerique-2009-4-page-111.htm

https://journals.openedition.org/communicationorganisation/3903

https://www.lajauneetlarouge.com/article/le-wargame-mieux-quun-jeu-un-outil-de-transformation-des-entreprises#.W1mTXcIyW70

https://www2.deloitte.com/fr/fr/pages/strategie-et-innovation/articles/business-wargame-redonner-de-l-agilite-strategique.html