[les sessions du club] Kemet

[Kemet]

Bienvenue au club !

C’est l’heure de lancer une nouvelle session !

Pendant un mois (du 10 mars au 10 avril 2019) nous allons pratiquer, explorer, commenter et mettre en lumière le jeu Kemet qui est une carte blanche à Mme Proute pour récompenser son investissement et son assiduité dans le club. Bravo à elle et un très grand merci !

Vous êtes tous invités à participer; il vous suffit d’avoir ce jeu, de l’emprunter, de l’acheter ou d’aller le débusquer chez des amis. Vous organisez des parties et vous venez les commenter ici.
Les rapides analyses et les simples remarques sont tout aussi attendues que les compte-rendus précis et détaillés. Vous pouvez aussi partager vos impressions, poser des questions à propos de stratégies ou simplement communiquer votre enthousiasme ou votre ennui.
Le ressenti de chacun est légitime.


Retrouvez la liste des anciennes sessions, le programme des prochaines et plus d’infos sur ce projet en cliquant sur le lien suivant :
https://www.trictrac.net/forum/sujet/putsch-le-club-verveine-et-naphtaline


C’est parti !


Je ne connais pas le jeu donc je laisse le soin à Mme Proute de le présenter voire de poster une ou deux photos de la bête.

Premier jeu du Putsch dont je n’ai même jamais entendu parler, de quoi s’agit-il ?

Liopotame dit :Premier jeu du Putsch dont je n'ai même jamais entendu parler, de quoi s'agit-il ?

Encore un OLNI : un jeu avec un thème.

Bon, maintenant je vais être obligée d’y jouer. Moi qui pensais faire un Terraforming Mars, ce soir. frown
Alors comme ça en plus c’est à moi de le présenter ?

Eh bien Kemet, c’est un jeu de baston. Ou enfin c’est ce qu’on dit. C’est vrai que ça y ressemble. Mais pas de la baston ouatjetemetsdanstaface que je lance mes 25 dés et que si je fais des 6 ça tape, mais plutôt un jeu de baston à base de gestion de pouvoirs. Eh ouaip.

Donc ça en fait un jeu de conquête. Eh ouaip.

Un petit plateau perso permet d’avoir toutes les actions sous les yeux, très bien iconographiées qu’on a pas besoin de revenir à la règle pour savoir ce que ça veut dire, et ensuite, quand sur ce plateau on choisira l’action d’acheter un pouvoir, on aura le choix parmi pas mal de pouvoirs classés par couleur (type de pouvoirs) et niveau.

On pourra même, avec ces pouvoirs, avoir de belles créatures que les figurines elles sont trop belles et qui donnent un bon sentiment de puissance quand on les joue. laugh
Le but ? Virer l’autre, prendre la place, et de préférence dans les temples. Nan, je rigole, mais il y a plusieurs façons de gagner, et somme toute, le jeu est assez subtil finalement.

Je vous ferai une meilleure présentation quand j’aurai relu les règles et rejoué, un peu plus tard dans la semaine.


Mais là el payo m’a prise au dépourvu, avec sa médaille là, non seulement il a fallu que je choisisse un jeu et en plus il faut que je le présente moi-même, il est malin, en fait, le payo. Mais il aurait pu me prévenir. Quand même.




Bon, voilà, j’ai enfin pris le temps de faire une présentation un peu plus sérieuse du jeu, et la voilà :



Kemet est un jeu de baston et de conquête qui se déroule dans une Égypte antique et fantastique où l’on trouve des guivres, des olifants et des sphinx, entre autres.

À chaque tour vous aurez 5 points d’action pour acquérir des pouvoirs, améliorer la valeur de vos pyramides (qui permettent de mieux attirer l’attention des dieux et d’obtenir donc de meilleurs pouvoirs), prier (on vous le dit, les choses marchent grâce aux dieux par ici), recruter des troupes, et vous déplacer pour éventuellement combattre.

Pour être meilleur que les autres, il va falloir être tacticien afin de contrôler des temples à la fin de votre tour, et audacieux car vous ne rapporterez les honneurs que si vous avez initié les combats que vous remportez.

Combats qui ne se résolvent pas aux dés ni avec un autre accessoire hasardeux, mais en choisissant une carte parmi un certain nombre (6 max) qui vous donnera des valeurs en force et en défense, sachant qu’au départ tout le monde a un set de cartes identique.


Les pyramides qui servent de réceptacle aux pouvoirs des dieux sont de trois couleurs, et à chacune est associée une série de pouvoirs avec des niveaux correspondants à ceux de la pyramide.

Les premières parties on essaie des trucs, qui vont plus ou moins bien marcher, et on a souvent l’impression que les pouvoirs bleus - ou rouges, selon votre groupe, ou même blancs peut-être chez d’autres - sont trop fumés par rapport aux deux autres couleurs, mais tout dépend vraiment de la façon dont on va les utiliser (et les combiner entre eux) et c’est là qu’intervient l’expérience qui découle d’une belle courbe d’apprentissage à ce jeu.

Généralement, que l’on soit deux ou cinq, une partie va durer un peu plus d’une heure si on la joue en 8 points (et on en atteint souvent 10 même si 8 suffisaient).


Côté matériel, tout est impeccable, les tuiles sont bien épaisses et jolies (dans l’ambiance, quand même), les figurines des créatures sont magnifiques dans un plastique mordoré qui rend vraiment bien (au point qu’on pourrait trouver dommage de les peindre quand on n’est pas un artiste peintre figuriniste accompli), les différentes factions ont chacune son type de figurines pour les représenter (forme et couleur propres à chaque faction) et les d4 qui représentent les pyramides vont très bien avec tout ça. Si je devais pinailler, je pourrais dire que seuls les traits blancs sur le plateau auraient pu être plus discrets ou qu’autre chose aurait pu être trouvé pour délimiter les zones, mais c’est purement une question de goût personnel et je dois avouer que ces séparations un peu brutes permettent une jouabilité optimale (on voit tout de suite bien les différents territoires).


Côté règle, c’est plutôt bien écrit et bien expliqué et je me demande ce qui a changé dans la version 1.5 remarquée par Liopotame (merci) que je n’ai pas encore lue, et pour ceux qui aiment bien ce genre de détails, il existe un guide stratégique sur le jeu.


Voilà, un bon jeu de baston avec assez de stratégie, de tactique mais aussi de gestion pour contenter même les moins belliqueux d’entre nous.

Bon, à défaut d’une belle présentation que je n’ai pas encore le temps de vous faire, voici toujours le compte rendu de notre partie d’hier.

Le contexte: nous avons fait deux parties il y a plusieurs mois et mon adversaire et moi redécouvrons donc complètement le jeu.
Je me souviens juste que c’était bien d’occuper deux temples à la fin d’un tour.

A la fin de cette partie, j’en conclus que certes, l’occupation des temples n’est pas à négliger, mais ce qui donne bien l’avantage, c’est l’attaque. Ou une bonne défense. Voire les deux.


Monsieur Proute choisit de ne poser que deux pyramides, la bleue (valeur 2) et la blanche (valeur 1). Je choisis une mise en place plus classique avec mes trois pyramides, chacune ayant alors une valeur de 1.

Il démarre la danse en achetant la Prêtresse. De mon côté, après une légère hésitation, je prends le Prêtre (histoire d’éviter qu’il n’ait les services des deux). Il décide de renforcer ses pouvoirs pyramidaux tandis que je téléporte une troupe de trois unités au temple du delta (je me souviens qu’il n’y était allé sur aucune des deux parties d’il y a quelques mois). Là, je pense que j’ai fait une erreur : j’ai utilisé mon intervention divine obélisque voyant qu’il ne coûtait qu’un point de prière au lieu de deux pour une téléportation normale, mais après coup je me suis demandé si avec cette carte on ne pouvait pas simplement se téléporter de n’importe où ?

Bref, je finis par occuper un deuxième temple tandis que monsieur Proute se place dans le troisième. Fin du jour, j’ai donc l’avantage, mais il détient plus de pouvoirs que moi.

Par la suite, il achètera rapidement l’éléphant ancestral (une espèce d’oliphant) et pour ma part, j’avoue que j’hésiterai un peu entre une stratégie d’attaque (rouge) et de défense (bleu), optant finalement pour un mix des deux. En effet, le voyant prendre l’oliphant, je me dépêche de rallier la guivre du désert (un serpent géant) à ma troupe (il élimine tout effet que l’éléphant ancestral pourrait avoir au combat).

Cela ne suffira pas, parce qu’il se munira du pouvoir Légion, bien avant que je n’en aie l’occasion. Je me rabats donc sur Chargez ! et Position défensive. Je complèterai cette dernière, aussi vite que possible, par Victoire défensive, que j’ai trouvé très efficace, ceci m’ayant permis de gagner tout de suite un point de victoire permanent.

Ceci n’aura pas empêché monsieur Proute de me déloger du deuxième temple du désert, prenant momentanément l’avantage. Des manigances et une bonne stratégie me permettront toutefois d’en reprendre possession au tour suivant.

Entretemps, j’en profite aussi pour me procurer le pouvoir Point de victoire bleu, que monsieur Proute ne pourra donc plus prendre. il ne pensera pas à (ou ne voudra pas) prendre son homologue blanc.

A la toute fin, nous aurons chacun une pyramide de niveau 4, lui la blanche, moi la bleue. Je comptais utiliser la troupe au pied de ma pyramide bleue pour prendre le contrôle de sa pyramide blanche (avec une téléportation plus le déplacement supplémentaire de la guivre, je faisais ça fingers in the noze, haha), mais c’était sans compter sur sa détermination à m’en empêcher : en effet, il amena ses deux unités restantes en compagnie de son éléphant ancestral au pied de mes murailles pour m’ôter toute envie d’abandonner ma mienne pyramide.

Afin d’être sûre de prévenir toute réussite d’attaque en ce lieu, je prie pour me procurer la Stratégie offensive, juste pour récupérer ma carte combat à +4 (je sais que monsieur Proute a la sienne dans sa défausse, il lui faudrait quand même beaucoup d’interventions divines pour me battre alors). C’est donc dans une dernière tentative suicidaire qu’il m’attaque et m’offre le dernier point dont j’ai besoin pour gagner (le huitième), grâce à mon pouvoir de Victoire défensive.


Bon, je dois avouer qu’on ne s’est pas vraiment sentis de grands stratèges durant cette partie de redécouverte, on a plutôt fait ce qu’on a pu en redécouvrant les pouvoirs et les différentes possibilités stratégiques qui s’offraient à nous, mais j’ai hâte d’en refaire une maintenant qu’on a repris nos marques.

Et en effet, s’il ne faut pas négliger la conquête des temples (et ne pas laisser le temple du delta à son adversaire, comme monsieur Proute l’a fait, me laissant 5 points de prière deux nuits de sacrifice) et l’obtention du pouvoir Point de victoire, c’est effectivement la gestion des conflits qui fera la différence.

Je dois encore préciser que ce n’est pas trop le type de jeux qu’affectionne monsieur Proute, les affrontements directs n’étant pas sa tasse de thé, même s’il n’hésite jamais à faire des coups méchants dans les autres jeux. Moi par contre, j’aime beaucoup : de l’affrontement, une stratégie portée par l’acquisition et la gestion de différents pouvoirs qui peuvent vite être accaparés par votre adversaire s’il juge assez finement que ça va vous embêter, etc. De quoi bien s’amuser !

Merci Proute.
Top!

J’ai entendu dire que c’est un Cyclades égyptien. Donc, c’est forcément super tip top!

Merci Kundalini, j’espère que ça t’est utile.
Nous avons donc joué une partie à 3 hier soir. J’aurais préféré 4, mais nous n’étions que 3 à avoir envie d’y jouer. Enfin, une fois devant le jeu, monsieur Proute et monsieur Joyeux me font un “Ben… Nous on aime pas les jeux où on se tape dessus…” HA ! Eh ben on aurait pas dit.

J’explique les règles à monsieur Joyeux, ça va, ça prend moins de 20 mn bien que je sois obligée de l’avoir sous les yeux pour ça, ne la connaissant pas tout à fait par cœur encore.

Et ça ne loupe pas, comme j’ai expliqué les règles, et que je suis la première à obtenir un PV à un temple, les deux autres me pilonnent assez rapidement alors que j’avais décidé d’explorer un peu les pouvoirs blancs avec lesquels je ne suis pas forcément très à l’aise : monsieur Proute et moi, c’est les bleus qu’on préfère.

D’ailleurs, monsieur Proute qui commençait la partie en premier joueur, avait posé sa pyramide bleue directement sur le 2e niveau et sa première action a été de sauter sur la Légion. Au deuxième tour il prenait la Glyphe et bêtement, j’ai pris l’Éléphant ancestral (qui n’était pas blanc).

Moi, pour démarrer, j’ai sauté sur le Sanctuaire de tous les dieux puisqu’à 2 on n’a a pas accès, et je n’y tiendrai qu’un tour avant de m’en faire déloger le jour suivant.

Monsieur Joyeux, de son côté, a pris deux pouvoirs qu’on a trouvé balaises : Don divin (associé ensuite à Blessure divine) et Main de dieu (celui-là, il fait mal, mal, mal). Il s’est plus tard procuré la Momie pour faire chien de garde au pied de sa pyramide et l’utiliser à la fin pour me déloger du Sanctuaire de tous les dieux (ce qui donnera la victoire à monsieur Proute, zut).

À trois c’est plus difficile d’élaborer une stratégie, surtout quand un découvre le jeu, l’autre tâtonne pour essayer des trucs (moi), et le troisième fonce sur les pouvoirs qui vont bien pour nous tatanner, le monsieur Proute qui “n’aime pas les jeux où on se tape dessus” adore nous taper dessus et jubile lorsqu’il gagne les combats.

En bref, monsieur Proute a été très offensif, occupant à un moment les 3 temples à lui tout seul. Je ne sais pas trop comment je me suis débrouillée, car j’ai gagné un seul PV aux temples, deux PV au combat, un avec le pouvoir Point de victoire blanc, un temporaire avec ma pyramide blanche à 4 et voilà. Ça fait 5, et pourtant j’en avais 9 au total à la fin, contre 10 pour monsieur Proute et 7 seulement pour monsieur Joyeux dont c’était la première partie, qui “n’aime pas les jeux où on se tape dessus”, mais qui y rejouera avec plaisir parce qu’il s’est bien amusé. laugh
Sinon, un point de règle n’a pas été très clair (il faut dire qu’on a commencé à mettre le jeu en place à 23 h et que là, il devait être pas loin d’une heure du matin) : monsieur Proute a démarré un mouvement avec une troupe qui avait une capacité de déplacement de 1 et aucun pouvoir pour faire plus. Il a lors de ce déplacement rejoint son Scarabée qui augmente le déplacement de la troupe qui l’accompagne.
Mais la règle précise qu’il ne faut pas déplacer la capacité de déplacement initiale. On s’est demandé si cela valait juste pour éviter d’additionner des déplacements de troupe (je bouge une troupe A pour fusionner avec une troupe B puis j’utilise le mouvement de B parce que celui de A était tout dépensé) ou si cela s’appliquait aussi au pouvoir du Scarabée. On a laissé monsieur Proute trancher et il a donc à la place rabattu l’unité qui accompagnait le Scarabée vers une plus grosse troupe (pour défendre son temple).

Si quelqu’un sait si on a bien fait ou rien compris, qu’il n’hésite pas à nous le dire.


Voilà, je dirais donc que Kemet est un jeu où l’on s’amuse dès le premier tour de la première partie (du moins quand on a tous à peu près débutants), mais qu’il sera encore plus intéressant à jouer quand on aura bien expérimenté tous les pouvoirs et qu’on pourra faire des réels choix stratégiques.
En tout cas, il était clairement trop tôt pour moi pour faire des “essais”. Je vais réviser les pouvoirs avant la partie qu’on a prévue avec Liopotame, sinon je vais me faire atomiser.

Encore un CR au top, merci Proute.
Aujourd’hui je vais essayer de trouver le temps de simuler une partie à 3j, histoire de dégrossir.

Bon courage avec la schizophrénie, Kundalini ! laugh
@le Zakhan noir : je n’ai joué qu’une fois à Cyclades, donc je réponds du bout des lèvres, mais je ne dirais pas ça quand même. Disons que pour résumer, dans Cyclades tu as des enchères et après éventuellement tu fais de la conquête, et dans Kemet, tu pries pour avoir des pouvoirs qui orientent ta stratégie de baston frontale qui sera encore plus bénéfique si elle aboutit à la conquête de temples.
J’ai trouvé Cyclades un peu moins offensif, mais ce n’est là que le ressenti après peu de parties de l’un et de l’autre.

En fait il y a une version solo sympa pour se faire la main:

https://boardgamegeek.com/filepage/172398/kemet-challenge-solo

Quelques questions de fonds:

* La course au PV de combat/ contrôle des temples n’inhibe -t-elle pas la progression des étages de pyramides?
* Est-il possible de ne pas pouvoir accomplir une des 5 actions par déficit d’Ankhs? ( ex: j’ai payé pour les déplacements/achats divers, il me reste 0 Ankh, et toutes mes dernières actions disponibles sont payantes)

Merci d’avance

Bon, puisque personne de plus calé que moi ne te réponds, je vais essayer.
Mais cela ne sera que mon avis, pas une vérité à prendre au mot.

* La course au PV de combat/ contrôle des temples n’inhibe -t-elle pas la progression des étages de pyramides?
Non, parce que si tu veux être compétitif au combat, et donc aussi pour garder le contrôle des temples que tu occupes et en occuper de nouveaux en virant en adversaire, tout ça ira mieux si tu as des pouvoirs. Or, le niveau des pouvoirs que tu peux obtenir est déterminé par le niveau de chaque pyramide dans sa couleur.

* Est-il possible de ne pas pouvoir accomplir une des 5 actions par déficit d’Ankhs? ( ex: j’ai payé pour les déplacements/achats divers, il me reste 0 Ankh, et toutes mes dernières actions disponibles sont payantes)
Alors, cela ne nous est jamais arrivé, mais nous n’avons fait que quatre parties.
Cependant, tu n’as pas 5 actions possibles, mais 9, et deux d’entre elles sont la prière. Donc, à toi de gérer tes points de prière et de les dépenser et les accumuler à bon escient, cela fait partie du côté gestion du jeu.
Conclusion : si ça arrive, c’est que tu as mal calculé ton coup ! wink

Tout ceci me semble fort pertinent.
Merci beaucoup Proute

Donc j’ai eu la chance d’avoir la famille Proute à ma table et de découvrir Kemet !

Mme Proute a résumé la partie ici.

Bon alors je ne suis pas friand des jeux d’affrontement (c’est un euphémisme), et sans que Kemet me fasse changer d’opinion j’ai malgré tout passé un très agréable moment.

Déjà, les affrontements ne sont pas basés sur des lancers de dés, ce qui pour moi est déjà un très bon point.
Les pouvoirs très nombreux laissent deviner une excellente rejouabilité ; je pense qu’en l’espace d’une partie je n’ai pu qu’effleurer les possibilités de combinaisons qu’ils offrent.

Comme c’est un jeu de baston, je joue le jeu, et étant du même côté de la carte que ma dame j’en profite pour régler une dispute latente Mais je me fais tataner en retour et me retrouve très vite pris à mon propre jeu avec ma dame qui prend ses aises aux pieds de mes pyramides… Il me reste environ 2 bonhommes sur le terrain et je me dis que les carottes sont cuites pour moi et que je devrai subir le reste de la partie. Mais finalement j’ai pu compter sur la famille Proute qui entre dans la danse pour gagner un peu de temps et me refaire grâce à certains pouvoirs (notamment le pouvoir bleu qui permet de recruter +2 bonhommes à chaque action de recrutement). Donc je constate qu’on peut à peu près tout perdre et malgré tout revenir dans la course, ça c’est plutôt cool.

Aussi, je me rends vite compte que malgré les villes séparées 2 par 2 par le Nil central, la géographie n’a pas tellement d’importance dans la partie. Grâce aux obélisques, tout le monde peut se téléporter un peu partout pour donner une grosse mêlée générale, et il faut faire attention à tous et à toutes quand on prend une décision (j’ai commencé la partie avec le pouvoir rouge qui donne +1 déplacement, mais j’en suis venu à me demander si au final le déplacement à pieds avait vraiment un intérêt et si ce pouvoir allait me servir… la réponse en fin de partie : OUI ! ).
La fin de partie justement : j’avais en main une carte intervention divine dont je ne savais pas trop quoi faire, qui me permet de pénétrer une ville sans avoir à m’arrêter devant la muraille. Je constate que par excès de confiance, M. Proute laisse sans surveillance une pyramide de niveau 4, et qu’elle pourrait me servir ici… Mais M. Proute est bien parti pour avoir 9 PV à la fin du tour, et Mme Proute 8. Je crois qu’à ce stade j’étais à 6… Je tente le tout pour le tout : avec une armée menée par la vuivre (pour contrer l’effet du scorpion de M. Proute qui me faisait peur), je l’attaque sur le temple à proximité de ma ville et gagne le combat : je gagne donc 1 PV permanent du combat + 1 PV temporaire pour le temple.
Ensuite, j’utilise un soldat resté seul en arrière dans ma ville que je téléporte à l’obélisque proche de la ville de M. Proute. Et c’est là que le pouvoir qui donne +1 déplacement va me servir : depuis l’obélisque, et grâce à l’intervention divine qui me permet de passer la muraille, mon soldat fait un home run et conquiert tout seul la pyramide nue de M. Proute pour 1 PV temporaire de plus. Personne ne s’y attendait, et comme j’étais dernier joueur personne n’a rien pu y faire
Heureusement qu’à ce tour personne n’avait osé attaquer mon temple en milieu de plateau, protégé par 4 soldats et une momie : je m’attendais à ce que le belliqueux M. Proute me l’attaque durant ce dernier tour mais finalement il a préféré s’en prendre à sa dame et à son éléphant, ouf, sans quoi le résultat final aurait été différent.

Hop une petite photo (de mauvaise qualité) de fin de partie du plateau (vous le voyez le bonhomme rouge tout seul en haut à gauche ? C’est mon champion cool)


Bref, il y avait du suspens, de la baston (M. Proute était terrifiant avec toutes les blessures qu’il infligeait), du couinage, des retournements de situation… Donc un très bon moment en bonne compagnie !

Merci pour le compte-rendu Liopotame !
Mais la photo dis-donc… mon grand-père faisait les mêmes cadrages parce qu’il baissait l’appareil en appuyant sur le déclencheur. Que des gens-troncs.

Si tu veux voir le haut il faut t’arranger avec Mme Proute !

En fait, il aurait pu cadrer plus sur le jeu, ça c’est sûr.

Je lui apprendrai à faire des photos “oeils de mouche”.

Je recopie mon petit compte rendu de la partie ici.

J’explique le jeu aux Liopotame et on démarre. On a décidé de jouer la partie en 8 points.
Comme d’habitude, je démarre en occupant les temples, et à la fin de la première journée, j’ai 5 pv tandis que les autres en ont 2 chacun. Dans un jeu de baston. Je subis donc logiquement les agressions des uns et des autres mais tiens la tête hors de l’eau.
Je suis plutôt pacifique de mon côté, prenant notamment deux points grâce aux pouvoirs (un avec celui du PV, l’autre avec le Sphinx).
Toutefois, monsieur Proute arrive à se constituer un lot de pouvoirs très efficaces à base de rouge-qui-fait-mal et il choisit bien ses conquêtes, il est donc dans la 5e journée (je crois) bien en avance sur Liopotame et moi ; madame Liopotame de son côté s’est tellement fait attaquer par ces messieurs qu’elle est un petit cran derrière.
J’ai fini mes actions et, si on me laisse tranquille je pourrai avoir un dixième point à la fin du jour. Malheureusement, il reste deux actions à monsieur Proute qui, après avoir hésité un peu entre la pyramide de Liopotame et le temple que j’occupe avec mon Sphinx et deux péquins, décide de jeter son dévolu sur mon temple. Avec son pouvoir qui élimine directement 2 unités avant tout combat, je lui laisse automatiquement le temple et il marque son dixième point en m’en ôtant un.
Et là, Liopotame nous sort une combinaison pouvoir + intervention divine qui lui permet de retourner la situation en volant un point de victoire à monsieur Proute !
Il gagne donc avec 10 points contre 9 (monsieur P), 8 (moi) et 5 (madame L).