
Cette demande s'adresse essentiellement aux joueurs qui ont l'habitude de jouer (mais les occasionnels ou ceux qui jouent rarement bien évidemment invité à répondre) :)
Vous arrive t-il de rejouer à des jeux classiques de la grande distribution sans qu'on vous y force :)?
Je parle bien évidemment des jeux tel que :
* monopoly
* scrabble
* la bonne paie
* destins
* labyrinthe
*etc ...
Ressentez vous une différence de sensation de jeux avec les jeux dit "moderne" et dans quel proportion êtes vous amener à y jouer?
Ca peut etre interessant de voir un peu les gens qui jouent "à tout" de ceux qui jouent uniquement aux jeux moderne.
j'exclus dans cette demande tous les jeux abstrait type Echec, Dames, le Go, etc, ...

Mais le scrabble, au milieu de cette liste n'est pas à sa place. Ou alors, il faut y mettre le backgammon, les échecs, le go, othello...


Bobby qui n'écoute pas radio Nostalgie.


mais même avec elles je préfère des jeux un peu plus poussés du genre Kingdomino, Karak ou Dixit (ou du JDR)
En ce qui me concerne et avec les adultes, rien de tel !
C'est juste pas possible, j'aime les jeux où il faut cogiter, de la stratégie avec mon cercle de joueur (Barrage, Terraforming Mars, Clash of Culture...)
... et des jeux plus légers avec les femmes de mon entourage (et des joueurs) du genre Azul, Splendor, Code Name ou autre
... et sinon avec les "anciens", plutôt des jeux de cartes (belote, tarot).

jmguiche dit :Mais le scrabble, au milieu de cette liste n'est pas à sa place. Ou alors, il faut y mettre le backgammon, les échecs, le go, othello...
Je suis d'accord avec JM; je me vois mal comparer le Scrabble avec le Monopoly ou la Bonne Paye. Pour moi, cela ne joue pas "dans la même cours", sans qu'il n'y ait de jugement de valeur dans mon propos. Le Scrabble donc, cela m'est arrivé d'y joué, principalement sur support numérique (contre d'autres joueurs... dont le champion de Belgique; je ne vous dis pas la branlée que j'ai prise ! ).
Mes enfants possèdent quelques classiques; Docteur Maboule, Qui est-ce ?, Puissance 4. Ils y jouent un peu, moi très peu. On commence déjà avec eux des jeux plus "modernes".

Pour le reste, j'ai fait quelques 10 de chute avec le fiston, c'était marrant.
Pour La Bonne Paye ou Monopoly, je préfère rester sur mes bons souvenirs de quand j'avais 10 ans.
Pas envie de casser la magie en retenant aujourd'hui pour m'apercevoir que c'est tout merdique.
Un peu comme les jeux Mega Drive ou Star Wars.

Peut-être auront-ils d'autres jeux de cette époque (le scrabble par exemple), mais il est hors de question qu'ils jouent au Monopoly, à Cluedo et je vais aussi faire en sorte qu'ils ne jouent pas non plus aux Petits chevaux et à Catane. Les trois premiers car c'est mauvais et surtout trop long, le dernier qui est plus récent parce que c'est juste mauvais. Tous ces jeux ont marqué l'histoire du jeux, qu'ils restent dans les limbes du passé.

Je déconne, bien sûr, tu en penses ce que tu veux, mais je réagis parce que je viens justement d'en faire une avec mes lardons qui ont surkiffé, et ça m'a rappelé qu'il reste vraiment à part : il y a très peu de jeux de gestion aussi simple alliant hasard, négo, lutte spatiale et construction tout en restant aussi fluide et tendu.
Et pour en revenir au sujet, j'ai beau avoir trouzemille jeux modernes et faire goûter à mes enfants toutes sortes de jeux géniaux qu'ils adorent (genre Pingouins, The Island, Formula D, Le Lièvre et la Tortue, Santorini, etc) ils finissent toujours par me demander de jouer à... Hôtel, la version Asmo dégotée pas cher par pure nostalgie. Le pire, c'est que je m'amuse bien - de temps un temps, un pur jeu de l'oie thématique avec paysage qui évolue, ça passe. (Mais si Catane peut remplacer Hôtel, je ne dirai pas non ;) )
Sinon, Labyrinthe, que je considère comme un véritable chef-d'œuvre, fascine toujours autant. Il a vraiment une aura magique, ce jeu.
Ce que je trouve étonnant, c'est que ces vieux jeux de pognon, type Hôtel, Monopoly, la Bonne Paye, continuent d'intéresser les enfants d'aujourd'hui. Mon aîné a joué à la Bonne Paye chez un copain, et il a immédiatement déclaré qu'il adorait ce jeu et qu'il aimerait bien qu'on en ait un exemplaire à la maison. Et même si j'aimais ce jeu étant petit, je tique un peu - c'est vraiement le niveau 0, la Bonne Paye...
À la réflexion, je pense que c'est la mécanique du jeu de l'oie qui plaît (et peut-être le côté enrichissement/apprentissage du capitalisme, malheureusement ?) Je vais peut-être tenter un petit Talisman, tiens. La montée en puissance d'un héros dans un univers fantasy, c'est quand même plus fun que calculer les taux d'intérêt d'un livret A, non ? (Enfin, j'espère !)

C'est un des piliers des nouveaux jeux de société, avec Carcassonne ou Citadelles, qu'on peut proposer à tout le monde et qui marche toujours. C'est simple à expliquer et à jouer et c'est un des rares jeux que je connaisse où l'on peut directement échanger des ressources entre joueurs. C'est un mécanisme que j'apprécie.

A l'inverse, un Monopoly reste d'actualité : les billets peuvent servir pour que les enfants jouent au marchand, et le plateau est pas mal pour caler le buffet du salon. Si on a la chance d'avoir une version avec les pions en metal, ça fait même des fèves sympas au moment de la galette.

Pourtant, nous sommes ce qu'on peut appeler des "gros" joueurs (= joueurs depuis 30ans qui jouent une dizaine d'heures par semaine en asso et principalement à des jeux dits "experts")
C'est un jeu plus profond qu'il n'y parait et avec malgré tout des mécaniques intéressantes (enchères, diplomatie, gestion)
Evidemment il y a les dés (et les cartes) qui rendent ce jeu très aléatoire mais quand on est joueur de figurines, on adore les dés et le chaos qu'ils provoquent.
Par ailleurs, je l'ai vu très souvent (voire quasiment tout le temps) joué avec des règles "maison" (surtout par les enfants) ce qui je pense, (mais c'est à vérifier) a eu une double conséquence: très peu de gens connaissent les vraies règles de ce jeu mais le succès même de ce jeu vient aussi de ces règles aménagées qui ont fait que les joueurs se sont appropriés le jeu.
Par ailleurs, avec les enfants, nous ne jouons pas aux "classiques familiaux". Les jeux modernes pour enfant sont tellement mieux faits et tellement plus intéressants qu'il détrônent de fait les anciens.
Il y a quand même le grand Hero Quest qui reste une référence et que les enfants adorent

Perso, les enfants jouent avec ce qu'ils veulent : Monopoly, les petits chevaux
Ca ne me viendrait même pas à l'idée de les contraindre avec des listes de jeux "licites" et "illicites".

...
...
... mais de là à acheter moi-même une Bonne Paye, c'est un pas que je ne franchirai sans doute pas ;)

Aussi, qu'est-ce qui défini un jeu "classique" ? A quel moment & sur quel critère un jeu est-il ou n'est-il pas "classique" ? Est-ce une date, un style, un auteur, un éditeur ... ? ...
Mais voilà qui est drôle.
Car pas plus tard qu'hier, dans la vigne, je discutais plus ou moins de cela avec un gars dont j'ai découvert qu'il était joueur plus ou moins régulier.
Là, il s'avère qu'il commence par me dire qu'il joue a des jeux "classiques".
Petite déception ... jusqu'à ce qu'il m'en cite quelques titres & là, surprise, ses "classiques" sont des jeux comme Les colons de Catane, 7 wonders, Dixit, Dobble, Carcassonne, Les loups-garous de Thiercelieux, ...
Sans trop réfléchir, j'acquiesce par un "Ah oui, des néo-classiques" qu'il validera tout aussi naturellement que cela m'est sorti.
En rentrant, j'en parle à mon épouse, puis à un ami gros joueur, puis un autre, en faisant toujours bien attention d'employer ce terme "néo-classique". Aucun d'eux n'a tiqué sur ce mot & l'ont compris tout de suite, le reprenant même à chaque fois dans la conversation, comme si on l'avait toujours employé.
Bref, après réflexion sur la chose, j'en suis venu à la conclusion qu'un jeu classique ne serait finalement qu'un jeu qui a du succès pour durer dans le temps & que, passé un certain âge, n'importe quel jeu "moderne", quel qu'il soit passera dans la catégorie "classique" s'il existe au point de se faire rééditer encore vingt ou trente ans après. Qui sait si en 2050 on ne citera pas un Flamme rouge, Gloomhaven, Lueur, Just one & j'en passe aux côtés des Monopoly, Cluedo, Scrabble, Carcassonne & Catane ? ...
Pour conclure sur la question initiale, si j'emploie les termes usuels, mais peut-être avec un sens légèrement diffférent, je ne fais finalement pas de grande différence sur ce point entre tous ces jeux & les Cluedo, Scrabble, Trivial pursuit & autres ont le même traitement de faveur dans ma ludothèque qu'un Notre-Dame, Flamme rouge, Sherlock Holmes Detective Conseil ou Dominion ... j'y joue aussi bien à n'importe lequel d'entre eux ... en fait, je fais plus de différence entre les jeux que j'apprécie & ceux que j'apprécie moins, sans me soucier de leur classification classique ou moderne, car j'en retrouve dans les deux catégories.

Janabis dit :Pourquoi exclure les échecs, tarot & autres ? Un jeu est un jeu, non ?
Aussi, qu'est-ce qui défini un jeu "classique" ? A quel moment & sur quel critère un jeu est-il ou n'est-il pas "classique" ? Est-ce une date, un style, un auteur, un éditeur ... ? ...
Certes, mais à force de renvoyer tout le temps aux définitions, on fini par ne plus pouvoir parler de rien, comme si la question avait plus d'importance que la réponse . Et puis dans le cas des jeux "classiques" ou pas, comme ton témoignage à propos de ton interlocuteur le prouve, il y a évidemment des "fluctuations" de perception dans ce qui est classique, souvent liées à l'âge et/ou la date d'entrée dans le loisir ainsi que la connaissance des jeux.
Si on s'en tient aux jeux de plateau (ou "société" comme on disait autrefois) dont la date d'apparition et l'auteur sont identifiables (afin de les distinguer des Echecs, Go, Dames et autres), mais dont la pratique s'est rarifiée pour diverses raisons, il m'est arrivé de rejouer à Scotland Yard, Risk et Cluedo. Mais pour moi, Fief, Res Publica Romana, Dune, Formule Dés, Les Colons de Catane, El Grande, T&E, Tikal, Carcassonne, Puerto Rico ou Brass (à peine 15 ans lui, un ado...) sont aussi devenus des classiques (qui ont fait Ecole pour d'autres jeux) et certains reviennent encore régulièrement sur ma table.

Dans ce cas, labyrinthe est toujours joué chez moi. Et techniquement, c'est en réalité un jeu moderne (quand vous faites démarrer les jeux modernes ? Certains datent le début de l'ère moderne dans les années 70, Labyrinthe date de 86).
Finalement le concept de jeu moderne ne serait pas illusoire ?

Et comme par, euh... hasard, il s'agit d'un jeu allemand ! Du coup, j'en viens à me demander s'il n'y a pas une distinction "d'écoles ludiques" à faire entre ces jeux old-school qui étaient répandus dans les années 70/80/début 90 (bref, avant l'arrivée des "néo-classiques" suscités) : entre le jeu à l'américaine, impliquant dés, montée en puissance, personnalisation du joueur, affrontement direct, etc (autant d'ingrédients qu'on retrouve dans ce qu'on appelle l'ameritrash) et le jeu à l'allemande plus analytique, à l'interaction plus douce et plus axé sur la mécanique.

Je ne suis pas trop sûr du coup d'avoir saisi ton propos.

Je pense que ce que voulait dire Albumine Tagada, c'est qu'on trouve les prémices, voir les composantes du design des jeux modernes avant les jeux modernes.
Une sorte de préhistoire du jeu moderne.
Mais que cela semble être plus lié à quelque chose de similaire aux écoles de design (Bauhaus existe en dehors de Mutants Chronicles, j'ai découvert ça tardivement :p), plus proche des expériences locale (ou du réseau social?) que d'une transition temporelle.
Et peut-être qu'un regard (catégorisation? ontologie?), similaire à celui porté sur les écoles de design (façon phylogénétique mais bordélique différemment) serait plus appropriée qu'un découpage temporelle pour décrire un type de jeu.
xkcd de circonstance

Je disais juste que j'ai l'impression que les jeux qui nous paraissent avoir le plus "vieilli" parmi ces jeux de supermarché sont plutôt de l'école américaine (en gros : Parker) : Monopoly, La Bonne Paye, Hôtel, Destins, etc.
Là où les jeux de l'école allemande naissante (en gros : Ravensburger) , comme Labyrinthe ou Scotland Yard, ont des mécaniques plus en phase avec ce qui se fait actuellement.
C'est résumé à la truelle, bien sûr, et il y a plein d'exceptions - genre le Mastermind, Risk ou Cluedo - mais je trouve étonnant de constater, avec le recul, qu'une distinction existait déjà entre embryons d'ameritrash et embryon d'eurogames.
Pour le côté "enfantin" de Labyrinthe, pas sûr qu'il l'ait été plus que la Bonne Paye, si ?
Quant aux caractéristiques de l'améritrash que j'ai rapidement évoqués, elles me semblent s'appliquer pas mal aux Monopoly, Hôtel et consorts : les dés sont omniprésents, on monte en puissance en gagnant du terrain/fric/des cases, on tabasse les autres joueurs (et le but est bien souvent de rester le dernier debout), etc
Côté allemand, que ce soit dans Labyrinthe ou Scotland Yard : pas de dé pendant la partie ou presque, on ne "personnalise" pas notre manière de jouer via une montée en puissance personnelle, la victoire prend plus une forme de course que de lutte à mort.
(Mais encore une fois, c'est très schématique, je te le concède !)
EDIT : Casimir Morel a mieux résumé que moi, merci !

Rodenbach dit :J'ai l'impression que la question initiale portait davantage sur les jeux de "supermarché".
Des supermarché d'autrefois alors ? Il me semble avoir répondu : Risk, Cluedo, Scotland Yard (enfin, "A la poursuite de Mister X" je crois de nos jours...)
Notons toutefois que dans les supermarchés d'aujourd'hui, on peut y trouver aussi Les colons de Catane ou les aventuriers du rail (entre autres), jeux auxquels je joue toujours évidemment.

Rodenbach dit :C'est pour ça que je suis un peu gêné quand on parle de jeux modernes, et de classiques...
Il y a une frontière (ou pas) difficile à déterminer en effet.

Le Zeptien dit :Rodenbach dit :C'est pour ça que je suis un peu gêné quand on parle de jeux modernes, et de classiques...Il y a une frontière (ou pas) difficile à déterminer en effet.
C'est pas forcement tres distinct en effet.
Perso je situe la frontiere classique / moderne autour de 1970 +/-5 :
- avant 1970 : monopoly, cluedo, scrabble, risk, diplomacy
- apres 1970 : rencontres cosmiques, dune, labyrinthe, SHDC, scotland yard ...les "auteurs" des jeux commencent a etre reconnus (Randolf, Sackson...)
et apres 1995 j'appele ca la periode contemporaine (catane ....)

Alfa dit :Le Zeptien dit :Rodenbach dit :C'est pour ça que je suis un peu gêné quand on parle de jeux modernes, et de classiques...Il y a une frontière (ou pas) difficile à déterminer en effet.
C'est pas forcement tres distinct en effet.
Perso je situe la frontiere classique / moderne autour de 1970 +/-5 :
- avant 1970 : monopoly, cluedo, scrabble, risk, diplomacy
- apres 1970 : rencontres cosmiques, dune, labyrinthe, SHDC, scotland yard ...les "auteurs" des jeux commencent a etre reconnus (Randolf, Sackson...)
et apres 1995 j'appele ca la periode contemporaine (catane ....)
Ah je trouve ça pas mal de faire un autre découpage pour les jeux post 1995.
Édit : Casimir Morel et Albumine, j'avais pas vu vos réponses, c'est plus clair ! Du coup ça ne me paraît pas con du tout comme remarque.

Jer dit :C'est quoi le problème avec "Catane" ? J'ai l'impression qu'il est de bon ton, depuis quelques mois, de dénigrer ce jeu.
C'est un des piliers des nouveaux jeux de société, avec Carcassonne ou Citadelles, qu'on peut proposer à tout le monde et qui marche toujours. C'est simple à expliquer et à jouer et c'est un des rares jeux que je connaisse où l'on peut directement échanger des ressources entre joueurs. C'est un mécanisme que j'apprécie.
@DuncanIdaho a tout dit pour Catane.
Pour Carcassonne, le jeu le plus horripilant du monde: tu as besoin de telle tuile et impossible de l'avoir.
Citadelles, pas joué depuis trop longtemps.
Bref Catane et Carcassonne me font penser au Monopoly (ou Astérix dans un autre domaine): ils survivent parce qu'ils rappellent notre enfance et donc on les offre aux plus jeunes en pensant que cela leur plaira (ce qui est possible). Alors qu'il y a eu mieux depuis (pour Astérix je ne parle pas de ceux écrits par Goscinny évidemment!). Bien bien mieux.