Le Président de la République m'a écrit...

[Président de la République]

Enfin... pas à moi personnellement, mais aux éducateurs...

J'ai reçu ça aujourd'hui. Un petit fascicule de 30 page...

(sans doute imprimé à l'Imprimerie Nationale ( Ah non, le bâtiment a été vendu en 2003 pour 85 millions d’euros au fonds d’investissement américain Carlyle. En juin 2007, après l’élection présidentielle, l’État rachète, pour les besoins du ministère des Affaires étrangères le même bâtiment pour la somme de 376,7 millions d’euros, soit une différence de 291,7 millions d’euros.) mais je suis mauvaise langue....)


Je vais donc le lire consciencieusement, et je vous ferai part de mes découvertes...

Si d'autres l'ont reçu et veulent faire des commentaires, qu'ils n'hésitent pas.... :lol:

Je ne l'ai pas reçu mais je serai ravi de connaître les grandes lignes de ce fasicule ...

Sinon je te trouve très taquin sur les même pas 300 millions de l'imprimerie Nationale ... franchement quand on sait que la Dette augmente de 1500 euros par seconde, nous ferions mieux de culpabiliser (si possible en nous flagellant) que de taxer nos dirigeants d'incompétence pour des broutilles ...

J'ai pleuré.................... en pensant aux arbres !

Pour moi, c'est une opération de communication : une de plus.
C'est du blablablablablablaba..... dans le sens du poil....blablablabla... ponctués de poncifs............

Si vous voulez connaître les devoirs de vacances du Petit Nicolas, voici un lien http://media.education.gouv.fr/file/41/3/6413.pdf

Et voici la réaction des personnes de terrain (relayées par les syndicats) qui prennent à la lettre les poncifs de notre Président de la République :

Si vous êtes d'accord, Vous pouvez signer cette lettre en cliquant sur :
http://www.lettreouverteaupresident.org/index.php ?petition=1&signe=ou

Lettre ouverte au Président de la République
Monsieur le Président,
Améliorer la réussite scolaire de tous les jeunes, il n’y a rien de plus urgent !
Vous semblez découvrir ce que nous n’avons cessé de dénoncer : après des années de progrès constants, de hausse du niveau de formation des jeunes, le système éducatif peine encore à remédier à l’échec scolaire de milliers de jeunes en difficulté.
Mais cette crise est d’autant plus urgente à traiter qu’elle s’inscrit dans une société qui voit grandir les inégalités sociales et territoriales. S’il y a des difficultés dans l’Ecole, elles renvoient aussi, tout le monde le sait, à des difficultés vécues au quotidien hors de l’école par des milliers d’enfants et de jeunes. Non, tous les enfants n’ont pas les mêmes chances au départ, tous les jeunes n’ont pas les conditions de vie, de santé, d’équilibre qui leur permettent, sans accompagnement, d’accéder aux apprentissages, de se projeter dans l’avenir.
Aider efficacement les jeunes les plus en difficulté, former les enseignants pour cela, combattre les inégalités sociales et le danger que représenterait l’instauration d’une Ecole à deux vitesses, ouvrir un avenir positif pour tous les jeunes, rien de plus difficile, rien de plus compliqué sans doute, mais rien de plus indispensable pour les jeunes, pour nous, pour l’avenir du pays. C’est pourquoi l’Ecole doit réussir à se transformer. C’est ce défi là que doit relever le Service Public d’Education, parce qu’il est le seul à pouvoir le faire, pour tous, et pas seulement pour les plus favorisés ou les « méritants ».
C’est une question d’avenir, c’est un enjeu de démocratie.
« Egalité des chances » ou « ambition-réussite », ces grands mots, tout comme les polémiques stériles sur les méthodes d’enseignement, ne peuvent tenir lieu de politique de transformation démocratique de l’Ecole. Au contraire, supprimer des milliers de postes, réduire l’offre d’enseignement pour tous, libéraliser la carte scolaire pour laisser se développer des ghettos scolaires, jouer la concurrence entre établissements, annoncer un collège éclaté, favoriser l’école privée, c’est menacer gravement le service public. Comment avancer avec une politique guidée par la seule réduction des coûts ?
Tristement historique, la suppression de 11 200 emplois dans l’Education nationale (et peut-être plus dans les années à venir), s’ajoutant aux milliers déjà subies, annonce encore plus de précarité, de difficultés, pour tous, personnels, familles, élèves. C’est inacceptable.
L’école, les enfants et les jeunes méritent mieux.
L’avenir des enfants d’aujourd’hui, leur formation de citoyen et leur insertion professionnelle ne peuvent pas se réduire à un problème de « rentabilité » du système, encore moins s’organiser en sélections successives avant le collège, les lycées ou l’université.
Leur avenir se joue dès la maternelle, il se joue dans des classes moins chargées, il se joue dans un collège pour tous, il se joue dans la mise en oeuvre de pédagogies et d’organisations prenant en compte chacun, permettant l’accès de tous aux savoirs, à la culture. Il se joue certes avec des études dirigées, mais aussi et surtout avec une meilleure cohésion de la communauté éducative, des enseignants formés, des personnels pour accompagner, aider à tous les niveaux enfants et adolescents.
Nous voulons une politique éducative ambitieuse faisant avancer notre École publique en mettant au cœur la réussite de tous les jeunes. Nous voulons pour cela d’autres choix, un autre budget, une autre politique. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de notre haute considération.
Cé, CRAP-Cahiers pédagogiques, FAEN, FCPE, FERC-CGT, FIDL, FSU, GFEN, ICEM-Pédagogie Freinet, Ligue de l’enseignement, SGEN-CFDT, UNEF, UNL, UNSA Education.
Vous pouvez signer cette lettre en ligne : http://www.lettreouverteaupresident.org/index.php ?petition=1&signe=ou

Je l'ai reçue, mais elle s'adresse aux "éducateurs"...
En temps que professeur, je ne me suis pas senti concerné... :oops:

Je ne répondrai qu'à la lettre car pour le reste je n'ai aps encore lu, mais connaissant un peu NS, je ne doute pas qu'il s'agisse d'une opération comm (comme tu le dis)

Bref ...

Ce serait faire offense à l'intelligence de nos élus, et à plus forte raison à celle de notre élu suprême, que de rapeller ces évidences :

S’il y a des difficultés dans l’Ecole, elles renvoient aussi, tout le monde le sait, à des difficultés vécues au quotidien hors de l’école par des milliers d’enfants et de jeunes. Non, tous les enfants n’ont pas les mêmes chances au départ, tous les jeunes n’ont pas les conditions de vie, de santé, d’équilibre qui leur permettent, sans accompagnement, d’accéder aux apprentissages, de se projeter dans l’avenir.

Je dirai même plus : le nier ou le passer sous silence sous le couvert de la notion de "mérite" reste à mon sens du populisme crasseux ou de la bêtise dangereuse ! Ces deux alternatives sont indignes de nos représentants !
Au contraire, supprimer des milliers de postes, réduire l’offre d’enseignement pour tous, libéraliser la carte scolaire pour laisser se développer des ghettos scolaires, jouer la concurrence entre établissements, annoncer un collège éclaté, favoriser l’école privée, c’est menacer gravement le service public. Comment avancer avec une politique guidée par la seule réduction des coûts ?

Mais cela coûte cher ma bonne dame ! Nous coûtons 1500 euros à notre pays par secondes ! Alors arrêtons de nous soigner, d'éduquer nos gamins etc ... correctement ! Salauds de privilégiés qui se plaignent ! Vos gosses on s'en fout qu'ils réussissent !
L'Ecole doit reproduire les inégalités sociales tout en donnant l'illusion que tout est possible pour chacun dans notre société, grâce à l'Ecole ! Nous ne manquerons d'ailleurs pas de saluer le Louis Guilloux contemporain qui, issu d'une classe populaire ou de l'immigration, finira chef d'entreprise ou élu (un reportage sur le JT de TF1 ou un dossier de la rédaction de France 2 pour saluer l'ascension sociale du modèle français) ! En mettant en exergue cet exemple, tous continuerons d'accepter leur vie de m... en espérant que leur gosse devienne lui aussi, comme notre héros national, quelqu'un avec un statut et du pognon ! Et ce grâce à l'école !
Sauf que lorsqu'un fils d'ouvrier (restons dans les clichés) est applaudit par sa famille lorsqu'il a son Bac, le fils de médecin est conspué lorsqu'il n'a "que" son Bac ! A partir de là, les objectifs de chacun sont pas les mêmes et bizarrement le réseau du papa de l'un permet souvent d'aller plus loin que celui du papa de l'autre !
Il connaissait le directeur de la clinique et a fait des stages là-bas ! Mais s'il est devenu médecin c'est grâce au mérite ! Et oui il fait partie de cette France méritante, celle qui travaille et est bien sous tout rapport, mais qui, on l'oublierait presque, coûte elle aussi 1500 euros par secondes ! Devant la Dette au moins, on est tous égaux : c'est cool les calculs abstraits !
En plus avec le flinguage de la carte scolaire on se mettra les classes moyennes dans la poche en évitant à leur gosse d'aller dans ces établissements scolaires qui craignent mais que la République n'abandonnera pas en fourgant des moyens financiers qui permettent de faire taire l'opinion et de prouver, une fois de plus, que s'ils réussissent pas (malgré les aides financières) ben c'est de leur faute quand même !
Et puis c'est vrai que tolérer un enseignement privé, qui s'affranchit donc, en partie, de l'uniformisation de l'enseignement (bon ou mauvais), c'est laisser la porte ouverte aux inégalités ! Et ça aussi c'est tellement évident dans notre pays laïque et qui prône l'égalité que bon ...
Quant au service public, s'il vous plaît évitons les vulgarités ! S'il devient soumis à la concurrence et sous-traité par des privés, à la limite ça doit pouvoir s'admettre chez nos gouvernants !
Quand Coca Cola financera les supports des programmes scolaires (en fonction de ses ventes dans l'établissment que le personnel pédagogique devra booster) on s'amusera ! 2 DVD pour le programme d'Histoire-géo de la 6e à la 3e avec des coupures pub : le pied !
Cependant, j'ai remarqué que parfous, certains établissements privés sont bien plus réceptif aux idées novatrices, voir à la mise en place de pédagogie non-conventionnelle (notamment celles taboues de Mai 68 ^^)
Il se joue certes avec des études dirigées, mais aussi et surtout avec une meilleure cohésion de la communauté éducative, des enseignants formés, des personnels pour accompagner, aider à tous les niveaux enfants et adolescents.

J'ajouterai, et je trouve déplorable de devoir le souligner : les parents, les professionnels de la santé, les acteurs de l'Education populaires (de l'entraîneur de foot le mercredi après-midi, à l'animateur ou l'éducateur qui part en sortie ski avec les gosses en passant par n'importe quel adulte qui se doit d'être référent lorsqu'il a en charge des enfants, notamment au travers d'institutions)
Des fois, j'ai aussi la triste impression que l'Education Nationale se voit comme l'élément éducatif exclusif de la vie de nos enfants ! En plus d'être une grosse erreur c'est parfois une gueguerre de statut qui exclue inconsciemment tous ceux qui s'occupent des enfants les 3/4 du temps où un enfant n'est PAS à l'école ...

daguiseb dit:Je l'ai reçue, mais elle s'adresse aux "éducateurs"...
En temps que professeur, je ne me suis pas senti concerné... :oops:


+1

le prof n est plus la que pour donner des connaissances

l'éducation rentre plus en ligne de compte

bon je retourne me flinguer ça ira plus vite au rythme ou vont les choses