le bon accueil ludique c'est comment?

Il y a dans beaucoup de message la volonté d’élargir le cercle des joueurs,  de convertir  etc.

Mais je me pose la question,  quand une nouvelle personne arrive c’est quoi un bon accueil?

Ma question est à plusieurs niveaux:

- dans une association.

- dans un groupe privé.

Donc j’aimerais savoir ce que, soit vous avez mis en place et dans quel cadre ( association ou privé) et/ou ce que vous aimeriez trouver lors de vos premières fois?

Il y aura forcément des approches et des besoins diverses et c’est bien le but. Mais je cherche des témoignages concrets et pratiques pas un débat philosophique.


Note pour le bon déroulement:

Comme c’est mon sujet, j’en choisis les modalités donc:
- on parle uniquement de son expérience et en son nom.
- par de généralisation
- les mots, inclusif, minorité ou dominant etc. sont proscrits.

Alors ce qui vous donne l’impression d’être bien accueilli ou au contraire vous refroidi?

Question subsidiaire:
Y a t il des comportements de nouveaux arrivant qui vous dérange et pour le coup refroisissent vos élans en termes d’accueil?

Je ne joue plus que dans un cercle privé.
Je n’ai jamais eu de but de conversion. J’aime pas le mot.
Je propose, beaucoup, en essayant d’adapter ma proposition à mes interlocuteurs, du mieux que je peux. 
Apres, ça prend, tant mieux, ça prend pas, tant pis et on fait autre chose… tant qu’on ne parle pas de foot ou de télé-réalité ou que le but de la soirée est de finir torché tout me va.

Quand je m’occupais de club, il y a fort longtemps, pareil… je proposais sans insister.

Je crois que le b a ba, quand on propose, c’est d’essayer de comprendre son interlocuteur et de choisir un jeu en fonction de lui, pas en fonction de soi.

Je fréquente (en période hors pandémie) une association de jeu de société où on se retrouve les jeudi soirs. Etant un régulier depuis quelques années maintenant, accueillir de nouvelles têtes est un truc qui me plait bien.

En général c’est les plus vieux membres (vieux dans le sens temps de fréquentation) qui le font quand on voit les gens entrer timidement, on donne la bienvenue on explique le principe de l’association etc…

On ne s’est pas donnés une charte de ce qu’il faut faire, mais l’idée est de potentiellement jouer avec eux en les “sondant” avant (Vous jouez à la maison ? Quels jeux joués récemment etc…). Si pour X raison on ne joue pas avec ces nouvelles personnes, on essaye de s’assurer que les nouveaux soient à une table avec un jeu qui leur correspond et (pour ma part) avec d’autres personnes. Je trouverais dommage de laisser un nouveau groupe de 3 amis qui viennent pour la première fois entre eux.

Personnellement, comme j’y allait quasiment chaque semaine, ça ne me dérange pas de manquer une partie d’un jeu qui réuni les réguliers car ils connaissent les règles ou paracerque c’est la nouveauté que je voulais tester, les rencontres et le partage c’est aussi une grosse partie du plaisir. Des fois on arrive à mélanger les deux, essayer une nouveauté avec de nouveaux arrivants est tout à fait possible…

Voilà voilà…avec ça des gens sont revenus par la suite donc je pense pouvoir dire que ça reste un bon accueil .

Dans le privé je résumerais au fait que je ne force pas. A la maison j’ai toujours une boite ou deux de jeux qui traine, il m’arrive de parler de mon hobby, si les gens on l’air de s’intéresser je vais potentiellement proposer un jeu d’ambiance. Si les gens accrochent et qu’ils disent qu’ils aimeraient avoir des jeux à la maison, je leur conseille 2 3 truc et d’aller discuter avec le crémier du coin .

Sinon j’ai un comportement, pas forcément lié à un nouvel arrivant dans l’association que je fréquente, mais lié aux parents de celui-ci qui m’a un peu froissé. C’est une jeune d’un peu près 12/13 ans si je ne me trompe pas. Ses parents le laissait à la MJC puis revenaient plus tard le chercher (c’est des soirées jeux donc). J’ai jamais compris pourquoi il ne restaient pas avec lui pour profiter du moment…

Pour éviter tous malentendus.

Mon propos n’est pas de forcer les gens à jouer, ou bien comment les convaincre.

Mais bien simplement comment bien accueillir  les personnes demandeuses.

  • Un jeu avec peu de matériel, voire sans plateau,
  • Des règles courtes,
  • Un jeu en VF ou sans texte,
  • Plusieurs jeux proposés et la personne choisit
jmguiche dit :Je ne joue plus que dans un cercle privé.
Je n’ai jamais eu de but de conversion.

Pareil. Pas du tout le besoin de vouloir faire connaître le jeu à un plus grand nombre. Limite, j’aimais bien quand c’était un hobby relativement confidentiel.

Qui a dit égoïste ?

D’ailleurs, vous savez ce qu’est un égoïste ? C’est quelqu’un qui pense pas à moi

Comment bien accueillir les personnes demandeuses ? 

je vais pas être très original en présentant 2 cas :

- Dans le cadre  du cercle privé, la question pour moi ne s’est jamais vraiment posée.
En effet, j’ai tendance à favoriser ceux d’abord que je connais  et qui jouent déjà un peu, qui ne s’effarouchent pas devant mes étagères couvertes de boites. Donc je sélectionne les personnes avec qui je m’installe autour d’un plateau et je propose pas systématiquement au tout venant. Dans le fond, j’ai jamais vraiment fait dans le prosélytisme ludique parce que j’estime que je n’ai pas à convaincre et j’attends le plus souvent une vraie démarche de curiosité pour ce loisir. En plus, même si je peux prendre du plaisir ludique  aussi bien à Pickominos qu’à TTA, j’ai quand même une prédilection pour des jeux un minimum consistants, ce qui me pousse à jouer surtout avec des habitués. Et puis, je dois l’avouer, je réponds pas à toutes les demandes, notamment si je sens que la personne veut juste un peu tuer le temps sans être plus motivée que cela.

- En club en revanche, c’est une autre affaire. Je ne joue plus en asso depuis 3 ans maintenant, pour des raisons de distance et de groupe qui a éclaté suite à la perte du local dans lequel nous avions nos habitudes, mais mes longues années passées en asso m’ont appris à “repérer” les personnes susceptibles de vraiment se prendre “aux jeux”   et de devenir de futurs rats de boutiques ludiques. 
ça m’a appris aussi la patience, à expliquer des règles le plus clairement possible, à savoir orienter les gens vers tels ou tels jeu en fonction de leur goûts, de leurs expériences etc…en asso, j’ai parfois sacrifier des soirées pour aider les nouveaux et surtout les nouvelles - pas pour ce que vous croyez bande de voyous -  mais pour féminiser notre repaire qui comptait un peu trop de geeks mâles, état de fait que j’ai toujours trouvé regrettable. Donc dans ce cas, savoir accueillir, être à l’écoute, être indulgent, bien conseiller, c’est primordial.

@Salmanazar j’aimais bien quand c’était un hobby relativement confidentiel
Et oui, mais les temps ont changé… cela dit, je suis un peu dans le même état d’esprit, celui du sentiment de dépossession. ça m’a fait cela parfois dans d’autres domaines comme avec Le Seigneur des Anneaux ou Game of throne et même star wars (P’tain ! voir Yoda ou Dark vador sur des  pots de moutarde… quel cauchemar ! ), à savoir  l’ouverture à un large public de choses que je partageais seulement avec d’autres connaisseurs… dur, dur. C’est égoïste de penser cela, je sais, mais j’assume… et puis il me reste encore pas mal de choses dans mon jardins perso qui n’ont pas encore été trop partagées et ça, ça rassure mon égo démesuré.blush surprise

@ Le zeptien : je me retrouve dans tes propos et tu l’exprimes mieux que moi !

Pareil, il reste encore 2 ou 3 trucs pas trop partagés et qui continuent d’évoluer comme ça me plait, quoi que l’un semble partir un peu dans tous les sens (oui le designer du casque Lego Iron Man, c’est à toi que je parle)

D’ailleurs quand Phal disait qu’il œuvrait pour la promotion du jeu au plus grand nombre, une partie de moi approuvait car la production ludique montait en qualité. Et une autre partie de moi le regrettait avec des salons de plus en plus blindés par exemple.

Association
- Avoir une identité claire.
Gros jeux , jeux de rôle, jeux d’ambiance … Pour que les gens intéressés sachent où ils mettent les pieds.
- Bien indiquer les règles et les faire respecter. Le saoulard qui emmerde tout le monde ou le gars qui dit “Hitler” hors de tout contexte 2 fois en 3 mn (oui c’est réel !), dehors!
- Ajuster la taille de la salle avec le nombre de personnes (et lycée de Versailles)
- Ajuster le nombre de personnes acceptées avec le nombre de personnes capables d’expliquer un jeu, et volontaires pour le faire.
- Accepter toute personne qui respecte les règles.
- Inviter une personne qui semble seule à se joindre à nous
- Tenter de choisir les bons jeux en fonction des personnes (personnalité +/-extravertie, habitude des jeux, âge…)
- Faire la place à chacun. Celui qui prend trop de place et ne laisse pas les autres parler ou le leader en coop, est invité fermement à se calmer.
-  Éviter les jeux aux thèmes potentiellement explosifs

Cercle privé
Proposer des jeux
Accepter les propositions des autres
Adapter les jeux en fonction des circonstances
​​​​​Tenter le délicat équilibre entre ne pas gâcher l’expérience et expliquer un peu la stratégie.; sutout avec mini-joueuse

Partout
Simplifier les règles pour une première partie. Dans certains cas.
Préparer l’explication des règles.
Quand c’est pertinent, ajouter (au moins en partie) le contenu à l’explication des règles.




Il n'y a pas de bon accueil.

Ou plutôt si, il y en a autant que de personne. Il suffit juste de savoir répondre exactement à l'attente de chaque nouvelle personne qui arrive sans qu'elle ait à la formuler.

Dans mes expériences associatives, j'ai toujours été plutôt bien accueilli. Le premier soir.
Le deuxième ou le troisième, cela tournait très vite à : Démerde-toi, tu connais la maison.
Sauf que si tu n'avais pas pris tes marques dès la première soirée, voire la deuxième, il y a très peu de chance que tu persévères. Combien j'en ai vu ne pas revenir ? ...
Moi j'ai persévéré parce qu'on découvrait Les chevaliers de la table ronde, Cash'N guns, etc ...  mais aussi pour les fins de soirée Time's up !, une belle époque :D

Côté privé, dans le "cercle" de joueurs dont je fais parti, c'était un peu pareil & j'ai mis le temps à trouver ma place. Depuis, je suis devenu une sorte d'instigateur & animateur.
Nous sommes nombreux mais j'essaye autant que possible de n'oublier personne. J'organise des séjours ludiques, des fins de semaine ludiques, etc ... Tout le monde y est convié, même les inconnus.
A chaque fois, j'essaye de m'intéresser aux nouveaux arrivants, au moins les premières fois. Après, j'essaye de prendre le temps de saluer tout le monde, de répondre aux moindres questions & surtout, de n'oublier personne & de considérer tout le monde de façon égale. Malgré tout, il y a des "membres" qui me remercient encore de mon accueil, cela aide parfois à trouver sa place dans notre groupe & d'autres, après deux ou trois années passées dans le groupe, qui s'en vont en te reprochant de ne les avoir jamais considéré comme il se doit.
Je veux bien croire qu'il est quasi impossible de considérer tout le monde exactement de la même façon, j'en suis le premier navré, mais de là à me reprocher, comme ce fut le cas une fois, de ne pas considérer les nouveaux arrivants comme je considère mon meilleur pote depuis quinze ans, c'est dur.

Chez moi, je ne demande jamais à quelqu'un de nouveau qui débarque de jouer. Dès qu'il passe la porte, la couleur est annoncée, alors si cela pique sa curiosité, je lui parle avec plaisir des jeux de sociétés, mais je ne lui demande jamais de jouer, j'attends toujours que cela vienne de lui & si cela ne vient pas, tant pis. Je précise toutefois que ma porte est toujours ouverte ;)

Bref, en résumé, c'est un travail de longue haleine, si je veux faire un bon accueil, j'essaye de m'intéresser à la personne (c'est pas toujours évident*) & j'essaye d'anticiper ses désirs (c'est pas si facile**).
 
* Notamment avec les nouveaux qui connaissent déjà tout, qui ont déjà joué à tout, qui gagne toujours & qui n'ont finalement pas besoin de moi, en fait.
** Notamment avec ceux qui disent "Non" à tout ... & que tu te demandes pourquoi ils viennent là, en fait.
Janabis dit :
Il n'y a pas de bon accueil.

Ou plutôt si, il y en a autant que de personne. Il suffit juste de savoir répondre exactement à l'attente de chaque nouvelle personne qui arrive sans qu'elle ait à la formuler.

Dans mes expériences associatives, j'ai toujours été plutôt bien accueilli. Le premier soir.
Le deuxième ou le troisième, cela tournait très vite à : Démerde-toi, tu connais la maison.
Sauf que si tu n'avais pas pris tes marques dès la première soirée, voire la deuxième, il y a très peu de chance que tu persévères. Combien j'en ai vu ne pas revenir ? ...
Moi j'ai persévéré parce qu'on découvrait Les chevaliers de la table ronde, Cash'N guns, etc ...  mais aussi pour les fins de soirée Time's up !, une belle époque :D

Côté privé, dans le "cercle" de joueurs dont je fais parti, c'était un peu pareil & j'ai mis le temps à trouver ma place. Depuis, je suis devenu une sorte d'instigateur & animateur.
Nous sommes nombreux mais j'essaye autant que possible de n'oublier personne. J'organise des séjours ludiques, des fins de semaine ludiques, etc ... Tout le monde y est convié, même les inconnus.
A chaque fois, j'essaye de m'intéresser aux nouveaux arrivants, au moins les premières fois. Après, j'essaye de prendre le temps de saluer tout le monde, de répondre aux moindres questions & surtout, de n'oublier personne & de considérer tout le monde de façon égale. Malgré tout, il y a des "membres" qui me remercient encore de mon accueil, cela aide parfois à trouver sa place dans notre groupe & d'autres, après deux ou trois années passées dans le groupe, qui s'en vont en te reprochant de ne les avoir jamais considéré comme il se doit.
Je veux bien croire qu'il est quasi impossible de considérer tout le monde exactement de la même façon, j'en suis le premier navré, mais de là à me reprocher, comme ce fut le cas une fois, de ne pas considérer les nouveaux arrivants comme je considère mon meilleur pote depuis quinze ans, c'est dur.

Chez moi, je ne demande jamais à quelqu'un de nouveau qui débarque de jouer. Dès qu'il passe la porte, la couleur est annoncée, alors si cela pique sa curiosité, je lui parle avec plaisir des jeux de sociétés, mais je ne lui demande jamais de jouer, j'attends toujours que cela vienne de lui & si cela ne vient pas, tant pis. Je précise toutefois que ma porte est toujours ouverte ;)

Bref, en résumé, c'est un travail de longue haleine, si je veux faire un bon accueil, j'essaye de m'intéresser à la personne (c'est pas toujours évident) & j'essaye d'anticiper ses désirs, (c'est pas si facile).

Intéressant!

Peux-tu en dire plus sur ça stp?
"J'organise des séjours ludiques, des fins de semaine ludiques, etc ... "

Ben, avant la période actuelle, je pouvais organiser deux ou trois fins de semaine ludiques dans un gîte pour dix-neuf personnes & une à deux fois par an des semaines ludiques chez moi, où je pouvais accueillir une quinzaine de personnes. Vu que nous sommes plus d'une trentaine, voire quarante, dans notre groupe, cela fonctionnait plutôt bien, même malgré l'isolement du lieu dans une forêt du Sud-Ouest, plutôt sympathique pour des nuits de Loups-garous de Thiercelieux ou des GN.

Comportements pénibles, (tout est du vécu)
(Pas que des nouveaux arrivants)

Ne pas écouter l’explication des règles.

Ne pas respecter le matériel.

Ne pas respecter les personnes qui organisent. On est bénévoles, on n’est pas “à votre disposition” !

Refuser les règles du groupe. Oui, comme dans tout contexte, il y a des règles.

Gueuler qu’un jeu est nul. (Il ne te plait pas ou tu ne l’as pas compris, c’est tout).

La triche.

Ne pas respecter les règles élémentaires de savoir-vivre: piquer de la nourriture, avoir une hygiène déplorable…

Pour avoir tenu un club de jeux associatif pendant presque trois ans, je dirais qu’il faut déjà être prêt à recevoir tout type de profil, et surtout - surtout ! - être prêt à jouer les animateurs pendant quelques heures. Avec le temps, certains joueurs devenus plus aguerris se sont mis à enseigner les règles eux-mêmes ou même à apporter leurs propres jeux, mais je ne me posais vraiment à une table qu’à partir de 23h pour taper le carton avec les “gros” joueurs.

Dans le cadre associatif, je pense qu’il faut vraiment accepter ça. Ou du moins qu’il y en ait un dans le tas qui accepte de jouer ce rôle de “passeur”, prêt à voler de table en table en cas de souci de règle ou de mésentente (rare, mais ça peut arriver), à veiller sur les joueurs les plus incertains/fragiles/nouveaux et à proposer à tous de nouvelles expériences. Après, moi, j’adorais ça, donc ça m’allait. Mais je pense que ça peut en gêner certains s’ils s’imaginent qu’ils joueront comme des malades en fondant leur club (en tout cas dans un premier temps).

Côté jeux, paradoxalement, les party-games ne fonctionnaient pas plus que ça. Ce qui m’aidait à bien faire rentrer les nouveaux joueurs, c’était des trucs simples, mais plus tendus type Knizia : Cités Perdues, Schotten-Totten (un peu plus tendu à expliquer pour des newbies, cela dit), Keltis. Bref, des jeux qui allient un certain classicisme dans les objectifs (faire des suites, des plis, etc) avec des mécaniques nouvelles. Ça, ça fonctionnait pas mal. De même, je n’hésitais à faire une partie avec les nouveaux arrivants, histoire de leur apprendre les règles d’une part, mais surtout pour les inclure au groupe.

Ah oui, et les jeux à 2 ont l’avantage de faire jouer les couples - ou couples d’amis - qui viennent un peu comme ça, pour voir, hésitants. Ça leur permet de rester entre eux, tout en intégrant le groupe. Une bonne entrée en matière, avant des jeux à plusieurs.

Par la suite, comme dit Janabis plus haut, ça s’assouplit. Mais je persiste à dire qu’il en faut au moins un pour se “sacrifier” pour que d’autres passent un bon moment, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des gamers autour de la/les tables. De toute façon, au fil du temps, le public finit par se faire, les habitués par s’installer et ça commence à rouler. Petit tip : une petite boîte de bonbec et quelques boissons, ça le fait toujours :wink:

Par rapport aux comportements désagréables, j’en ai eu, oui. Une drôle de famille, tous très joueurs, mais extrêmement pinailleurs et “protecteurs”. En gros, le père allait absolument tordre les règles pour avantager sa gamine, quitte à hausser le ton sur d’autres joueurs lui disant qu’il se trompait. Dans ces cas-là, j’intervenais, écoutais et jouais les arbitres. Mais à terme, plus personne ne voulait se rendre à leur table (et ça pouvait se comprendre) et ils ont fini par se barrer.
À l’inverse, j’étais très inquiet le jour où j’ai vu débarquer un groupe de 3 personnes clairement handicapées mentalement. Je ne me sentais pas prêt et je craignais de ne pas trouver de jeux pour eux, qu’ils passent un mauvais moment, qu’on ne se comprenne pas. Bref… C’est moi qui appréhendais. Au final, j’ai cherché des jeux sans texte et on s’est même fait un petit Jamaïca à 4 qui a pas mal fonctionné. L’un d’entre eux, super enthousiaste, m’a dit qu’il me ramènerait la prochaine fois son jeu préféré et qu’il voulait absolument y jouer avec moi. Toute la semaine durant, je tremble à l’idée de devoir me faire un Croque-Carotte ou que sais-je en faisant semblant d’apprécier, et voilà que le type se ramène avec… Puerto Rico sous le bras ! (Et il m’a éclaté en mode surprod’ maïs, je vous dis pas…)
Mais d’expérience, les mauvais joueurs/tricheurs/relous/alpha joueurs se calment vite, tant le JdS est une activité… sociale, avec la sanction qui va avec : t’es trop chiant ? Bah tu joueras tout seul. Et si en parallèle, le ou les animateurs parviennent à créer une ambiance détendue en restant à l’écoute de chacun, ça se passe généralement bien.

Bref, voilà pour mon expérience. Le jeu en asso ou club, c’est le bien. Il faut juste y mettre du sien, mais tu es très vite récompensé de tes efforts. Dans mon cas, au moins.

Association
- observer ce qui se passe et tenter d’améliorer
- demander l’avis des autres
- écouter les remarques
- définir clairement ce qu’on veut faire. Par exemple: Certaines associations ont un fonctionnement très vertical , d’autres très participatif. Certaines sont mono-jeu, d’autres zappeurs extrêmes…




Albumine Tagada dit :Pour avoir tenu un club de jeux associatif pendant presque trois ans, je dirais qu'il faut déjà être prêt à recevoir tout type de profil, et surtout - surtout ! - être prêt à jouer les animateurs pendant quelques heures. Avec le temps, certains joueurs devenus plus aguerris se sont mis à enseigner les règles eux-mêmes ou même à apporter leurs propres jeux, mais je ne me posais vraiment à une table qu'à partir de 23h pour taper le carton avec les "gros" joueurs.

Dans le cadre associatif, je pense qu'il faut vraiment accepter ça. Ou du moins qu'il y en ait un dans le tas qui accepte de jouer ce rôle de "passeur", prêt à voler de table en table en cas de souci de règle ou de mésentente (rare, mais ça peut arriver), à veiller sur les joueurs les plus incertains/fragiles/nouveaux et à proposer à tous de nouvelles expériences. Après, moi, j'adorais ça, donc ça m'allait. Mais je pense que ça peut en gêner certains s'ils s'imaginent qu'ils joueront comme des malades en fondant leur club (en tout cas dans un premier temps).

Côté jeux, paradoxalement, les party-games ne fonctionnaient pas plus que ça. Ce qui m'aidait à bien faire rentrer les nouveaux joueurs, c'était des trucs simples, mais plus tendus type Knizia : Cités Perdues, Schotten-Totten (un peu plus tendu à expliquer pour des newbies, cela dit), Keltis. Bref, des jeux qui allient un certain classicisme dans les objectifs (faire des suites, des plis, etc) avec des mécaniques nouvelles. Ça, ça fonctionnait pas mal. De même, je n'hésitais à faire une partie avec les nouveaux arrivants, histoire de leur apprendre les règles d'une part, mais surtout pour les inclure au groupe.

Ah oui, et les jeux à 2 ont l'avantage de faire jouer les couples - ou couples d'amis - qui viennent un peu comme ça, pour voir, hésitants. Ça leur permet de rester entre eux, tout en intégrant le groupe. Une bonne entrée en matière, avant des jeux à plusieurs.

Par la suite, comme dit Janabis plus haut, ça s'assouplit. Mais je persiste à dire qu'il en faut au moins un pour se "sacrifier" pour que d'autres passent un bon moment, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des gamers autour de la/les tables. De toute façon, au fil du temps, le public finit par se faire, les habitués par s'installer et ça commence à rouler. Petit tip : une petite boîte de bonbec et quelques boissons, ça le fait toujours ;)

Par rapport aux comportements désagréables, j'en ai eu, oui. Une drôle de famille, tous très joueurs, mais extrêmement pinailleurs et "protecteurs". En gros, le père allait absolument tordre les règles pour avantager sa gamine, quitte à hausser le ton sur d'autres joueurs lui disant qu'il se trompait. Dans ces cas-là, j'intervenais, écoutais et jouais les arbitres. Mais à terme, plus personne ne voulait se rendre à leur table (et ça pouvait se comprendre) et ils ont fini par se barrer.
À l'inverse, j'étais très inquiet le jour où j'ai vu débarquer un groupe de 3 personnes clairement handicapées mentalement. Je ne me sentais pas prêt et je craignais de ne pas trouver de jeux pour eux, qu'ils passent un mauvais moment, qu'on ne se comprenne pas. Bref... C'est moi qui appréhendais. Au final, j'ai cherché des jeux sans texte et on s'est même fait un petit Jamaïca à 4 qui a pas mal fonctionné. L'un d'entre eux, super enthousiaste, m'a dit qu'il me ramènerait la prochaine fois son jeu préféré et qu'il voulait absolument y jouer avec moi. Toute la semaine durant, je tremble à l'idée de devoir me faire un Croque-Carotte ou que sais-je en faisant semblant d'apprécier, et voilà que le type se ramène avec... Puerto Rico sous le bras ! (Et il m'a éclaté en mode surprod' maïs, je vous dis pas...)
Mais d'expérience, les mauvais joueurs/tricheurs/relous/alpha joueurs se calment vite, tant le JdS est une activité... sociale, avec la sanction qui va avec : t'es trop chiant ? Bah tu joueras tout seul. Et si en parallèle, le ou les animateurs parviennent à créer une ambiance détendue en restant à l'écoute de chacun, ça se passe généralement bien.

Bref, voilà pour mon expérience. Le jeu en asso ou club, c'est le bien. Il faut juste y mettre du sien, mais tu es très vite récompensé de tes efforts. Dans mon cas, au moins.
 

😂
Merci et bravo pour cette synthèse fort à propos et tout à fait juste.
Tes anecdotes sont délicieuses.
L'humilité et la simplicité dont tu fais preuve à l'évocation du groupe d'handicapés est une belle preuve d'humanité et d'a priori que l'on développe naturellement.
Excellent post.

👊

Albumine Tagada dit :Pour avoir tenu un club de jeux associatif pendant presque trois ans, je dirais qu'il faut déjà être prêt à recevoir tout type de profil, et surtout - surtout ! - être prêt à jouer les animateurs pendant quelques heures. Avec le temps, certains joueurs devenus plus aguerris se sont mis à enseigner les règles eux-mêmes ou même à apporter leurs propres jeux, mais je ne me posais vraiment à une table qu'à partir de 23h pour taper le carton avec les "gros" joueurs.

Dans le cadre associatif, je pense qu'il faut vraiment accepter ça. Ou du moins qu'il y en ait un dans le tas qui accepte de jouer ce rôle de "passeur", prêt à voler de table en table en cas de souci de règle ou de mésentente (rare, mais ça peut arriver), à veiller sur les joueurs les plus incertains/fragiles/nouveaux et à proposer à tous de nouvelles expériences. Après, moi, j'adorais ça, donc ça m'allait. Mais je pense que ça peut en gêner certains s'ils s'imaginent qu'ils joueront comme des malades en fondant leur club (en tout cas dans un premier temps).

Côté jeux, paradoxalement, les party-games ne fonctionnaient pas plus que ça. Ce qui m'aidait à bien faire rentrer les nouveaux joueurs, c'était des trucs simples, mais plus tendus type Knizia : Cités Perdues, Schotten-Totten (un peu plus tendu à expliquer pour des newbies, cela dit), Keltis. Bref, des jeux qui allient un certain classicisme dans les objectifs (faire des suites, des plis, etc) avec des mécaniques nouvelles. Ça, ça fonctionnait pas mal. De même, je n'hésitais à faire une partie avec les nouveaux arrivants, histoire de leur apprendre les règles d'une part, mais surtout pour les inclure au groupe.

Ah oui, et les jeux à 2 ont l'avantage de faire jouer les couples - ou couples d'amis - qui viennent un peu comme ça, pour voir, hésitants. Ça leur permet de rester entre eux, tout en intégrant le groupe. Une bonne entrée en matière, avant des jeux à plusieurs.

Par la suite, comme dit Janabis plus haut, ça s'assouplit. Mais je persiste à dire qu'il en faut au moins un pour se "sacrifier" pour que d'autres passent un bon moment, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des gamers autour de la/les tables. De toute façon, au fil du temps, le public finit par se faire, les habitués par s'installer et ça commence à rouler. Petit tip : une petite boîte de bonbec et quelques boissons, ça le fait toujours ;)

Par rapport aux comportements désagréables, j'en ai eu, oui. Une drôle de famille, tous très joueurs, mais extrêmement pinailleurs et "protecteurs". En gros, le père allait absolument tordre les règles pour avantager sa gamine, quitte à hausser le ton sur d'autres joueurs lui disant qu'il se trompait. Dans ces cas-là, j'intervenais, écoutais et jouais les arbitres. Mais à terme, plus personne ne voulait se rendre à leur table (et ça pouvait se comprendre) et ils ont fini par se barrer.
À l'inverse, j'étais très inquiet le jour où j'ai vu débarquer un groupe de 3 personnes clairement handicapées mentalement. Je ne me sentais pas prêt et je craignais de ne pas trouver de jeux pour eux, qu'ils passent un mauvais moment, qu'on ne se comprenne pas. Bref... C'est moi qui appréhendais. Au final, j'ai cherché des jeux sans texte et on s'est même fait un petit Jamaïca à 4 qui a pas mal fonctionné. L'un d'entre eux, super enthousiaste, m'a dit qu'il me ramènerait la prochaine fois son jeu préféré et qu'il voulait absolument y jouer avec moi. Toute la semaine durant, je tremble à l'idée de devoir me faire un Croque-Carotte ou que sais-je en faisant semblant d'apprécier, et voilà que le type se ramène avec... Puerto Rico sous le bras ! (Et il m'a éclaté en mode surprod' maïs, je vous dis pas...)
Mais d'expérience, les mauvais joueurs/tricheurs/relous/alpha joueurs se calment vite, tant le JdS est une activité... sociale, avec la sanction qui va avec : t'es trop chiant ? Bah tu joueras tout seul. Et si en parallèle, le ou les animateurs parviennent à créer une ambiance détendue en restant à l'écoute de chacun, ça se passe généralement bien.

Bref, voilà pour mon expérience. Le jeu en asso ou club, c'est le bien. Il faut juste y mettre du sien, mais tu es très vite récompensé de tes efforts. Dans mon cas, au moins.
 

Je crois que tout est dit.

cheeky

(Après, tout ça, c’est que dans le cadre associatif - hors tournoi, je précise - et ça recoupe ce que disaient tous les tric-traciens du dessus. C’est sans doute différent pour l’accueil en boutique ou sur des événements plus ponctuels)

Je crois que le truc qui m’a le plus énervé en terme d’accueil ludique, c’est avec 7 wonders où un couple d’amis se favorisait l’un l’autre parce qu’assis l’un à côté de l’autre. Tu expliques un jeu, tu vois que ça prend et on te le pourrie direct en cherchant ce qui effectivement permet de déstabiliser son équilibre. Après, j’étais peut-être dans un mauvais jour…