jmguiche dit :A de rares exceptions prêts, une entreprise est une machine chargée de créer de la valeur (dividendes ou valeur de l’action) pour les actionnaires.
le reste, c’est du pipeau, du marketing.
Le seul garde fous, c’est la loi.
les exceptions ne peuvent exister que dans des entreprises qui ont pour actionnaire principal leur dirigeant qui fait en fonction de ses choix a lui, perso.
Je crois que Matthieu peut encore être dans l’exception, encore qu’il doive vivre et payer ses employés. Asmodee, non. Et quand tu dirige une entreprise dont tu n’es pas le propriétaire, tu fais ce que te disent les représentants des actionnaires et ton conseil d’administration, ou tu te casses. Celui qui te remplacera ne fera pas mieux.
Au moins, Marc Nunez est sincère et ne fait pas de Green washing.
Croire que, dans une industrie de biens non essentiels, comme le jeu de société, le client n’est pas le principal responsable de la « vertue » du produit m’étonne un peu. Personne ne nous met le couteau sous la gorge pour acheter un jeu et nous avons une assez bonne idée de sa « vertue ». Il y a vraiment des gens qui croient qu’un « all in » de 20 kg de plastique importés de chine peut être neutre en carbone ? Ou qui considèrent que c’est un achat essentiel à leur vie ?
La responsabilité est double, en tant que consommateur et en tant que citoyen ayant le droit de vote pour élire ceux qui décident des gardes fous, les députés. 54 % d’abstention… Nous avons collectivement le monde que nous méritons.
Tu nous dis que les exceptions sont rares et ensuite que : "les exceptions ne peuvent exister que dans des entreprises qui ont pour actionnaire principal leur dirigeant qui fait en fonction de ses choix a lui, perso." Si tu ajoutes l'économie sociale et solidaire (2 millions de salariés), les associations (1,8 millions de salariés), les indépendants ( 3,5 millions de salariés dans les entreprises artisanales, les commerçants, les agriculteurs...) et les PME (4 millions de salariés), on a déjà plus de 10 millions de salariés du privé qui pourraient rentrer dans ta définition. Je ne sais pas comment cela se passe dans l'ensemble de ces structures mais cela laisse de la place à "l'exception". En fait, je pense que le greenwashing est propre aux grands groupes capitalisés et il y a quelques grands groupes capitalisés qui ne font pas de greenwashing (j'ai cité Patagonia). On pourrait aussi parler des fonctions publiques qui ne sont pas souvent vertueuses sans pour autant avoir d'actionnaires mais c'est un autre sujet.
S'il ne fait pas de greenwashing, non, pour moi, MN n'est pas sincère. Il élude la question. Si on me demande ce que je fais concrètement dans ma boite pour l'environnement, je ne répondrai pas que mes clients polluent et me demandent de polluer. Je répondrai clairement sur mon bilan carbone, chiffres à l'appui et pourrais expliquer pourquoi c'est insuffisant. Que certains clients d'Asmodée soient aussi responsables par leurs achats, c'est une évidence mais cela ne le dédouane de rien. Quand je vois un post comme "un an sans achat", des articles sur Gus, Ludovox ou Ludigaume sur l'écologie, des tas de gens qui ne surconsomment plus de JDS autour de moi, ... je me dis qu'Asmodée a aussi des clients qui veulent des jeux produits de façon plus responsables. S'il avait expliqué pourquoi Asmodée en est toujours à "réfléchir" 7 ans après l'accord de Paris, j'aurai dit "dommage mais c'est pas simple". Là même pas. Du coup, je ne vois pour ma part aucune sincérité dans ses propos durant cette partie de l'émission consacrée à l'écologie.
Alors oui, la responsabilité est double. On a tous notre part à jouer et nos contradictions sur ce sujet, moi le premier. La responsabilité des uns n'enlèvent pourtant rien à celle des autres.