KS, économie, boutique et Fred Henry

[Conan]

Chère Madame et Cher Monsieur,

Une interview de Fred Henry réalisé par Monsieur Ludema déclenche des discussions sur les projets passant par KickStarter. Les commentaires trop nombreux rendent la chose difficile à suivre et à gérer. Du coup, voici un forum spécial pour discuter de tout cela.

https://www.trictrac.net/actus/linterview-de-frederic-henry

Dans cette conversation, et pour relancer la chose, Monsieur Fred pointe un élément qui est interessant et sur lequel je ne peux qu'appuyer les nouvelles problématiques du à ces changements qui bouleversent le secteur.

Fred Henry dit
Dailleurs le développement du Crowdfunding est si fulgurant qu'il remet en question bien d autres cadres établis.
Imaginons quand même que celui qui cette année est non seulement le jeu le mieux noté du monde, mais aussi l une tres grosse vente du secteur spécialisé (il est bien parti pour atteindre ou dépasser les 40 000 copies cette année), n'aura paradoxalement pas droit de citer aux récompenses du "Jeu de l'Année". 
C' est là aussi je trouve un débat extrêmement intéressant.

Ce problème a été évoqué et est en cours de discussion au sein même de l'organisation du jeu de l'année. Car en effet, des éditeurs, de nombreuses boutiques ont fait des pieds et des mains, voire ont criéé au scandale lorsque des jeux sélectionnés n'étaient pas sur les étals, du coup nous sommes face a un vrai problème. Quoi faire. Comment le faire. Et surtout demande de rédéfinir les choses. Pourquoi fait on des jeux. Pour qui ? Pourquoi avons nous besoin de prix  ludiques ? Pour quoi ? Est-ce que l'économies des boutiques est la chose la plus importantes dans le procéssus ? Est-il indispensable ? Si le secteur se divise avec d'un coté le mass-market avec plus de client casual dans les boutiques (et donc du chiffres d'affaires plein en veux-tu en voilà)  et de l'autre l'hyper-spé qui ne passe que par KS, est ce que c'est un mauvaise chose ? Pourquoi ? Et du coup que doit faire un prix ludique ? Doit-il ne récompenser que le commercial, et le commercial traditionnel ?

Bref, cette discussion nous l'avons eu, et nous l'avons encore dans le jury. D'autant plus qu'il y a au moins deux patrons de boutique dans le jury. Mais c'est un "putain" de problème :) C'est étrange en effet de se dire que le jeu qui casse tout en ce moment ne peut pas prétendre à l'As d'Or parce qu'il n'est pas en boutique...

Bien à vous

Monsieur Phal

 

Je pense que cela dépend grandement de l'orientation que les organisateurs de tels concours souhaitent donner à leur prix.
S'ils souhaitent une vitrine dédiée aux acheteurs (ce que me semble être par exemple le Spiel des Jahre), alors je crois qu'il faut effectivement mettre de côté les jeux non disponibles en boutique.
S'il s'agit de récompenser la qualité d'un jeu en dehors de toute autre considération (un peu à l'image de la palme d'or en terme de cinéma), alors les jeux non disponibles en boutique ont aussi leur place...

Mais je pense qu'il doit exister autant de réponses que de prix... Il suffirait juste que les acteurs à l'origine de ces prix communiquent clairement leurs intentions sur le sujet.

Et c'est quoi ce fameux jeu ?

A ceci près Rwain que le temps des commercialisations One Shot sur KS est révolu. Un jeu comme 7th Continent connaîtra probablement encore de nombreux retirages sur la plateforme. On est simplement dans une configuration où la commercialisation n'est pas permanente mais fonctionne par "fenêtre de tir" ou "plage de commercialisation". 
Quelqu'un qui n'a pas le 7eme Continent, mais qui le voudrait, n'a désormais plus qu'a attendre le prochain reprint, au même titre que lorsqu'un jeu du circuit classique tombe en rupture.

La fonction du "Jeu de l'année" réside je crois dans "la promotion et le développement du secteur ludique". On peut donc légitimement s'étonner qu'un pan entier et extrêmement actif du secteur ludique soit évincée, de fait, du concours le plus important de France.  

Le principal problème des Kickstarter, c'est justement cette "fenêtre de tir" très limitée dans le temps.
La valeur ajoutée de la distribution traditionnelle n'est pas seulement dans la mise à disposition géographique dans toutes les boutiques de France et du monde, c'est aussi et surtout une mise à disposition temporelle, qui fait que le jeu peut être disponible et achetable à tout moment, longtemps après sa sortie.

C'est aussi ça qui fait vivre un jeu et le pérennise, pour en faire une référence. Conan et 7th Continent ont réussi à fédérer une grosse communauté qui fait vivre le jeu entre deux fenêtres de tir, mais si le jeu n'est pas aisément disponible, comment fédérer de nouveaux membres dans cette communauté ?
Pour Conan, la boîte de base est facilement disponible, mais pas les divers SG et adds-on, qui restent restreints à un petit cercle.

Du coup, pour le moment on passe par des reprint via Kickstarter faute de mieux, mais ça ne me semble pas la plate-forme de retail idéale. Elle a l'immense avantage de permettre à l'éditeur d'évaluer correctement son tirage, mais ça demande de gérer une campagne (avec ses codes), la comm', les pledge managers etc.
Et pour les consommateurs, il faut qu'ils ne se loupent pas sur la fenêtre de tir, sans pouvoir différer un achat (à cause par exemple de deux gros KS simultanés).

A l'avenir, je pense que ce qui va se multiplier ce sont des offres informatiques pour que chaque éditeur puisse gérer son retail comme il l'entend via sa propre boutique en ligne, et des offres comme celles de Meeple Logistics pour gérer le stockage et l'expédition des jeux (comme un distributeur classique, mais sans la partie vente donc).
Ce serait l'idéal : des jeux toujours disponibles à la vente, mais pas en boutique.

Je ne suis pas suffisamment l'activité liée à KS je pense, et ne saurais donc pas me prononcer sur l'effet one-shot d'un jeu (mais de toutes manières, il existe aussi d'innombrables jeux boutiques qui ne sont jamais retirés)... toutefois, je pense qu'il y a quand même une petite distorsion de ta part quand tu compares la disponibilité d'un jeu en boutiques et celle d'un jeu sur KS. 
Je ne suis pas certain que les personnes visées par l'édition KS (qui reste je pense assez marginale et dédiée aux core-gamers) soient intégralement les mêmes que celles visées par la distribution classique. 
Faire la démarche d'acheter via KS est tout de même très différente de celle d'acheter en boutiques (en tout cas, à l'heure actuelle) puisque l'on paie un jeu non produit que l'on reçoit très très longtemps après achat... je ne vois aucune personne de mon entourage "grand public" prêt à faire ce type de démarche pour un jeu de société. 

Qu'un prix choisisse sciemment de viser un public d'acheteurs ne me choque pas. Ca me semble limite normal. Je vois mal le logo Spiel des Jahre viser un jeu KS par exemple, car ce ne me semble pas du tout dans la logique de ce prix. 
Par contre, qu'un KS puisse recevoir le Tric Trac d'Or me semble tout aussi cohérent. Vouloir appliquer les mêmes critères à des prix ayant des objectifs différents ne me semble pas une bonne idée. 

J'ai une question concernant KS.

A priori, pour Kingdom Death Monster il n'y a pas si longtemps, the 7th continent maintenant et Conan en 2019, il est jugé préférable de passer par KS pour relancer une prod plutôt que de mettre en place une boutique en ligne propre (quoique pour KDM une boutique existe mais ils ont quand même relancé un KS).

Du coup, KS ne vous tient-il pas tous un peu par les couilles? Quelle solution envisagez-vous si KS change sa politique commerciale? Dans le circuit commercial, on peut je présume changer de distributeur, mais là? Quelles sont vos alternatives?

Ma question est probablement bête, mais j'assume mon statut de boulet. :-D

el payo dit :Et c'est quoi ce fameux jeu ?

Cher Monsieur El Payo,

Il s'agit de  "7th Continent", si on suit le règlement des années précédentes, il ne peut concourir puisqu'il n'a jamais été en boutique.

Bien à vous

Monsieur Phal

el payo dit :Et c'est quoi ce fameux jeu ?

7th Continent je suppose. 

Il me semble, mais je peux me tromper, que le prix Jeux de l'Année, s'adresse avant tout aux "familles", au gens curieux mais non "spécialistes" (au sens large) du jeu de société. 
Dans ce cas, il me semble judicieux que le jeu qui reçoit ce prix soit disponible et accessible de façon simple, évidente, le plus largement possible.
Cependant, il me semble aussi possible d'introduire au sein de la catégorie "expert", des jeux KS qui ne seraient pas disponible autrement. D'une part car ce prix, même si encore ici il s'adresse aussi à une frange plus large que les joueurs "spécialistes" qui fréquentent notamment ce forum, vise néanmoins un public prêt à s'investir d'avantage dans le loisir, d'autre part car ça permettrait de mettre en lumière le secteur du jdp financé par le participatif. Ainsi il deviendrait plus accessible, plus concret, auprès d'un public pas forcément habitué à ce genre de pratiques. On peut ainsi imaginé qu'au fur et à mesure des années, le crowdfunding, au même titre que les boutiques spécialisés, deviendrait plus familier à un public qui aujourd'hui n'en connait pas l'existence (comme les boutiques spé il y a quelques années).
ça me semble une évolution possible du prix et du festival si le modèle type KS devient pérenne. 
 

Cher Monsieur,

Je vois 2 choses qui m'interpelle. Ces notions de "public" et de "marginalité" sont liés à un instant I. Et cet instant I n'est valable qu'à un moment M. :o) Parce qu'un raisonnement en quantité de public va, est en train de bouger. Qui, il y a 5 ans, aurait pensé que cela toucherait autant de monde ? Ce problème, même s'il est marginal et pour un seul jeu cette année avec l'As d'Or, il risque de se reproduire, encore plus, et avec plus de jeux. Du coup il faut y penser maintenant. Il y a 15 ans la majorité avait peur d'acheter sur internet. Plus maintenant. Ces évolutions sont a prendre en compte je crois.

Ensuite, pour Monsieur boubastyle, je crois que le jour où KS décident de serrer les couilles des éditeurs, il y aura des outils nouveaux mis en place, voire des outils personnels spécialisé. Qu'est ce qui empêchera un très gros éditeur de KS, spécialisé, de monter sa plateforme ? D'ailleurs, il ne perdrait pas 10% du coup.. :o)

Bien à vous

Monsieur Phal

Monsieur Phal dit :
el payo dit :Et c'est quoi ce fameux jeu ?

Cher Monsieur El Payo,

Il s'agit de  "7th Continent", si on suit le règlement des années précédentes, il ne peut concourir puisqu'il n'a jamais été en boutique.

Bien à vous

Monsieur Phal

Je suppose que si la règle changeait, 7th Continent aurait plutôt tendance à se retrouver en expert ? 

Je trouve ça moche, de devoir faire l'impasse sur un jeu, parce qu'il ne passe pas par le circuit de vente traditionnel. Pour moi (et c'est personnellement propre à ma personne de moi même), ce prix récompense le "meilleur jeu". Donc, pourquoi pas un jeu KS.

Après, je comprends aussi l'autre côté. Avoir un jeu KS recevant le prix AS D'OR 2018, et quand on dit "on peut le trouver où ?", on te répond "on peut pas". C'est délicat.

Faudrait un prix spécial KS...

C'est sûr que cette "transition" va poser pas mal de questions...!

EDIT : Warning ! long pavé :D J'ai mis quelques TLDR, ça peut servir.

A mon (humble) avis, le problème est multiple, et la réponse... je doute qu'elle sorte du chapeau par magie (dommage, ça faciliterait les choses).

Déjà, à quoi sert un prix ?
Pour le consommateur (lambda ou expert), voir plus rapidement quels produits se détachent du groupe - je parle de produit, puisque c'est la même chose dans le monde du livre, du cinéma, ...
Pour un créateur, j'imagine (j'espère que ceux-ci pourront infirmer ou confirmer mes dires, j'avoue ne pas être expert de ce côté là de la barrière) que c'est d'une part une reconnaissance du travail effectué, et d'autre part un moyen pour mettre son produit en avant et donc en vendre plus (il faut bien se nourrir, Messieurs Dames, que ce soit de pâtes ou de caviar).
Un jeu "Spiel des Jahres" se vendra mieux que s'il n'avait pas eu de prix, tout comme un livre Goncourt, un film oscarisé, une BD "fauve d'or Angoulême", etc..

Plus spécifiquement, si je suis un consommateur (très) occasionnel du produit et je veux en faire un cadeau ; soit je vais dans une boutique physique, je demande éventuellement conseil à un(e) vendeur/-euse et je vais prendre un produit dont la boîte est jolie (d'ailleurs, c'est comme ça que je choisi le vin que j'achète), pour lequel l'éventuelle vendeuse m'a conseillé pour le type de personne à qui je veux l'offrir, et cerise sur le gâteau avec marqué "prix du meilleur bidule", "sélection de l'année", "truc en or du festival machin". Ou soit je vais dans une boutique dématérialisée (internet mon amour), je regarde quels sont les coups de coeur du moment, les meilleures ventes, le top du classement et j'achète. Et c'est cerise sur le gâteau s'il y a un prix machin bidule.
Si je suis un consommateur moyen, je cible déjà mieux mes achats (en ligne ou en boutique physique) je demande éventuellement conseil (à une vendeuse, sur un forum, en regardant des classements) et j'achète mon produit. Et si j'ai le choix entre deux, je prendrai probablement celui où je verrai "Prix d'or du festival de Rochebois-en-Vezac-lès-Trifouilllis-les-oies", s'il l'autre n'a pas de "Spiel des Jahres", "Goncourt", "Oscar" ou je ne sais quoi.
Si je suis un consommateur Hardcore, que ma carte de crédit pleure dès que je la sors (et que mon banquier se frotte les mains), et bien à moins d'avoir la collectionnite de tous les produits qui raflent les meilleurs prix, les prix n'influent pas trop mes actes d'achats, puisqu'il y a de fortes chances que je possède déjà le produit :-) Par contre, je suivrai la divulgation du "truc en or de l'année 2017", soit pour dire que c'est carrément vrai, que ce produit là se démarque clairement, soit pour dire que le jury est naze/incompétent/copinage/etc. :-)

TLDR => A mon avis, du point de vue du consommateur, le prix est utile. Le Spiel des Jahres est utile. L'As d'Or est utile. Le prix de "Des Bretzels et des Jeux" est utile. Tous les prix sont utiles car ils permettent au consommateur de faire son choix.

Mais qu'en est-il des KS, Ulule, KissKissBankBank qu'on ne retrouvera probablement jamais en boutique ? Le consommateur occasionnel aura peut-être entendu parlé d'un ou de deux des jeux, mais ne s'y intéressera probablement pas. Le consommateur moyen aura peut-être entendu parler du jeu, et il y a possibilité qu'il le cherche s'il a lu un article dessus ou si on lui en a parlé. Mais à mon avis, il y jouera plutôt chez un ami qui le possède déjà. Le consommateur hardcore, aura a priori eu le temps de revendre son pledge avant livraison en se disant qu'il a déjà dépassé son budget de l'année et que d'autres campagnes annoncés pour la fin de l'année l'intéressent, pour finalement après mûres réflexions et pris de remords le racheter à quelqu'un d'autre. Et donc je n'ai pas l'impression qu'un prix pour un jeu KS/Ulule/... serve à quoi que ce soit pour une décision d'achat.


Mais maintenant, du point de vue du créateur, j'imagine que les choses sont différentes. Pourquoi, s'il choisit de ne pas passer par le circuit traditionnel, n'aurait-il pas le droit d'obtenir une participation pour un prix ? Pourquoi n'aurait-il pas le droit à une part de reconnaissance de la profession ?
Or, pourtant, peu importe le domaine, il y a toujours des restrictions pour participer. Pour le Spiel des Jahres, il faut notamment que le jeu ait été édité en Allemagne au cours des 12 derniers mois (j'imagine qu'il doit y avoir d'autres critères, mais la page Wikipédia ne liste que celle-ci). Pour les oscars, il faut que le film ait été distribué dans le comté de Los Angeles l'année précédant la cérémonie (merci Wikipédia). Pour le prix Hugo, il faut que l'oeuvre ait été publiée dans la langue de Shakespeare (il me semble) pendant l'année calendaire précédente.

S'il semble compréhensible, ou du moins entré dans les moeurs, qu'on puisse restreindre les billets d'entrée avec des arguments géographiques ou linguistiques, pourquoi n'aurait-on pas le droit d'utiliser d'autres restrictions ?
Serait-il juste que les Goncourt refusent une oeuvre car elle ne serait disponible qu'au format numérique ? Serait-il juste de refuser une boisson au titre de "meilleure boisson" parce qu'elle contient des bulles/est alcoolisée/coûte deux bras et un rein ?
Et puis finalement, est-il normal que le "Spiel des Jahres", donc LE jeu de l'année, soit restreint aux jeux édités en Allemagne ? Un jeu pour le moment que disponible au Brésil, avec une mécanique de fou, un plaisir à jouer inimaginable, sauve des vies et des chatons, pourquoi n'aurait-il pas le droit au titre du meilleur jeu ?..

Je ne sais pas.

Je pense que c'est aussi à ceux qui attribuent les prix de faire les choix. Quel est le marché qu'on vise avec notre prix? Comment évolue le marché? Est-ce qu'on continue à faire comme toujours ? Ou est-ce qu'on créé une catégorie spéciale de notre prix pour avoir plus de possibilité ?

TLDR => bref, du côté du consommateur, je pense que la réflexion est assez simple : quand on sait pas quoi acheter ou qu'on hésite entre deux choses, voir un prix "bidule d'argent du festival machin", ça aide.
Mais du côté des professionnels... Ben je vous souhaite bon courage !

Ca m'a l'air très simple si on considère qu'un des critères d'éligibilité au prix a toujours été sa disponibilité au moment de l'annonce du prix. M. Phal a bien souvent répété cet argument.
7th continent sera-t-il disponible à l'achat au moment du FIJ de Cannes ?

Ca c'est pour l'argument purement logique.

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Un autre point de vue plus subjectif est de se demander si le prix du jeu de l'année ne serait pas volontairement orienté pour favoriser "la promotion et le développement du secteur ludique circuit traditionnel d'édition et de distribution".
Si j'ai bien lu, certains membres du jury sont des acteurs de ce secteur-là. Avec les boutiques, quoi.


Fréderic Henry, dans l'interview de Ludema tu dis que le public de Conan ne se trouve pas dans les boutiques. Que KS est un autre système qui va coexister, parallèle, pour un public différent.
J'ai envie de dire que si c'est un système différent pour des jeux différents et un public différent, il lui faut un prix différent.
Non ?




EDIT : le temps que j'écrive ce message, lentement et plusieurs fois interrompu, d'autres ont abordé les mêmes éléments de réponse que moi.

Monsieur Phal dit :Ensuite, pour Monsieur boubastyle, je crois que le jour où KS décident de serrer les couilles des éditeurs, il y aura des outils nouveaux mis en place, voire des outils personnels spécialisé. Qu'est ce qui empêchera un très gros éditeur de KS, spécialisé, de monter sa plateforme ? D'ailleurs, il ne perdrait pas 10% du coup.. :o)

Bien à vous

Monsieur Phal

Oui, je le conçois bien, et pourtant, aucun ne l'a fait, d'où ma perplexitude. :-D
 

fred henry dit :La fonction du "Jeu de l'année" réside je crois dans "la promotion et le développement du secteur ludique". On peut donc légitimement s'étonner qu'un pan entier et extrêmement actif du secteur ludique soit évincée, de fait, du concours le plus important de France.  


L'utilité des prix, pour les éditeurs et détaillants, c'est de donner un repère au consommateur non spécialiste du secteur, un guide.
Vendre sur KS et pas en boutique c'est faire un choix de public, un public qui n'est pas concerné par ces prix à mon sens.
Du coup non seulement ca ne serait pas très utile qu'un jeu KS soit primé, mais ca serait de plus à mon sens contreproductif: quand madame Michu entend parler du jeu de l'année et se rend chez son crémier pour l'acheter à son petit neveu qui aime les jeux, si on lui dit "ah ben non, ma bonne dame, le jeu de l'année c'était sur internet entre le 12 brumaire et le 20 vendémiaire, maintenant on ne peut plus l'avoir" elle va être bien embêtée et se dire que le prix du jeu de l'année, c'est compliqué et pas pour elle, et qu'on ne l'y reprendra plus, non mais des fois...

boubastyle dit :

Oui, je le conçois bien, et pourtant, aucun ne l'a fait, d'où ma perplexitude. :-D
 

Comme je le disais plus tôt, aujourd'hui KS est une solution toute-prête qui permet de surcroît d'évaluer précisément quel tirage du jeu doit être effectué.
Aujourd'hui, les éditeurs doivent s'y retrouver, puisqu'ils estiment que les 10% pris par KS valent largement les inconvénients.
Avoir sa propre plateforme, c'est coûteux aussi, c'est des serveurs, de la maintenance, et du stock à gérer.
Mais je pense qu'on arrivera forcément à un point de bascule (© M. Phal) ou ce genre de solution deviendra plus intéressant que KS.

Est ce qu'il n'y aurait pas un problème avec la nomination des jeux KS pour une récompense, par rapport aux jeux qui sont disponibles en boutique ?
Car j'imagine que recevoir un prix et de mettre le logo de celui-ci sur la boîte doit faire grimper le nombre de vente, et donc se retrouver en face avec un jeu KS qui ne sera de toute façon pas disponible avant un éventuel reprint et un certain temps... Est ce qu'on en retire pas le pain de la bouche de ceux qui ont une chance de faire des ventes tout de suite après la remise du prix ?

KS étant un moyen de commercialisation pourquoi refuser ce circuit ? ça ne remet pas en cause l'existence des boutiques, juste un autre moyen de commercialiser.
On peut imaginer un prix avec des catégories "boutiques" et "KS".