Kheops

[Khéops]

Ca c'est quand même moyennement sympa et pas très respectueux...

http://artsilencieux.blogspot.com/2008/06/khops.html

:pouicnul:

Eh bah...
Ca mériterait une news ça !
Mais peut être qu'un topic animé va permettre de débloquer tout ça...

"moyennenement sympa" et "pas très respectueux"?

Les termes sont doux je trouve...

Encore une histoire malheureuse ...
Tout a fait d'accord avec l'ami pierrolalune ... c'est doux !

Difficile de rester digne quand on est déjà en difficulté mais là, ca tourne au ridicule. On ne connait pas suffisemment les problèmes de tilsit pour juger mais est-il encore nécessaire de continuer à sortir des jeux au matériel douteux et en plus sans honorer le travail de ceux qui y participent? Enfin, je ne parle que de la partie visible de l'iceberg.... Enfin, bon courage quand même à ceux qui se battent pour faire vivre la société, tant que ca se fait dans la loyauté.

C'est vrai que comme ça, ça a l'air franchement moche. Ils ont un site Tilsit?

Ca serait bien d'avoir leur version des faits avant de se lancer dans un lynchage en règle.

Pas que J'excuse ce comportement, s'il est avéré, juste que j'aime bien avoir toute l'info avant de juger

oui, pour le coup, tout comme Sanjuro, je préfèrerai avoir la version de Tilsit... Mais globalement, un truc de sûr, c'est qu'un gars payé voit son boulot édité... Et ça, quelque soit la version de Tilsit, ça énerve... Après, je souhaite à Tilsit de rentrer assez d'argent grâce aux ventes pour honorer ses dettes... Mais si le gribouilleux voulait plus qu'on utilise ses illus... C'est à respecter.

++

Pierô

oui édifiant, serais bien d'avoir la version de l'éditeur aussi; l'ami Bruno a peut-être quelques infos la-dessus?, en tout cas je viens de jeter un coup d'oeil sur ma boîte, le nom de l'illustrateur est bien mentionné. J'espère qu'ils en vendront tt plein...

Du coup, on peut supposer que les auteurs du jeu ne seront pas payés non plus ?

en effet, c'est moche.

cela dit, Mr Rhoward, vous voila tres motivé pour venir poster ici bas soudainement votre seule et unique message.

Et ça te choque ?

Vu que l'on parle de Khéops ici, je vais prendre la parole... Et donc, non je n'ai pas été payé et Tilsit utilise bien mon travail illégalement. Vous pouvez toujours demander à l'éditeur un droit de réponse, mais je ne pense pas qu'il viendra le faire ici : il sait qu'il a tord, il ne communique pas. J'ai quand même fait appel au SNAC (http://www.snac.fr/accueilsnac.htm) et leur Juriste n'est pas là pour rigoler non plus. Il n'aurait pas envoyé de courriers aux mandataires, adminsitrateurs et éditeurs si je n'étais pas dans mon droit afin de simplement passer un bon moment. Et moi, je ne m'amuserai pas à communiquer dessus si j'avais tord d'une quelconque façon. Maintenant, je fais ça aussi de manière préventive, afin que d'autres illustrateurs soient plus prudents...
Après vous faites ce que vous voulez avec votre argent, mais j'espère que vous l'utiliser différemment que votre conscience...

Merci Rho' ! :)

a zut

et dire que ma femme me l'a offert en cadeau
snifff

topkewl pas fier

topkewl dit:a zut
et dire que ma femme me l'a offert en cadeau
snifff
topkewl pas fier


Il ne faut sans doute pas exagérer. Le jeu est bon, l'essentiel est là. Ensuite, je suis sur que les acteurs vont arranger cela de le facon la plus intelligente. Travailler sans rien signer est une grave erreur, publier sans un accord en est une autre. Tirer à boulet rouge sur une ambulance n'est jamais très utile.

Eh bien, je ne doute pas que cette histoire soit véridique. Si tout est vrai, Tilsit mérite le bûcher NA! (ou alors on leur coupe les mains!)

Avant que l'on cloue au piloris Tilsit et histoire d'apporter un éclairage un peu juridique à la situation, voici comment se passe un redressement judiciaire (je donne l'explication en version courte).

Le redressement et la liquidation judiciaire interviennent en cas de débiteur en état de cessation de paiement (impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible).

Le redressement est décidé par décision de justice du Tribunal de Commerce du lieu de siège social de la société. Un mandataire judiciaire et un administrateur sont désignés pour assister le chef d'entreprise dans la gestion de la société. Ce dernier n'a donc plus toutes les rennes en main.

Le principe est que le jugement de redressement judiciaire interdit de payer toute créance né antérieurement au jugement et arrête toutes les poursuites (judiciaires) des créanciers.

Il faut que chaque créancier déclare sa créance. Les créanciers sont avertis normalement par le représentant des créanciers (le mandataire judiciaire). A défaut, les créanciers sont avertis par publicité légale du jugement de redressement. Le délai de déclaration est de deux mois à compter de la publication du jugement. A défaut, leur créance est éteinte. Si la créance a été déclarée, elle est ensuite examinée par le juge commissaire (un juge du Tribunal de Commerce chargé de surveiller le travail du mandataire et de l'administrateur judiciaires) qui va décider de son admission ou de son rejet.

Pour faire simple, les créanciers vont être payés proportionnellement à leur créance et à l'actif restant de la société. S'il ne reste plus d'argent, personne ne sera payé.

Dans le cas qui nous occupe, autant dire que si aucune déclaration de créance n'a été faite, c'est mort, sachant que se pose également le problème de prouver la réalité du contrat de cession de droits conclu entre l'auteur et l'éditeur. A cet égard, je rappelle que ce type de contrat peut être conclu verbalement et que donc parler de contrefaçon ici est inapproprié. Nous sommes plus vraisemblablement sur un cas classique d'inexécution contractuelle, malheureusement justifiée par la procédure de redressement judiciaire.

Là où Tilsit a pêché, c'est de ne pas avoir informé l'auteur de la situation en lui faisant notamment miroiter un paiement que la société savait très bien improbable.

Un conseil donc, en l'état de la situation, contracter avec Tilsit, soit en tant qu'auteur, soit en tant que consommateur n'est vraiment pas une bonne idée car en cas de problème, les chances de voir aboutir une quelconque réclamation sont proches du néant.

Le juriste de la SNAC pourra adresser autant de courriers qu'il veut, cela ne changera absolument rien à la situation. J'espère seulement qu'il avait expliqué à l'auteur l'histoire de la déclaration de créance.

Bon courage en tout cas.

Cher confrère,

Thot dit:Pour faire simple, les créanciers vont être payés proportionnellement à leur créance et à l'actif restant de la société. S'il ne reste plus d'argent, personne ne sera payé.

Autant j'étais d'accord sur le début de ton intervention, autant je ne peux que désapprouver ce point.
Ce que tu dis n'est valable (en simplifiant à l'extrême) qu'en cas de liquidation judiciaire. A ce que je sache, Tilsit n'est toujours qu'en redressement, et peut espérer l'adoption d'un plan de continuation. Dans ce cas, les créanciers pourront être payés de l'intégralité de leur créance en plusieurs fois sur une durée qui peut aller jusqu'à dix ans.
Quoiqu'il en soit, je ne pense pas que l'illustrateur avait à déclarer sa créance.
Dans le cas qui nous occupe, autant dire que si aucune déclaration de créance n'a été faite, c'est mort, sachant que se pose également le problème de prouver la réalité du contrat de cession de droits conclu entre l'auteur et l'éditeur. A cet égard, je rappelle que ce type de contrat peut être conclu verbalement et que donc parler de contrefaçon ici est inapproprié. Nous sommes plus vraisemblablement sur un cas classique d'inexécution contractuelle, malheureusement justifiée par la procédure de redressement judiciaire.

Je ne suis pas d'accord. Le Code de la Propriété Intellectuelle impose un écrit pour la cession des droits. A la date du redressement, les droits sur les illustrations n'avaient donc pas été cédés.
Tilsit devait donc conclure la cession des droits avec l'illustrateur avant d'utiliser son oeuvre. Deux conséquences :
- Tilsit a commis une contrefaçon.
- La créance de l'illustrateur est postérieure au redressement et n'avait pas à être déclarée.
Là où Tilsit a pêché, c'est de ne pas avoir informé l'auteur de la situation en lui faisant notamment miroiter un paiement que la société savait très bien improbable.

Tilsit se retranche surtout (avec l'appui de son administrateur?) derrière des arguments irrecevables.
Un conseil donc, en l'état de la situation, contracter avec Tilsit, soit en tant qu'auteur, soit en tant que consommateur n'est vraiment pas une bonne idée car en cas de problème, les chances de voir aboutir une quelconque réclamation sont proches du néant.

Je ne suis pas du tout d'accord. Si on ne contracte plus avec les sociétés en redressement, il n'y a strictement aucun espoir qu'elles s'en sortent. Au contraire, il faut contracter avec elles mais exiger un paiement immédiat en contrepartie de la prestation, ce que prévoit d'ailleurs la loi.
La loi prévoit également que les réclamations des contractants avec une société en redressement ont au contraire plus de chances d'aboutir que celles des autres créanciers : ces créanciers protégés bénéficient d'un privilège et priment tous les autres. (l622-17 du Code de Commerce)
Le juriste de la SNAC pourra adresser autant de courriers qu'il veut, cela ne changera absolument rien à la situation. J'espère seulement qu'il avait expliqué à l'auteur l'histoire de la déclaration de créance.

Le juriste du SNAC, que j'ai la chance de connaître, maîtrise parfaitement son sujet. Je ne sais pas si ses démarches aboutiront, mais sois assuré qu'il n'écrit pas n'importe quoi.

Héhé, un petit débat juridique.

Gardons à l'esprit que, tout comme toi (sauf si tu es mieux informé que moi), mon propos restait général, n'ayant pas tous les éléments pour bien l'apprécier.

Je te suis sur le fait que mon "pour faire simple" visait effectivement le cas de la liquidation judiciaire. En cas de plan de continuation, l'hypothèse sera différente mais il me semblait important de souligner la pire des situations.

Pour la déclaration de créance, je penche quand même pour l'affirmative.

Oui, pour être plus précis, quand je parle de "verbalement", je voulais indiquer que rien ne laisse penser qu'aucun écrit (comme des e-mails notamment) ne permettrait de démontrer la réalité d'un contrat de cession de droits. J'ose penser que dans ce genre de situation, un éditeur ne se contente pas d'un simple coup de téléphone à titre d'accord (ou alors, cela me semble vraiment très inquiétant pour le monde de l'édition ludique).

Effectivement, si on suit ton raisonnement et que les choses se sont vraiment déroulé comme cela (véritable accord verbal sans aucune matérialisation écrite), la situation de l'auteur est bien plus confortable.

Oui, l'argument "si on ne contracte plus avec les sociétés en redressement, il n'y a strictement aucun espoir qu'elles s'en sortent" est parfaitement recevable. Mais, là où tu te places sur le terrain de l'intérêt de la société en redressement, j'ai tendance au contraire à me placer plutôt sur celui de l'autre partie (déformation professionnelle :lol: ).

Je n'ai pas dit que le juriste avait écrit n'importe quoi et ne me permettrait pas de mettre en doute ses compétences professionnelles mais juste que brandir la "menace" de la contrefaçon dans une telle situation me semblait à première vue inefficace.

Merci en tout cas de me permettre de clarifier mon propos qui, je m'en aperçois, pouvait mal être interprêté car trop résumé.

Et je répète encore que mon point de vue est n'est que le mien et qu'il est évidemment à prendre avec des pincettes, n'étant pas au courant de tous les tenants et aboutissants de l'affaire, tout dépendant encore une fois de la matérialisation du fameux contrat de cession de droit.

salut, moi ça ne m'étonne pas du tout de la part de tilsit, ils n'ont jamais été trés honnête, je me rapelle avoir été floué il y a longtemps quand tilsit fesait du wargamme, il y avait eu dans différents magasines des offres de précommandes pour le jeu:war without mercy qu'ils devaient traduire....mais ils ne l'ont jamais fait et malgrés plusieurs lettre recommandée je n'ai jamais revu la couleur de mon argent...et a l'époque ils n'étaient pas en redressement judiciaire, juste malhonnête...alors je ne suis pas surpris de leurs attitudes....

Bon alors...

Fidèle à mes principes j'ai envoyé un mail à Tilsit pour leur demander leur version des faits

Sanjuro dit:Bonjour,

En suivant l'actualité du jeu sur trictrac. J'ai été surpris de découvrir un sujet se faisant l'écho (s'il était avéré) à tout le moins d'un grave disfonctionnement, au pire d'une indélicatesse de la part de Tilsit vis-à-vis du graphiste ayant assuré le design du jeu Keops. Il n'est pas dans mes habitudes de me faire un jugement sur la base d'une seule information par définition incomplête, et j'aimerais beaucoup avoir la version de Tilsit sur cette histoire.

Si ce qui est indiqué ci-dessus est avéré, il en ressort que Tilsit:

http://www.trictrac.net/jeux/forum/view ... hp?t=52854

A fait travailler l'illustrateur hors de tout contrat
Ne lui a toujours rien versé au titre de son travail
Pire : A publié le jeu illustré de son travail en dépit d'une interdiction formelle et écrite de l'auteur - se mettant donc totalement hors la loi.
Pourriez vous me faire savoir quelle est la position de Tilsit sur cette question, voire répondre via le forum de trictrac.

J'ai reçu la réponse ci-dessous
Tilsit dit:
Monsieur,
je vous remercie de votre demande de précision concernant la réclamation de Mr Swal.
Je vous confirme qu'il ne s'agit ni d'une indélicatesse ni d'un dysfonctionnement.
Il a été commandé à Mr Swal une illustration de couverture pour le jeu original KHEOPS courant 2006.
Cette illustration a été livrée et facturée par Mr Swal le 21/03/07.
Le 14 mai 2007, la société TILSIT a obtenu du Tribunal de Commerce d'Evry sa mise en Redressement Judiciaire. Cette procédure a pour conséquence de figer la dette de la société à la date du jugement dans l'attente d'un plan de remboursement global qui sera proposé par le Tribunal suite à l'adoption d'un plan de continuation, d'un plan de cession ou d'une liquidation de la société.
Un mandataire judiciaire et un administrateur judiciaire ont été nommés à cette date.
La société TILSIT a déclaré son passif, incluant la facture de Mr Swal qui n'avait pas encore été réglée au 14/05/07.
Mr Swal a lui même déclaré sa créance auprès du mandataire judiciaire nommé par le Tribunal.
La loi impose qu'aucune créance née antérieurement à la date du Redressement Judiciaire ne peut être réglée pendant la période d'observation qui précède la décision du Tribunal sur une éventuelle cession, continuation ou liquidation. Le Tribunal a jusqu'à 18 mois pour prendre sa décision en fonction des plans qui lui sont proposés. A ce jour le Tribunal d'Evry a par 3 fois choisi de poursuivre la période d'observation.
Mr Swal a ensuite demandé que son illustration ne soit plus utilisée alors que les jeux étaient en fabrication si son paiement n'était pas effectué. Mr Swal ayant lui-même facturé ses travaux et ayant lui même déclaré sa facture en créance auprès du mandataire judiciaire, cette facture sera bien règlée d'une manière ou d'une autre, dès que le plan de sortie sera décidé par le Tribunal. Mr Swal ne peut donc revenir sur sa facture.
Voilà en résumé les explications juridiques autour de ce dossier qui expliquent le gel du paiement de cette facture.
Il est bien évident que notre société aurait préféré que ce type de facture ait pu être réglée avant la date du RJ, malheureusement cela n'a pas été possible, la loi privilégiant le paiement des salariés de l'entreprise.
Cordialement,


Donc si je résume que je comprend des deux postions

Swal:
"Nous n'avons pas de contrat formel. Je n'ai pas été payé. J'ai interdit par écrit d'utiliser mon travail. Tilist le fait ils se rendent coupable de contrefaçon".

Tilsit:
"Swal m'a envoyé une facture et déclaré sa facture en créance auprès du mandataire judiciaire. Il est dans la même situation que n'importe lequel de nos créanciers. Et sera payé dans le cadre de notre redressement."

Je me demande quel éclairage nos chers juristes peuvent nous apporter...