Jeu de société et piratage

Bonjour à tous!
Utilisateur de Tric Trac depuis déjà quelques années, je me décide enfin à intervenir sur le forum... Pourquoi donc aujourd'hui? En fait, je tiens un blog (ayant pour sujet principal le Libre, des questions autour d'Internet, du partage de la culture, etc...) sur lequel j'ai publié aujourd'hui un article qui peut-être intéressera des gens. Ou peut-être pas. L'article est disponible à cette adresse : http://www.francoistessier.info/blog/20 ... -piratage/ mais je le reposte ici de façon simplifier la lecture et l'interaction. C'est sans prétention. Ce n'est pas non plus de la grande littérature mais ça peut p-e ouvrir une discussion intéressante. On verra :wink:
-------------------------------
Jeu de société et piratage
Le jeu de société est en plein boum. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir le succès de plate-formes comme TricTrac d’une part mais aussi de constater que les rayons des grandes surfaces et des librairies type Cultura se remplissent de titres aux noms plus évocateurs pour les joueurs que le Monopoly. Au Cultura de Bègles, à côté de Bordeaux, on trouve Catane, 7 Wonders et ses extensions, Mr Jack ou encore Augustus ou L’Âge de Pierre. C’est un fait, le jeu de société comme je l’aime se démocratise et c’est tant mieux.
Pour appréhender le jeu de société par un autre angle, je souhaite évoquer la notion de bien culturel au sens large. Quand on parle de bien culturel exploités par la fameuse « industrie de la culture » (je hais ce terme), on évoque en général les créations musicales, cinématographiques, littéraires. Depuis peu, le jeu vidéo est aussi considéré de la même manière. Le jeu de société moderne, lui, tend aussi à rejoindre cette masse de biens culturels. Et c’est bien normal! Les jeux récents débordent d’imagination dans leur concept, proposent des graphismes très travaillés, des mécaniques originales. C’est un secteur en effervescence dynamisé par une forte activité créative.
On a donc un domaine qui attire de plus en plus les foules, qui sait se montrer attractif et qui, fatalement, est géré par des sociétés de plus en plus importantes. Ça n’a rien de péjoratif. C’est un fait. Si on compare l’Asmodée d’il y a quelques années à l’entreprise actuelle, on verra certainement une courbe d’évolution fortement croissante. Dès lors, la tentation de rentabiliser au maximum le secteur est inévitable. La vente de CD/DVD en est un parfait exemple : des prix tirés vers le haut pour des coûts de fabrication/production/édition/etc bien moindres (même parfois inutiles à l’heure du tout numérique). J’ai l’impression que c’est en train de changer mais trop tard. Le piratage, même si je préfère parler de partage non-marchand de la culture mais c’est mon côté libriste, s’est développé. Quel rapport avec le jeu de société me direz-vous? Justement, j’y viens. Pour le moment, le secteur n’est pas concerné. Mais il serait utopique de croire qu’il ne le sera jamais. L’impression à domicile coûte chaque année de moins en moins cher. L’impression 3D est déjà très fonctionnelle et promet d’investir nos bureaux sous peu. Les outils qui permettront de copier les jeux de société seront bientôt là. Ce n’est pas pour demain et j’ai conscience que j’aborde ce sujet prématurément mais il me semble important d’en parler et d’en débattre. J’ai conscience que le jour où on pourra imprimer son Agricola soi-même, pour une qualité identique et un prix moindre, est loin d’arriver. Je ne suis même pas convaincu qu’il arrivera un jour. Cependant, les extensions des jeux ne seront peut-être pas épargnées si longtemps que ça…
Et on arrive à ce qui m’a donné l’idée d’évoquer ce sujet. On est beaucoup ici ou ailleurs à pirater. Avec plus ou moins de mesure mais on le fait pour une majeure partie d’entre nous. Il est frappant de voir que quelques jours après la sortie du dernier épisode de Game Of Thrones, on peut déjà en discuter avec beaucoup de monde. Bref, d’un côté il y a ce comportement, cette habitude (l’objet ici n’est pas de débattre de si c’est bien ou mal :-)) et de l’autre des outils de plus en plus perfectionnés et accessibles. Et justement… L’autre jour, je suis passé chez Descartes à Bordeaux. Excellente boutique de jeux d’ailleurs. En fouillant un peu dans les dernières nouveautés, une extension pour Dungeon Petz a attiré mon attention. Le contenu de cette boîte pourrait être évalué en terme de volume de matériel à un tiers maximum de la boîte de base. Pourtant, là où j’avais acheté Dungeon Petz à 45€ cette boîte est vendue 30€. C’est à ce moment-là que je me suis fait cette remarque : n’y a-t-il pas moyen de le faire soi-même? J’ai immédiatement écarté cette possibilité. Trop compliqué avec les moyens actuels, suffisamment de respect pour les auteurs, éditeurs ou distributeurs et enfin, j’aime trop l’objet « jeu de société » pour oser me lancer là-dedans. Mais à vrai dire, là n’est pas la question. Le problème est que ça me soit venu à l’esprit. La problématique du prix (et de la pertinence) des extensions a déjà été soulevé mainte et mainte fois. Je ne souhaite pas alimenter ce débat là. Je sais bien que fabriquer un jeu coûte beaucoup d’argent. Non, ce qui m’interpelle c’est la stratégie générale du secteur. Cette petite anecdote m’a fait me demander si « l’industrie du jeu de société » avait conscience que le phénomène qui touche le disque ou le cinéma allait certainement arriver plus vite qu’on ne le pense au jeu. C’est une question de point de vue, mais je considère pour ma part qu’une grande partie des « pertes » (c’est très relatif…) dénoncées par ces vieilles industries de la galette en plastique sont à mettre à leur crédit. Ils ont vu arriver le phénomène il y a bien longtemps et n’ont pas su ou voulu évoluer pour s’adapter aux habitudes modernes. Qu’en est-il du jeu de société? Comment les entreprises du secteur envisagent-elle d’anticiper ça? Suis-je trop parano?
---------------------------------
EDIT
---------------------------------
Quelques arguments laissés en commentaire :

    Trop coûteux en argent

    Trop coûteux en temps

    Nettement plus risqué pour le secteur de la figurine

Bonjour Carahadras,
Je pense que le jour est effectivement loin ou l'on pourra à l'aide d'imprimante 3D 'pirater' un jeu de société. En terme de temps et de coup, c'est loin d'être rentable. Personnellement j'attends plus l'impression 3D pour le coté Pimp my Game :-)
Le danger est réel et sérieux pour toutes les œuvres facilement dématérialisable comme la musique, les films, les séries, les romans et autres BD...
On peut à la limite se poser la question sur les versions numériques des jeux de société mais pour moi le problème ne se pose tout simplement pas pour les boites en cartons et les pions en bois!
De plus, même pour les jeux très facilement 'piratable' aujourd'hui comme pour les Loups Garous de Thiercellieux, je ne suis pas certains que le phénomène soit avéré (en tout cas je n'ai jamais vue de version pirate des Loups Garous...).

qq jeux sont dispo en print and play. est ce une porte ouverte à ce "piratage"?!...
des fausses boites de King of Tokyo ou de 7W ont été "piraté"
est ce que ça existe déjà?

Bonjour Finkel :)
Non en effet, c'est un phénomène que je n'ai moi non plus jamais rencontré jusqu'à maintenant. Si ce n'est des rééditions maison de jeux comme Full Metal Planet pour lequel, par exemple, on trouve des reproductions du plateau original à imprimer chez soi. Il s'agit là d'un cas particulier puisque je crois que le jeu n'est plus édité ni éditable pour des histoires de droits (à vérifier quand même...).
Je suis aussi d'accord avec toi sur le fait que le jeu de société n'est pas un support immatériel et devient donc trop compliqué à copier. Cependant, je pense que c'est une question de temps. L'impression 3D par exemple se démocratise. Et les coûts baissent à vitesse grand V. Plusieurs projets émergent pour trouver des matériaux moins coûteux, des imprimantes plus rapides, etc... Ce n'est pas pour tout de suite, bien entendu. Mais selon moi, le problème pourrait être réel dans quelques années.

Perso, je vois un frein principal au piratage de jeux de société : le temps. Quand tu télécharge une chanson, un film ou un jeu vidéo tu l'écoute, tu le regarde ou tu y joue dans la foulée. Pour n'importe quel jeu de société il te faudra passer par l'étape impression (plus ou moins couteuse) et surtout par l'indispensable étape travaux manuels (découpage, collage, etc...) sans compter l'ajout d'éventuels pions, dés, cubes, etc... Au minimum une petite heure de boulot pour un jeu comme 8 minutes pour un empire par exemple. Et ça, dans un an ou dans dix ans ça ne changera pas.

le soucis du piratage pourra se poser pour certains produits très spécifique a comme le monde de la figurine et notamment GW. Là je pense que les imprimantes 3D représente un vrai risque.
Pour le jeux de société, le risque est très très faible, un peu comme les photocopieuse avec le livre.
Par contre il est possible de voir plus de produits amateurs (extensions non officiels).

C'est intéressant toutes ces remarques!
Le problème du temps nécessaire pour réaliser sa propre version d'un jeu est clairement un obstacle. Quand bien même on peut s'attendre à du matériel de plus en plus perfectionné et efficace, il y a des étapes qui ne pourront être faites qu'à la main. Mais pour certaines extensions par exemple, le rapport temps/prix pourrait être intéressant.
Il est vrai que le domaine des figurines risque beaucoup plus. Par exemple, vu le prix d'une figurine pour Wings of Glory (25€), il est certain que le Do It Yourself va prendre tout son sens.

En tant que créateur de jeu, je suit beaucoup l'actualité des imprimantes 3D, car quand elles seront à des prix accessibles, cela me permetra de creer des prototypes magnifiques.
Mais je ne crois pas au piratage, à l'heure actuelle.
Pour faire son propre jeu, il faut enormement de temps de fabrication, et beaucoup d'argent. En effet, acheter mes pions, imprimer mes cartes, fabriquer une boite... Cela me coute entre 30 et 100€ par prototype ! L'imprimante 3D ne changera pas tout ca (par exemple une boite en carton vierge, c'est 4€, sans frais de ports !)
Les couts de materiels font que le jeu restera à mon avis plus interessant à acheter en mangasin, si tant est qu'on veut un beau jeu.
Si l'on transpose aux jeux de cartes, (cocktail games, loups garous ou love letter), les impritantes 2D permetent deja de pirater ces jeux depuis des années. Pourtant, il s'en vend toujours des palettes. Car un jeu tout fait, dans une belle boite, pour 10€, c'est plus sympa que d'utiliser 3€ de cartouche d'encre, 10 feuilles de papier cartonner, et d'entourer le tout d'un elastique et d'y passer 4 heures.
De part sa non dématerialisation, le jeu autour de la table n'est pas facilement piratable.
Par contre la dématerialisation progresse pas mal pour adapter les jeux en version tablettes (BGA sur le net, application tablettes comme smallword...), mais je pense que le public visé est different, et n'empche pas les achats

Il ne faut pas non plus sous-estimer la dimension "objet" des jeux de société. C'est pas pour rien que les joueurs sont souvent des fétichistes maniaques, doublés de collectionneurs compulsifs, qui adorent tripoter et commenter le matériel. Un jeu de société, ça se manipule, voire ça se hume pour les plus atteints. C'est aussi pour ça qu'à mon avis, sauf circonstance exceptionnelle (genre un jeu introuvable) -et encore-, se refaire un jeu maison n'a a priori pas vocation à devenir un piratage à grande échelle.
Je pense même qu'un joueur qui proposerait sa copie perso à son cercle aurait probablement une mauvaise image auprès de ses partenaires. Voire se ferait carrément foutre de sa gueule. :mrgreen:

Sylvano dit:Un jeu de société, ça se manipule, voire ça se hume pour les plus atteints

En fait les plus atteints vont jusqu'à comparer le "prout" à l'ouverture de la boîte d'un éditeur à l'autre.

Totalement d'accord avec Sylvano. J'avais commencé à écrire un post similaire, mais j'ai eu la flemme (du genre "à quoi bon"); mais clairement je ne pense pas que le piratage de boardgames ait un quelconque avenir à grande échelle.

Pour le moment, même si ce n'est pas donné, on en a globalement pour son argent quand on ouvre une boite. Ce qui pour moi n'est pas le cas avec un film, un cd, un ciné et pas mal de jeux vidéos. Alors oui je n'ai aucune idée des coûts pour ces produits, mais moi, à l'autre bout de la chaîne alimentaire je ne me sens pas satisfait.
Néanmoins ça m'est déjà arrivé de ne pas commander un jeu car après avoir vu les règles et le matos, je me suis dit : celui là j'y jouerais à base de proxy. Je pense en disant ça à toute la gamme aliens vs army et leurs autres déclinaison (http://www.armyvsaliens.com/_1./Main.html). 15euros, 12 dés et 1 règle tenant sur un recto-verso A5.
La relation dans le jeu de société moderne ne me semble pas encore dans une optique pognon-pognon mais plutôt gagnant-gagnant. Et tant que ça perdurera, le piratage ne devrait pas trop se développer. Et on reste également sur un marché de passionnés et non de produits grand public.

En fait, le piratage de jeu, ça existe déjà.
Je connais au moins un site étranger avec une section print-n-play où ils se font leurs propres versions localisées de l'intégralité du matériel de jeux.
Je ne parle pas de quelques étiquettes à coller sur les cartes d'un jeu en VO pour le traduire, je parle de scans systématiques du matériel, retouchés si nécessaire.
Pour les jeux qui n'ont pas de traduction, c'est discutable, admettons. Rethématiser un jeu, ce dont ils sont coutumier, ça peut se comprendre aussi (on en voit sur bgg).
Mais "localiser" un Splendor -c'est un exemple fictif- ça revient à fournir un beau pdf contenant le scan de toutes les cartes (en autant d'exemplaires que nécessaire) et la règle traduite.
Sachant que le salaire moyen là-bas est en gros le tiers du salaire moyen en France, je pense que ça fait réfléchir sur le luxe dans lequel on vit.
Un Spendor à 30€ avec mon salaire français, pourquoi pas. Si il valait 90€ (calcul à la truelle du pouvoir d'achat que les économistes me pardonneront) je pense que je supporterais l'idée de jouer avec des scans sous pochette et des perles de verres.

Et non, je ne cite pas mes sources.
Edit : d'ailleurs, je n'ai pas trop de leçons à donner avec mon Molkky en bois de piquet Leroy-Merlin.

Enpassant dit:
Sylvano dit:Un jeu de société, ça se manipule, voire ça se hume pour les plus atteints

En fait les plus atteints vont jusqu'à comparer le "prout" à l'ouverture de la boîte d'un éditeur à l'autre.

Woui. J'y ai pensé, mais j'ai pas osé l'écrire. C'est trop sale. :pouicboulet:

Roswell dit:En fait, le piratage de jeu, ça existe déjà.
Je connais au moins un site étranger avec une section print-n-play où ils se font leurs propres versions localisées de l'intégralité du matériel de jeux.

Oui, après, de nos jours, la contrefaçon touche tout et n'importe quoi, certes. Mais là, il faut quand même être hyper motivé : c'est pas tout fait, c'est du do-it-yourself. C'est pas comme lancer un logiciel de peer-to-peer et attendre que ça télécharge. Et ça n'atteindra jamais la même ampleur, au point de devenir une menace réelle pour la survie des éditeurs. Et puis télécharger une oeuvre, c'est voir/écouter le vrai truc (même si pas forcément avec la même qualité). Là, ça restera toujours un ersatz, pas le vrai truc. Et je pense que c'est rédhibitoire pour pas mal de joueurs (sans doute pas tous, OK). On est quand même une race un peu à part.

La démocratisation de l'imprimante 3d devrait de toute façon bouleverser les choses oui.

Avec pour commencer, à plus ou moins long terme, la suppression de cet intermédiaire entre l'auteur et le joueur : l'éditeur. Les moyens de production n'étant plus le monopole d'une entreprise mais à la disposition de chacun, celui-ci ne devrait plus être autant sollicité.
En conséquence, on se retrouverait avec des auteurs proposant leurs mécaniques sur le net et rencontrant davantage de soutien de par ce lien "direct" avec le public concernés qui ne ferait plus alors de distinction entre "les jeux officiels (des éditeurs)" et les projets perso.
Une certaine créativité collective pourrait émaner de tout ça. (Service d'un illustrateur intêressé par le projet ou d'un historien pouvant documenter un théme etc..).
Bref, du changement mais pas au détriment des joueurs. De toute manière, dans ce milieu, je doute qu'il y ait beaucoup d'auteurs qui "vivent" intégralement de leurs droits d'auteurs.

Soleus dit:Avec pour commencer, à plus ou moins long terme, la suppression de cet intermédiaire entre l'auteur et le joueur : l'éditeur
(...)
En conséquence, on se retrouverait avec des auteurs proposant leurs mécaniques sur le net et rencontrant davantage de soutien de par ce lien "direct" avec le public concernés qui ne ferait plus alors de distinction entre "les jeux officiels (des éditeurs)" et les projets perso.

Franchement, je n'y crois pas une seconde. Ou alors à la marge, chez les joueurs très hardcore. C'est oublier des pans essentiels de l'édition/distribution : développer un jeu, le faire connaître et l'amener jusqu'à une cible suffisamment large. D'ailleurs, avec le modèle que tu évoques, il n'y aurait à terme, je pense, quasiment plus d'auteurs (enfin, pas des bons, quoi). Je suis moi-même auteur (dans un autre domaine) et il faut bien vivre de son activité. Que la plupart des auteurs de jeux ne vivent pas à 100% de leurs jeux, c'est un fait, mais on ne parle quand même pas de revenus négligeables, loin de là.

Mon avis sur la question est clair : le "piratage" des jeux de société n'est pas pour tout de suite... Perso, pour essayer toute seule un jeu et voir comment cela fonctionne, pourquoi pas, mais imprimer un plateau et des pions, ça coûte, ça prend du temps, et le résultat n'est pas forcément à la hauteur, et j'aurais trop honte d'y faire jouer mes amis ! En plus, la propriété intellectuelle c'est mon gagne-pain :mrgreen:
Par contre, je pense que la contrefaçon de jeux de société, oui, est bien plus courante, en particulier dans certains pays...

Il y a piratage lorsque tu vends quelque chose que tu n'as pas fait toi-même. Perso il y a des jeux que je refais (bon c'est plus parce que je les refais en plus beau mais je ne vois pas le souci autrement). Je fais ce que je veux chez moi, je peux prêter un bouquin c'est pas pour ça que c'est du piratage (pour faire un parallèle). Le mot "piratage" est la plupart du temps utilisé à tort et de façon exagérée. En France, je ne pense pas que la contrefaçon (le vrai "piratage") soit importante (en Chine par contre...).

Pour ajouter ma pierre, je connais quelqu'un (pas moi bien sur) qui était intéressé par Twilight Struggle. En parcourant BGG, il a vu un plateau vachement plus beau que l'original, des cartes vachement plus belles que les originales et la règle en accès libre. Que reste t-il a faire? Un planche de pions, un peu de dalle de sol et une impression laser au boulot et on se retrouve avec un jeu plus beau que l'original pour quasiment rien (3h de taf on va dire le temps de tout découper).
Bon la personne (qui n'est évidemment pas moi) n'y a au final jamais joué (le jeu est beaucoup trop long pour qu'il trouve un joueur avec qui jouer)

J'ai toujours été étonné de trouver toutes les cartes d'un jeu dispo en photos sur BGG et je me suis dit que cette personne ne devais pas être la seule a procéder ainsi.