Je vote qui en 2012?

GweG dit:Soyons clairs, je pense que sur le côté pepsi ou coca de Hollande et Sarko, nous sommes d'accord. Pour moi la différence d'Hollande se fait sur les questions de société et QUE sur les questions de sociétés. Pour l'économie... on repassera :)


Ce que tu nommes questions de société, j'appelle ça clientélismes corporatistes sans grandes incidence sur la société.

Alors on donnera quelques euros par-ci, quelques euros par-là, ici pour faire plaisir aux profs, là aux médecins, on achètera la paix sociale.
Tant qu'on ne s'attaque pas aux causes profondes du mal, on ne fait qu'acheter un peu de temps et se raconter des salades.

Je rappelle quand même que question société, Sarko avait fait de lutte contre l'immigration clandestine une de ses priorités. Résultat: zero pointé, pire, un bilan des plus calamiteux en la matière. La raison en est simple, quelque soient les promesses de sarko ou de hollande, une fois aux manettes, ils servent leurs maîtres, pas le peuple.
Pour destituer un président élu en place, quand on est le peuple il faut une révolution. Quand on s'appelle la commission européenne, il suffit d'un claquement de doigt. De qui crois-tu qu'ils ont le plus peur?
Et si on leur demande de tondre les français, ces faignants qui ne rapportent pas assez d'argent aux banques, ils le feront en expliquant que c'est un choix responsable et de raison, même si bien entendu ça leur déchire le coeur.

Maldoror dit:
GweG dit:Soyons clairs, je pense que sur le côté pepsi ou coca de Hollande et Sarko, nous sommes d'accord. Pour moi la différence d'Hollande se fait sur les questions de société et QUE sur les questions de sociétés. Pour l'économie... on repassera :)

Ce que tu nommes questions de société, j'appelle ça clientélismes corporatistes sans grandes incidence sur la société.
Alors on donnera quelques euros par-ci, quelques euros par-là, ici pour faire plaisir aux profs, là aux médecins, on achètera la paix sociale.
Tant qu'on ne s'attaque pas aux causes profondes du mal, on ne fait qu'acheter un peu de temps et se raconter des salades.
Je rappelle quand même que question société, Sarko avait fait de lutte contre l'immigration clandestine une de ses priorités. Résultat: zero pointé, pire, un bilan des plus calamiteux en la matière. La raison en est simple, quelque soient les promesses de sarko ou de hollande, une fois aux manettes, ils servent leurs maîtres, pas le peuple.
Pour destituer un président élu en place, quand on est le peuple il faut une révolution. Quand on s'appelle la commission européenne, il suffit d'un claquement de doigt. De qui crois-tu qu'ils ont le plus peur?
Et si on leur demande de tondre les français, ces faignants qui ne rapportent pas assez d'argent aux banques, ils le feront en expliquant que c'est un choix responsable et de raison, même si bien entendu ça leur déchire le coeur.


Mwé, là on est pas d'accord. Un discours comme celui de Grenoble ou celui de Dakar, si je ne les entends plus je ne m'en porterais pas plus mal. Foutre à dos la police et la population, bof aussi. Je pourrais sortir un tas d'exemple. Ensuite je suis d'accord qu'on ne parle là que de carrosserie mais que le moteur lui serait le même. Cela dit, si je dois me retrouver à choisir entre deux voitures avec un moteur identique, par défaut je prendrais celle avec la carrosserie qui me déplait le moins.

Mitsoukos dit:
tupak amaru dit:
Krka dit:a écrit plein de bonnes choses et pour résumer :
Rien n'émerge de cette campagne.

Totalement d'accord. Cette campagne est insipide, sans intérêt et franchement je me demande où l'on va.

En même temps si c'est pour proposer des constructions de centrale nucléaire ou réanimer le Paris Dakar vaut peut être mieux que ça reste fadasse :mrgreen:
(j'ai relu 3 fois pour être certaine de ne pas mal interpréter... mais ça me parait tellement énorme que je pense encore qu'il y a un loup :pouicboulet: )
Sinon d'accord avec certaines réactions précédentes... tous les programmes ne se ressemblent pas... encore faut il les lire, se les approprier et arrêter avec ces conneries de vote utile.


Oui je l'avais noté :-) pour le Paris Dakar je n'ai même pas fait attention car ce "machin" relève du musée de la bêtise humaine...
Bien que je sois absolument contre cette proposition de Kraa : relancer le nucléaire, j'estime que c'est trop important pour ne pas consulter l'ensemble de la population, en présentant toutes les options de manière non biaisées pour voter sur les choix énergétiques de la France pour la prochaine décennie. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres ou nous pourrions décider ensemble : (la poste sic...)


[edit] Un blog qui présente les choses de manières plus radicale mais dans lequel je me retrouve un peu notamment cette article :

http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/02/28/entre-la-democratie-et-la-troika-il-faudra-trancher-226686

le truc fondamental c'est qu'il y'a 2 politique possible
celle actuelle des pays occidentaux
continuer a exploiter les pays pauvre et les dictatures , faire travailler les enfants , encourager l'esclavage et , utiliser l'armée pour protégé le pillage des richesses qui sont pas a nous , financer quelque dictateur en passant.
Tout ça pour qu'on puisse se payer des iphone

Le truc c'est que comme il y'a des enfoirés de pays émergeant on est obligé fde partager et donc forcement par chez nous on vis de moins en moins bien. forcement aussi comme les salopard d'émegeant ils sont plus gros que nous donc ça limite considérablement la marge de manœuvre
donc comme tous les candidats a l'election présidentielle défende l'exploitation des plus pauvres je pense qu'au lieu de parler de droit de l'homme de social et d'autre chose , devrait exposer la réalité des choses de façons a ce que le français sache bien a quoi correspond son vote et il pourra librement choisir le meilleurs gestionnaire.

La deuxième politique consistant a repartir les richesses en fonction du nombre d'habitant , de ne plus travailler avec des cgens qui font du dumping social , faire en sorte que le monde entier puisse se chauffe et bouffe a sa faim n'étant pas a l'ordre du jour , forcement cela nécessiterai une baisse de notre train de vie de façon drastique, on s'en fou

bref peut importe la carrosserie quand les gens qui gouverne sont aussi immonde et que le sytème est aussi dégueulasse

Enpassant dit:
Espinha de Bacalhau dit:Et aller en buter un.

Pourquoi être si restrictif? :mrgreen:



effectivement vu comment le systeme politique est gangréné avec je pense qu'effectivement la caste mediacopolitique mérite dans son ensemble d'être racourçis , a l'air des économie il suffit juste de réparer la guillotine,
maintenant c'est forcement un mouvement de masse tous seul il est impossible d'approcher :mrgreen:

Krka dit:
Mitsoukos dit:
En même temps si c'est pour proposer des constructions de centrale nucléaire ou réanimer le Paris Dakar vaut peut être mieux que ça reste fadasse :mrgreen:

Oui, je suis pour le nucléaire civil, j'avoue ne pas comprendre comment lutter contre l'effet de serre et le nucléaire simultanément.


1. En développant les énergies renouvelables.
2. En réduisant vraiment la consommation d'électricité totalement inutile.

Evidemment ça ne se fera pas d'un simple claquement de doigt, il faudra des dizaines d'années pour le faire et ça pose d'énormes défis technologiques, logistiques, économiques, etc. Mais avant tout, c'est un vrai choix politique, et un choix qui n'engage pas que le quinquennat à venir.

Mais donner des vertus écologiques au nucléaire, c'est un non-sens absolu. Même si ce mode de production ne produit pas directement de gaz à effet de serre.

Et pour anticiper toute réponse en ce sens, je précise tout de suite que sortir du nucléaire ne revient pas à "revenir à la bougie" (encore une belle phrase toute faite qui ne veut rien dire). Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.

Un article qui a presque 1an... le 11 mars... on fête un triste anniversaire...


Fukushima ou la fin de l'anthropocène
| 18.03.11 | 13h28
Le tsunami qui a frappé le nord-est du Japon et les explosions consécutives dans la centrale nucléaire de Fukushima forment un emboîtement implacable de catastrophes humaines, géologiques et psychiques.
L'imbrication des éléments naturels avec les objets industriels fait de notre planète un laboratoire à ciel ouvert : aucun lieu de la Terre n'échappe plus à l'expérimentation. S'il y a bien un épicentre géologique naturel du tremblement de terre qui a dévasté le nord-est de l'île d'Honshu, la centrale de Fukushima, elle, représente l'épicentre symbolique de l'ère de l'anthropocène.
Depuis les débuts de l'époque industrielle, Homo faber s'est érigé en force géologique centrale et toute-puissante. Cette époque a commencé, il y a deux cents ans, avec les débuts de la révolution industrielle. Aujourd'hui, tous les cycles de la biosphère sont modifiés par les activités humaines - cycle du carbone, de l'eau, du phosphore...
Les glaciologues mesurent au fond des glaces polaires un surdosage de gaz à effet de serre apparu depuis les débuts de l'industrialisation, d'une ampleur inédite par rapport aux 800 000 années précédentes. Les conditions climatiques actuelles, bouleversées, ne sont plus seulement naturelles. Jamais les éléments n'ont connu de transformation si rapide. L'énergie tirée du charbon, du pétrole et de l'uranium a conféré à Homo faber une capacité accélérée d'exploitation et de destruction de la nature.
Le largage de deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki a marqué le paroxysme de cette ère de l'anthropocène. L'énergie électronucléaire trouve son péché originel dans l'explosion de la bombe atomique.
Uranium et plutonium sont aujourd'hui associés dans le combustible Mox, qui fait la fierté de l'industrie nucléaire française. "Ecologiques", car issues du recyclage d'une partie des déchets hautement radioactifs, "confinées" dans des fûts et des piscines aujourd'hui éventrées à Fukushima, ces matières - les plus dangereuses de la planète - alimentent des interrupteurs, des radiateurs, des réfrigérateurs, des trains à grande vitesse et des usines.
La consommation et l'étourdissement de masse étant devenus un état de nature au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, les fournisseurs d'électricité nucléaire ont revêtu les paillettes d'une "movida" mondiale présentée comme force d'émancipation. La récente publicité -d'Areva ne montre-t-elle pas une centrale nucléaire à proximité d'une plage imaginaire, semblable à Copacabana ou à Sendai avant le tsunami, où bat son plein une fête au son d'une techno lobotomique ?
L'anthropocène, c'est aussi cela : une ère d'exubérance qui abolit l'angoisse, où l'automobile et l'écran plat sont devenus des droits humains fondamentaux. Une ère d'addiction, où la production de moyens est devenue la fin de l'existence. Une ère d'accélération, où la croissance, qui repose sur le cycle sans fin de la production et de la consommation, doit produire toujours plus d'objets inutiles pour ceux qui en ont déjà trop. C'est la logique même du productivisme.
Le volume des objets électro-industriels excède la capacité de compréhension de notre imagination et de nos sentiments, écrit le philosophe Günther Anders. Que le Japon, archipel vulnérable, déjà frappé par deux bombes atomiques, ait pu consentir à ériger cinquante-quatre réacteurs nucléaires sur une faille sismique illustre sans doute le désarmement de l'entendement humain face à ses créations sidérantes.
Jusqu'au jour où... le sommeil de la conscience engendre des monstres. Les bombes à retardement - nucléaires, climatiques, chimiques - commencent à exploser. Nous y sommes.
Face aux vestiges des villes détruites, face à la texture du futur, qui n'est plus la même, l'effroi n'en finit pas. La réparation des dégâts immenses s'annonce lourde et longue, si tant est qu'elle soit possible. Mais la panne et l'explosion de l'enceinte de confinement des réacteurs atomiques relèvent de l'irréparable et de l'irréversible. Des zones entières vont être interdites à jamais, comme dans le Stalker, de Tarkovski.
L'énergie nucléaire est d'un autre ordre temporel que la force tellurique des plaques tectoniques ou que le feu des volcans. Le déchaînement des éléments a révélé la démesure autant que la fragilité des machines thermo-industrielles.
L'humanité, actrice et victime de cette démesure, a créé les conditions de sa vulnérabilité en devenant un moteur de transformation géologique plus dangereux que les forces de la Terre. Aujourd'hui, l'explosion de la centrale de Fukushima nous dit que nous avons rendez-vous avec la sortie fracassante de l'anthropocène. Cette catastrophe nous intime de déployer une forme d'éveil non tributaire du rythme des machines de la thermo-industrie.
La fin des temps qui se déroule dans le nord-est du Japon sollicite un sursaut, une prise de conscience de l'inanité des formes de la croissance actuelle, fondées sur une soif terrifiante d'énergie, pour le plus grand profit momentané de quelques firmes planétaires. Les sociétés doivent se ressaisir afin d'inventer des systèmes à taille humaine, résilients et coopératifs.
Agnès Sinaï, journaliste environnementale, maître de conférences à Sciences Po Paris, cofondatrice de l'Institut Momentum

Mathias dit:Et pour anticiper toute réponse en ce sens, je précise tout de suite que sortir du nucléaire ne revient pas à "revenir à la bougie" (encore une belle phrase toute faite qui ne veut rien dire). Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.


Je ne suis ni pro ni anti nucléaire donc je vais en profiter pour me faire l'avocat du diable. Le Japon n'est peut-être pas revenu à la bougie mais l'Allemagne pour pouvoir arrêter le nucléaire est revenu 1. au charbon 2. à l'achat d'énergie à son voisin la France qui la produit via le nucléaire.
Bref je pense que comme tu le dis dans ton post, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts et que ce n'est pas simple.

Mathias dit:Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.


Ils ont remplacés par quoi ?

djoul dit:
Mathias dit:Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.

Ils ont remplacés par quoi ?


Et à quel prix, et avec quelles (autres) conséquences sur l'environnement ?

Docky dit:
djoul dit:
Mathias dit:Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.

Ils ont remplacés par quoi ?

Et à quel prix, et avec quelles (autres) conséquences sur l'environnement ?


Je ne peux pas répondre sur la totalité mais d'après ce que j'ai lu, ils ont coupé la climatisation dans les magasins et espaces publics et ils ont arrêté d'éclairer leurs villes comme des sapins de Noël.

Comme je le disais plus haut, avant de penser à remplacer, il faut déjà penser à réduire. Et je ne parle pas de réduire la consommation nécessaire et vitale, je parle de réduire l'énorme gaspillage.

Une partie de réponse avec un rare article sur le sujet dans le Libé du 18 janvier.

Japon : la cure atomique
Dix mois après Fukushima, la quasi-totalité des réacteurs nippons sont à l’arrêt. Tandis que les importations de gaz grimpent, les Japonais réduisent leur consommation d’électricité. En rêvant d’une sortie du nucléaire.
Par MICHEL TEMMAN TOKYO, de notre correspondant
Les best-sellers de l’hiver, cette année au Japon, sont les sous-vêtements Heattech vendus par Uniqlo. Le géant nippon des fringues bon marché fait un tabac avec sa version 2012 de caleçons et maillots de corps moulants, désodorisants, «chauffant la peau en douceur», vante un porte-parole de Fast Retailing, maison mère d’Uniqlo. «Une première high-tech, conçue par des ingénieurs et non des stylistes. Nos Heattech créent une isolation thermique en convertissant la vapeur générée par le corps en chaleur, laquelle réussit à être conservée entre des microfibres.»
Et ça marche. Non pas que les températures soient plus basses en ce début d’année qu’en janvier 2011, mais les Japonais ont reçu pour consigne, depuis dix mois, d’économiser le courant coûte que coûte. Chacun imagine donc toutes sortes de parades pour ne pas avoir froid. Le sous-vêtement technique en fait partie. Il est, dans toutes les chaumières, le pilier de la panoplie thermique de l’ère post-Fukushima.
C’est que, depuis le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011, le pays doit affronter une ère de grande mutation énergétique, le nucléaire étant quasi en berne. A la veille du séisme, 54 réacteurs en activité dans 18 centrales assuraient environ 30% de la fourniture électrique. Depuis, le gouvernement ferme un nombre croissant de centrales, pour des raisons, officiellement, de maintenance, et souvent sous la pression des populations qui redoutent une nouvelle catastrophe. Peu après Fukushima, 44 réacteurs ont été stoppés. Aujourd’hui, le chiffre a grimpé à 49. Avec seulement cinq réacteurs, la production est tombée à quelques pour cent de la fourniture d’électricité du pays, ce qui a imposé quelques restrictions, surtout les premiers mois, le temps que d’autres énergies prennent le relais.
Dès le début de l’été, de grandes affiches apposées dans les gares, les aéroports, les centres commerciaux et les mairies ont incité les Japonais à «économiser l’énergie». Le gouvernement a alors fixé les objectifs, plus ou moins drastiques selon les régions : à compter du 1er juillet, les Japonais de Kanto (la région de Tokyo) et du Nord-Ouest, entreprises comme particuliers, ont eu pour consigne d’abaisser leurs dépenses d’électricité de 15% à 25%. Même Osaka et Kyoto, à près de 500 kilomètres au sud, ont dû participer à l’effort. Les pics de consommation ont été interdits. Les foyers ont été priés de moins utiliser leurs cuiseurs à riz, lave-vaisselle et autres appareils électriques.
Ascenseurs, escalators et tapis roulants arrêtés
Résultat, au terme d’un effort populaire considérable et discipliné consenti par les entreprises comme par les particuliers : en juillet et août, le pays a réussi à réduire de 20% sa consommation électrique. Alors que la canicule cognait et que le tsuyu, l’humidité, collait à la peau, des millions de Japonais, patients et résilients dans l’âme, se sont passés de leurs climatiseurs, même quand ils étouffaient. A Tokyo, ascenseurs, escalators et tapis roulants ont été mis à l’arrêt. Lumières et néons inutiles ont été éteints. Les distributeurs de boissons, que le gouverneur de Tokyo a accusés de «consommer la production de plusieurs réacteurs nucléaires», ont cessé d’être éclairé, et n’ont plus refroidi les boissons que par intermittence. Côté entreprises, des centaines de milliers d’employés et d’ouvriers ont été priés de goûter aux vacances forcées. Les usines des constructeurs automobiles ont mis en place des rotations dans la production : fermeture des chaînes les jeudis et vendredis, réouverture le week-end. Les heures supplémentaires ont été proscrites.
Depuis la fin octobre, les restrictions imposées ont été levées, les escalators et les ascenseurs fonctionnent, la vie semble normale, sauf que les Japonais ont pris le pli des économies d’énergie.
«A la maison, on fait attention à tout. On évite les lumières inutiles. On débranche ce qui ne sert pas. On se passe d’air conditionné. On dépend moins des appareils électroniques et électroménagers. On vit plus simplement, et c’est presque mieux !» témoigne Tsubura Yoshida, une artiste vivant à Hokkaido. Bilan de ces nouveaux usages, un Japonais brûle moitié moins d’énergie qu’un Américain. Les niveaux de consommation actuelle égalent ceux du Japon de 1973, à l’heure du premier choc pétrolier. Et selon une étude du gouvernement, la consommation d’énergie n’augmentera pas de plus de 0,7% d’ici à 2018.
Une demande en gaz exponentielle
«Le Japon n’a pas le choix, tonne le professeur Yoshihisa Murasawa, expert en questions énergétiques à l’université de Tokyo. Depuis Fukushima,notre pays est engagé dans une cure d’économies d’énergie sans précédent. Tous les moyens sont bons, à condition qu’ils n’aggravent pas la facture carbone. C’est la garantie et c’est le prix à payer pour que notre appareil industriel et nos entreprises, déjà pénalisés à l’export par le yen fort, continuent de produire et d’employer.»Le professeur reste zen. «Le Japon peut surmonter l’épreuve, même si elle est lourde à gérer. Le pays en a la volonté et surtout les moyens», conclut-il tandis que trois hommes en bleu de travail apposent des films isolants transparents sur les fenêtres d’un bureau voisin. «Ces films peu onéreux permettent une économie d’énergie de 5% à 10% dans la pièce, explique-t-il. Ce type de mesures se généralise dans les entreprises, dans la fonction publique. Ces petits pas vont aider à faire la différence !» Des petits pas d’autant plus aisés à accomplir que Fukushima a traumatisé les Japonais.
Le Japon peut-il se passer de l’atome alors que son autosuffisance énergétique atteint à peine 16% ? Si les sondages sont contradictoires, il semblerait qu’une majorité se dessine en faveur d’une sortie progressive du nucléaire, à condition qu’elle ne menace pas les intérêts vitaux de la nation. «Le gouvernement ne peut imposer le redémarrage des centrales stoppées. Mais certains réacteurs seront remis en route un jour ou l’autre et le village nucléaire japonais a encore de beaux jours devant lui, estime Christophe Bosquillon, un ingénieur français établi à Tokyo et président de Dai Nippon Kali Kaisha Ltd (DNK), une société de conseil en sécurité énergétique sur l’Asie. En attendant, les énergies gagnantes ne sont pas les ressources renouvelables, mais le gaz. La demande en GNL [gaz naturel liquéfié, ndlr], qui arrive au Japon par bateau, est exponentielle. Le lobby japonais du gaz exulte. Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, et d’autres producteurs rééquipent des installations gazières. C’est ainsi que le Japon tient.» Les centrales hydroélectriques n’assurent guère que 8% de la demande. Ce sont donc les centrales thermiques, qui couvraient environ 60% des besoins avant Fukushima, qui montent en puissance, contraignant le pays à importer en masse des ressources fossiles : charbon, fioul, et surtout gaz liquéfié.
«Un nouvel avenir énergétique»
Toutefois, une donne nouvelle, plus écologique, se dessinerait. Les centrales éoliennes, solaires ou géothermiques représentent à peine 2% de la production électrique. Maison parle désormais ici de «consommation in-out autogérée», de «relais avec de nouvelles sources indépendantes». «Le Japon est en train de mettre en place un nouveau modèle énergétique. Il deviendra un exemple»,assure le Premier ministre, Yoshihiko Noda. «Tokyo va dynamiser le renouvelable, tout en réduisant drastiquement sa part du nucléaire et ses importations de matières fossiles, estime Christophe Bosquillon.Le lobby nucléaire japonais va résister, car ses enjeux industriels et financiers restent énormes. Mais à terme, ajoute-t-il, les nouveaux bouquets énergétiques menaceront les grands monopoles.»
La tendance se dessine déjà. Les constructions de quatorze réacteurs nucléaires qui étaient prévues avant le «grand tremblement de terre du Tohoku» du 11 mars, sont pour l’heure stoppées, voire annulées. «Notre pays voulait porter de 30% à 50% la part du nucléaire dans son mix énergétique d’ici à 2030, rappelle le professeur Murasawa. Non seulement c’est impossible mais nous préparons déjà un nouvel avenir énergétique.» A Tokyo, l’Institut pour les énergies renouvelables estime que «la part des énergies alternatives pourrait représenter 30% de la production électrique nationale d’ici à 2030.» Pour beaucoup, l’objectif des 100% d’ici à 2050 n’est plus un rêve fou.


Aucun programme politique ne prétend changer les choses du jour au lendemain... mais sérieux on attend quoi pour s'y mettre dans l'idée que ça change quelque chose dans 20ans?

Merci Mitsoukos pour ces belles références. :pouicok:

Effectivement l'exemple du Japon est parlant même si on voit bien que tout n'est pas idéal. Ils réduisent leur consommation d'électricité mais ils sont obligés de faire appel aux énergies fossiles.

Maintenant, ce qu'on est en droit d'attendre, ce n'est pas un changement aussi brutal et heureusement : celui du Japon a été contraint par un accident nucléaire ! C'est un changement programmé, concerté, responsable, dans l'intérêt de tous et des générations futures.

C'est ça, faire de la politique au sens noble du terme. Mais quand j'entends Nicolas Sarkozy dire qu'abandonner le nucléaire serait totalement irresponsable, franchement... :pouicvomi:

On n'a pas la même notion de la responsabilité.

On ne peut quand même pas dire que rien n'est fait.
L'ADEME possède des budgets assez collosaux pour favoriser le développement des énergies renouvelables (entre autre). Vous pouvez trouver ici une liste de tous les AMI (Appel à manifestation d'intérets) sur le sujet en 2012 : http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow? ... ocache=yes

Et a chaque fois il ya pas mal de thune derrière.

(bon après faut voir qui est sélectionné dans ces appels d'offre, c'est clairement orienté grosse boite et non pas PME innovante)

Le nucléaire c'est bien 8)

Mathias dit:
Krka dit:
Mitsoukos dit:
En même temps si c'est pour proposer des constructions de centrale nucléaire ou réanimer le Paris Dakar vaut peut être mieux que ça reste fadasse :mrgreen:

Oui, je suis pour le nucléaire civil, j'avoue ne pas comprendre comment lutter contre l'effet de serre et le nucléaire simultanément.

1. En développant les énergies renouvelables.
2. En réduisant vraiment la consommation d'électricité totalement inutile.
Evidemment ça ne se fera pas d'un simple claquement de doigt, il faudra des dizaines d'années pour le faire et ça pose d'énormes défis technologiques, logistiques, économiques, etc. Mais avant tout, c'est un vrai choix politique, et un choix qui n'engage pas que le quinquennat à venir.
Mais donner des vertus écologiques au nucléaire, c'est un non-sens absolu. Même si ce mode de production ne produit pas directement de gaz à effet de serre.
Et pour anticiper toute réponse en ce sens, je précise tout de suite que sortir du nucléaire ne revient pas à "revenir à la bougie" (encore une belle phrase toute faite qui ne veut rien dire). Le Japon possède 54 réacteurs nucléaires dont 52 sont à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. D'après ce qu'on en sait, je ne crois pas que ce pays est revenu à la bougie.

encore quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle juste de l'endoctrinement , et de l'antisarkozisme primaire

le nucléaire est bien plus écologique que le gaz et le pétrole et de charbon même en terme de mort , mais est dangereux ben oui il y'a plus de leucémie autour des centrales , ce n'est pas fukijima qui as tué le plus de gens mais le tsunami.

bien sur qu'il y'a des mort avec le nucléaire , mais moins que tous les petits indien démontant nos bateau remplis d'amiantes ; largement moins aussi que pour le petrole gaz et compagnie

Ben oui mais même un économiste de niveau brevet des colége et capable d'expliqué que si la France n'est pas en totale récession c'est justement du au nucléaire. je ne pense effectivement pas que la France est les moyens de s'en passer.
sauf si l'on souhaite que les gens qui n'arrive déjà pas a se chauffer dans le pays vivent dans des carton ( je sais c'est déjà le cas pour plein) , je rappelle que la France et le pays ou l'énergie coute le moins cher

il y'a autant de mensonge sur les énergie propres que sur le nucléaire
personne n'a assez de recul pour savoir si les éoliennes par exemple rapporte assez d'électricité pour être rentable. l'entretien en tous cas coûte plus cher que ce que cela produit ,

la construction d'une éolienne n'est pas écolo , pour faire fonctionner une éolienne il faut autant d'énergie qun thermique que l'énergie produite pas la dite éolienne

si on veut nourrir la planète et aire en sorte que tous le monde bouffe et soit chauffé il faut maintenir le pétrole , le charbon le gaz et le nucléaire et ce qu'on pourra en énergie soit disant propre , je comprend bien que les petit BOBO plein de sous qui ont les moyens il en rien a foutre des pauvres.

quand a dire qu'il n'y'a pas d'étude pour développer l'énergie propre c'est faux , la france ne le fait pas autant que d'autre , mais il n'y'a pas que la france , en terme de recherche , pour l'instant les pistes sont peu prometteuse

adel10 dit:
Mathias dit:
Krka dit:
Mitsoukos dit:
En même temps si c'est pour proposer des constructions de centrale nucléaire ou réanimer le Paris Dakar vaut peut être mieux que ça reste fadasse :mrgreen:

encore quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle juste de l'endoctrinement , et de l'antisarkozisme primaire
le nucléaire est bien plus écologique que le gaz et le pétrole et de charbon même en terme de mort , mais est dangereux ben oui il y'a plus de leucémie autour des centrales , ce n'est pas fukijima qui as tué le plus de gens mais le tsunami.
bien sur qu'il y'a des mort avec le nucléaire , mais moins que tous les petits indien démontant nos bateau remplis d'amiantes ; largement moins aussi que pour le petrole gaz et compagnie



Parce que ça c'est pas primaire, c'est débile dans la bouche d'Allègre ça l'est tout autant quand c'est écrit ici, une catastrophe nucléaire tue sur le moyen-long terme et cause des dommages monstrueux à tous les niveaux tu peux pas le comparer à un évènement qui tue sur un instant T :

-terre incultivable
-eau polluée
-air pollué
-cancers
-malformations
-enfants mort-nés
-faune et flore détruis ...

Maintenant pour le reste t'as peut-être raison mais c'est pas pour ça que tu peux sortir une énormité pareille.

adel10 dit:encore quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle juste de l'endoctrinement , et de l'antisarkozisme primaire
le nucléaire est bien plus écologique que le gaz et le pétrole et de charbon même en terme de mort , mais est dangereux ben oui il y'a plus de leucémie autour des centrales , ce n'est pas fukijima qui as tué le plus de gens mais le tsunami.
bien sur qu'il y'a des mort avec le nucléaire , mais moins que tous les petits indien démontant nos bateau remplis d'amiantes ; largement moins aussi que pour le petrole gaz et compagnie
Ben oui mais même un économiste de niveau brevet des colége et capable d'expliqué que si la France n'est pas en totale récession c'est justement du au nucléaire. je ne pense effectivement pas que la France est les moyens de s'en passer.
sauf si l'on souhaite que les gens qui n'arrive déjà pas a se chauffer dans le pays vivent dans des carton ( je sais c'est déjà le cas pour plein) , je rappelle que la France et le pays ou l'énergie coute le moins cher
il y'a autant de mensonge sur les énergie propres que sur le nucléaire
personne n'a assez de recul pour savoir si les éoliennes par exemple rapporte assez d'électricité pour être rentable. l'entretien en tous cas coûte plus cher que ce que cela produit ,
la construction d'une éolienne n'est pas écolo , pour faire fonctionner une éolienne il faut autant d'énergie qun thermique que l'énergie produite pas la dite éolienne
si on veut nourrir la planète et aire en sorte que tous le monde bouffe et soit chauffé il faut maintenir le pétrole , le charbon le gaz et le nucléaire et ce qu'on pourra en énergie soit disant propre , je comprend bien que les petit BOBO plein de sous qui ont les moyens il en rien a foutre des pauvres.
quand a dire qu'il n'y'a pas d'étude pour développer l'énergie propre c'est faux , la france ne le fait pas autant que d'autre , mais il n'y'a pas que la france , en terme de recherche , pour l'instant les pistes sont peu prometteuse

Perso je ne remet pas en cause le nucléaire, mais le pétrole oui.

Le Lobbying pétrolier est l'un des plus puissants au monde et il a saboté énormément de progrès qui aurait pu lui faire mal. (tel cette voiture à air comprimé qui a vu le jour en France et été homologuée) (d'ailleurs cette voiture pour être propre fonctionne au nucléaire en fait ^^)

Le pétrole est indispensable en 2011 mais je pense qu'il aurait pu être partiellement remplacé aujourd'hui, si on avait investi dans le progres plus qu'ils n'ont investi dans la coercition.

Du coup on fore toujours plus profond pour faire toujours plus de marée noire, pour espérer repousser de 10-20-30 ans la pénurie pétrolifère qui finira bien par arriver.

Le pétrole c'est mal notamment car les catastrophes font des ravages immenses aux écosystèmes. Demandez aux plantes et aux animaux de Tchernobyl comment ils se portent : plutôt bien, en fait plutôt mieux. Le nucléaire n'est pas sans danger pour l'environnement, notamment car on est vraiment emmerdé par ces déchets, mais ce n'est pas le pire.

shambhala dit:-faune et flore détruis ...

Euh ...
(par contre pour les autres OK, encore que Terre incultivable je demande à voir.)

Pour éviter les accidents nucléaires, construisons de nouvelles centrales. Cela permettra de fermer les anciennes, qui sont plus dangereuses.

Mais je pense que le nucléaire est loin d'être un thème de campagne majeur. Car les politiques doivent s'occuper de ce qui est possible. Dans le domaine du nucléaire, la france est légèrement contrainte.