[Hannibal]

[Hannibal : Rome contre Carthage]

J'ai fait plusieurs parties de ce jeu exceptionnel.
J'ai toujours joué Carthage...et j'ai toujours perdu :skullpouic:
On se retrouve toujours à rejouer l'histoire de la 2è guerre punique.
A savoir: Hannibal s'installle en Gaule Cisalpine, il gagne des batailles mais le Romain l'use à force, puisqu'il se reconstitue beaucoup plus vite.
Avec la maîtrise des mers et une capacité de siège largement supérieure, Rome est imprenable, Hannibal se retrouve à poil au 6è tour et lorsque Scipion entre en jeu les Romains ont 10 légions de renfort en Italie, contre 1 seule pour Hannibal ! Dès lors, c'est foutu pour Carthage quel que soit le talent d'Hannibal. C'est d'ailleurs exactement ce qui s'est passé dans la vraie histoire.
Quelqu'un peut-il me dire comment il a gagné avec Carthage ? Ce doit être possible puisque tout le monde ou presque dit que c'est un bon jeu. Merci.

Vaste question.
Quelques points.
Déjà, si la position d'Hannibal est très bien établie en Italie lors de l'arrivée de Scipion, l'arrivée du susdit Scipion ne va pas être si extraordinaire que cela : en effet, il ne faut pas oublier que Scipion est un proconsul et qu'il ne peut donc pas se retrouver à la tête d'une armée de 10 unités si les autres armées romaines ont été bien entamées (car il faut aussi renflouer les armées consulaires).
Si les choses se passent bien pour Hannibal en Italie, Rome peut-être amenée à demander la paix en cours de partie, si elle n'a pas pu s'implanter en Espagne pour compenser ses pertes en Italie.
Le gros problème est de renflouer les armées hannibaliennes si je puis dire. Malgré la domination sur mer, l'utilisation de Magon (qu'il vaut mieux laisser en Espagne je pense) et de certaines cartes peuvent renflouer Hannibal, j'ai déjà vu deux armées puniques conséquentes en Italie. Si le jeu des Romains est d'user Hannibal, son jeu est d'affaiblir Rome sans trop se faire user (c'est là que l'influence du dé est selon moi trop forte : un long combat peut soit se traduire par une victoire à la Pyrrhus, soit par un nouveau Cannes sur deux jets de dés...). Plus facile à dire qu'à faire, mais il faut par exemple résister à la tentation d'achever une armée toute petite, on peut y perdre des plumes (même si éradiquer les armées romaines est intéressant).
Ensuite, il faut bien voir que pour gagner, il suffit à Carthage de contrôler 9 provinces à la fin de la partie : à la limite, l'Italie n'est pas utile (l'Espagne et l'Afrique en représentent déjà 8 ) ; si on suit cette stratégie minimaliste, on n'est évidemment pas à l'abri d'une révolte en toute fin de partie.

Bon, bref, tout ça pour dire que je suis assez d'accord sur le fait que pour le Romain il suffit d'attendre que l'orage passe et de gérer au mieux en évitant la demande de paix (faire une diversion en Espagne est très utile, en Afrique plus dur mais peut être déterminant ; ça dépend des cartes dont on dispose) et de passer à la contre-offensive vers la fin de la partie. Mais si à un moment dans la partie le déséquilibre est créé (du genre 13 provinces à 5, même 12 à 6), c'est très dur de remonter. Et un déséquilibre comme ça, un Hannibal efficace (et avec de la réussite...) peut le faire.
Mais j'ai mis 5 à ce jeu, j'envisage de mettre moins après une dernière partie où le dé de retraite et d'attrition après combat a fait ce qu'il a voulu.

Hum, bref, c'est du vrac tout ça, désolé.

Yep...

Je déterre ce post, pour voir en fait qu'elles sont les choses à faire / ne pas faire.

On va (bientôt) tenter de jouer notre première partie et après avoir lu les règles deux trois fois, je me demandais qu'elles sont les tactiques gagnantes et si avec la révision des règles, cela avait "équilibré" (même si bon, j'en sais rien) ou si il y avait plus de chances en jouant le joueur romain ?

(pour savoir si je donne ce camp à ma copine ou pas :mrgreen: ).

En me basant sur ma petite expérience du jeu, je dirais d'abord qu'il faut éviter de se lancer dans des combats dont l'issue est très incertaine. Le dé de retraite peut vous ravager une armée alors que sur le terrain la victoire ne s'est jouée qu'à un rien. Contrairement aux jeux de la famille de Risk, l'importance des pertes est déconnectée du déroulement de la bataille. Ce conseil est encore plus valable pour l'armée d'Hannibal en Italie.

Après une première partie, j'ai l'impression que les objectifs de Carthage sont plus évidents, pour le romain les choix sont assez multiples et pas faciles à prendre.

A la fin de ma partie, je me suis dit qu'une des premières choses à faire pour Rome est de vérouiller la Gaule Cisalpine pour éviter une arrivée trop rapide d'Hannibal. Après ça le choix est plus difficile à choisir :
- l'Espagne : difficile car les renforts carthaginois arrive ici en majorité.
- l'Afrique : assez ouvert mais le carthaginois aura une aide énorme de carte d'alliés (+6!)
- Massilla : étant donné qu'elle ne rapporte pas de points politiques, l'intéret réside à piéger le parcours d'Hannibal
- La Sicile : empécher Carthage de prendre pied trop vite en Italie.

J'avoue avoir eu assez de mal à me décider où aller pour l'emporter, même si le choix de vérouiller m'apparait important.

Pour un camp comme pour l'autre, ça dépend beaucoup de la situation sur le terrain et des cartes en main, en tentant sa chance sur les points faibles de l'adversaire. La pire stratégie est à mon avis de foncer tête baissée.

Dans ma petite dizaine de parties, Hannibal en a gagné plus que la moitié.

Il faut juste savoir qu'il lui "suffit" de conserver la moitié des contrôles politiques pour gagner. Donc en conservant l'Afrique, l'Espagne et Syracuse, c'est gagné. La Sicile et la Sardaigne ne sont pas hors de portée.

Pour réussir sur le long terme, il faut néanmoins (me semble-t-il) mettre la pression dès le début sur le Romain et partir musclé en Italie prendre quelques provinces. Son avantage est tel au début que c'est loin d'être infaisable, à condition de bien penser sa logistique et de pouvoir lui ramener quelques troupes quand le besoin s'en fait sentir. Et bien sur maximiser l'utilisation des cartes dont on dispose. Les marqueurs politiques qu'on lui fait perdre à l'issue des premiers tours pesent lourds sur l'issue de la partie.

Avant que Scipion n'arrive, le Romain ne doit pas pouvoir s'installer durablement en Espagne ou en Afrique, a priori (sauf configuration ultra favorable).

Cackoss dit:Après une première partie, j'ai l'impression que les objectifs de Carthage sont plus évidents, pour le romain les choix sont assez multiples et pas faciles à prendre.


Oui, ceci découle directement de l'avantage naval de Rome.

Pour avoir fait pas mal de parties, je trouve curieux que Rome l'emporte quasi tout le temps au dire du topic d'introduction.

Pour ma part, c'est très équilibré et d'une partie sur l'autre personne ne peut prévoir si tel ou tel camp à un avantage décisif d'entré de jeu.

Je rejoins Reixou sur un point : A chaque tour, il faut comptabiliser les points politiques et Cartage doit passer les 5 ou 6 premiers tours à en accumuler plus que le romain.

A ce sujet, soyez vigilant, certaine provinces ne rapportent pas de pointe et un décompte spécial est pratiqué pour le l'Italie. D'autre part le romain à des contrainte de commandement et de renfort qu'il ne faut pas oublier.

Tout ça mis ou à bout nous donne un romain qui va monter en puissance mais assez lentement et don le rapport de force va tendre en sa faveur vers la fin du jeu si cartage n'a pas pris assez d'avance durant les premiers tours.

Le jeu d'Hanibal est de constituer l'épine du pied et de jouer le trouble fête sur les provinces romaines.

Une chose importante encore, gardez à l'esprit et profitez bien des 3 options d'utilisation différentes pour chaque carte, (activation d'un général, ligne de texte, et renfort) ; c'est elles, plus que le résultat trop hasardeux d'un combat qui donneront véritablement la victoire.

Personnellement, j'avais acheté ce jeu en espérant trouvé un jeu de stratégie pour 2 joueurs en plateau par trop simpliste, et en cela je le trouve très réussi.

bonne partie à vous et bon jeux.

Pour ma part ayant joué une trentaine de partie il arrivait souvent que Hannibal meure en Italie par extinction de son armée.

Effectivement nous avions remarqué que les renforts romains sont nettement plus important que ceux du Carthaginois borgne nous utilisions une technique d'attrition fort déplaisante certes (perte de marqueurs politiques et de troupes) mais il arrivait aussi que le pauvre Hannibal succombe sous le nombre piégé en Italie (repasser les Alpes c'est pas de la tarte).

J'ai aussi testé une stratégie périphérique (occupation de l'Espagne, de la Sicile) avec Hannibal, elle demande de la réactivité mais m'a permis de gagner au points bien souvent. De plus les renforts parviennent plus facilement (plus besoin de passer les Alpes ou de traverser la mer incognito).

Néanmoins les cartes en main oriente aussi semble t'il la stratégie à suivre.

"Et Hannibal souriant écoutait le pas des légions en marche"