Faiyum : Friese égyptienne

[Faiyum]

Pas encore vu de sujet a propos de ce jeu que je trouve très prometteur (pas encore le jeu perso , j’attends le mien en transit quelque part  ). J’avais lu de très bonnes reviews sur BGG et je viens de trouve en VF le premier ( et très bon) article francophone :

http://www.expertgameaward.com/faiyum_test/


Pour résumer, Fayium c’est le dernier jeu de Friese , l’auteur qui propose toujours des concepts de jeux intéressants. Avec son look à l’ancienne, il est décrit comme une synthèse de :

- Concordia  pour le côté jeu de gestion épuré sur un principe de gestion de main de cartes
powergrid (ou Haute tension, ou Funkenschlag selon la version laugh ) pour le système de sélection de carte ( une partie est achetable, l’autre de valeur plus fort sera potentiellement celle qui deviendra achetable)

J’ajouterais en influence Fabulosa fructus (plus généralement la gamme des jeux “Fable” de l’auteur). Non pas que ce soit un legacy, mais parce que l’une des subtilités du jeu c’est que les cartes ont des numéros (leur âge d’arrivée en quelques sorte) qui fait qu’elles arriveront dans un ordre semi-aléatoire. Et donc selon les parties , selon cet ordre, le jeu prendra différentes tournure avec un côté jeu de civ (d’abord assécher les marais, puis faire des cultures, puis des petites constructions puis des bâtiments de prestige).

L’autre particularité, c’est que à part nos cartes tout est commun, ce qu’on construit pourra donc servir aux adversaires ou au moins influencer leur possibilités (un peu façon brass , barrage ).

Il est doté d’un mode solo (bien en ce moment) . C’est juste du challenge de scoring, avec quelques défis à relever mais il semble très sympa avec là aussi de bons retours (au pire , je pense qu’il y a moyen de trouver un système simulant la prise de carte par un adversaire fictif).


S’il est aujourd’hui difficile à trouver (tombé vite en rupture), je me dis qu’il doit bien avoir des boîtes qui ont eu le temps de tourner un peu laugh. Certains y ont joué ?


(dès que j’ai la mienne, je vous ferai mon propre retour. Ca changera de Maracaibo  )

J’attends des retours sur ce jeu, justement, et une VF aussi no

J’essaie d’en faire une partie solo cette semaine. Règles déjà lues, glossaire aussi. Et 2 vidéos visionnées, l’une d’explication, l’autre montrant le déroulement d’une partie à 2 joueurs. Le jeu me tente vraiment bien. Pour le solo, je suis encore partagé (sur le papier) : pas d’aversaire virtuel mais des challenges à remplir, effectivement.

En revanche, je ne suis ni illustrateur ni graphiste, mais ce qui nous est proposé là, c’est vraiment très modeste et j’ai la prétention que j’aurais pu moi-même obtenir un résultat plus probant. Bref, espérons que la mécanique fera oublier ce désagrément. :wink:

En tout cas je suis rassuré de savoir qu’une partie à 3 dure 1h30, je craignais que ce soit plus long…

Par contre j’entends souvent perler du risque d’avoir des joueurs qui tapent tout le temps sur la même combo au cours du jeu, une fois qu’ils en ont mis une en place qui marche bien, ce qui rend l’expérience un peu répétitive…

Oui, mais (sans avoir joué à Faiyum, donc sans pouvoir juger) :

1) Est-ce que j’ai envie de jouer toute une partie les 2 mêmes actions à répétition, sans aucun amusement, juste pour gagner au final ?

Et plus important, encore…

2) Les cartes du marché devenant de plus en plus fortes au cours du jeu, l’idée est justement de doser ce qu’on investit dans leur achat et ce qu’elles peuvent potentiellement nous rapporter par la suite.


j’ai lu quelques retours (enfin surtout 1 retour sur BGG, mais qui a été pas mal contre-argumenté) sur cette histoire de répéter le même combo. Ce que j’en retiens qui fait que c’est mesuré :

- comportement vu sur une première partie. Classique finalement de beaucoup de jeu de combo (ah le fameux maitre d’oeuvre de maracaibo …)
- cartes globalement crescendo comme tu le rappelles Docky
- la fin de partie amène apparemment de gros scores. Un joueur qui récite sa combo en cours de partie ne sera pas forcément bien préparé quand il faudra faire les scorings de fin.
J’ajouterais que jouer en automate, ça fait de soit quelqu’un de prévisible. Et dans un jeu avec une importance de timing et de combo, c’est jamais bon d’être prévisible.

Curieux de constater par moi-même ce travers possible, mais confiant.

Plus circonspect sur le jeu solo et le manque de piquant de simplement faire le meilleurs score avec un enchainement de cartes semi-prévisibles. Quand je fais du solo, je préfère avoir un adversaire virtuel, même avec difficulté moyenne, pour avoir l’impression de ne pas faire un pur puzzle d’optimisation. Mais :
- comme je disais qu’il y a moyen je pense de faire un automate simple (genre il y a 4 cartes, on lance un dé à chaque fin de tour. Sur 1, 2, 3, 4, le joueur virtuel retire la carte à cette position. Sur 5, 6 rien ne se passe)
- j’ai vu un joueur proposer de retirer 13 cartes en début de partie afin de mettre un doute sur le fait d’avoir toutes les cartes pour réciter des combos.


Hâte de lire ton retour Docky laugh.

Pour la VF , rien d’annoncé pour le moment mais en général ils font l’objet d’une VF les jeux 2F (même si parfois tardive comme 504)

Content de voir un sujet sur ce jeu !

Pour ma part, c’est un titre que j’attendais de pied ferme et il ne m’a pas déçu.

A ce jour, j’en ai fait deux parties, à deux joueurs. La première (avec explication des règles) a dû durer environ 2H45 et la seconde autour d’1H30. Une fois que l’on connaît un peu les cartes, ça va nettement plus vite.

J’ai trouvé le jeu très bon. La mécanique de gestion de cartes, dérivée du deckbuilding, est très astucieuse (d’ailleurs, ma théorie c’est que le grand drame de Friedemann Friese aura été de ne pas avoir lui-même inventé le deckbuiding).

Disons que c’est un gros jeu avec un fonctionnement relativement simple (je joue une carte … ou j’achète une carte … ou je fais une action d’administration). C’est juste qu’il y a une quantité et une diversité de cartes impressionnantes (mais l’iconographie est claire) et qu’il faut gérer finement l’ordre dans lequel nos cartes sont défaussées (plus elles sont “profond” dans notre défausse personnelle et plus les récupérer sera coûteux, c’est tout le twist du jeu).

Sinon, l’évolution du plateau de jeu dégage une petite magie que je n’avais pas ressentie depuis longtemps.

Au niveau esthétique, je trouve le matériel finalement assez beau (les goûts les couleurs …). En tout cas, c’est très fonctionnel.

A mes yeux, on tient là l’un des meilleurs opus “friedemanniens” dans la catégorie grosses boîtes.

Je ne crois guère à une traduction VF. Faultier / Fast Sloths et Feuer Frei / Free Fire remontent à 2019 et n’en n’ont toujours pas fait l’objet …

Cependant, le jeu (en allemand et anglais) est trouvable sur plusieurs sites allemands (le comparateur ludiprix peut vous y aider).

Pour finir, je me suis amusé à traduire la règle et le glossaire des cartes dans la langue de Molière. Si ça intéresse quelqu’un, me sonner.

merci du retour  , je découvre au passage ludiprix que je ne connaissais pas .

VF , l’auteur produit pas mal et effectivement tout n’est pas traduit ou pas tout de suite. Mais on a quand même eu Fabulosa Fructus, Futuropia ou 504 récemment (en jeu de gabarit de boîte similaire. Ajouter en petit jeu les Fuis et le très bon Fuji flush). Donc possible, mais effectivement pas sûr.

Je note pour la trad VF, je devrais m’en sortir avec la VO mais à voir laugh

Dino dit :

Pour finir, je me suis amusé à traduire la règle et le glossaire des cartes dans la langue de Molière. Si ça intéresse quelqu'un, me sonner.

Tu pourrais peut-être le mettre sur BGG? On l'y retrouvera facilement, et tu peux le mettre à jour et tenir tout le monde au courant.

Je ne connais pas bien FF (juste Vendredi que j’ai beaucoup aimé, et Fabulosa Fructus auquel j’avais moyennement accroché), mais j’avoue que moi l’esthétique du jeu, assez dépouillée, un peu surannée, me plaît bien.

On n’a jamais été assez de joueurs à la maison pour s’intéresser à Funkenschlag en son temps, si celui-ci en rappelle la saveur, possible que je m’y intéresse.

Je vais lire vos commentaires avec attention.

Proute dit :Je ne connais pas bien FF (juste Vendredi que j'ai beaucoup aimé, et Fabulosa Fructus auquel j'avais moyennement accroché), mais j'avoue que moi l'esthétique du jeu, assez dépouillée, un peu surannée, me plaît bien.

On n'a jamais été assez de joueurs à la maison pour s'intéresser à Funkenschlag en son temps, si celui-ci en rappelle la saveur, possible que je m'y intéresse.

Je vais lire vos commentaires avec attention.

Je suis dans la même situation , à la différence que Vendredi j'ai moyennement accroché. Par contre bien aimé Fabulosa fructus. Je connais en fait essentiellement l'auteur au travers de petits jeux mais j'ai toujours été intrigué par sa démarche créative et le type de mécaniques. Et j'ai été à chaque fois à 2 doigts d'en ajouter un à ma ludothèque. Donc le premier sera ce Faiyum laugh

Par rapport à Funkenchlag, le seul point commun c'est a priori ce système d'achalandage de nouvelles cartes. Pour le reste, l'aspect connexion et enchère ne se retrouve pas dans Faiyum.

Graphiquement, perso j'aime bien. Ca fait un peu old school, mais aussi plus "sérieux" que ses récentes productions comme Futuropia ou Feierabend (ça me gêne pas, au contraire, mais je pense Faiyum plus facilement proposable ). Et puis ça repose la rétine par rapport à la production générale saturée de couleur.

Harald Lieske c'est un illustrateur que j'ai du mal à cerner. C'est très/trop pastel/épuré/froid. Et pourtant je trouve beaucoup de charme à des jeux comme

La Granja
Arkwright (la couv' surtout )
Captain of the gulf
Dilluvia project
Gentes (surtout la couv', mais j'ai un doute si c'est lui)
 

ocelau dit :
Pour le reste, l'aspect connexion et enchère ne se retrouve pas dans Faiyum.

Pas d'enchères certes, mais un petit aspect connexion puisque l'on peut relier les colonies et/ou sites de construction à l'aide des routes et/ou des ponts.

C’est le seul jeu que j’attends vraiment. Pas réussi à l’avoir pour le moment.
Mais bon, je suis tellement fan du bonhomme que j’ai peu de chance d’être déçu. Après, à quel point ce sera bien, on verra.
Pour la trad, je ne sais pas trop. EDGE ne le traduit plus et les derniers ne l’ont pas été. Mais ils n’avaient pas l’envergure de Faiyum. Il n’est pas impossible que ce jeu redonne envie à des éditeurs français de se pencher sur le catalogue de l’homme aux cheveux verts (genre Super Meeple ou Pixie)

loïc dit :C'est le seul jeu que j'attends vraiment. 

même pas un peu curieux de Cloudage le nouveau Pfister  ? Il est qualifié de plus léger que les autres (même si perso je ne trouve pas Maracaibo lourd) mais c'est un terrain où Pfister a déjà proposé de très belles choses.

Sinon oui comme toi, pas de grosse attente dans cette catégorie pour cette fin d'année, à part celui là qui m'intrigue bien. Je reste quand même très curieux des derniers Wallace (Anno 1800 ) et Rosenberg (Hallertau) qui ont très bons retours. D'ailleurs si on ajoute Feld et son Bonfire qui idem a de bons échos, c'est amusant de constater que les vieux grognards du genre sont plutôt en forme pour cet "Essen" 2020.


@Dino
ah oui effectivement, mais ça semblait différent dans l'approche du côté réseau de Funkenschlag (mais n'ayant finalement joué à aucun des deux no, pour le moment, je me trompe peut-être)

ocelau dit :

même pas un peu curieux de Cloudage le nouveau Pfister  ?

Je l'ai entraperçu cette semaine, ça m'a un peu titillé. Mais c'est loin derrière en terme de "hype" pour moi

En cette année 2020, je ne saurai vous conseiller The cost qui est top. Un air de Brass. Intéraction top et hyper logique. J’adore.
Polynesia est bien en plus léger.
Pan Am est très thématique et très sympa.

@fati2020
Spielworxx (éditeur de The Cost) c’est comme Friese (ou plutôt 2F pour parler d’éditeur) : je suis régulièrement ce qu’ils sortent, des jeux globalement assez originaux. Mais bon après en avoir exploré quelques uns , je n’ai pas été trop convaincu. Ca ne m’a pas empêcher, pour parler prochaine sortie, de faire le KS de la refonte de leur Arkwright  (même si pour le coup repris par un autre éditeur).

The cost, le thème est intéressant (j’aime bien ce genre d’approche de thème qui amène une certaine réflexion) et les bons retours m’avaient interpelé. Par contre le matos (très abstrait) et le prix m’ont bien dissuadé ( Je ne suis pas forcément trop regardant, mais là j’ai l’impression qu’on vient de passer le stade du “on a l’argument d’être un éditeur de niche, on va en profiter pour gonfler l’ardoise”. Leur Sand of time, pourtant généreusement fourni, était moins cher) . Je reste curieux , mais à l’occasion laugh 

Polynesia : bof pas attiré
Pan Am : curieux mais sans plus.


Et pour revenir à Faiyum justement et le matos, j’aime bien le plateau avec la carte réaliste , un peu façon Wallace. Ca donne envie d’y voir quelque chose se construire

J’ai enfin joué une partie solo de Faiyum et je viens ici pour relater mes impressions. Alors comme d’habitude, en préambule, je vais mettre laccent sur le fait qu’il ne s’agit que d’une seule partie et de mes impressions toutes personnelles, aussi subjectives et spontannées soient-elles.

Je ne vais pas tenir le secret bien longtemps, j’ai franchement beaucoup apprécié cette partie. Faiyum propose d’une certaine manière ce que j’ai par le passé énormément aimé avec par exemple AFAOS. Il s’agit de la retranscription du deckbuilding (pendant la partie) sur un platau central. Sur ce point, Faiyum n’est pas en reste.

Je passe vite sur l’aspect visuel du jeu. Oui, le plateau est lisible, les cartes aussi, j’ai bien vu le côté papyrus peint. Mais franchement, les couleurs, l’absence d’illustrions, et la piste de score, c’est quand même le service minimum pour commercialiser un jeu à mon sens. Bon, comme ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus dans un jeu (et comme je ne suis pas rancunier), j’ai quand même joué et bien m’en a pris.

Au début, on y va un peu à tâtons, on s’adapte à la rivière du marché et on essaie de construire son deck tout en créant une forme de développement sur le plateau. Et petit à petit, la mayonnaise prend, on sent son deck gagner en efficacité (avec toutes les questions classiques : serrer sa main ou pas, faire des achats ou pas, trouver des synergies, etc) et on voit ce plateau prendre forme avec tous les petits éléments qui viennent progressivement (ponts, routes, villages, villes, entreprises). Il y a quelques chose de très plaisant dans tout cela et je dois confirmer que ça fonctionne très bien (et au moins tout autant si j’imagine des parties en multi).

On finit par se spécialiser (ou pas) en essayant de thésauriser, de retrouver quelques retours sur investissement, tout cela sans énorme complexité d’approche. Les règles sont assez simples et courtes. je ne conseille pas pour une première partie de lire tout le glossaire avec les explications de toutes les cartes. Il suffit de lire les explications au fur et à mesure pour celles qui arrivent sur le marché.

J’ai plusieurs fois, pour gagner des points de victoire ou de l’argent, dû “casser” des choses que j’avais auparavant difficilement construites. Par exemple, le chercheur d’or te demande de coucher jusqu’à 5 bonhommes en payant 1 sou par bonhomme. La prochaine fois que tu joueras la carte, tu retires jusqu’à 5 des bonhommes couchés et encaisses 3 sous par bonhomme. Du coup, si tu as un deck serré et refais ta main vite, tu récupères ton argent plus vite. Et il faut savoir que ces hommes retirés du plateau te manqueront peut-être pour d’autres actions.

Tout est bâti comme cela, bien imbriqué. J’imagine donc qu’en multi, même s’il n’y a pas vraiment trop de “pan dans ta face”, on va avoir une belle interaction pas si indirecte que ça. Sachant que tous les éléments su plateau, même ceux que l’on pose soi-même, sont finalement “neutres” et sont à disposition de tout le monde autour de la table. Un régal !

Pour la rivière, j’ai lu ici ou là que certains auraient préféré ne pas avoir toutes les cartes à disposition sur chaque partie. Je comprends l’idée de ne pas vouloir suivre en automatique sa voie stratégique habituelle d’une partie sur l’autre. Mais pour moi, il y a 2 éléments prépondérants : je trouverais injuste et malheureux des parties où tu construis une stratégie tout du long et ne vois en fin de partie jamais sortir la carte désirée (car retirée avant partie). Je préfère me la faire piquer par un adversaire dans la rivière, au moins il y a un aspect ludique réfléchi. Et je tiens à mettre l’accent sur le fait que l’arrivée des cartes sur le marché est aléatoire (pioche) mais les cartes sont toujours classées dans leur ordre numérique. Ceci permet de toujours devoir s’adapter au marché, mais en sachant qu’à priori les cartes initiallement importantes et utiles arriveront en général majoritairement au début de partie, et sur les premières places du marché. Ingénieux.

Pour le deckbuilding, ça marche du tonnerre (couplé au plateau). J’attendais peut-être un peu plus de combos folles un peu comme à Vendredi, mais il y a quand même même quelques cartes qui permettent de modeler (achat gratuit, éliminer une carte, etc). De plus, n’oublions pas que tous les numéros de cartes sont pairs. Je suppose donc qu’une extension (avec des numéros impairs) pourrait un jour s’insérer dans ce petit monde. Miam miam !

J’ai même dans ma partie réussi à caser 2/3 actions rigolottes comme des “one shot” : j’achète une carte que je joue directement. Elle se retrouvera dans le fond de ma défausse et je ne la récupèrerai jamais. C’est intéressant car ça permet de distordre le jeu, d’en exploiter les richesses, et ça demande de l’anticipation (il faut prévoir l’argent ou les ressources en fin de tour pour le début du suivant).

La suite de mon compte-rendu, exclusive au solo, arrive !

Le premier palier à remplir dans la variante solo de Faiyum, c’est d’obtenir 150 points de victoire. J’en ai obtenu 213, et après relecture ultérieure des règles, je ne pense pas avoir effectué d’erreur. J’ai ensuite lu pas mal de commentaires (entre autres sur bgg) ou pas mal de monde trouve cette variante solo trop facile, l’un des intervenants affirme même avoir atteint 283 points de victoire. Cela n’enlève rien au plaisir ressenti lors de la partie, mais c’est un peu bizarre et ne gage pas forcément d’un ajustement aux petits oignons.

Par la suite, il y a d’autres paliers à atteindre (indépendants du nombre de points de victoire, donc par exemple avec un nombre de ponts construits ou d’entreprises construites). J’aime beaucoup l’idée qui va permettre de pousser un peu le jeu dans ses retranchements sans toujours essayer de jouer de la même façon. Mais comme on obtient alors un bonus, une aide en début de partie, je ne suis pas persuadé que la difficulté s’en voit mieux équilibrée par la suite.

Certains proposent d’enlever aléatoirement et secrètement une dizaine de cartes du paquet en début de partie. Pourquoi pas dans la mesure où tu as alors automatiquement un peu moins de tours pour atteindre les 150 points de victoire. Mais si les cartes ultérieurement requises sont celles qui ont été enlevées avant la partie, tu vois ta partie quand même un peu gâchée. Donc, bof pour moi. Je préfère par exemple en phase d’administration piocher 3 cartes dont je réinsère 2 au choix sur le marché. Cela demande encore des choix et écourte aussi la partie.

À noter toutefois, pour être clair, qu’il n’y a pas d’adversaire virtuel. Normalement j’aime un peu moins cette idée de battre son propre score, ça enlève aussi du piment pendant le déroulement de la partie. Mais il faut avouer que ça a au moins un grand intérêt : je joue moi-même tout le temps et sans interruptions (pour manipuler un quelconque automa). Le temps de jeu est donc optimisé et ça, c’est top. Il faudrait peut-être voir si on ne peut pas élaborer une sorte d’adversaire virtuel qui gagne un certain nombre de points de victoire à chaque phase d’administration et en fonction du nombre de cartes que je récupère. Piste à suivre…

Sinon, j’ai beaucoup aimé l’aspect deckbuilding pendant la partie. Comme on ne mélange jamais les cartes de sa défausse, on obtient deux effets kisscool : pas de perte de temps en manipulations avec le méga hyper shuffle qui voit toutes les cartes voler dans la pièce et un aspect rythme / mécanique de rachat des cartes en partant du haut de la défausse. Excellent !

Bref, pour résumer, j’ai beaucoup aimé. Mes reproches tiennent seulement de la “présentation” du jeu (pas dramatique non plus, puisque le jeu assure derrière) et des ajustements à mon sens indispensables pour les paliers de la version solo. Dans l’état actuel, c’est vraiment dommage. Je ferai ma prochaine partie solo en m’obligeant à coupler 2 objectifs / paliers : les 150 points de victoire et l’un des paliers ultérieurs. À voir si c’est plus tendu au final.

J’espère avoir apporté ma petite pierre pour donner de la lumière à ce jeu et orienter qui voudra. C’est un petit retour d’ascenseur pour toutes celles et tous ceux qui régulièrement enrichissent ce site de leurs commentaires contructifs et plaisants, même si on n’est pas toujours obligés d’être en parfaite adéquation dans les ressentis. Pour n’en citer qu’une partie : Ocelau, Harry Cover, Fdubois, Proute, Palferso, Znokiss, Bast92, Saxgard, Loïc, Cripure, Le Zeptien, etc, etc… Merci à vous !

Pour qu’on sache de quoi on parle… :wink: