[ecologie] massacrons les blaireaux!

Nan je ne veux massacrer personne, c'est un titre avec de la provoc,
car en fait il s'agit des vrais blaireaux, qu'un préfet de cote d'or à décider de massacrer : le terme est choisit volontairement car il s'agit de cela.
http://www.blaireaux.info/

soutenez les... euhhhh : Les vrais blaireaux :-)

Les blaireaux sont un vrai problème en bourgogne. Ils détruisent énormément de culture. Des règlementations sur la chasse du blaireau ont été mise en place pour réduire leur massacre par les chasseurs.
Le hic c'est que les solutions proposée sont encore plus barbare que le coup de fusil.

ynys, experte en blaireau (surtout au boulot)

Tiens, c'est une conversation qu'on avait eu avec la belle-famille, exploitants agricoles en côte-d'or...

Ce qu'il en était ressorti, c'est qu'à l'époque (à la St Sylvestre), les agriculteurs réclamaient l'abattage des blaireaux, pour limiter la propagation de la tuberculose, en argumentant que c'était la méthode utilisée en Angleterre, et qu'elle avait été efficace. (Ce qui est contradictoire avec les infos de ton lien, mais comme personne ne cite de sources consultables...)

Après, il faut savoir que pour un exploitant, chopper la tuberculose (sur le troupeau), c'est vraiment un truc grave.
Tous les ans, les animaux sont testés, et s'il y a des résultats positifs, l'éleveur a le choix entre deux solutions: abattage total du troupeau (ce qui est très difficile à vivre, et réduit à zéro tout le travail de sélection des éleveurs), ou abattage sélectif. Et test 2 mois plus tard. Et ainsi de suite jusqu'à ce que le troupeau soit sain.
Et tant que le troupeau est touché, les animaux ne peuvent pas être vendus.
Donc ce n'est vraiment pas anecdotique pour les bovins et les agriculteurs.

Après, j'avoue ne pas avoir tranché entre abattre des blaireaux, ou abattre des bovins... Qu'est-ce qui est préférable?

Ce que je reprocherais au lien que tu donnes, c'est un manque de sources officielles sur la non-efficacité de l'abattage des blaireaux, ainsi qu'un manque de propositions alternatives.

ben disons que les sources officielles ne semblent pas très précises non plus :
:arrow: un article intéressant ici

ça me rappelle la fièvre catarrhale ovine, causée par un moucheron, alors on décide d'abattre toutes les bêtes atteintes par peur de la contagion (y en a pas, c'est juste le moucheron qui transmet), et on balance partout sans discernement un insecticide super toxique bien qu'on ne connaisse pas, je cite : "la biologie du moucheron en cause et sa sensibilité aux insecticides commercialisés" :roll:

Bon, le blaireau...
D'abord c'est un magnifique animal que j'aime beaucoup (et accessoirement une source magnifique de poils pour mon blaireau ).

Cet animal est considéré comme chassable mais pas nuisible. La précision a son importance légalement car cela signifie qu'il ne peut pas être piégé (je suis sûr que cela en rassure parmi vous) *
. Le seul moyen de le chasser est souvent le déterrage (il y a aussi des affuts mais l'animal étant diurne...), et vous n'allez pas apprécier non plus la description.

Maintenant pourquoi le chasser:
- les dégâts aux cultures et à la faune, le blaireau quand sa population augmente beaucoup (il a peu de prédateurs) cause de gros dégâts parfois supérieurs à ceux des sangliers. Ensuite ils consomment beaucoup de jeunes lapereaux, population plutôt en danger (depuis la myxomatose).
- une autre inquiétude, porte sur la tuberculose bovine... Il y a eu plusieurs cas en Irlande , et le blaireau par sa grande capacité de mouvement peut être un vecteur important de propagation...
Le sujet est complexe, car si la surpopulation est risque de développement de la maladie, son éradication complète n'est pas forcément une bonne idée non plus (augmentation des déplacements du reste de la population).



sauf que bizarrement les blaireaux (brosse) ont souvent des poils provenant de Chine et là il y aurait encore beaucoup plus à dire.
Je précise que des arrêtés préfectoraux peuvent modifier cela (EDIT comme les cas mentionnés ici)
*** Pas eu de constaté en France (de mémoire) EDIT visiblement si si on lit les articles

L'arrêté qui précise les conditions :
http://www.fdc21.com/pdf/actualite/APregblair.pdf

boah, apparemment, en irlande, ils ont obtenu de bons résultats en butant les blaireaux. soit.

mais on lit dans le Manuel terrestre de l'OIE (c'est l'OMS pour les animaux) :
"Bien que les bovins soient considérés comme l’hôte véritable de M. bovis, la maladie a été signalée chez beaucoup d’animaux domestiques et sauvages. Des isolements ont été fait à partir de buffles, bisons, moutons, chèvres, équidés, chameaux, porcs, sangliers sauvages, cerfs, antilopes, chiens, chats, renards, visons,
blaireaux, furets, rats, primates, lamas, koudous, élans, tapirs, wapiti, éléphants, sitatungas, oryx, addax,
rhinocéros, opossums, écureuils, loutres, phoques, lièvres, taupes, ragondins, coyotes, et plusieurs félins
prédateurs comprenant lions, tigres, léopards et lynx".

alors faut tout tuer ? parce que dans le tas, y a quand même un sacré paquet d'animaux qui se déplacent vite et loin (et puis y en a même, tels les lions, les tigres et les léopards, qui séjournent habituellement en bourgogne, c'est bien connu) :roll:

ivy dit:alors faut tout tuer ? parce que dans le tas, y a quand même un sacré paquet d'animaux qui se déplacent vite et loin (et puis y en a même, tels les lions, les tigres et les léopards, qui séjournent habituellement en bourgogne, c'est bien connu) :roll:
:-)
Bon si on analyse, le risque principal est la transmission à l'homme et là ce n'est pas drôle du tout...
Or, le but est de limiter en amont les risques de dispersion, et entre en compte à la fois la capacité de déplacement des animaux, les contacts entre eux et les densités de population.
Pour la tuberculose bovine, le problème s'est posé pour d'autres animaux (Surpopulation des cerfs en forêt de Brotonne), et d'autres populations sont surveillées (sangliers).
Certains animaux que tu cites sont rares, peu nombreux peu mobiles, domestiques (et sujet à contrôle ovins, bovins)... Ceux sont tous les autres qui sont plus problématiques, et si tu as des blaireaux infectés, ils sont nombreux, mobiles et assez discrets.

Confrontés à ce risque et si le risque est avéré, et bien que cela ne m'enchante pas, je peux comprendre qu'un préfet puisse prendre cette décision.

Cheesegeek dit:Certains animaux que tu cites sont rares, peu nombreux peu mobiles, domestiques (et sujet à contrôle ovins, bovins)... Ceux sont tous les autres qui sont plus problématiques, et si tu as des blaireaux infectés, ils sont nombreux, mobiles et assez discrets.


ben oui mais regarde, en une semaine, je vois tout ça : (j'ai repris la liste de l'OIE)
moutons, chèvres, équidés, porcs, sangliers, cerfs, furets et extrêmement couramment (je dirais tous les jours) : chiens, chats, renards, rats, écureuils, lièvres, taupes, ragondins.
alors pourquoi ne s'intéresse-t-on qu'au blaireau ?

je lis par ailleurs, sur wiki :
"Nocturne et omnivore (insectes, rongeurs, tubercules, champignons, très rarement œufs et jeunes lapins), il n'a pas bonne réputation auprès des agriculteurs et des chasseurs. En fait, les végétaux constituent une part bien plus importante de son alimentation que chez les autres mustélidés et les services qu'il rend en détruisant une foule de mollusques, rongeurs, batraciens, serpents et insectes (il dévaste les nids de bourdons et de guêpes) l'emportent largement sur les dégâts qu'il peut causer.
Un blaireau adulte peut ingurgiter annuellement près de cent kilogrammes de lombrics. Il apprécie aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet.
Lors des périodes de disette, il lui arrive de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne pas d'autres cultures comme le blé, l'avoine ou la vigne".
(c'est moi qui ai mis en gras).

pourquoi seulement le blaireau ? et si on les bute, est-ce qu'au final, ça fera disparaître cette maladie ? ça n'apportera pas d'autres problèmes ?

Vaguement en rapport avec l'écologie
http://www.thevileplutocrat.com/bile/ar ... all-people

greuh

ivy dit:pourquoi seulement le blaireau ? et si on les bute, est-ce qu'au final, ça fera disparaître cette maladie ? ça n'apportera pas d'autres problèmes ?

Pourquoi - Parce qu'on a détecté plusieurs cas de tuberculoses rapprochés chez les blaireaux et pas chez les autres animaux.

Est ce que cela fera disparaitre la maladie. Non, ce n'est pas le but, c'est impossible, le but est d'éviter une progression massive de celle-ci... et le fait d'être obligé par la suite d'abattre massivement, blaireaux, cerfs, bovins, ovins et surtout des diffusions vers l'homme.
Sur l'efficacité, la question est effectivement difficile mais tu trouveras des articles sérieux sur le problème de l'augmentation de mobilité, mais de non moins sérieux sur les risques limités par le maintien de populations raisonnables.

Ets ce que cela apportera d'autres problèmes? Vaste question...
Une des subtilités que je vois est que lorsqu'on dit 2000 animaux morts, on entraine une angoisse terrible, une autre question serait sur combien?
Le blaireau n'est pas un animal rare même s'il a une dynamique de croissance faible

Je dis souvent que l'un de nos problèmes ets aussi que nous n'avons quasiment plus d'écosystème vraiment naturel et les blaireaux qui se nourrissent dans le maïs ou d'autres céréales vivent mieux et se multiplient mieux que par le passé. Donc la population n'est pas réellement régulée ce qui entraine comme tout déséquilibre des risques réels.

Mon but (le mien) n'est pas de voir disparaitre les blaireaux bien au contraire mais de lui voir occuper sa niche écologique, et l'un des points peu mentionnés est que l'origine du problème est dans l'augmentation de cette population.

Cheesegeek dit:
ivy dit:pourquoi seulement le blaireau ? et si on les bute, est-ce qu'au final, ça fera disparaître cette maladie ? ça n'apportera pas d'autres problèmes ?

Pourquoi - Parce qu'on a détecté plusieurs cas de tuberculoses rapprochés chez les blaireaux et pas chez les autres animaux.

question : a-t-on testé les autres animaux ?
réponse : apparemment oui, puisque donc, l'"oms des animaux" dit qu'ils ont trouvé des traces de la maladie dans la super longue liste mentionnée plus haut :roll:

enfin :?

le passage de la maladie à l'homme pourrait certes être un problème, mais perso, ça ne me fait pas flipper une seule seconde. c'est un faux argument si tu le compares aux dizaines de milliers (millions ?) de personnes malades chaque année, en france, de leur boulot, de leur bouffe, de la pollution, des "pesticides" etc. alors je suis bien contente qu'on essaie de me protéger de "mycobacterium bovis" en butant tous les blaireaux, sincère... :roll:

Si au moins c'était bon à manger ces bestioles, on ne parlerait pas de massacre. Mais non, même pas...

ivy dit:
Cheesegeek dit:
ivy dit:pourquoi seulement le blaireau ? et si on les bute, est-ce qu'au final, ça fera disparaître cette maladie ? ça n'apportera pas d'autres problèmes ?

Pourquoi - Parce qu'on a détecté plusieurs cas de tuberculoses rapprochés chez les blaireaux et pas chez les autres animaux.

question : a-t-on testé les autres animaux ?
réponse : apparemment oui, puisque donc, l'"oms des animaux" dit qu'ils ont trouvé des traces de la maladie dans la super longue liste mentionnée plus haut :roll:
enfin :?
L'OIE a testé la possibilité de transmission. Les test sur des animaux morts en Cote d'Or montre la présence réelle et importante du virus. Ca ne montre pas du tout la même chose.
ivy dit:le passage de la maladie à l'homme pourrait certes être un problème, mais perso, ça ne me fait pas flipper une seule seconde. c'est un faux argument si tu le compares aux dizaines de milliers (millions ?) de personnes malades chaque année, en france, de leur boulot, de leur bouffe, de la pollution, des "pesticides" etc. alors je suis bien contente qu'on essaie de me protéger de "mycobacterium bovis" en butant tous les blaireaux, sincère... :roll:

1- Déjà on ne butte pas tous les blaireaux... On en butte beaucoup certes mais il faut mal connaitre la chasse pour penser qu'on va eradiquer tous les blaireaux facilement...
2- Certes la tuberculose cela fait moins peur qu'il y a quelques décennies
mais si une épidémie majeure se mettait en place
- il faudra traiter les malades (quand même)
- il faudra dégommer des dizaines de bovins et d'ovins / mettre en place des restrictions / surveillance de consommation, transports d'animaux...
- le risque de progagation vers d'autres animaux serait fort et là, si on touche les cerfs et les sangliers on est parti pour un grand tour d'Europe

tupak amaru dit:Nan je ne veux massacrer personne, c'est un titre avec de la provoc,
car en fait il s'agit des vrais blaireaux, qu'un préfet de cote d'or à décider de massacrer : le terme est choisit volontairement car il s'agit de cela.
http://www.blaireaux.info/
soutenez les... euhhhh : Les vrais blaireaux :-)


Vous vous rappeler les moineaux du Grand Bond En Avant ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_d ... _nuisibles

Ben c'est pareil. Mais sans l'excuse de l'ignorance.
greuh.

greuh dit:Vous vous rappeler les moineaux du Grand Bond En Avant ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_d ... _nuisibles
Ben c'est pareil. Mais sans l'excuse de l'ignorance.
greuh.

Monsieur Greuh cela n'a rien à voir, mais c'est une jolie analogie.

sur le blog de fabrice nicolino, vous lirez avec attention le passage souligné en gras...

je rejoints ivy totalement, c'est une mesure absurde, j'ai l'impression qu'on se sert du prétexte de la fièvre bovine pour se débarrasser d'un animal qui gène les cultures. Syndrome de l'ours?

Puis au delà de cet argument, j'ai en moi cette notion éthique qui me fait penser que je dois partager la terre avec le blaireau, si il y a surpopulation on peut déterminer des quotas de chasse, mais pas une totale extermination? Surtout baser sur des faits douteux.

Buter les blaireaux jusque dans leurs chiottes ()
Publié le 9 juin 2010
Comme l’on sait peut-être, il y a blaireau et blaireau. Ne pas confondre notre prodigieux animal - un assez bon imitateur de l’ours, non ? - et ces innombrables imbéciles, vulgaires et souvent méchants, qui hantent les chemins du paradis. L’argot, que je vénère pourtant, a donné aux sombres connards le nom même du croqueur de lombrics et d’escargots. Bah, il faut bien s’en accommoder. En revanche, rien ne nous oblige à supporter l’arrêté que vient de m’envoyer Joelle, et qui me foudroie sur place. Je résume : le préfet de la Côte d’Or vient de faire un cadeau insupportable aux chasseurs du département. Lesquels ont le droit depuis le 4 mars, et jusqu’au troisième dimanche de septembre, de buter autant de blaireaux qu’ils le pourront dans une vaste zone du département incluant dix cantons, dont Pouilly-en-Auxois.
Quelle est la raison de cet arrêté ? Excellente. Il s’agit de limiter la propagation de la tuberculose bovine, dont les blaireaux seraient les vecteurs. Je ne me suis pas transformé en médecin-chef vétérinaire, pas encore, mais je peux en préambule vous dire une chose simple, m’appuyant sur un savoir reconnu. Ce qui suit est extrait d’un article indiscuté paru dans la revue Epidémiologie et santé animale (50, 127-143) en 2006, sous la signature de quatre spécialistes de l’Afssa et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Voici : « Le plan de lutte collective contre la tuberculose bovine, véritablement commencée en 1954 après une phase infructueuse de prophylaxie libre et individuelle à partir de 1933, a abouti en 2001 à la reconnaissance de l’état indemne de la France par l’Union européenne : d’un taux d’environ 25 à 30% des élevages infectés au début, notre pays est passé à quelques (petites) dizaines de foyers résiduels aujourd’hui. Le succès est incontestable ».
Il est possible que le préfet de la Côte d’Or dispose d’autres informations, mais ce serait alors le moment de les rendre publiques, car pour les blaireaux - les beaux, les vrais -, le temps est désormais précieux. 2 000 auraient déjà été massacrés dans le cadre de ce qu’il faut bien appeler un plan d’éradication. Laissons de côté, par commodité, le débat sur la tuberculose bovine, que je ne saurais d’ailleurs mener sérieusement. Laissons, et concentrons-nous sur l’arrêté-scélérat. Oui, il y a des lois scélérates et des arrêtés-scélérats. Celui-là restera. Il restera, car sous couvert de prophylaxie, comme si souvent par le passé, il exprime à mes yeux une haine profonde de l’animal. Vous jugerez par vous-même, car j’ai placé l’intégralité de l’arrêté dans la partie Commentaires, où vous pourrez le lire.
Je n’ai pas le temps d’un traité, mais les considérants sont bel et bien de nature fantastique. Son auteur - gloire, gloire ! - ne sait pas très bien ce qu’il doit avancer. Le tout est d’une confusion rare. On ne sait pas si l’on veut parler de dépistage - évoqué pour les sangliers et les cerfs - ou d’abattage, ce qui n’est pas tout à fait la même chose lorsqu’on est un blaireau de la Côte d’Or. On ne donne presque aucun chiffre précis, qui aurait permis d’avoir une idée sur l’éventuelle progression d’une éventuelle épidémie. Exemple : combien de cas de tuberculose bovine depuis 2002 ? Mystère. Exemple : combien de cas de tuberculose découverts dans la faune sauvage depuis 2002 ? Mystère. Malgré l’absence de toute mise en perspective, il apparaît pourtant indispensable de « prévenir la circulation de la tuberculose au sein de la population animale sauvage ». Et l’on termine en beauté par une vulgaire pétition de foi qui ne se peut déduire, logiquement, de ce qui précède : « Pour arriver à prévenir cette circulation, il convient de diminuer les populations de blaireaux ».
Roule ma poule, et prépare mon bazooka. Par un simple assemblage de phrases disjointes, comme le seraient les planches d’un meuble de guingois, une autorité administrative donne ainsi le droit de tuer des êtres vivants par milliers. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, je place très bas la signature d’un haut-fonctionnaire, capable de toutes les contorsions, de toutes les manipulations, même pis. Je préfère ne pas y insister. Quoi qu’il en soit, la fédération de chasse du département est donc à la noce depuis le 4 mars, et pour elle, rien de trop beau. Fromage et dessert. Carnage et fun. Mais voyons ensemble.
D’abord le ton, militaire et glacial : « Des opérations d’élimination de blaireaux sont ordonnées ». Ou encore : « Les animaux prélevés seront placés dans des sacs étiquetés et numérotés ». Ensuite, les armes. En dehors des missiles Exocet, je ne vois guère ce qui serait oublié. On a le droit, outre les barbares techniques de déterrage jusqu’au fond du terrier de la bête, d’utiliser des colliers à arrêtoir - « y compris en gueule de terrier » - que l’on placera dans les coulées où se faufile le blaireau. Les tirs de nuit, « y compris avec des sources lumineuses », sont aimablement offerts pour le même prix. Enfin, la rédaction follement laxiste dans la forme est comme un message subliminal adressé aux tueurs.
On n’est pas obligé de me suivre, mais je juge ce dernier point évident. On entend que les chasseurs tuent en masse, se défoulent et soient heureux de réduire en pâtée d’admirables animaux qui ne demandaient qu’à vivre. Je ne prendrai que deux derniers exemples. Le premier, qui vaut son pesant de cynisme : « Ces opérations devront prioritairement être mises en œuvre à proximité des parcelles où pâturent les bovins des cheptels infectés par la tuberculose bovine et des zones où ont été détectés des sangliers reconnus infectés par l’agent de cette maladie ». Vous remarquerez par vous-même le sens véritable de cette phrase. Pour la frime, on prétend donner une « priorité » à quelques parcelles, mais chacun sait, le rédacteur du texte en premier, que ce ne sera que mise en bouche meurtrière. Quand la lourde colonne des 4X4 et des bedaines sera lancée, elle poursuivra son chemin jusqu’au bout.
D’ailleurs, faut-il continuer d’argumenter ? Lisez avec moi ce laisser-passer, ce laisser-tuer en bonne et due forme : « La déclaration de piégeage en mairie ainsi que le compte rendu annuel des prises ne sont pas nécessaires ». Un seul mot d’ordre, car c’est en effet un ordre : mort au blaireau. On voudrait habiter ailleurs, avec d’autres que ceux-là.
(
) En 1999, Vladimir Poutine déclarait qu’il fallait « buter les Tchétchènes jusque dans les chiottes »

tupak amaru dit:si il y a surpopulation on peut déterminer des quotas de chasse, mais pas une totale extermination? Surtout baser sur des faits douteux.
Totale extermination?Euh piéger tous les blaireaux dans une région c'est l'affaire de plusieurs années, ce que ne semble pas prévoir l'arrêté...

Allez encore de la lecture
http://www.bis.gov.uk/assets/biscore/co ... -07-S_I_on et dans un genre différent badger.co.uk

Pour relativiser un peu les choses, cette mesure est applicable uniquement sur 10 des 43 cantons de la côte d'or et est attaquable devant le tribunal administratif.

Cheesegeek dit:
tupak amaru dit:si il y a surpopulation on peut déterminer des quotas de chasse, mais pas une totale extermination? Surtout baser sur des faits douteux.
Totale extermination?Euh piéger tous les blaireaux dans une région c'est l'affaire de plusieurs années, ce que ne semble pas prévoir l'arrêté...
Allez encore de la lecture
http://www.bis.gov.uk/assets/biscore/co ... -07-S_I_on et dans un genre différent badger.co.uk


bon je ne cautionne pas le ton hostile sur les chasseurs de l'article : l'éternel marronnier de TT, mais le but à moins de jouer sur les mots : c'est l'extermination dans cette région. De plus on parle de la fièvre bovine en France, qui est résiduelle. En Angleterre elle est plus élevée.

@jacob
J'espère bien qu'elle est attaquable devant un tribunal administratif : car stupide.