Eco-citoyenneté

[Citoyenneté]

Voici un sujet un peu spécial qui concerne un vaste domaine. Un jour j’ai reçu un mail d’une amie qui poursuis des études en aggroalimentaire. Dans celui-ci (je résume en gros), on pouvait lire :

« Depuis mes deux années à l'agro, j'ai pas mal changé. Je me suis mise à manger partiellement bio et à acheter équitable, à faire mon pain à la farine complète, à vouloir prendre le bateau plutôt que l'avion (ouais bon, ça va, rigolez pas), à abandonner la télé. Et je suis même fière de vous annoncer que je fais ma vaisselle avec du produit vaisselle "L'arbre vert", que je passe sous la douche avec du savon végétal, et que j'envisage de laver mon linge avec des noix de lavage! »
[…]
« Je ne vous écris pas pour vous dire "faites comme moi". Ce serait une sacrée prétention. Je ne dis pas que je suis parfaite lorsque je dis que j'ai changé. Je n'ai pas la prétention non plus de dire ce qui est bien, ce qui est mal. Le bien, le mal, ça n'existe pas beaucoup. Par contre, j'ai l'envie de dire qu'il existe d'autres possibles. Et de donner de l'information sur ces possibles. Alors voilà, je vous propose de vous envoyer régulièrement par mail des informations sur des sujets précis. Afin qu'on arrête de nous considérer comme des cerveaux vides aux portes-monnaies bien remplis. »


La totalité du mail ici :

Après ce mail, plusieurs personnes lui ont conseillés d’ouvrir un forum. Chose faite grâce à un ami qui l’héberge ici(d’ailleurs si vous voulez l’aidez je peux vous donner son mail par MP).

Son premier mail concerne : QUELLES SAISONS POUR MANGER QUOI ?!
Le voici dans son intégralité ci-dessous :

EDIT : c'est un peu long mais intéressant.

« Il faut consommer local ». Bon, c’était écrit sur des tas de sites Internet, et même sur www.consodurable.org, sponsorisé par le MEDD (pour les non-initiés, les « out », il s’agit du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable). Bon, d’accord. Mais pourquoi ? Moi je veux bien croire, mais ça ne me suffit pas. J’opte pour de l’information solidement argumentée, avec des pour et des contre, qui me permette de faire mon choix entre une pomme du Chili et une bien d’chez nous.
Je vais tenter de vous donner un concentré de mes recherches, qui ont finalement abouti à des considérations assez simples. Allez, zou, c’est parti.

Comment obtient-on des fruits désaisonnés ? (Tiens, il y a aussi le désaisonnement des brebis et des vaches, mais ça, c’est une autre histoire). Je prendrai le sacro-saint exemple de la tomate, star des étals en hiver, au printemps, en été, en automne…15 kilos consommés par tête et par an (1)…
Peut-être que tout d’abord, il faudrait commencer par se poser une question toute bête: comment poussent les fruits et les légumes, et donc les plantes ? (0)De manière générale il leur faut de l’eau, des minéraux qui rentrent dans la plante lorsqu’elle absorbe l’eau, de la lumière, du CO2 et de la chaleur. Tout ce petit monde concourt à la croissance de la plante et à sa floraison (il faut bien se reproduire, comme tout le monde !). Dans les fleurs, il y a des organes filles (les pistils), des organes garçons (les étamines), pas toujours sur le même pied : il y a des plantes qui ont des organes filles et garçons sur la même fleur (waouuu…), et d’autres qui les portent séparément sur un pied mâle et un pied femelle. Bref, l’ovule de la fille est fécondé par le pollen, presque comme chez nous. Et là se forme petit à petit le fruit : l’ovule fécondé donne une graine (l’équivalent de notre fœtus si on veut) qui est entourée d’enveloppes, plus ou moins charnues selon les fruits. Ces enveloppes s’enrichissent en sucres et autres composés lors de la maturation du fruit _miam miam. Ce que l’on mange au final peut être assez divers. Chez la tomate par exemple, on mange les enveloppes et les graines qu’elles entourent. Dans l’amande, on ne mange que la graine, car les enveloppes sont toutes sèches et dures (comme pour tous les fruits dits secs). Dans la pomme, on mange exclusivement l’enveloppe charnue _sauf si vous êtes fans des pépins. Et la carotte ? Ben là, c’est différent. Car les légumes ne sont pas systématiquement ce que l’on appelle botaniquement des fruits. Certains légumes sont des fruits (la courgette, le poivron, l’aubergine…), d’autres légumes sont des racines (carotte), des tubercules (pomme de terre), des bulbes (oignons), des tiges (asperges), des feuilles (épinards), voire des inflorescences (c'est-à-dire un « groupe » de fleurs, c’est le cas du brocoli) ou des graines (nos petits « fœtus » de tout à l’heure : pois, haricots secs…). Chaque plante a ses exigences particulières pour pousser et fructifier, en matière de température, de quantité de lumière, d’eau…c’est pour cela qu’il y a des fruits et des légumes à chaque saison.
Si vous avez perdu le fil des correspondances fruits-saisons (comme moi), se rappeler les bons repas traditionnels peut aider : la potée de chou en hiver, la ratatouille en été, etc. Et si ça ne suffit pas, ouvrez la pj !

Mais alors, comment se fait-il que nous ayons aujourd’hui de tout en toute saison ?
1-car c’est techniquement possible, et nous allons voir comment
2-car ça peut être économiquement intéressant pour ceux qui peuvent offrir des tomates en hiver, nous verrons rapidement pourquoi
3-car il y a de la demande, apparemment.

1- Comment obtient une tomate à Noël sur nos étals ?

IL y a deux possibilités :
-possibilité 1 : on fait venir la tomate de contrées lointaines où ils n’en sont pas aux mêmes saisons que nous, et où ils ont donc assez de chaleur et de soleil pour la faire pousser. Quelles conséquences ? Ben pour l’environnement, c’est pas top, puisqu’il faut un avion pour transporter tout ça _les tomates viennent assez rarement à la rame, et comme chacun sait, un avion, ça pue (rapport au kérosène qui contribue à l’effet de serre, patati patata). Par exemple pour une fraise d’hiver, comptez 5 litres de kérosène par kilo ! Ça ne vous dit rien ? Oui, moi non plus, les chiffres balancés comme ça histoire d’impressionner mon monde, je me méfie. Eh bien pour se faire une idée plus juste, sachez que l’Ademe et la Fondation Nicolas Hulot estiment qu’un fruit hors saison consomme 10 à 20 fois plus de pétrole pour son transport que le même fruit produit localement…

-possibilité 2 : on utilise des subterfuges ! Là, ça devient carrément la jungle (c’est le cas de le dire) entre les différents types de serres à identifier (2). Au final, on peut y distinguer deux grandes catégories : celles qui recouvrent des cultures qui ont bien les racines dans la terre : ce sont les tunnels, les abris légers, presque comme chez papy. Et celles qui recouvrent des cultures qui ont les racines dans l’eau : c’est ce que l’on appelle la culture hydroponique, qui se décline dans de nombreuses et subtiles variations, trop soporifiques à détailler ici (et puis, déjà que j’en suis à la page 2). Autre distinction de taille : la serre peut être chauffée ou pas. Si elle est chauffée (et c’est à cette seule condition qu’on obtient des tomates françaises en hiver), il y a utilisation de carburant, et vous connaissez la suite. Voici le principal reproche que l’on peut faire au maraîchage sous serre : elles sont majoritairement chauffées. Par exemple, pour la tomate toujours, il y a eu en 2003 un total de 1392 ha de serres chauffées, contre 659 non chauffées (3). Il y a un autre inconvénient majeur à la culture sous serre : elle est beaucoup plus productrice de déchets (plastiques, solutions nourricières des cultures hydroponiques qui ne sont pas toujours recyclées) (4). Outre les inconvénients environnementaux, elle pose aussi de fortes contraintes aux agriculteurs qui la choisissent (mais ça, c’est leur problème !): il faut un lourd investissement de départ et c’est un système où l’erreur n’a pas sa place (une température mal réglée, et c’est toute la production qui y passe) (4). Enfin, un autre problème, et non des moindres, le goût de votre tomate…elle est généralement farineuse, trop dure ou trop molle, et manque cruellement de goût. C’est surtout vrai pour les cultures hydroponiques, et des recherches sont faites pour comprendre ce phénomène. L’hypothèse généralement avancée est qu’il s’agit d’un effet de dilution des molécules qui font le goût et l’odeur de la tomate. En effet, les tomates obtenues sont plus grosses et absorberaient plus d’eau (4).

Par contre, ce système de culture a aussi ses avantages. Et tout particulièrement le système hors-sol (hydroponique). Avantage majeur : l’économie d’eau, qui peut être carrément impressionnante : jusqu’à 90% pour les pays les plus arides ! Il permet aussi d’utiliser moins d’engrais, car la solution nutritive est dosée au poil près. Théoriquement, elle permet aussi un moindre emploi de pesticides car les agriculteurs se sont affranchis du sol qui contient tout plein de petites bêtes, de vilains champignons, et de méchants parasites. De plus, la pratique de ce que l’on appelle la « lutte intégrée » est facilitée. Il s’agit d’un mode de lutte contre tous ces destructeurs de tomates qui allie un poil de produits chimiques, un poil de sélection des plantes, et un poil de lutte biologique (entendez par là : on utilise la rivalité entre bestioles pour qu’elles s’entretuent. Ou comment faire de la coccinelle une amie carnassière). Cependant, ce n’est que théorique, car ce qui arrive dans la pratique c’est qu’une fois qu’on a installé sa serre, il est difficile de pratiquer la rotation des cultures = une année je fais des tomates, l’année d’après des concombres, l’année qui suit des melons, puis re des tomates…or, chaque plante a ses parasites spécifiques. Faire tourner les cultures, c’est faire valser les parasites et empêcher qu’ils ne s’installent durablement chez vous. Or qui dit pas de rotation de culture, dit infestation durable : le diable est chez vous, vous utilisez des tonnes de produits phytosanitaires pour le faire partir. Et plouf les jolies théories ! (4). Continuons la liste des avantages : elle permet de meilleurs rendements, des produits plus « propres » (moins de pesticides dans la peau a priori, pas de trace de terre [attention, subjectivité de l’auteur : berk ! ça fait sale ! ne me dites pas que MA tomate a poussé dans le sol avec toute la vie qui y traîne !], une peau plus brillante), un travail plus facile (on n’a plus à se baisser, les fruits sont à notre hauteur), et bien sûr un gain de précocité qui va de quelques semaines sur le cycle normal à un affranchissement total de ces cycles.

Bien, bien… je pense avoir fait le tour. A vous de faire la balance entre avantages et inconvénients pour décider si la tomate de serre vous tente ou pas _évitez l’arithmétique. De toute façon, vous n’aurez que rarement le choix étant donné que le mode de production serriste n’est pas sujet à mention particulière. Sur un étal, difficile de savoir comment a été cultivée la tomate : en terre sans serre, en terre sous serre, sous serre sans terre ? (Prenez une aspirine !). Et comme la culture sous serre est prédominante en France…Par exemple en 2005, on compte 85% de tomates hors-sol et 11% sous serre en terre. Soit un total de 96% des tomates produites sous serre. 90% des concombres poussent aussi sous serres, 51% des fraises, 42% des radis et 30% des melons (5).

2- Quel intérêt économique ?

Les gens font généralement ce qu’ils font car ils trouvent leur intérêt. Vendre des tomates lorsque normalement personne d’autre n’en vend peut être lucratif. Les prix étant théoriquement fixés par la rencontre de l’offre et de la demande, moins il y a d’offre au moment où moi je peux vendre ma tomate, et plus cher je peux être payé. Pour peu qu’il n’y ait pas trop de concurrence venant de l’Espagne, de l’Italie et du Maroc (qui font eux aussi pousser sous serres), on se taille une part dans le marché. Mais ce n’est pas toujours valable, et les maraîchers serristes connaissent parfois des difficultés comme tout le monde.
Quoiqu’il en soit, je pense qu’il serait aisé de vérifier que ce n’est pas financièrement avantageux pour le consommateur. Je n’ai pas trouvé de relevé des prix à la consommation, et ne me base que sur une expérience personnelle pour envisager ce fait. A vous de vérifier quand vous faites vos courses ! Payez-vous vos tomates moins cher en hiver, au printemps (juste avant que ce ne soit la saison, quand tout le monde piaffe d’impatience et se jette sur les symboles de l’été…), ou en été, à la pleine saison de production ? Alors, une tomate Israélienne, une tomate française mais de serre, ou une tomate française mais de plein air ? Et une bio ou une pas bio (encore une autre histoire). L’enjeu majeur étant certainement de consommer localement…ça aussi, il faudra qu’on en parle plus en détail. Peut-être qu’un jour on m’appellera Père Castor ?


Voilà, j’espère avoir rempli mon contrat pour ce premier dossier : donner de l’info objective pour que chacun puisse décider en connaissance de cause. Evidemment, la subjectivité zéro n’EXISTE PAS ! J’ai forcément fait un tri, même inconscient, dans l’information que j’ai présentée ici, j’ai tiré des conclusions… Alors à bientôt pour vos réactions, surtout n’hésitez pas à partager vos doutes, contre argumentaires, interrogations, etc. Et à bientôt peut-être aussi pour un forum d’échange d’information, c’était dans l’air il y a peu. Je prends toutes les bonnes âmes qui voudraient m’aider à le construire.


Bien à vous, Marianne.



REFERENCES :

0 : apprentissage de prépa…je ne pense pas qu’il y ait d’erreur…je fais confiance à M. Augère pour corriger si besoin est…
1 : source Agreste 2005
2 : « Tomates sous abri - protection intégrée – agriculture biologique », Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL), 2004
3 : « La tomate de serre », CTIFL, 1981
4 :« les cultures végétales hors-sol », P.MORARD, 1996
5 : Source Agreste 2005, in « Agreste primeur », numéro 173, janvier 2006.

Enfin, si vous êtes intéressés par le sujet, et que vous voulez creusez un peu plus, allez sur ce lien http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/ ... eur173.pdf, et n’hésitez pas à chercher sur google !

lecture très interessante (même si j'étais déja +ou- au courrant).
pour ma part je fais des efforts :
-je vais en général au travail en vélo, mais quand je dois poser lucas à la garderie/quand de l'orage est annoncé/en plein milieu de l'hiver je me laisse aller à prendre le bus ou la voiture).
-on prend en général des fruits locaux (pas nécéssairement bio), mais quand les fraises d'espagnes sont 4* moins cher que celles de france...
-on utilise des noix de lavage, c'est bien moins cher que la lessive (mais quand le linge est vraiment sale, on met de la lessive parce que ca lave quand même mieux).
-on alterne couche lavable et couche jetable pour louwen (jetable pour la nuit, la sieste, quand on quitte la maison toute l'après-midi...)

et on se rend compte que c'est souvent + économique, en plus d'être + écologique.

brunbrun dit:[pleins de petits plus qui font un gros]


Sinon, je voies que toi aussi tu aimes les noix donc voici un lien pour les néophytes.
http://www.noix-de-lavage.com/

C'est tout bête en plus.

Pour les faignant qui ont du mal:
- Le coût des lessives traditionnelles
Le prix des lessives qu'ont trouve dans le commerce va de la moins chère 4,97 euros pour une contenance de 2k 565 et pour une indication du nombre de machine à laver de 27 fois, à la plus chère qui est de 10,09 euros.
Si en compare la consommation d'une famille de 4 personnes pendant 1 an à raison de 2-3 lavages hebdomadaires le prix de la lessive va de:

24,85 pour 135 machine à laver (la moins chère) à 50,45 pour 135 machine à laver (la plus chère)
39,76 pour 216 machine à laver (la moins chère) à 80,72 pour 216 machine à laver (la plus chère)
(ceci sont des chiffres approximatif qui peuvent varier d'une enseigne à l'autre) sans compter l'adoucissant qui feras monter encore plus la dépense de votre consommation annuelle de lessive.

Et avec 1kg de noix on fait 100-150 lessives = environ 20 euros avec blanchissants et détachants

Autre bon site :
http://www.lanoixdelavage.fr/pages/modeemploi.php

Super post Heuhh ! Je vais aller jeter un oeil au forum aussi.

Ubik Liryc dit:Super post Heuhh ! Je vais aller jeter un oeil au forum aussi.

Merci bien, mais tu diras quand même plutôt merci à la demoiselle.

Hum hum... pour le forum, disons qu'il n'a qu'1 jours d'existence... donc comment dire... ben il est un peu vide...

Des niouzes pour faire un peu de pub :
"Juste pour vous annoncer l'actu, présente...:
- l'instant musée des horreurs (du productivisme): "Je m'appelle Pauvrette, je
suis une vache hublot". Dans la rubrique 'Babiroussa'.
- la brève Sciences Po': le Sarko-Débat, ou réfléchissons ensemble. Dans la
rubrique 'Pour parler de tout et surtout de rien'.
- on a testé pour vous les noix de lavage = Youpi et mort aux phosphates!
Et l'actu à venir in the RCAïe:
- la catégorie "Elle court la rivière insolente...": bientôt un sujet sur l'eau:
pourquoi faut-il l'économiser? Ces quoi ces algues bizarrement prolifiques qui
vous touchent les gambettes dans la Dordogne (ou ailleurs)? Comment?! Moi je
suis coupable?! vous voulez rire...
- l'instant de la jolie fleur : apprenez à vous guérir, à vous faire beau, à
bien manger avec les flores de M. Robin.
- En parlant de bien manger: l'AMAP-MiamMiam. Croquez dans la tomate, pas dans
l'agriculteur! (à venir vers fin août)
- enfin, dernière nomination avec "Quoi?...Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?" et le
scandale des cosmétiques.
Et tout ça sur www.jerominus.com/Forum/index.php
N'oubliez surtout pas de lancer vos propres posts: vous êtes passés pros en
élevage de lamas? vous voulez nous expliquer quelles seraient les alternatives
au nucléaire? Le développement des pays sous-développés, y'a beaucoup de choses
à dire dessus? Vous faites des ogm dans des serres Néo-Zélandaises et vous vous
appelez Rémi Laforgue? En plus, Marianne Redon vous fait chier depuis longtemps
à être anti-Ogm? Eh bien défendez-vous et expliquez vos points de vue!
"

J'avais loupé ce post.

Ca fait un moment que nous sommes aux noix de lavage. Ma femme a trouvé sur des forums des recettes pour faire tout un tas d'autres produits détergents. Au lieu d'assouplissant, on utilise des balles en caoutchouc qu'on met dans le tambour (très efficace !) et un peu d'huile essentielle.

Mon bébé a des couches lavables et s'en porte fort bien. Pas de crème hydratante pour ses petites fesses, mais une émulsion d'huile d'olive et d'eau de chaux (liniment oléocalcaire) faite maison.

On consomme le plus possible de produits locaux.

On achète tout ce qu'on peut garanti commerce équitable (mais la qualité n'est parfois pas terrible, il faut tester). Le "bio", on ne s'y est pas encore vraiment mis en revanche (vraiment trop cher).

La plupart des gens, même des amis proches, se moquent ouvertement de nous. Tant pis, je suis sûr qu'on est dans le vrai. Il est mille fois plus facile de se moquer et de ne rien faire que de faire de mini-efforts pour changer ses habitudes.

grolapinos dit:
La plupart des gens, même des amis proches, se moquent ouvertement de nous. Tant pis, je suis sûr qu'on est dans le vrai. Il est mille fois plus facile de se moquer et de ne rien faire que de faire de mini-efforts pour changer ses habitudes.

???

Nous, on n'en est pas aux couches lavables... Parce quil faut les laver, que ça consomme beaucoup d'electricité, d'eau et de lessives, tout ça, donc la polution est pas loin d'être la même pour un résultat moins bien.

Mais pour le reste, nos amis ne se moquent pas de nous, au contraire, ils nous félicitent. Ils en sont tous maintenant à acheter des ampoules économiques.

Interessant même si j'ai un beau frère agriculteur pollueur chasseur et que beaucoup de choses ont déjà été discutées avec lui... :roll:

J'ai commandé à l'instant des noix de lavage : reste à convaincre la principale interessée (je ne fais pas la lessive).

J'essaie d'acheter "proximité". Mais bon... en habitant Delle, il vaut mieux acheter Suisse, Belge ou Allemand si c'est produit non loin de la frontière que des produits du Sud-Ouest de la France. Enfin, pour les produits espagnols ou d'autres pays, la question ne se pose pas.

J'achète "de saison" autant que je peux (mes connaissances sont faibles). J'ai planté des aromates sur mon balcon et je me mets aux légumes l'année prochaine.

J'ai des ampoules économiques partout mais pas de vraies solutions pour les diodes de veille (faut éteindre complétement, je sais mais bon, c'est pas trés pratique). Vous faites comment ?

Blue dit:Nous, on n'en est pas aux couches lavables... Parce quil faut les laver, que ça consomme beaucoup d'electricité, d'eau et de lessives, tout ça, donc la polution est pas loin d'être la même pour un résultat moins bien.


La production industrielle de couches jetables consomme largement assez d'eau et d'électricité pour compenser les lessives. En plus, ces corniauds prennent la peine de les blanchir (parce que c'est hyper important, genre, que les couches soient blanches) ce qui est une source de pollution hallucinante.

Concernant la lessive, les noix de lavage permettent de laver sans polluer. Ne reste plus qu'à attendre qu'on se décide à mettre en place en France une vraie politique de l'eau pour arrêter de laver son linge et le reste à l'eau potable.

À ce jour, les études non commandées par Pampers ont une tendance nette à prouver que les couches lavables sont nettement moins nocives que les jetables (je n'ai plus les chiffres en tête).

Pour ce qui est du résultat "moins bien", c'est une question de point de vue. Effectivement, le bébé a les fesses mouillées. Jusqu'à preuve du contraire, notre bout de chou ne s'en plaint pas, c'est une question d'habitude. Les couches jetables sont sources de nombreuses allergies. Les couches lavables ne fuient JAMAIS. À chaque fois qu'on utilise des jetables sur 2-3 jours, on a au moins une bérésina. En plus, les bébés changés aux lavables sont propres beaucoup plus vite.

Bref, il y a des avantages et des inconvénients, mais je ne dirais pas que c'est "moins bien".

Pour ce qui est des moqueries, ben si, c'est vrai, on s'en prend, et même pas mal. Pas méchantes le plus souvent, mais lourdes. À côté de ça, il y a aussi les regards condescendants. C'est presque pire.

Bon, je noircis le tableau, on a aussi des copains qui se sont intéressés à tout ça et qui ont essayé des trucs (et on ne fait pas vraiment de prosélytisme, on en parle quand la conversation vient sur la question).

xavo dit:J'ai des ampoules économiques partout mais pas de vraies solutions pour les diodes de veille (faut éteindre complétement, je sais mais bon, c'est pas trés pratique). Vous faites comment ?


Ben il faut tout éteindre, c'est la seule solution :? Ou alors il faut acheter des appareils sans diode :lol:

sur les noix :
http://www.ecoconso.be/article331.html
http://www.ecoconso.be/forum/showthread.php?t=144
http://raffa.over-blog.com/article-1024645-6.html
http://www.maman-nature.com/shop/

grolapinos dit:En plus, les bébés changés aux lavables sont propres beaucoup plus vite.

Cela m'avait été confirmé par un pédiatre, apparemment les bébés sont de plus en plus lents à être propres et certains pédiatres attribuent cette évolution au confort des couches jetables (pourquoi aller sur ce pot si peu encageant quand on peut se faire caca dessus en toute tranquillité je vous le demande ?).
xavo dit:J'ai des ampoules économiques partout mais pas de vraies solutions pour les diodes de veille (faut éteindre complétement, je sais mais bon, c'est pas trés pratique). Vous faites comment ?


Je ne sais pas si c'est exactement ce que tu cherches mais j'ai une lampe de poche à diode qui n'utilise pas de pile, il faut la secouer 1 minute pour avoir environ 1 heure de lumière (et elle est censé durer 35000h, je vous dirais si c’est vrai dans 40 ans).

Edit : je te relis et je comprends que tu parlais des diodes de ta télé... et pas des lumières de veille dans la chambre des enfants. Envie de bébé moi :)

Tenez au fait j'ai changé ma page d'accueil pour celle-ci http://www.googecolo.com/. C'est comme Google mais avec un conseil écolo tous les jours.

xavo dit:
J'ai des ampoules économiques partout mais pas de vraies solutions pour les diodes de veille (faut éteindre complétement, je sais mais bon, c'est pas trés pratique). Vous faites comment ?

des multiprise avec un bouton, qu'on place de façon accessible.

De toute façon, pour le pc, c'est nécessaire un bloque parafoudre...

Economisez l'eau!

Heuhh dit:Economisez l'eau!


Si vous en voulez, je peux vous en envoyer un peu... ici, on en aurait un peu trop, en fait. Je peux aussi vous envoyer les poules d'eau et autres canards qui vont avec ;)

Tous les batiments sont sur pilotis - grandes piles en beton enfoncées sous les fondations - même si cela ne se voit pas au 1er coup d'oeil... ce n'est pas un pays, c'est un grand village lagunaire ^_^

bon je sors :arrow:

PS : j'm bien le googlecolo de Ubik, il dit de pas manger de viande...

bon désolé je re-sors :arrow: