Toutes ces remarques sont bonnes, mais je pense que l'on peut tourner en rond longtemps sur les avantages, les pratiques, les conséquences, etc.
Il y a une vérité centrale: les français ne jouent pas! pas assez!
Lorsque la demande existe, le marché s'organise. Ce n'est pas le cas en France (ce n'est plus le cas...)
Les français bouffent, eh bien, on trouve tout et plus ce qu'on veut et partout: l'épicier du coin, la supérette, le marché, la GD et il y a des prix tellement différents, et toutes les classes de produits et un choix incroyable (le sommet étant atteint avec le kilomètre de yaourts et autres desserts en pots dans un linéaire de mega Auchan...).
Tout le monde en vit et c'est bien et chacun achète où il veut, où il peut. Chacun ne vend pas forcément la même chose, mais ils vendent, car les clients achètent , et c'est bien.
On pourrait presque dire de même pour les jeux vidéo, la téléphonie, et dans une certaine mesure les livres.
Le marché du jeu allemand est énorme et pourtant il n'est pas organisé par les grandes surfaces; il y a une pléiade de petites boutiques et de petites chaines d'enseignes très locales.
Et pourtant, les prix sont bas.
Car sur un marché important, l'offre abonde et la concurrence fait baisser les prix; même si le réseau est en petites boutiques.
En France, pas d'illusions, les joueurs sont rares.
En revanche, les acheteurs occasionnels sont très nombreux et ils font masse pour finalement représenter un volume pas négligeable. Chaque éditeur essaie de capter ce phénomène: je lance un jeu car il se pourrait qu'il soit celui qui décroche le gros volume. Ces jeux-là sont très très peu nombreux. Chaque éditeur a sa vache à lait, au moins une; sinon il disparait bien vite.
Pour accéder à la GD, il faut une notoriété. Et c'est vrai qu'elle peut s'acheter autrement que par le succès du bouche à oreille et de la contagion ludique: par la pub.
Et inversement, la pub peut faire vendre souvent n'importe quoi...
Pour accéder aux boutiques spécialisées, pas trop dur, mais les volumes sont très très faibles et je défie d'une façon très réaliste quelqu'éditeur de pouvoir vivre d'une façon pérenne avec les (pourtant nombreuses) boutiques spécialées du jeu seulement.
La catégorie intermédiaire n'est pas plus facile, car toute chaine franchisée prétend immédiatement à des pratiques commerciales à la force de leurs services achat. Et l'accessibilité n'est pas meilleures: coûts de catalogues, marges disproportionnées, etc.
Et même avec de la bonne volonté, essayez de placer vos auto-éditions chez Toys R Us ou la Grande Récré...
Peu d'acheteurs, offre néanmoins abondante: eh bien, c'est simple, quel que soit le mode de distribution, globalement le marché laisse 90% de la production sur la voie de l'impasse.
Je ne suis pas loin de penser, de plus, que si le volume existait, les éditeurs pourraient être moins frileux avec leur sous - car il y a une sacrée différence de coût de production pour un tirage de 1000-2000 et 30000-5000 ou 10000-20000!
Lancer un jeu en Allemagne avec un accès à la distribution convenable, c'est s'aasurer un minimum de vente de 5000, car le marché est gros.
En France, comptez 500 en faisant tous les efforts y compris de les ventes aux amis et votre comité d'entreprise.
Pour ceux qui n'ont pas accès à la pub télé ou radio ou magazines grosse diffusion, ou qui n'ont pas une com originale de quelque nature, croisez les doigts, un bon jeu finit par se vendre en grosses quantités, quels que soient les modes de distribution.
Et qu'est-ce que c'est qu'un bon jeu? désolé de décevoir certains internautes ludiques, mais c'est tout simplement un jeu qui a su montrer qu'il a su devenir populaire parce que les cleints l'ont demandé. Quel que soit le mécanisme, qu'il ya it du hasard ou pas, et même s'il ne requiert pas un bac+5 ou un doctorat es qualité d'accro ludique.