Définition du jeu de société

Hello,

J'ai regardé dans le top utile et via le moteur de recherche mais je n'ai pas trouvé de définiton du jeu de société...

Vous en avez une ? Merci.

Même si elle me semble un peu trop englobante, la meilleure définition à ce jour du jeu en général me semble celle de Colas Duflo, pour qui le jeu est "l'invention d'une liberté dans et par une légalité". Définition un peu large pourtant, qui me semble ignorer la question de la gratuité (au sens de vanité) nécessaire du jeu.

Si l'on part de cette définition, il faut trouver ce qui fait la spécificité des "jeux de société", et cela risque d'être difficile puisqu'il faut d'abord s'entendre sur ce que l'on entend par là. Y inclut-on, ou non, les jeux de rôles (je dirai oui), les sports (je dirai non), les jeux joués en tournoi ou compétition (j'hésite)... lBref, un débat qu'il n'est peut-être pas très utile d'ouvrir si l'on sait que, de toute façon, les points de vue seront sans doute irréconciliables.

Je suis d'accord avec Bruno (la définition de Duflo étant construite sur le principe du plus petit dénominateur commun, elle est forcément large).

D'accord sur le fait qu'il peut être problématique de réfléchir en terme de catégorie de jeu (JDR, sport...) et de dire si ce sont des JDS. Mais il est, peut-etre, plus aisé de réfléchir sur les caractéristiques du JDS et de voir ensuite ce qui rentre ou non dedans. On évitera, peut-etre, ainsi le débat sans fin.

j'aime bien la définition du jeu de Huizinga (Homo ludens, essai sur la fonction sociale du jeu, gallimard collection TEL) 1988

"une action ou une activité volontaire, accomplies dans certaines limites fixées de temps et de lieu, suivant une règle librement consentie mais complètement impérieuse, pourvue d'une fin en soi, accompagnée d'un sentiment de tension et de joie, et d'une conscience 'd'être autrement' que la 'vie courante'."

Colas Duflo : "Il est cependant possible , si l'on renonce au projet préalable de constituer le jeu en paradigme, de le définir dans sa spécificité. Car, à l'inverse des autres activités humaines où les règles organisent la coexistence de libertés et la conduite d'actvités qui les précèdent (le code de la route est fait pour les conducteurs), dans le jeu ce sont les règles qui produisent les libertés des joueurs et leur activité même (les règles des échecs permettent l'existence même de joueurs d'échecs). Le jeu peut être défini dans sa spécificité comme "invention d'une liberté dans et par une légalité." jouer et philosopher PUF 1997

comme jeu veut dire "plaisanterie, raillerie"
moi je dirai que le jeu de société : c'est une plaisanterie entre amis. Marc Laumonier. philosophie du samedi matin en pyjama, 2005. :)

Vaste sujet et déjà abordé :
//www.trictrac.net/forum/sujet/definition-presentation-du-jeu-de-societe

Mais n'hésitez pas à en rajouter une couche, vu que dans 1 mois, je m'y recolle !

Pour moi c'est simple :

Un jeu de société porte très bien son nom : c'est un jeu (donc pas dangereux en théorie) qui permet à plusieurs personnes de se retrouver pour jouer ensemble et redéfinir pendant 1 heure ou plus un espace très confiné ou la bonne humeur et la compétition reviennent au premier plan à l'abri du stress, des soucis et dans une volonté de communication !!!

Ca devrait être remboursé par la sécu !!!

:roll:

Pour moi c'est loin d'être simple :)

Colas Duflo malgré un style que je trouve assez désagréable me semble s'être très bien approché du sujet.
Il y a encore un truc qui me chiffone mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Toujours est-il que cette définition est celle du jeu. Le terme "jeu de société" rajoute l'élément social qui est un argument supplémentaire.

Dans son bouquin, Colas Duflo nous emmêne plus loin que Huizinga qui avait superbement débrouisaillé la recherche théorique. Mais Colas Duflo utilise une approche philosophique, Huizinga une approche sociologique.

Dans les deux cas, ces chercheurs se sont posés le problème à partir de ce que l'on croit être communément des jeux ou des attitudes ludiques.

J'ai fait quelques recherches personnelles sur le sujet, et je me demande s'il ne serait pas judicieux de chercher par l'autre bout. C'est à dire non plus ce qui pourrait être le "jeu" mais ce que pourrait être le "jouer" (l'action par opposition à l'objet).

Les jeux dont on parle ici usuellement ne sont que les outils du "jouer". Leur cristalisation sous forme de règles et d'objets.
Avant cela, je crois qu'il existe le désir et/ou le besoin de jouer.
C'est en lisant Winnicott (un psychanalyste) que j'ai découvert cette ancienne voie de recherche. Piaget y a beaucoup apporté aussi, les ludothèques classant encore les jeux suivant un système inspiré de ses recherches. Le problème de Piaget: il arrête son étude à la pré-adolescence. Celui de Winnicott aux premiers âges.

A partir des théories de ces deux chercheurs, j'ai émis l'hypothèse que "jouer" était sans doute une attitude naturelle (non propre à l'homme) qui découle des processus cognitifs fondamentaux.
On ne jouerais pas pour se faire plaisir (comme on le croit couramment), mais jouer procure du plaisir car il répond à un processus vital et jouissif.

Celui-ci semble primordial durant le développement avant l'âge adulte. C'est là qu'on y voit les signes de jeu les plus évidents.
D'autres études ont maintenant montré que les stades de développement de l'être humain ne s'arrêtent qu'à sa mort (long life spam). Ils sont simplement moins évidement distincts que lors de l'enfance qui se déroule très rapidement.

Si ce processus cognitif (ou plutôt l'ensemble des processus) ludique est essentiel dans l'enfance. Il me semble qu'il le reste à l'âge adulte et pendant la viellesse. Seulement l'infantilisation de l'image du jeu n'a jamais contribuée à pousser des recherches en ce sens.

Mon hypothèse de départ est de constater que le jeu est fondalement lié à la capacité "d'envisager". C'est à dire d'imaginer des contextes virtuels posés sous forme de problèmes à résoudre dont le résultat n'est pas nécessairement un besoin vital (survivre).
Notre fonctionnement cérébral est sur ce point très évolué. Beaucoup d'animaux possède cette capicité "d'envisager". De fait, ces derniers font souvent preuve d'activités qui présentent l'aspect de jeux.

L'action de jouer serait donc une conséquence naturelle de notre faculté de penser. Si nous avons un moment où aucune nécessité impérieuse vitale se présente, nous pouvons envisager de résoudre un problème choisi librement (traverser le jardin) avec une ou plusieurs contraintes (sur une seule jambe, en ne marchant que sur des pierres, sans se faire repérer par la voisine). C'est une attitude ludique.

Pourquoi faisont nous ça (surtout enfant) ? Parce que notre mode de fonctionnement dépend de ce type d'exercice. Toutes les situations de notre vie dépendent de contraintes.

Choisir soi-même son objectif, ses limites, ses contraintes est l'expression même de la liberté. Notion que l'on retrouve systématiquement dans l'étude du jeu.
La liberté serait l'acceptation des contraintes. Evidement que cette sensation de liberté est source de plaisir.

Le jeu de sociéte se déroulerais donc à un niveau plus organisé. Cette fois l'objectif, le cadre, les contraintes sont acceptées par un groupe entier.

Donc pour simplifier :
Jouer serait une attitude qui consiste à envisager un objectif non vital en s'mposant une ou des contraintes (qui ne sont là que pour corser le problème) et que l'on accepte librement.
Cette attitude ne peut être que limité dans le temps. Soit par l'atteinte de l'objectif ou l'impossibilité de résoudre le problème, soit que des contraintes vitales se fassent jour et mettent un terme au jeu.

Le jeu, serait la résultante des informations nécessaire pour jouer : moment, espace, matériel, règles (permissions et contraintes), objectif.

Le jeu de société prcéderait de la même attitude, mais partagée cette fois par un groupe d'individus.

Cette hypothèse de notre faculté naturelle à jouer tout au long de notre vie me semble être crédible au vue des recherches en sciences cognitives. Mais à ma connaissance, aucun travail n'a été mené à fond sur cet aspect.
Tous les chercheurs ont jusqu'à ce jour buté sur l'image de puérilité du jeu et ont occultés le phénomène chez les adultes et des vieux (sauf pour les cas rares de ludopathies).

Je reste pourtant persuadé que ne plus jouer est un symptome grave et un disfonctionnement de nos capacité cognitives. Après être conscient ou pas que l'on joue est un autre problème :)

Désolé d'avoir été aussi long. Il faudra que je structure tout ça un jour... :oops:

intéressant Mr Mops
en + j'ai tout compris :shock:
dingue ...
peut être que grâce aux sciences cognitives on approchera de + près cette attirance au "jouer".
Mais comment font alors tous ces adultes qui ne jouent plus ?
je me suis toujours posé la question : qu'est ce qui différencie leur intelligence de la notre (nous, joueurs) ? et surtout pouquoi eux n'éprouvent ils pas le besoin de l'action "jouer" ?? Les actions humaines n'ont pas seulement des causes, mais aussi des raisons ?
bon dimanche :)

L'approche de Mops me semble effectivement très intéressante - et très clairement expliquée. Son explication du jeu par une sorte d'"exercice de réalisations sous contraintes" est originale.

Reste qu'elle s'éloigne de mon explication habituelle par le côté rassurant parce que simplificateur de l'univers du jeu, sauf à supposer que le jeu simultanément ajoute des contraintes au réel et en retire de la complexité Si, et c'est une idée que je ressors souvent car j'y tiens beaucoup, le monde du jeu est un monde rassurant parce que simplifié, cela explique en revanche assez bien pourquoi certains ne jouent pas - ceux qui ne jouent pas sont ceux qui ont une vision simplifiée du réel. Si l'on admet l'hypothèse de Mops, on peut faire le raisonnement inverse - ceux qui ne jouent pas sont ceux qui se tapent déjà suffisamment de contraintes dans leur vie réelle.

À moins bien sûr que ce ne soient les mêmes, auquel cas ils sont bien à plaindre.

Quand je me suis posé la question de savoir comment mettre en oeuvre des études chez les adultes et les personnes âgées, je me suis trouvé face à un problème de formulation.

Tous les chercheurs se sont retrouvés face à ce problème : Le jeu n'a pas une image valorisante sorti du domaine de l'enfance.
C'est d'ailleurs amusant de voir que les philosophes qui se sont penchés sur le sujet commencent toujours par se justifier de travailler sur un domaine pareil :) Mais si c'est sérieux chers collègues ! :)

Pour répondre à Marc, je crois (mais il faudrait le démontrer) que tous les adultes jouent. Mais il faut pour cela ne pas réduire les jeux aux choses en boites qui nous passionnent tant.
Regardez le succès des émissions télévisés ludiques, celui des jeux de loterie (trucs à gratter et autres).

Pour avoir commencer à sonder sur le terrain; si vous demandez à une personne âgée si elle est joueuse, la plupart vous répondront par la négative et souvent très fermement. Pourtant, vous les retrouverez à ne pas manquer les émissions de jeux, faire des mots-croisés ou fléchés, etc...
Il faut donc passer le cap de cette image négative pour entrer dans le vif du sujet. Aimer vous jouer ? est donc une mauvaise question. Les attitudes ludiques sont bien là, mais il ne faut pas les coincer dans une image négative car l'interrogé va se protéger contre cette dévalorisation de lui-même.
Cette image négative étant selon moi, un résultat de l'histoire des jeux.

Pour répondra à Bruno :
Je crois que cela va tout à fait dans le sens de cette impression de sécurité dont tu parles. Mais je crois que celle-ci n'est pas une composante du jeu mais une conséquence.
Notre vie est gérée suivant les contraintes. Nous sommes fabriqué pour les accepter et les résoudre dans la mesure du possible.

S'imposer des contraintes non dangereuses et parfaitement identifiées est donc un exercice très rassurant. L'échec n'entraine pas de sanctions lourdes, la réussite de l'atteinte de l'objectif est réjouissante.
Cela en plus nous permet de réiterer l'expérience autant que bon nous semble et donc de progresser au rythme que l'on peut/veut.
En plus, quand on est le créateur du jeu, on a aussi le plaisir de voir que d'autres peuvent se servir de ses propres constructions symboliques. C'est une reconnaissance très bonne pour l'estime de soi :D

Ce n'est pas non plus un hasard si les thérapies et les analyses de personalité utilisent des outils ludiques.

Le revers de la médaille, c'est que l'on peu se servir du "jouer" rassurant pour fuir une réalité qui ne l'est plus. Là on tombe dans la pathologie.

Voila donc revenu un des "maronniers" de Trictrac. :wink:
J'ai toujours eu extrèmement de mal a trouver une définition du jeu de société. En fait je ne sais même pas si cela est possible.

Bruno rapporte "l'invention d'une liberté dans et par une légalité", ok, cette définition est belle, mais elle ne s'appplique pas exclusivement au jeu de société. En fait je trouve que c'est une excellente définition de la politique, entre autres.

En fait aucune des définitions me semble correcte. Elle sont globalement trop floues.

J'en suis arrivé depuis quelques temps à me dire que nous nous trompons peut-être tous de question.
La bonne question ne serait-elle pas (en toute modestie) : qu'est-ce qu'un joueur?

Cela n'est pas juste un déplacement du problème. Mais amène à mon avis une réponse "naturelle" qui nous dit :

Un jeu de société est une activité quelconque pratiquée par des joueurs.

Je sais cela semble un peu facile mais essayez d'appliquer cette formule à différentes activité, vous ferez le tri entre ce qui est ou n'est pas un jeu.

Elle va, je pense, tout à fait dans son l'idée du "jouer" de Docteur Mops

Vous me rétorquerez : un peu facile jeune homme ! maintenant, dites-nous donc ce qu'est un joueur ?

Et bien je vous dirais qu'il est vain de chercher une réponse à cette question, car il n'y en a pas. Héééééé nooooonnn
Avez-vous, par exemple, sérieusement cherché à définir d'une façon claire le statut d'être humain, sans que cette définition ne puisse s'applique à un autre organisme vivant ? Essayez, vous verrrez que c'est impossible.
Pourtant tous les "hommes" peuvent sans aucune difficullté se reconnaître instantanément entre eux. (ne serait-ce que pour refuser à l'autre ce fameux statut)

Et bien c'est pareil pour le joueur.

Des hommes :
se reconnaissent comme joueurs
se regroupent
et jouent,
à des "jeux".

Tout est là. Inutile d'aller plus loin…
Cela fonctionne quels que soient les hommes, les jeux, les époques

Je ne suis pas sur d'avoir été bien clair, et j"espère n'avoir pas été trop sentencieux.

c'est fort interessant mais dans ce cas , face aux parents / pouvoirs publique ou tout autre interlocuteurs qui a besoin d'en savoir plus sur un projet ludique (associatif / culturel / periscolaire .. que sias-je encore) , ca fait un peu léger non ?

Philosopher c'est passionnant mais il faut bien un moment ou a un autre que cette reflexion sur le " qu'est ce que jouer" amène quelque chose de concret. A moins justement que jouer ne soit resolument futile .....

"A partir des théories de ces deux chercheurs, j'ai émis l'hypothèse que "jouer" était sans doute une attitude naturelle (non propre à l'homme) qui découle des processus cognitifs fondamentaux.
On ne jouerais pas pour se faire plaisir (comme on le croit couramment), mais jouer procure du plaisir car il répond à un processus vital et jouissif. "

Ca me rapelle une autre activité humaine qu'on nommera pudiquement la reproduction. Le "jeu pour se construire" est source de plaisir... comme une carotte pour nous faire faire nos exercices. Le sexe est également source de plaisir et donc moteur de la reproduction d'une espèce. Ca me fait penser que les femmes sont souvent moins actives sur le plan ludique et...euh. Je m'égare. :)

Je ne suis pour ma part pas sur d'avoir tout compris Doc Mops :) J'espère ne pas mal interprété.

Si je suis dans le juste : les humains ne font plus l'amour aujourd'hui uniquement pour se reproduire (enfin la majorité d'entre eux) mais le plus souvent pour le plaisir que cela créé. Ils ont même inventé des tas de moyens de se donner du plaisir qui ne sont plus à mêmes de créer quelques descendance que ce soit. Je pense qu'il en va de même pour le jeu : une majorité d'entre nous, adulte, joue pour le plaisir et multiplie les raffinements avec pour but non de se construire ou se tester mais surtout de varier les défis et donc les plaisirs.

Notez au passage que le livre de Duflo commence vraiment une fois qu'il a défini le jeu : il devient alors très interessant à lire. Résumer son apport à cette définition serait dommage car sur sa définition il construit tout une description de ce qu'est "jouer". Il aborde ensuite les notions de plaisir, de défis, de maitrise du jeu, de liberté, du risque et surement plein d'autres choses. Il est vrai qu'il aborde peu les raisons qui poussent à jouer et les contributions du Doc Mops sont précieuses de ce point de vue.

Préciser comme le Doc Mops qu'il convient de différencier le "jeu" du "jouer" (on trouve deux mots en anglais : game et to play) est important. Définir le jeu revient à définir une posture ludique : donc ce que c'est que jouer. Se lancer dans une définition matériel du jeu est vouée à l'échec.

Pourant le jeu de société englobe une catégorie de jeu d'un point de vue matériel : tenter de le définir via le travail de Duflo n'est peut-être pas la bonne manière de s'y prendre. On sait ce qu'est jouer mais qu'est ce que c'est que jouer à un jeu de société plutôt que de jouer à un jeu vidéo ?

Inutile de rentrer tambour battant dans cette question sur le jeu de société sur table ou en ligne, le jeu vidéo solo ou en réseau...etc. Il n'y a pas d'issu. Est-ce que "jeux de société" est encore une expression qui ne veut pas dire grand chose de précis mais que tout le monde comprends ?

Je suis en fait plutot d'accord avec l'analyse du Dr Mops. Le jeu permettrait de repondre a notre besoin profond de penser avec contrainte, et que donc le jeu comble le manque de stimulation du monde exterieur pour des gens demandeurs en ce domaine.

Bref, c'est la que je re-piquerais l'idee de Xavo sur notre evolution. Est ce que notre societe via des processus educatifs ne nous a pas (en plus) appris a pousser au maximum ce besoin primaire, et a y prendre plaisir, qui se retrouve par la suite insuffisament utilisé ? Cette inaction ne pousserait elle pas certains ensuite a beaucoup jouer...
Les non-joueurs pourraient alors se diviser en deux catégorie comme le dit Bruno Faidutti :
- ceux pour qui le besoin de jouer est insuffisant
- ceux pour qui le besoin de jouer est comblé par le monde extérieur
Peut-etre pas une vue tres optimiste ?

Asthaniel dit:c'est fort interessant mais dans ce cas , face aux parents / pouvoirs publique ou tout autre interlocuteurs qui a besoin d'en savoir plus sur un projet ludique (associatif / culturel / periscolaire .. que sias-je encore) , ca fait un peu léger non ?
Philosopher c'est passionnant mais il faut bien un moment ou a un autre que cette reflexion sur le " qu'est ce que jouer" amène quelque chose de concret. A moins justement que jouer ne soit resolument futile .....


C'était bien mon objectif initial....

Donc dans un doc de présentation de notre association, je définis les jeux de figurines, jeux de rôle et les jeux de société...

Pour les JDS, j'ai mis...
*****
Le jeu de société est un jeu qui prend le plus souvent la forme d'un jeu de plateau avec des pions ou d'un jeu de cartes. Le jeu de société rassemble plusieurs joueurs autour du jeu pour partager un moment ludique. Le jeu peut être de coopération, d'alliance, d'enchère, de bluff, de négociation ou de conflit. L'objectif du jeu et la manière de jouer sont définis par la règle du jeu. Le jeu de société est un outil culturel qui permet le partage d'un moment de plaisir ludique inter-générationnel et famillial.
*****

Je suis sûre que non je n'englobe pas tout et oui, ma dernière phrase fait réclame publicitaire mais bon il faut vendre ses activités et son projet.

Je dois bien admettre que tout ce qui a été dit précédemment a un réel intérêt mais j'ai besoin d'une formulation plus basique, concrète que ce qui a été précédemment dit. Toutefois, j'ai toujours autant de plaisir à vous lire sur ce sujet, n'hésitez pas ;-)

xavo dit:
Je ne suis pour ma part pas sur d'avoir tout compris Doc Mops :) J'espère ne pas mal interprété.
Si je suis dans le juste : les humains ne font plus l'amour aujourd'hui uniquement pour se reproduire (enfin la majorité d'entre eux) mais le plus souvent pour le plaisir que cela créé. Ils ont même inventé des tas de moyens de se donner du plaisir qui ne sont plus à mêmes de créer quelques descendance que ce soit. Je pense qu'il en va de même pour le jeu : une majorité d'entre nous, adulte, joue pour le plaisir et multiplie les raffinements avec pour but non de se construire ou se tester mais surtout de varier les défis et donc les plaisirs.


Ce que je voulais exprimer, c'est que l'origine du besoin de jouer ne se trouve peut-être pas dans le plaisir mais que celui-ci sert de motivation.
Cela pour éviter le raccourci :"on joue car ca fait plaisir".

Le plaisir est une motivation. Mais je pense que c'est plus une conséquence qu'une cause. Effectivement, la recherche du plaisir est un mode qui nous amène à faire des tas choses :)

Pour reprendre l'anamogie avec le sexe, il me semble que l'acte sexuel nous apporte du plaisir pour nous amener à le faire souvent. Mais le but purement mécanique de tout cela reste la reproduction.
Ayant éprouvé ce plaisir, on peut ensuite continuer de le rechercher dans l'acte sexuel tout en évitant la reproduction et ses conséquences (on est des malins :)).

La nature nous a pourvu de ce moteur profitons-en :) D'autant que nous avons la chance (partagée avec quelques autres espèces) de ne pas être obligé d'attendre un cycle biologique particulier. Ce qui en terme purement biologique est assez rentable finalement.

Donc pour résumer, le plaisir ne serait pas une composante fondamentale du "jouer". Mais une bonne raison de chercher à renouveler le processus.

On peut ensuite placer le débat sur le plan sociologique. Pour ma part, je cherche le fonctionement primaire. C'est à à dire quelque chose qui se passe avant la socialisation ou la morale qui sont des processus complexes.

Salut à vous ! je suis nouveau venus mais le sujet me touche de près.
Voilà une définition du Jeu en général (petite compil' de Huizinga et Caillois) :
"Activité volontaire avec des règles librement consenties qui n'a pour but que le plaisir qu'elle procure" Définition qui écarte volontairement les "jeux" d'argent, jeux télé, les non-jeux (chasse au dahu et autre foutage de gue...), et les sports (dont le seul but est la victoire, compétition) mais reste ouverte aux jeux spontannés (dinette, jouer à la maitresse etc...)
Pour le jeu de société c'est beaucoup plus délicat. Il faut trouver une définition qui écarte les jeux solitaires, les jeux de figurine et jeux de rôle.
Alors j'ai repris la définition ci-dessus en la limitant.
"Activité d'intérieur volontaire et non-physique, utilisant des règles un mécanisme défini à sa création, mais ouvert à variante, librement consenti. Toujours accompagné d'objets (dés, cartes, pions, plateau), limitée dans le temps à environ 2h maximum et dans l'espace à l'équivalent d'une table. Se pratiquant à 2 ou plus e qui n'a pour but que le plaisir qu'elle procure"
Bon c'est une ébauche pas très bien tournée, mais je pense avoir synthétisé une bonne partie des éléments qui font le "jeu de société". Je tient malgré tout à ajouter quelques précisions. "règles et macanismes défini à la création", c'est seulement pour virer les jeux spontannés. "Limitée à environ 2h", ça c'est pour les jeux de rôle et de gurines. "Espace à l'équivalent d'une table", pour ne pas être limité ssimplement à la table (loup-garou par exemple qui se joue mieux parterre)... mais cette dfintion à un énorme défaut, elle n'écarte pas certain jeux d'intérieur qu'on peut faire en colo (rally chocolat qui utilise un dé, ou d'autre jeux où l'on est assis et on utilise un foulard...), c'est un peu pour ça que j'ai limité les objet à "pions, dés, cartes et/ou plateau".
Donnez moi votre avis !!!

je ne vois pas l'intéret de lister tous les types de jeux, sachant que la classifications des jeux de société est aussi simple que d'en écrire la définition. Et oui effectivementla dernière phrase est inutile pour une définition... mais certainement utile pour ton assoc'.

Je viens de percuter sur le fait que ce sujet datait de 2005... mais si je peux relancer un débat ça me plairait bien !!!
niarf !

manudijon dit:Activité d'intérieur

Pas d'accord. Contre exemple: Une Soirée avec Dracula, ou plein de jeux néccessitant beaucoup d'espace..
manudijon dit:Non-physique

Pas d'accord. Contre exemple: Squad 7...
manudijon dit:Toujours accompagné d'objets (dés, cartes, pions, plateau)

Pas d'accord. Outre le Chifoumi, il y a plein de jeux dans lesquels la parole suffit (à Chabadabada, on peut très bien se passer des cartes...)
manudijon dit:limitée dans le temps à environ 2h maximum

Pas du tout d'accord (Civilisation, tous les 18xx...)
manudijon dit:Dans l'espace à l'équivalent d'une table

Pas du tout d'accord (Antiquity, tous les wargames, LGDT...)
manudijon dit:Se pratiquant à 2 ou plus et qui n'a pour but que le plaisir qu'elle procure

Plutôt d'accord ! :)

C'est vraiment pas facile de définir le jeu de société, hein... :wink: