de vos lectures...

adel10 dit:je sais que tu part du principe que les gens ne font pas d'effort, mais tous le monde n'as pas ton niveau intellectuel.


C'est sûr que pour lire Eco, faut être diplômé de la fac de philo et lettres...

:lol:

Plus sérieusement, dire qu'il n'y a pas d'histoire dans les romans d'Eco, c'est un brin exagéré. Il est certain qu'Eco n'écrit pas de romans d'aventure pleins de bruit et de fureur, mais ça reste un excellent auteur, pas facile à lire, mais quand même assez accessible. Il y a bien pire.

Pour ma part, je suis sur la série des Henderson's Boys de Robert Muchamore. C'est de la littérature pour ado, sans prise de tête, avec pour cadre l'espionnage pendant la deuxième guerre mondiale. Sympa.

Quand je l'aurai terminé, j'ai prévu un "Preston & Child", pour essayer.

Sherinford dit:
adel10 dit:je sais que tu part du principe que les gens ne font pas d'effort, mais tous le monde n'as pas ton niveau intellectuel.

C'est sûr que pour lire Eco, faut être diplômé de la fac de philo et lettres...


Sa grande soeur, Adele 21, aurait peut-être le niveau. Facile, pas méchant, mais peu constructif. Bref, je n'ai pas pu m'empêcher. :wink:

Lecture du moment

- "Juliet, Naked" de Hornby.
De retour après "Slam" plutôt pas passionnant; j'aime bien Hornby c'est comme cela... Un grand petit auteur.

- "Plus un poisson d'ici trente ans?" (S. Beaucher), encore plus désespérant que "Plus de poisson à la criée". Moins d'éléments sur les "techniques" de pêche que ce dernier, mais pas mal sur les aspects socio-politiques, beaucoup de chiffres intéressants... Pour le constat, si vous vous intéressez au sujet pas de surprise, juste l'effarement habituel :-(.

- "Don Quichotte" comme recommandé ici, dans sa nouvelle traduction et... c'est très bien... (Je suis dans le tome 2)


Bah pour l'"Ile du jour d'avant" je suis assez d'accord Adel, c'est un roman épouvantable. ;-) Attention, docte, savant, truffé de références et de clins d'oeil mais dont la trame reste faible. La construction m'a toujours paru être un désastre, comment tuer l'histoire (on sait où cela se termine au démarrage et ne plus en laisser que les scories (les apartés) dans une sorte de gigantesque exercice de style...
Si cela avait donné lieu à un grand roman picaresque (reparlons de Don Quichotte?), mais non, certaines péripéties sont d'une platitude absolue, certains clins d'oeil imposent des détours indigents, et après c'est la vaste hésitation entre les différents tons du livres....
Je regarde souvent ce roman comme un grand gâchis, la bonne idée, le décor, les personnages et pschitt... Bon j'avoue croiser des copains qui ont adoré mais pas tant que cela....

Baudolino a les mêmes défauts (parfois) mais il a une colonne vertébrale qui me parait infiniment plus solide

fdubois dit:
- Les braises de Sandor MARAY


Bon alors, non seulement j'aime l'avatar mais en plus, là , en ce moment même, je range dans mon sac un bouquin que j'avais prêté à une collègue il y a un petit et qu'elle m'a rendu ce midi... les braises de S. Marai (on en avait d 'ailleurs peut-être déjà parlé ici à l'époque). J'ai également beaucoup aimé "La conversation de Bolzano" (je n'ai pas encore lu ses autres romans traduits en français, jvais peut-être aller faire un petit tour à la librairie moi :mrgreen:). Toujours est-il que ça me donne envie de vous demander votre "liste des 15 livres à lire avant de mourir" môsieur fdubois ;) !

Sinon, je termine la culture là par l'antépenultième "Inversion", qui pour la peine est à la fois typique et atypique. Toujours aussi sympa. Dommage que le dernier ("Surface detail") soit un bon ton en dessous du reste... (mais j'espére que le prochain sera exceptionnel pour compenser !!!)

Cheesegeek dit:Bah pour l'"Ile du jour d'avant" je suis assez d'accord Adel, c'est un roman épouvantable. ;-) Attention, docte, savant, truffé de références et de clins d'oeil mais dont la trame reste faible. La construction m'a toujours paru être un désastre, comment tuer l'histoire (on sait où cela se termine au démarrage et ne plus en laisser que les scories (les apartés) dans une sorte de gigantesque exercice de style...

Oui avec tout. Un truc mal cousu mais avec de très bons moments. Reste à savoir si on est prêt à en payer le prix d'accès.
Tiens, j'ai cru lire qu'Eco ferait un Pendule de Foucault 2.0 ? Ou serait-ce un gros canular ?


Sinon je termine de mon côté "Faut-il penser autrement l'histoire du Monde ?" de Christian Grataloup. Toujours aussi brillant ce géographe qui parle d'histoire. Et qui a compris sans jouer pourquoi les dits "jeux de civ" sont toujours incapables de raconter l'histoire du Monde... ;)

Je suis entrain de lire mon premier Pratchett (Ronde de nuit)...et ben pour l'instant j'accroche pas au style...(faut dire que je sors juste du Pirates de Crichton qui malgré qu'il semble être formaté pour du cinoche m'a mis une belle claque -fini en une aprèm...-)

Je vais persévérer mais j'ai bien peur que Pratchett ne sois pas pour moi...

t'as commencé Pratchett par Ronde de Nuit?? C'est un des meilleurs, mais il va te manquer un sacré background :shock:, du genre au moins 5 bouquins

Généralement, pour découvrir je conseille Les petits dieux qui a l'avantage d'etre complètement indépendant du reste. La je pense que tu vas passer à coté de plein de trucs, dont pas mal qui font justement l'interet du bouquin (les personnages, le cadre...)

sans vouloir te décourager bien sur :mrgreen:

j'ai attaqué pas plus tard qu'hier soir
"le monde comme si nationalisme et dérive identitaire en Bretagne" de françoise Morvan


ça me fait grand bien de lire ce bouquin parce que ça me permet de comprendre énormément le comportements de certains bretons ...
de plus cette femme est du centre-bretagne, a un parcours très riche, et évidemment s'est attirée de mauvaises langues.....

adel10 dit:
je ne suis pas subtil mais je m'explique Eco n'écrit pas des livre mais des these

En partie, mais ça reste quand même des romans (c'est très faible pour des thèses)
adel10 dit:
maintenant tu as raison il a super style mais cela reste une thèse et comme toute les thèse pour les lires il faut avoir un certain niveau.

J'ai un certain niveau, mais je ne suis pas un érudit non plus, faut pas pousser. Je prends mon temps, je lis 2 fois plus lentement que d'habitude, mais, au bout du compte, j'apprécie, entre autre parce que je lis quelque chose de pronfondément différent. Et, si, en effet, certaines parties du bouquin peuvent faire thèse, la majorité tournent plus autour du roman.
adel10 dit:
je sais que tu part du principe que les gens ne font pas d'effort, mais tous le monde n'as pas ton niveau intellectuel.

C'est un argument qu'on me ressort souvent. Si c'est valable pour certaines choses, il ne faut pas non plus généralisé et oui, il y a aussi une part de fainéantise. Maintenant, je ne la dénigre pas, je comprends parfaitement qu'on veuille lire uniquement pour se vider l'esprit, mais ce n'est pas une raison pour intellectualiser à outrance les bouquins un peu plus difficile d'accès (si Eco était aussi complexe que ça, je n'arriverais pas à le lire).
adel10 dit:
pour finir si j'ai envie de connaitre la vie de Venise le livre est super bien
en terme d'histoire c'est super mauvais.

J'ai rien retenu de l'histoire de Venise, mais pour le reste, le bouquin m'a marqué.

Cheesegeek dit:
Bah pour l'"Ile du jour d'avant" je suis assez d'accord Adel, c'est un roman épouvantable. ;-)

Chacun ses goûts ;-)
Cheesegeek dit:
Attention, docte, savant, truffé de références et de clins d'oeil

Ca me fait tripé, même si j'en loupe plein; Ca me change de ce que je lis à coté.
Cheesegeek dit:
mais dont la trame reste faible.

C'est pas complètement faux, mais quand on lit Eco, on le sait. Cependant, l'histoire m'a bien pris (et j'ai donc été en parti déçu par la fin). Mais, dans l'ensemble, j'ai lu un bon livre, dont je garde un bon souvenir, même si j'ai été déçu par certains points.
Cheesegeek dit:
mais non, certaines péripéties sont d'une platitude absolue,

Certaines oui, d'autre carrément pas. Cette platitude de certaines péripéties me frappent plus dans Baudolino que je lis en ce moment.
Cheesegeek dit:
certains clins d'oeil imposent des détours indigents,

C'est l'un des défauts de Eco, malheureusement présent aussi dans ces meilleurs livres.
Cheesegeek dit:
et après c'est la vaste hésitation entre les différents tons du livres....

C'est pas faux, mais ça fait aussi son charme. Il y a vraiment un ensemble qui fonctionne bien, même si parfois, on aimerait en savoir plus. Et le fait de savoir où l'on va colle bien avec le ton du bouquin je trouve.
Cheesegeek dit:
Je regarde souvent ce roman comme un grand gâchis, la bonne idée, le décor, les personnages et pschitt... Bon j'avoue croiser des copains qui ont adoré mais pas tant que cela....

Il y a une partie de ça. Et en même temps, j'avais peur que l'auteur s'attarde trop sur l'idée. En plus, Eco en ait capable, et ça aurait été assez chiant. Là, les pérégrinations du héros m'ont beaucoup plu, ses délires entre réalité et fictions sont vraiment bons. Certes, il y a quelques longueurs (mais moins que d'habitude) et une erreur sur l'absence de savoir qui est ce sur-narrateur qui est dommage. La fin est bizarre, mais dans le ton du livre et seul ce sur-narrateur me gêne.
Cheesegeek dit:
Baudolino a les mêmes défauts (parfois) mais il a une colonne vertébrale qui me parait infiniment plus solide


Pour l'instant, bof, à voir quand j'aurais fini

loic dit:
Cheesegeek dit:
Bah pour l'"Ile du jour d'avant" je suis assez d'accord Adel, c'est un roman épouvantable. ;-)

Chacun ses goûts ;-)
Cheesegeek dit:
Attention, docte, savant, truffé de références et de clins d'oeil

Ca me fait tripé, même si j'en loupe plein; Ca me change de ce que je lis à coté.
Cheesegeek dit:
mais dont la trame reste faible.

C'est pas complètement faux, mais quand on lit Eco, on le sait. Cependant, l'histoire m'a bien pris (et j'ai donc été en parti déçu par la fin). Mais, dans l'ensemble, j'ai lu un bon livre, dont je garde un bon souvenir, même si j'ai été déçu par certains points.
Cheesegeek dit:
mais non, certaines péripéties sont d'une platitude absolue,

Certaines oui, d'autre carrément pas. Cette platitude de certaines péripéties me frappent plus dans Baudolino que je lis en ce moment.
Cheesegeek dit:
certains clins d'oeil imposent des détours indigents,

C'est l'un des défauts de Eco, malheureusement présent aussi dans ces meilleurs livres.
Cheesegeek dit:
et après c'est la vaste hésitation entre les différents tons du livres....

C'est pas faux, mais ça fait aussi son charme. Il y a vraiment un ensemble qui fonctionne bien, même si parfois, on aimerait en savoir plus. Et le fait de savoir où l'on va colle bien avec le ton du bouquin je trouve.
Cheesegeek dit:
Je regarde souvent ce roman comme un grand gâchis, la bonne idée, le décor, les personnages et pschitt... Bon j'avoue croiser des copains qui ont adoré mais pas tant que cela....

Il y a une partie de ça. Et en même temps, j'avais peur que l'auteur s'attarde trop sur l'idée. En plus, Eco en ait capable, et ça aurait été assez chiant. Là, les pérégrinations du héros m'ont beaucoup plu, ses délires entre réalité et fictions sont vraiment bons. Certes, il y a quelques longueurs (mais moins que d'habitude) et une erreur sur l'absence de savoir qui est ce sur-narrateur qui est dommage. La fin est bizarre, mais dans le ton du livre et seul ce sur-narrateur me gêne.
Cheesegeek dit:
Baudolino a les mêmes défauts (parfois) mais il a une colonne vertébrale qui me parait infiniment plus solide

Pour l'instant, bof, à voir quand j'aurais fini


Bon je vais préciser ma pensée, le terme "épouvantable" dans mon esprit signifie surtout ici raté plus que mauvais (bien que l'un me pousse à passer de l'un à l'autre :-) ).

Le matériel présent dans "L'ile" me parait supérieur à celui que l'on trouve dans Baudolino, le choix de la période permet effectivement de penser qu'un personnage ait pu traverser l'Europe, croiser des personnages fort sympathiques, et vivre des aventures extraordinaires. Cela aurait pu faire un roman presque enlevé, une sorte de roman de cape et d'épées philosophique, et même la fin aurait pu se justifier... Mais la construction du roman (et c'est pour cela que râle) hache ces efforts sans d'ailleurs lui insuffler la rythmique d'un feuilleton... On retourne "sur" l'île et on attend le prochain truc qui nous permettra de repartir explorer le passé... C'est visible, on voit presque les fils de la construction parfois, et je finis par ne plus rien attendre de l'épilogue...

Je ne suis d'aillerus pas totalement d'accord en disant que c'est symptomatique d'Eco. Le "pendule" se termine en placant le héros en situation de s'apercevoir de l'absurdité et la vacuité de sa sorte de quête. Cela pourrait ressembler à ce que l'on retrouve dans "L'île" sauf que l'absurde de la fin ne colle pas à mon sens avec l'aventure du héros. Le nom de la rose voit se résoudre l'énigme et pousse au paroxysme l'opposition des deux thèses du roman.

Pour Baudolino, je dirais que c'est un grand roman malade... Mais qui a l'avantage d'avoir une structure qui me parait solide, le héros va du concret à l'imaginaire, suit en parallèle un déplacement géographique, et le récit change quasiment en parallèle de genre littéraire... Les péripéties sont moins passionnantes que dans "L'île" et la fin plus déroutante, mais cela "colle"

Cheesegeek dit:
Pour Baudolino, je dirais que c'est un grand roman malade... Mais qui a l'avantage d'avoir une structure qui me parait solide, le héros va du concret à l'imaginaire, suit en parallèle un déplacement géographique, et le récit change quasiment en parallèle de genre littéraire... Les péripéties sont moins passionnantes que dans "L'île" et la fin plus déroutante, mais cela "colle"


Pour moi, il y a aussi le fait que quand je lis un Eco, je m'attends à quelque chose de différent stylistiquement parlant. Un truc tellement bien écrit qu'on pardonne certaines lacunes de l'Histoire (un peu comme on pardonne des choses à un film à l'intrigue faible mais magnifiquement filmé). Or, dans Baudolino, le style est nettement en dessous, retirant une partie de ce que j'attends d'un Eco, sans que je sois comblé en compensation par une intrigue plus relevé. Et, au bout du compte, je suis donc déçu. Bon, là, l'intrigue commence à décoller et ça commence à compenser. Mais bon, je ne suis pas encore emballé, moins que pour "L'île du jour d'avant".

loic dit:quand je lis un Eco, je m'attends à quelque chose de différent stylistiquement parlant. Un truc tellement bien écrit qu'on pardonne certaines lacunes de l'Histoire [...]. Or, dans Baudolino, le style est nettement en dessous


Question : y aurait'il eu changement de traducteur ?

Et pour répondre au commandante, j'ai lu en diagonale ça : http://www.telerama.fr/livre/umberto-ec ... ,71386.php

En gros, on n'en sait à peu près rien, mais on sent bien qu'ils aiment pas l'idée à télérama...

fabericus dit:
loic dit:quand je lis un Eco, je m'attends à quelque chose de différent stylistiquement parlant. Un truc tellement bien écrit qu'on pardonne certaines lacunes de l'Histoire [...]. Or, dans Baudolino, le style est nettement en dessous

Question : y aurait'il eu changement de traducteur ?


Non, toujours Jean Noël Schifano que je trouve admirable.

fabericus dit:En gros, on n'en sait à peu près rien, mais on sent bien qu'ils aiment pas l'idée à télérama...

merci.
Le seul remake que pourrait supporter Telerama, c'est du Bergman passé au muet. :roll: :pouicboulet:

fabericus dit:
loic dit:quand je lis un Eco, je m'attends à quelque chose de différent stylistiquement parlant. Un truc tellement bien écrit qu'on pardonne certaines lacunes de l'Histoire [...]. Or, dans Baudolino, le style est nettement en dessous

Question : y aurait'il eu changement de traducteur ?
Comme signalé par Loïc, non.
Néanmoins il faut bien se souvenir qu'Eco lui-même aime bien changer de style (cf. Pastiches et postiches et le "saumon", oublié le titre exact).
Il le fait assez peu dans ses romans (Le nom de la rose, le pendule me paraissent assez monolithiques, stylistiquement parlant) mais Baudolino lui me parait user de cette technique.

Haykel dit:t'as commencé Pratchett par Ronde de Nuit?? C'est un des meilleurs, mais il va te manquer un sacré background :shock:, du genre au moins 5 bouquins
Généralement, pour découvrir je conseille Les petits dieux qui a l'avantage d'etre complètement indépendant du reste. La je pense que tu vas passer à coté de plein de trucs, dont pas mal qui font justement l'interet du bouquin (les personnages, le cadre...)
sans vouloir te décourager bien sur :mrgreen:


Ça me décourage pas du tout! Au contraire je vais suivre ton conseille et lire les petits dieux...mais en fait je voulais quelque chose qui se passe a Ankh morpokh (c'est pas le cas des petits dieux j'imagine)

Un petit papier du NYT sur les zombies, qui mentionnent pas mal de titres déjà cités dans ces pages
http://www.nytimes.com/2011/08/07/books ... utopsy.htm

En ce moment:


Je vous le recommande :)

@Haykel:
Je me suis acheté la trilogie "Guet d'Ankh Morporkh" regroupant, les 3 premiers bouquins du guet...et bien je dois dire que j'ai bien fait de t'écouter, merci de m'avoir fait persévéré, sinon je serais passé à côté de quelque chose...j'adore, tout simplement!

Dod dit:En ce moment:

Je vous le recommande :)


je te conseille aussi Attention Dieu méchant du meme auteur

jubilatoire....