de vos lectures...

greuh dit:
viking dit:A propos du petit prince :
Je pense que ce que conchie Greuh c'est les leçons de vie à la con que certains échafaudent dessus, alors que, à mon sens, c'est juste un truc poétique et joli. Mais pas de la philo.

Exactly.
greuh :pouicok:


Je crois qu'il faut savoir distinguer l'oeuvre des lecteurs de celle-ci.

Le petit Prince, je l'ai redécouvert récemment, et c'est clairement très très bon. Ca se lit à tout âge, et on y trouve des choses très différentes à 10, à 30 ans, et à 50 ans, c'est clair. Sans aller jusqu'à parler de leçons de vie, il y a tout de même là-dedans quelques critiques bien senties de notre société, du monde des adultes, et en somme, c'est ce qui fait que ce bouquin a toujours autant de succès.

Pour ce qui est de Philip K. Dick, c'est un véritable maître... pour ce qui est de la forme courte. Ses nouvelles sont vraiment excellentes. Il y a deux gros recueils dans la collection Lune D'encre, chez Denoël, qui compilent toutes ses nouvelles. Malheureusement, dès qu'il se met au roman, il est nettement moins bon.



Je viens de terminer Oro de Cizia Zyke, un aventurier parti à la recherche d'or au Costa Rica dans les années 80 (histoire vraie). Roman culte parait il, je ne connaissais pas, c'est un cadeau de Noel qui me le fait découvrir, et bien c'est cash, drôle, sans concession, avec de la drogue, du sexe, de la testostérone et de la tendresse (nan je déconne), en tous cas, très bon divertissement.

du côté des petites filles, Elena Gianini Belotti "l'influence des conditionnements sociaux sur la formation du rôle féminin dans la petite enfance" avec un troisième chapitre consacré aux jeux et à la littérature enfantine

ça date de 1973, à mon avis on a pas beaucoup avancé....
mais je vais quand même aller vérifier...

Quoi de neuf chez les filles ?, Paris, Nathan, 2007.


le roman qui m'a plu ce mois ci c'est
que font les rennes après noël ? d'olivia rosenthal

au début j'ai eu un peu du mal a accrocher, paragraphes courts et trois voix différentes, mais le conte, l'enfance, le rapport à la famille, à ses pulsions animales ont pris le dessus sur l'écriture....
je conseille

Perso, entre American Death Trip et Underworld USA, je me pose avec Les contrées du rêve et la nouvelle traduction de David Camus.
C'est bien barré, mais plutôt agréable à lire. Ce mec a quand même l'art décrire une histoire à partir de rien qui est assez déconcertante. Mais bon, comme il écrit bien, ça passe. Mais certaines nouvelle sont quasi impossibles à raconter tellement il ne se passe rien.

Perso, entre American Death Trip et Underworld USA, je me pose avec Les contrées du rêve et la nouvelle traduction de David Camus.
C'est bien barré, mais plutôt agréable à lire. Ce mec a quand même l'art décrire une histoire à partir de rien qui est assez déconcertante. Mais bon, comme il écrit bien, ça passe. Mais certaines nouvelle sont quasi impossibles à raconter tellement il ne se passe rien.

Me suis (re)fait deux poulpes de Daeninckx (Nazis dans la métro et Ethique en toc). C'est toujours aussi bon.

D'ailleurs, faudra (ou pas) que je regarde film un jour pour voir si c'est si raté que ça ...

fabericus dit:Me suis (re)fait deux poulpes de Daeninckx (Nazis dans la métro et Ethique en toc). C'est toujours aussi bon.
D'ailleurs, faudra (ou pas) que je regarde film un jour pour voir si c'est si raté que ça ...

disons que clotilde est plusieurs fois sans vêtements moi ça m'a fait peur

J'ai fini Les contrées du rêve. Bon, n'étant pas parti avec l'a priori que j'allais des histoires d'épouvante qui n'en sont en fait pas, c'était déjà mieux. L'écriture du monsieur reste séduisante, et, si je ne suis pas fan du format nouvelles, certaines sont intéressantes. C'est assez déroutant, la frontière rêve/réalité étant assez ténue. Bon, le recueil tourne énormément autour du personnage de Randolph Carter et surtout de "La quête onirique de Kadath l'Inconnue" qui représente plus d'une tiers du recueil. J'ai beaucoup aimé, même si c'est bien zarbi parfois. Une lecture que je recommande à ceux qui sont prêts à laisser leur esprit cartésien à l'entrée.

Là, j'ai donc attaqué Underworld USA, 3° tome de la trilogie éponyme (quel choix malheureux de traduction de titres, Gratias n'a pas le talent de Michalski pour la traduction je trouve, même si ça reste de bon niveau). Bon, ça fait plus de 6 mois que je lis du Ellroy quasi en continu, je dois m'y habituer, parce que là, après 150 pages, je suis à fond dedans et je trouve ça énorme.

loic dit:J'ai fini Les contrées du rêve.

Démons et merveilles fait partie du meilleur de Lovecraft selon moi. Si je ne l'avais pas déjà dans une autre édition, j'achèterai volontiers cette nouvelle traduction qui vient de sortir.

J'ai la chance de me rappeler de mes rêves une fois le matin arrivé (il paraît que ce n'est pas le cas de tout le monde). Ce recueil de Lovecraft est indispensable pour ceux qui, comme moi, font souvent des rêves tarabiscotés aux transitions incroyables.


Je viens de finir (pas très vite) "Un diamant gros comme le Ritz" De Fitzgerald....
Souvent en France dès qu'on évoque Fitzgerald, on vous renvoie Redford en smoking, et une femme évaporée dans une robe courte à perles, la coupe de champagne en main... et une sorte de re-lecture un peu rapide et facile qui en ferait une sorte parangon de l'élégance ou du bling-bling (c'est selon)... Et tout cela est un peu court...

Comme le rappelle l'introduction de ces 825 pages et 37 nouvelles (!), Fitzgerald est aussi un homme de sa génération qui a traversé la première guerre mondiale (lui y est arrivé en "retard"), dont les parents proches parlent encore de la guerre de sécession (les différences Yankees / sudistes affleurent à plusieurs reprises). Un homme qui a du rompre ses fiançailles car trop pauvre... qui a été fasciné par l'argent, qui est devenu très riche et titulaire de nombreux succès, qui a sombré dans l'alcoolisme, dont le succès s'est effacé et qui a fini plutôt tristement avec une femme ayant sombré dans la folie...

Il y a tout cela dans le livre, avec quelques nouvelles magnifiques avec un rythme extraordinaire et un style formidable... Ca se lit comme une grande gourmandise, facilement avec plaisir et on oublie vite une ou deux nouvelles un peu plus faible (ou le premier conte) devant la qualité de l'ensemble et sa diversité.

Je viens de terminer "Trafic", de Robert Muchamore, deuxième bouquin de la série "Cherub". Dans la catégorie jeunesse, je trouve ça fort sympathique, agréable à lire et tout ça. Pour rappel, Cherub est une organisation qui recrute des enfants dans les orphelinats et les transforme en super-espions. Si le pitch de départ fait furieusement penser au Spy Kids, le développement est beaucoup plus réaliste et moins kitch, et c'est tant mieux.

Maintenant, je me suis lancé dans "Magie de pacotille", de la Bit Lit achetée sur un coup de tête, suite à la lecture d'un quatrième de couverture alléchant. Mais la sauce ne prend que difficilement: la mise en place de l'histoire donne l'impression de catapulter le lecteur en plein milieu d'une série dont il aurait loupé les deux premiers épisodes...

Fini Terreur de Dan Simmons :


Roman d'aventures, inspiré de faits réels. XIXe siècle, une expédition de 130 marins anglais part explorer l'Arctique, aucun n'en revient jamais. Malgré les missions de secours, on sait peu de choses sur ce qui s'est vraiment passé et Dan Simmons s'amuse à combler ces trous avec une version de son cru.

Il y a un peu de fantastique, avec un point d'interrogation, puisqu'une créature inconnue pourchasse les marins et les tue. Est-ce un ours, une créature encore non répertoriée ou un démon ? Mais l'ennemi est avant tout l'environnement hostile qui détruit les hommes mal préparés. Le froid, la faim, la maladie et la peur ont raison de l'expédition.

A mon avis, Dan Simmons n'a encore une fois pas su éviter l'écueil de la longueur inutile. Bien que cette longueur contribue à suggérer le quotidien répétitif, pesant des membres de l'expédition, et malgré la présence de flashbacks détaillant intelligemment l'histoire des personnages principaux, c'est long, trop long en ce qui me concerne. Et la longueur me semble mal répartie (comme pour Ilium / Olympos) : milieu inutilement long, mais dernière partie un peu trop rapide en comparaison.

Je n'ai pas vraiment apprécié la route de Cormac McCarthy mais dans le genre roman de survie dans un univers monochrome (avec pas mal de problématiques similaires), McCarthy est infiniment plus percutant en 250 pages que Simmons en plus de 1000. C'est là le problème : Simmons, très bon pour créer des décors qui pètent dans tous les sens, a voulu tenter l'économie de moyen en racontant une histoire dans un enfer blanc (l'extrait de Moby Dick en ouverture du roman rend cette motivation explicite). Sans une riche palette de couleurs, il m'a paru démuni et à part quand il se fait plaisir en décrivant une aurore boréale, ses descriptions pêchent et ne m'inspirent pas grand chose.

Au final et malgré des critiques positives, j'ai trouvé ce roman pas mal, mais sans plus.

Baudelaire. Les Fleurs du Mal : Spleen IV. Toujours aussi vrai.

greuh

DuncanIdaho dit:
loic dit:J'ai fini Les contrées du rêve.

Démons et merveilles fait partie du meilleur de Lovecraft selon moi. Si je ne l'avais pas déjà dans une autre édition, j'achèterai volontiers cette nouvelle traduction qui vient de sortir.


Je viens de finir aussi "Les contrées du rêve" :D
Cette édition regroupe les 4 nouvelles de "Démons et Merveilles" et 10 autres parues dans d'autre recueils. La nouvelle traduction est plutôt bonne dans l'ensemble et l'édition est de qualité. Ce bouquin, quoiqu'un peu cher quand même (21 €), à largement sa place dans la bibliothèque d'un fan d'HPL.

A lire chez le même éditeur "Kadath. Le Guide de la Cité Inconnue"
C'est cher aussi (36€), et donc pour les inconditionnels comme moi uniquement, mais c'est un superbe bouquin magnifiquement illustré par Nicolas Fructus qui n'est pas un inconnu ici. :pouicok:

Apocalypse Moby (se trouve là, gratos : http://www.apocalypsemoby.com/ )


"Saigon. Shit. Call me Ishmael."

Il s'agit d'un (faux) script de 55 pages pour un film qui mélangerait Moby Dick et Apocalypse Now. Si. On retrouve donc Ishmael dans un hôtel miteux de Saigon avant de se faire recruter pour partir avec Ahab sur une vedette sur le Nung pour chasser une baleine blanche appelée Moby, qui a fait les paras et a recruté sa propre armée... Ishmael porte un tricorne, des bottes en cuir, un treillis et un chapelet de grenades...

C'est n'importe quoi, mais un n'importe quoi bien fait et rigolo.

J'ai fini Neuromancien de Gibson, un peu déçu. Dur à suivre ou c'est seulement dû à ma lecture un peu rapide. Quoi que la traduction doit y être pour quelque chose.
J'attaque le Cycle des Robots d'Asimov beaucoup plus agréable à lire pour le moment en tout cas.

KsrData dit:J'ai fini Neuromancien de Gibson, un peu déçu. Dur à suivre ou c'est seulement dû à ma lecture un peu rapide. Quoi que la traduction doit y être pour quelque chose.
J'attaque le Cycle des Robots d'Asimov beaucoup plus agréable à lire pour le moment en tout cas.

Qu'est-ce qu'il y a comme classiques de la SF que je n'ai pas lus... C'est une quête impossible !

DuncanIdaho dit:
KsrData dit:J'ai fini Neuromancien de Gibson, un peu déçu. Dur à suivre ou c'est seulement dû à ma lecture un peu rapide. Quoi que la traduction doit y être pour quelque chose.
J'attaque le Cycle des Robots d'Asimov beaucoup plus agréable à lire pour le moment en tout cas.

Qu'est-ce qu'il y a comme classiques de la SF que je n'ai pas lus... C'est une quête impossible !


Pas tant que ça: il y a beaucoup de choses qui sont franchement dispensables...

:wink:

DuncanIdaho dit:
KsrData dit:J'ai fini Neuromancien de Gibson, un peu déçu. Dur à suivre ou c'est seulement dû à ma lecture un peu rapide. Quoi que la traduction doit y être pour quelque chose.
J'attaque le Cycle des Robots d'Asimov beaucoup plus agréable à lire pour le moment en tout cas.

Qu'est-ce qu'il y a comme classiques de la SF que je n'ai pas lus... C'est une quête impossible !


Le problème de la SF, c'est qu'elle vieillit mal... Neil Gaiman faisait remarquer qu'en écrivant "Le ciel était couleur d'une télé branchée sur un canal mort", Gibson n'imaginait pas que, 10 ans plus tard, une télé ainsi branchée aurait un écran bleu roi...

greuh ;)

Sherinford dit:Pas tant que ça: il y a beaucoup de choses qui sont franchement dispensables...

Sans doute... Il y a quantité de "classiques" qui méritent leur notoriété mais qui sont sûrement dispensables aujourd'hui. Les robots par exemple, je ne les lirai sûrement jamais. J'ai lu tellement de SF, notamment de la SF qui s'inspire d'Asimov, que j'ai toutes les chances de trouver ça hyper daté. Pourtant, Fondation est une de mes premières lectures SF et j'ai adoré.

De temps en temps, je m'offre un classique que je ne connais pas. J'ai par exemple acheté sans l'avoir encore lu l'omnibus romans et nouvelles de Theodore Sturgeon :


Mais la plupart du temps, je lis maintenant des truc plus récents. En SF, il y a vraiment des choses excellentes qui sortent régulièrement. Je reconnais par contre aux anciens une qualité : ils savaient être concis sans perdre en efficacité (voir mon avis juste au-dessus sur le dernier pavé de Simmons que je viens de finir :lol: ).

Edit : pas mal la citation de Gaiman :lol:.