de vos lectures...

Babayog dit:Maintenant que tu l'as lu, le suspens n'y sera plus, mais comme tu écoutes des livres audio, écoute "Miséricorde" tout de même. La voix de Éric Herson-Macarel rend hommage au texte de façon incroyable. (Comme tout ce qu'il lit d'ailleurs. Essaye "L’œil du léopard" par exemple.)

J'adore sa voix, il lit souvent des Connelly, et je les ai tous écoutés (sauf le dernier). Miséricorde, et l'Oeil du léopard, comme pas mal de Mankell, je les ai déjà écouté. Ca fait quelques années que je pratique l'audio book (1 h par jour)
J'ai écouté aussi Le Prédicateur, tjs par Éric Herson-Macarel
La voix d'un lecteur, ou d'un duo comme pour certains Dan Brown ou les Harlan Coben fait beaucoup au charme d'un audio book (par contre les Dan Brown, j'ai du mal.. )

frayaka dit:
ArnoArno dit:j'ai commencé par La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Prenant, riche en rebondissement, des persos fouillés (certains trop caricaturaux comme la mère juive), j'ai bien apprécié ce polar américain écrit par un suisse. Un poil long cependant (presque 700 pages).

J'ai écouté ce roman en voiture, et je ne savais pas que c'était un pavé. Quand j'ai entendu 'Partie 2' je me suis dit 'arf çà va être long pour savoir qui est le coupable', mais bon le roman avance bien, avec des pistes, des rebondissements et j'en ai gardé un bon souvenir.
Par contre, certains détails de l'enquête initiale, comme le peu de recherches faites sur l'arme du crime (le pistolet ayant servi à tuer Mme... m'avaient un peu refroidi à l'écoute

Je me suis fait un peu la même réflexion mais je me dis qu'a la date du meurtre en 1975 la balistique était peut être moins poussée ou les armes de service de la police moins répertoriées

Lapinesco dit:
Jer dit:Tu viens d'achever de me convaincre.

J'avance notamment sur des courts trajets de métro/rer, et vraiment sans relire 10 fois la même phrase :)

Tu as un peu avancé? je me demandais si j'allais pas me concentrer sur les derniers chapitres de conclusion.

Sinon rien avoir mais vous connaissez de bons romans sur des catastrophes majeures, dans le genre de "Deluges" de Stefen Baxter (qui raconte une montée une montée des eaux progressive mais sans interruption)? ou apocalyptiques sans aliens ou paranormal?

La route : (post apocalyptique)
http://livre.fnac.com/a2655808/Cormac-McCarthy-La-route
Le monde englouti:
http://livre.fnac.com/a2157704/James-Gr ... Secheresse

ArnoArno dit:Sinon rien avoir mais vous connaissez de bons romans sur des catastrophes majeures, dans le genre de "Deluges" de Stefen Baxter (qui raconte une montée une montée des eaux progressive mais sans interruption)? ou apocalyptiques sans aliens ou paranormal?

Malevil, de Robert Merle.

Tu as aussi les quatre "apocalypses" de J.G. Ballard, un très très grand de la SF anglaise :
- Le Vent de nulle Part
- Le Monde englouti
- Forêt de cristal
- Sècheresse
En gros, une fin du monde pour chaque élément, dans une écriture superbe. Ils ont paru chez Lunes d'Encre, je crois, mais tu peux facilement trouver les vieux poches.

désolé je vais choquer des gens.......
j'ai enfin commencé à lire à 41 balai Dune , une référence pour beaucoup, et au bout de 180 pages je commence à m'emmerder grave......j'aimerais aimer ce livre pourtant car je sais que c'est un classique du genre.......je vais m'accrocher .......
sinon je viens de finir le tome 12 en poche du trône de fer et attaque le tome 13 demain.....

grissom dit:désolé je vais choquer des gens.......
j'ai enfin commencé à lire à 41 balai Dune , une référence pour beaucoup, et au bout de 180 pages je commence à m'emmerder grave......j'aimerais aimer ce livre pourtant car je sais que c'est un classique du genre.......je vais m'accrocher .......
sinon je viens de finir le tome 12 en poche du trône de fer et attaque le tome 13 demain.....

Dune j'ai calé aussi, chiant comme tout, j'ai tenté d'autres Herbert -> pas mieux...
Mais je suis pas représentatif, le sda m'a gonflé, je n'ai jamais réussi à terminer le tome 1

idem pour Dune, pas pu finir le premier livre, pourtant le thème et l'histoire m'avait plu
mais j'ai réussi à lire SDA et Trone de Fer ...

Idem ici. J'ai lu Dune jusqu'au bout récemment et j'ai été très déçu. Je ne comprends pas tout le foin qui est fait autour de ce livre.

Pour être franc, c'est quand même un peu le problème de plein de "classiques" et autres "incontournables" de SF et de fantasy... :) A se demander parfois si les gens qui en parlent à grands coups de superlatifs les ont vraiment lus. Je crois qu'on se fait souvent une fausse idée des monuments du genre et on est forcément déçu en les lisant.
Le SdA est davantage un délire poétique à la Homère ou à la Beowulf qu'une super saga d'action (ou alors au sens scandinave). Le style est lourd et archaïque (mais bon ça date et c'est certes fondateur).
Pas mal de cycles SF ont aussi très mal vieilli et sont parfois bien téléphonés, ridiculement précieux stylistiquement ou touchants de naïveté narrative et psychologique : Cycle de Tschaï, Cycle des Princes Démons, etc.
Starship Trooper n'est absolument pas un roman d'action et de space opera, mais bien une dystopie antimilitariste et un récit (plutôt un monologue) très sec et limite philosophique...
Certains cycles fantasy sont limites imbitables tellement ils sont abscons et partent dans tous les sens, genre le Cycle des Epées.
Conan n'est pas du tout de la fiction pulp, mais plutôt un genre de geste, à la limite de la poésie mythologique. C'est très beau et magnifiquement écrit, mais ça n'a rien à voir avec l'imagerie conanesque qui en a découlé (un peu comme le SdA, d'ailleurs).
En SF, tout le monde ne tarit pas d'éloge sur Dick, qui malgré une imagination essentielle à l'univers SF, a quand même écrit des choses très difficiles à suivre.
Etc, etc.
Autant ça me paraît intéressant de lire tous ces monuments pour leur apport "historique" incontestable à la littérature et à l'imagerie et aux thèmes de SF et de fantasy, autant si on cherche du bon divertissement, même profond, il ne faut pas avoir peur/honte de taper dans des auteurs plus récents, qui ont un peu digéré tout ça et écrivent à l'ère d'une dramaturgie plus subtile et décomplexée (séries télé, etc.) : Jaworski, Robin Hobb, Martin...
Ou alors chez des auteurs anciens moins cotés, mais plus centrés sur une narration efficace et ludique, genre Van Vogt en SF.

Je suis assez d'accord avec toi. J'ai abandonné Neuromancien tellement c'est difficile à lire et pourtant je lis beaucoup. Mais je lui redonnerai sa chance sans doute.
Et je plussoie Jaworski que j'ai découvert récemment avec Janua Vera. Mauvaise donne est excellentissime : j'ai été scotché comme jamais je ne l'ai été devant un livre. J'ai acheté Gagner la guerre dans la foulée.

Gotrek et Felix en ce moment

put*** ce que ça me detend !! :D
sinon, c'est plutot Bukowski, fante, o/neill et consorts ...

je kiffe ce mec ! :pouiclove:

Bonjour,

Sylvano dit:Pour être franc, c'est quand même un peu le problème de plein de "classiques" et autres "incontournables" de SF et de fantasy... :) A se demander parfois si les gens qui en parlent à grands coups de superlatifs les ont vraiment lus. Je crois qu'on se fait souvent une fausse idée des monuments du genre et on est forcément déçu en les lisant.
(plein d'exemples de livres plus intéressants qu'ils n'y paraissent)
Autant ça me paraît intéressant de lire tous ces monuments pour leur apport "historique" incontestable à la littérature et à l'imagerie et aux thèmes de SF et de fantasy, autant si on cherche du bon divertissement, même profond, il ne faut pas avoir peur/honte de taper dans des auteurs plus récents, qui ont un peu digéré tout ça et écrivent à l'ère d'une dramaturgie plus subtile et décomplexée (séries télé, etc.) : Jaworski, Robin Hobb, Martin...

Je ne suis pas sûr de suivre ton analyse : tu sembles dire qu'on est forcément déçu à la lecture des classiques de SF/Fantasy parce qu'on en attend du simple divertissement et qu'on découvre trop tard que ce sont en fait des livres avec un vrai intérêt dedans ? Ca me semble plutôt positif non ?
Ce qui me paraît en revanche indéniable, c'est que tous ces classiques du genre ont pris une patine qui, selon le talent des auteurs mais aussi les goûts des lecteurs, leur permet de plus ou moins bien passer l'épreuve du temps. Et parmi ceux qui ont sûrement le plus morflé avec les années, les longs cycles de SF / fantasy dont c'était la mode à une époque, comme Dune. Je comprendrais aisément que quelqu'un trouve Dune inutilement prétentieux, c'est sûrement ce que j'en penserais moi-même aujourd'hui. Il n'empêche qu'ado, j'y ai été réceptif et c'est une lecture qui m'a suffisamment marqué pour que 20 ans après, je puisse me rappeler sans effort l'ambiance du roman (et je ne vais jamais à la plage sans mon distille :)).
Le fils Herbert a par contre tristement saboté le travail de son père. C'est vraiment dommage de voir en rayons les livres de ce sagouin côtoyer les originaux.

DuncanIdaho dit:Je ne suis pas sûr de suivre ton analyse : tu sembles dire qu'on est forcément déçu à la lecture des classiques de SF/Fantasy parce qu'on en attend du simple divertissement et qu'on découvre trop tard que ce sont en fait des livres avec un vrai intérêt dedans ? Ca me semble plutôt positif non ?

Ben, positif, oui et non. Parfois, ça fait l'effet de la lecture imposée d'un classique au lycée ou à la fac, si tu veux. Ce sont des lectures intéressantes par certains aspects très ponctuels et si on les étudie en tant que production littéraire (tu vois la filiation de telle oeuvre par rapport à telle autre, tu vois d'où vient tel ou tel personnage archétypique, qui a développé tel type d'univers novateur pour l'époque, etc.), mais qui peuvent être pénibles par ailleurs, parce que le style/la construction/l'imagerie/etc. ont, comme tu le dis, pris un méchant coup de vieux littérairement parlant. Du coup, en termes de plaisir de lecture, de divertissement où tu ne vois pas le temps passer, tu en viens à te forcer à aller jusqu'au bout pour ta culture personnelle sur des bouquins que tu aurais parfois envie de lâcher purement et simplement. Je ne dis pas qu'il n'y a pas parfois d'excellentes surprises (et puis les goûts et les couleurs, etc.) en termes de divertissement avec des livres qui datent un peu, mais bon, les exemples ne manquent pas de "classiques" qui s'avèrent hyper chiants ou mal foutus pour des lecteurs de la fin XXe/début XXIe siècle. Disons qu'ils ont souvent énormément perdu de leur "force" par rapport à l'époque de leur publication.
Ce qui me frappe surtout, c'est le décalage entre les textes fondateurs et les univers qui ont pris leur vie propre aujourd'hui : les textes de Lovecraft et l'univers du Mythe, les textes de Tolkien et l'univers du SdA, les textes originaux de Howard et l'imagerie ultérieure de Conan, même les grands textes mythologiques antiques et la fiction et les bestiaires qu'on en a tirés... Ca n'a souvent plus grand-chose à voir, notamment sur les intentions et le discours de l'auteur, voire en thème de genre artistique, ou disons qu'il y a eu en tout cas une mutation énorme via la moulinette de la culture populaire. C'est bien d'en connaître les sources, mais on est plus du tout sur le même plan. Pour une grande part, je dirais que l'image de la SF et de la fantasy littéraires classiques (et même parfois récente) repose sur un gros malentendu avec le public. La faute sans doute en grande partie aux enfants illégitimes que leur a fait le cinéma et la culture populaire en général.

Il y a des choses avec lesquelles je suis d'accord dans la tirade de Sylvano. Il y en a une avec laquelle je ne suis pas du tout d'accord, c'est celle-ci :

Sylvano dit:Conan n'est pas du tout de la fiction pulp, mais plutôt un genre de geste, à la limite de la poésie mythologique. C'est très beau et magnifiquement écrit, mais ça n'a rien à voir avec l'imagerie conanesque qui en a découlé (un peu comme le SdA, d'ailleurs).

J'ai lu l'intégralité des nouvelles de Conan par Howard, et c'est typiquement du pulp : toutes les histoires se développent autour d'un canevas similaire (Conan tout seul, une femme, des méchants, Conan triomphe), c'est construit pour être lu d'une traite, c'est assez court, etc... Ca n'a pas de souffle épique comme Dune, ça n'est pas poétique comme peut prétendre l'être le Seigneur des anneaux. Ca reste bien écrit, très prenant et ça stimule l'imaginaire avec l'univers riche inventé par Howard.
Ce que j'ai pu voir avec la fantasy, c'est que c'est généralement pas exceptionnel au niveau de l'écriture. Si Jaworski est nettement au dessus du lot, j'ai trouvé que Vance était très banal. Ses récits sont bien rythmés, mais ce n'est pas de la grande littérature. En fait, il n'y a rien d'exceptionnel à en tirer. On se pose plus de questions en lisant une seule nouvelle fantastique de Borges qu'en lisant le cycle de Tschaï.

Jer dit:Il y a des choses avec lesquelles je suis d'accord dans la tirade de Sylvano. Il y en a une avec laquelle je ne suis pas du tout d'accord, c'est celle-ci :
Sylvano dit:Conan n'est pas du tout de la fiction pulp, mais plutôt un genre de geste, à la limite de la poésie mythologique. C'est très beau et magnifiquement écrit, mais ça n'a rien à voir avec l'imagerie conanesque qui en a découlé (un peu comme le SdA, d'ailleurs).

J'ai lu l'intégralité des nouvelles de Conan par Howard, et c'est typiquement du pulp : toutes les histoires se développent autour d'un canevas similaire (Conan tout seul, une femme, des méchants, Conan triomphe), c'est construit pour être lu d'une traite, c'est assez court, etc... Ca n'a pas de souffle épique comme Dune, ça n'est pas poétique comme peut prétendre l'être le Seigneur des anneaux. Ca reste bien écrit, très prenant et ça stimule l'imaginaire avec l'univers riche inventé par Howard.

Attention, j'ai pas dit que Conan, c'était naze, loin de là. Et c'est vrai que c'est peut-être l'exemple le moins probant par rapport à ce que j'écris plus haut. Mais c'est quand même loin de l'idée que je m'en faisais. J'ai pas tout lu, mais ce sont quand même des récits relativement dépouillés, dont le style est à la fois assez sec (dans le sens "précis") et aussi presque biblique. On est pas très loin de l'allégorie ou de la parabole, souvent. Et y a pas tellement de fioritures de style, finalement. Bref, je m'attendais à de l'aventure épique et exubérante et c'est quelque chose de plus "intime" et de plus brut que ce que je pensais.

Jer dit:On se pose plus de questions en lisant une seule nouvelle fantastique de Borges qu'en lisant le cycle de Tschaï.

Avoue, tu avais fait le pari avec quelqu'un que tu arriverais à parler de Borges et de Vance dans la même phrase :lol:.
Typiquement, le cycle de Tschaï, on n'est pas trompé sur la marchandise, c'est du divertissement 100% pur jus, il n'y a pas une once de réflexion là-dedans. J'aurais presque envie de dire que c'est le genre de bouquin qui est tellement dans l'excès, tellement dans la caricature dès le début qu'il ne peut pas mal vieillir.
Le problème de la SF/fantasy, c'est que ce sont des genres (comme le polar d'ailleurs) qui sont systématiquement mis à l'écart des supposés "vrais" livres. Cette dichotomie laisse effectivement penser qu'il y a d'un côté la littérature intelligente et de l'autre les SF/polars/bd qui sont là pour nous distraire et point barre. Ce déclassement est accentué par le fait que certains bouquins de SF parmi les plus renommés sont édités normalement (par exemple, on ne trouvera jamais 1984 dans les rayons SF), laissant le sentiment que leur qualité fait figure d'exception. Il y a pourtant de vrais romans intéressants et exigeants dans le rayon SF, comme il y a de sombres bouses dans le rayon de littérature générale.
Sinon, concernant le Seigneur des Anneaux, je considère pour ma part que c'est majeur et que ça ne vieillira pas, justement parce que ce n'est pas juste ce que ça paraît être. Je comprends qu'on puisse être déçu ou lassé à cause de la lenteur de l'action mais personnellement, quand je lis le début où les hobbits s'arrêtent pour fumer ou pioncer tous les 200m alors que manifestement, ils ont une menace terrible au cul, je trouve ça immense :).

Attention, le cycle de Tschaï, j'ai trouvé ça pas mal. Ca se lit tout seul et c'est vraiment dépaysant.
J'étais juste surpris en le lisant, je m'attendais à un truc plus élaboré, après les critiques dithyrambiques que j'en avais lu.
Je suis d'accord avec Duncanidaho. Le fait que la fantasy ait longtemps été considéré comme un genre mineur et populaire a fait qu'on a édité plein de choses sans grand intérêt. A côté de ça, il y a des livres qui sont exceptionnels. Mais je pense qu'on peut faire le même constat de la littérature généraliste, on trouve des trucs nuls et des chefs-d'oeuvre.