[Podcast] Dans le rétro : l’année 2002 avec Playback.

Mathias Guillaud, ancien de Matagot et intervenant sur la Radio des Jeux et Reixou (la Radio des Jeux, juré As d’Or) reviennent dans chacun dans leur podcast Playback sur une année de jeux dans le monde ludique. Ils abordent les différents jeux qui ont marqué ladite année (sont-ils restés ? ont-ils disparu ? les souvenirs laissés etc…), reviennent sur les différents prix et content l’évolution du monde ludique (nouveaux auteurs, éditeurs, mécanismes).

Si vous aimez la Radio des Jeux, allez écouter playback, vous serez en terrain connu, d’autant plus que Frédérick Brelot a rejoint le podcast sur les derniers épisodes.
Je commence par l’année 2000 parce que c’est l’actu du dernier épisode, mais j’essaierai de reprendre les années passées.


Lien vers le post de presentation de l’année 2002.

Le but n’est évidemment pas de refaire le podcast mais de parler jeux:

  • quels sont ceux qui vont ont marqué à l’époque ?
  • Y jouez-vous toujours ? Et Pourquoi ?
  • avez-vous d’autres souvenirs ludiques ?
Ils ont choisi de parler de Carcassonne en 2001.

La liste du Spiel 2000


Vainqueur: Torres - Wolfgang Kramer
Nommé: Carolus Magnus by Leo Colovini
Nommé: Citadels by Bruno Faidutti
Special Award for “Children’s Game”: Arbos by Martin Arnold and Armin Müller

Kardinal by Wolfgang Panning
Web of Power by Michael Schacht
La Città by Gerd Fenchel
Metro by Dirk Henn
Port Royal by Wolfgang Panning
Taj Mahal by Reiner Knizia
Vinci by Philippe Keyaerts
ZÈRTZ by Kris Burm
Frank’s Zoo by Doris Matthäus and Frank Nestel

Le top 10 du Deutscher Spiele Preis

1st: Taj Mahal (German: Tadsch Mahal)
2nd: Torres
3rd: Princes of Florence (German: Die Fürsten von Florenz )
4th: La Città
5th: Vinci
6th: Citadels (German: Ohne Furcht und Adel)
7th: Carolus Magnus
8th: Web of Power (German: Kardinal & König)
9th: Aladdin’s Dragons (German: Morgenland)
10th: Frank’s Zoo (German: Zoff im Zoo)

Parmi les non-cités mais qui figurent parmi les mieux classés dans la classement BGG.

Lords of the Rings, le coop’ de Knizia (qui est d’ailleurs bien mis en valeur dans le podcast qui aura un prix spécial au Spiel en 2001).

Blokus de Bernard Tavitian, Dream Factory, toujours de Knizia, Meuterer, Java, Cartagena, Les Dragons du Mékong, Merchants of Amsterdam, Ivanhoe, Monza et Star Wars Queen Gambit.

La liste du Spiel m’avait un peu surpris à l’époque. Pour moi, Carolus Magnus était l’immense favori. Le jeu était original, bien foutu, accessible (peu de règles, partie d’à peine une heure). Le format du Spiel. En face, un Torres excellent mais bien plus complexe que la moyenne des Spiel et un Citadelles qui était un jeu de cartes, genre qui n’avait jamais gagné le Spiel (faudra attendre 10 ans de plus, je crois, pour que ça arrive).
Mais, malgré tout, c’est Torres qui gagne. Enorme surprise au vu de la complexité du jeu, et, de mémoire, ça reste l’un des pires “échecs” commercial du Spiel.
Et dommage pour Carolus Magnus qui, s’il a été oublié, reste un très grand jeu, qui n’a pas tant vieilli que ça (le parti pris graphique était osé, mais changeait un peu (même si, aujourd’hui, il serait direct classé maronnasse).

Dans la liste, Kardinal m’est totalement inconnu.
Web of Power, connu à l’époque sous le nom de Kardinal&König, fut l’un des jeux auxquels j’ai le plus joué à l’impact. Il finissait régulièrement nos soirées jeux : rapide (45’), malin, bien foutu, un classique à mon sens et pour un “modèle” de ce qu’est un jeu “à l’allemande” (et pas un eurogame). Le jeu a eu pas mal de succès, Schacht était un auteur assez en vue à l’époque. Le jeu a connu plusieurs rééditions sous le nom de China, Han ou encore Iwari l’année dernière. Un grand classique.
La Città a vraiment marqué cette année-là. A mon sens, c’est le premier vrai eurogames. L’auteur n’a rien fait d’autre (excepté un petit jeu passé assez inaperçu en 98), mais La Città fut un jeu marquant. Aujourd’hui, je trouve qu’il a vieilli, la part de hasard y étant assez mal dosée à mon sens (il y a une mécanique de “row”, mais elle est encore un peu fragile). Mais de nombreuses idées vraiment bien pensées, font que le jeu reste fort. Remis au goût du jour, il pourrait encore avoir du succès aujourd’hui. A l’époque, les petites figurines étaient assez folle (très rare dans ce type de jeu).
Métro reste un classique du jeu de tuile et de connexion. Un incontournable sans cesse réédité.
Port royal est un jeu de pli qui ne m’a laissé aucun souvenir.
Taj Mahal (ou Tadsch Mahal pour ceux qui se fournissaient chez Alea) est le 3° jeu de la gamme Alea. Un matos plutôt joli pour l’époque, avec les petits temples en plastique (bon, un peu trop plastique, mais bon) et de superbes illustrations de personnages sur les cartes (même si elles étaient petites, les illustrations, pas les cartes). Jeu de gestion de main de cartes bien foutus, un très bon Knizia qui aura connu pas mal de rééditions dont une chez Ystari. La dernière date de quelques années. Peut-être un peu trop “allemand” pour aujourd’hui, ça reste un très bon jeu.
Vinci est l’un des premiers jeux “modernes” auxquels j’ai joué (peut-être le 3° après Méditerranée et Formule Dé). Le jeu s’est très vite imposé. Sa rethématisation retravaillée sous le nom de Smallworld montre à quel point le jeu était réussi. Beaucoup de souvenirs sur ce jeu.
Zertz est peut-être le chef d’oeuvre de Burm. Un jeu abstrait incroyable, complètement hors norme. Déjà que l’auteur belge est l’un des plus grands génies du jeu abstrait, mais avec ce jeu, il a vraiment créé quelque chose d’incroyable. En plus, le matos est super agréable à manipuler. Si les jeux abstraits n’étaient pas autant sous-côté, Burm aurait eu droit à tous les égards qu’il mérite. Si vous aimez le jeu abstrait, le projet Gipf est à découvrir, et Zertz en est peut-être son Graal. Si ça vous intéresse, la critique que j’en avais faite à l’époque (enfin, un petit peu plus tard).
Frank’s zoo, j’ai du y joué à l’époque, mais je ne m’en souviens pas.

Le podium du DSP est assez solide. Taj Mahal et Torres y ont clairement leur place. Les deux jeux ont marqué l’époque. Les princes de Florence est un chef d’oeuvre. L’un des premiers eurogames (avec La Città) donc, il est moins “radical” que ce dernier, lorgnant encore du côté des mécaniques “allemandes”. Un jeu majeur, maintes fois réédités, dont la version Ystari qui sublime ce grand jeu. Cette version retravaillée fait de ce jeu un jeu vraiment hors norme, sûrement dans mon top 10 absolu. A 5 joueurs, pour l’un des tous meilleurs jeux du monde. Aujourd’hui encore, si on est 5 et qu’on ne veut pas se faire une nouveauté, Les princes de Florence est toujours proposé.
J’ai déjà parlé du reste de la liste à l’exception de Morgenland. Le jeu m’a toujours laissé froid. Le système de bluff ne me convenait pas du tout. Mais le jeu a quand même eu son petit succès à l’époque et je ne l’ai pas oublié.

Lord of the rings est sorti en fin d’année de mémoire. Le jury le “récompense” l’année suivante et s’est amplement mérité. Le premier vrai jeu moderne de coopération pour adulte, qui a inspiré presque tous les jeux coop sortis dans la décennie qui a suivi. Un jeu incontournable, un pilier majeur de la création ludique. C’est encore Knizia qui est aux manettes et pourtant, un thème ultra fort, servi par les illustrations de John Howe (à l’époque, c’est juste incroyable) et des extensions qui hisseront le jeu au rand de mythe. Des souvenirs de parties mémorables, un jeu qui sort encore régulièrement.
Dream factory ne m’a jamais convaincu. J’aime les jeux d’enchères, j’aime les jeux de Knizia, et pourtant, j’ai jamais réussi à rentrer dans celui-ci, réédité par Filosofia plus récemment. Ca reste un classique de l’époque.
Blokus n’a plus besoin d’être présenté. Le jeu doit encore se trouver sur les étals des GSS, un classique incontournable, qui montre qu’on peut aussi vendre du jeu abstrait au grand public.
Meuterer, une création de Cassasola Merkle, qui fait suite à son Verräter qui a beaucoup inspiré Faidutti pour son Citadelles (finaliste du Spiel cette année-là). Le jeu est vraiment très bien foutu, avec, à mon sens, un système de choix de personnage bien plus abouti que celui de Verräter ou Citadelles. Dans une tout petite boîte, un excellent jeu dont le défaut principal était de n’être vraiment jouable qu’à 4 (comme Verräter).
Java réédité récemment par Super Meeple sous le nom de Cuzco est aussi un très grand jeu. 2° jeu de la “trilogie” Tikal/Java/Mexica, parfois allongé en tétralogie du point d’action en y ajoutant Torres, le duo Kramer/Kiesling était vraiment incontournable à l’époque. Là encore, un super matos, avec un plateau en 3D quand la partie est terminée, absolument magnifique. Un jeu qui peut souffrir d’analysis paralysis, mais qui reste un incontournable.
Cartagena du même Colovini qui a signé Carolus Magnus, ce petit jeu de cartes tout simple va devenir un incontournable, réédité sans cesse depuis l’époque. Un classique que le jury n’a pas oublié puisqu’il sera recommandé en 2001.
Je pensais les Dragons du Mékong un peu plus récent que ça. Un classique du malouin Roberto Fraga qui a, lui aussi, connu pas mal de rééditions. Un classique du jeu familial.
Merchants of Amsterdam est encore un jeu de l’incontournable Knizia. Et un jeu à système d’enchères descendantes utilisant une horloge mécanique. J’en garde de bons souvenirs, on y a beaucoup joué à l’époque, mais le jeu est un peu tombé dans l’oubli aujourd’hui.
Ivanhoe est encore un jeu de Knizia, c’est déjà une refonte de l’un de ces anciens jeux. Le jeu connaîtra un gros succès par chez nous sous le nom de Camelot. Il y a aussi quelques similitudes mécaniques avec son Tasdch Mahal.
Star Wars queen gambit est un gros jeu à l’américaine qui a eu un énorme succès à l’époque. Aujourd’hui encore, il reste considéré comme l’un des meilleurs jeux sur cette licence et les prix sur le marché de l’occaz sont assez délirants.

Comme on le voit, cette année 2000 fut une grande année, avec quelques titres qui font toujours parler d’eux aujourd’hui encore, 20 ans après. Surtout si on considère que Carcassonne est sorti lors du salon d’Essen 2000, après la remise du Spiel, qu’il gagnera avec une évidence incontestable en 2001. Une très belle année ludique, incontestablement.

Merci beaucoup pour ces analyses.
Je n’ai découvert le renouveau des JDS que dix ans plus tard mais c’est vraiment intéressant de revivre cette évolution par ceux qui l’ont vécue.

Pour ceux qui n’ont pas encore ecouté, le podcast est vraiment de bonne facture. Bien rythmé et dense en infos et souvenirs.

BSI40 dit :Merci beaucoup pour ces analyses.
Je n'ai découvert le renouveau des JDS que dix ans plus tard mais c'est vraiment intéressant de revivre cette évolution par ceux qui l'ont vécue.

Oui, c’est exactement ca.

 

barbi dit :Pour ceux qui n'ont pas encore ecouté, le podcast est vraiment de bonne facture. Bien rythmé et dense en infos et souvenirs.
On sent la passion des intervenants aussi, avec un regard lucide sur la production de l’époque.


Merci à Loïc pour son témoignage passionnant ! Ses impressions recoupent d’ailleurs en large partie celles des intervenants :
  • La passion autour de Lord of the Rings à l’époque et la qualité des illustrations de John Howe
  • L’excellence des Princes de Florence, qui marque le début de la transition vers les Eurogames aux règles plus complexes. 
  • Les bons souvenirs de Frederick Brelot sur Merchants of Amsterdam 
  • Ivanhoe, Merchants of Amsterdam, Tadsch Mahal, Traumfabrik et Lord of The Rings sont tous commis par Knizia

J’espere que palferso trouvera une minute pour nous reparler de Colovini et La Citta.

En plus de Vinci/SmallWorld et Kardinal & Konig/China/Han/Iwari, on peut noter qu’Aladdin’s Dragons bénéficiera d’une réédition, sous le nom de Keydom’s Dragons.

Et le concept de Star Wars Gambit avait été repris en partie dans Risk Star Wars, qui n’a de Risk que le nom.

De mon côté, je n’ai joué qu’à Citadelles, qui marche bien mais qui j’ai trouvé un poil trop long.

On a joué à Blokus aussi. Lors de notre dernière visite en boutique, c’etait le jeu que Mini voulait ramener. On ira chiper la boite chez les grands-parents plutôt !

J’ai joué à Iwari sur BGA et Carolus Magnus sur yucata, mais il faudrait que j’y rejoue sur plateau pour voir, meme si ce n’est pas trop ma came. 

On joue régulièrement à Zertz, qui a un vrai pouvoir ludique avec ces grosses billes, meme si on est nuls !

Parmi les jeux qui me tentent:
  • J’avais gardé Cuzco dans un coin de ma tête, mais j’avais toujours donné la priorité à Tikal, meme si j’attends toujours la version SuperMeeple aux US (c’est pour bientôt).
  • Le Risk Star Wars pourrait être bien sympa avec Mini, mais on attendra encore.
  • Il faut dire que vous donnez tous sacrement envie de jouer à Lord of The Rings mais bon BSI40 m’avait déjà plus ou moins convaincu avec Voyages in the Middle Earth.

Allez on reprend les mêmes et on recommence cette fois-ci avec l’émission consacrée à l’année 2002 et c’est toujours aussi passionnant !

Entre l’histoire de la vente de la ludothèque de Sid Sackson, de l’avènement de Puerto Rico, la creation du Jeu de l’Année qui se retrouve face à face avec l’As d’Or dont le gagnant est édité par TF1 Games en passant par Age of Steam, Streetsoccer et les débuts de Bruno Cathala, voilà encore un podcast de très grande qualité !

(Comme je suis une grosse feignasse, je reprends en partie le post de l’emission de 2004)

Le but n’est évidemment pas de refaire le podcast mais de parler jeux:

  • quels sont ceux qui vont ont marqué à l’époque ?
  • Y jouez-vous toujours ? Et Pourquoi ?
  • avez-vous d’autres souvenirs ludiques ?
La liste du Spiel des Jahres 2002:

Vainqueur
Villa Paletti - Bill Payne - Zoch

Nommés
Puerto Rico - Andreas Seyfarth - Alexa - Ravensburger
Transamerica - Franz-Benno Delonge - Winning Moves
 
Recommandés
The Bucket King - Stefan Dorra - Kosmos
Atlantic Star - Dirk Henn - Queen Games
Blokus - Bernard Tavitian - Educational insights/Mattel
Der Herr der Ringe: Die Gefährten – Das Kartenspiel (La communauté de l’anneau, le jeu de cartes) - Reiner Knizia - Ravensburger
Dschunke - Michael Schacht - Queen Games
DVONN - Kris Burm - Corfix
Kupferkessel Co. - Günter Burkhardt - Goldsieber 
Pizarro & co./Magellan - Thomas Lehmann - Hans Im Gluck
San Gimignano - Duilio Carpitella

Deutsche SpielePreis
1st: Puerto Rico
2nd: TransAmerica
3rd: Dschunke
4th: Villa Paletti
5th: Mexica - Kramer/Kiesling - Ravensburger
6th: Nautilus - Birgitte et Wolfgang Ditt - Kosmos
7th: Goldland - Kramer - Goldsieber
8th: Pueblo - Kramer/Kiesling - Ravensburger
9th: Pirate’s Cove - Paul Randles/Daniel Stahl
10th: Pizarro & Co

Tric Trac d’or
Dschunke - Mexica - Marchands d’Empire (Himalaya, le proto)

Dschunke a été réédité sous le nom de London Market en 2015 et Lord of the Rings (Communauté de l’anneau) - le jeu de cartes sous le nom de King’s Gate.

Atlantic Star était anciennement connu sous le nom de ShowManager

Super émission merci !!

petite question: savez comment est établie la liste des sorties de l’année ?
sur bgg certaines dates sont très différentes , et j’ai du mal à trouver des listes avec les dates des sorties françaises…

merci !

Sysyphus - Pommard dit :Allez on reprend les mêmes et on recommence cette fois-ci avec l’émission consacrée à l'année 2002 et c'est toujours aussi passionnant !
Que c'est bon de se replonger dans le passé. Bon, je me lance, parce que ça m'éclate.
 
Entre l'histoire de la vente de la ludothèque de Sid Sackson,
Très intéressant, j'avais un peu oublié tout ça. Ca met bien en exergue le fait que le jeu peine à se faire une place "culturelle". Si cette annonce a autant attristé le landernau ludique, c'est bien parce nous sommes capables de comprendre la portée culturelle de ce milieu. Il existe  des ponts entre les créations, une histoire du jeu, tout ce qui fait un domaine culturel au sens noble du terme. Des auteurs, des éditeurs, des créations, des rééditions, tout ce qui fait la richesse de ce milieu. Et, confier à des gens qui n'ont absolument aucune idée de la portée culturelle qu'ils ont dans les mains, on arrive à de telles aberrations. C'est en effet assez triste.
 
la creation du Jeu de l'Année qui se retrouve face à face avec l'As d'Or dont le gagnant est édité par TF1
Games
J'ai fait partie de cette aventure. Je me souviens de ces réunions avec ReiXou, Adrien Martinot, Karis,... qui avait lieu dans l'appartement parisien d'Alain Rivollet. Comment mettre sur pied un prix crédible et fort. Je ne sais pas si on y est complètement arrivé mais ça a permis une belle évolution. Je faisais aussi partie du jury avec Fred. Des discussions bien tendues, mais ça reste de beaux souvenirs. Dans les locaux de Cocktail Games, ce qui montre l'acharnement de d'Epenoux pour promouvoir le jeu de société (car une telle proximité entre l'organisation et l'éditeur interdisait de facto qu'il remporte le prix). Je pense qu'il n'a jamais cessé depuis.
Pour Composio, il a remporté l'une des catégories cette année là, pas le prix le plus important. Et si le jeu n'a rien d'extraordinaire, il n'est pas honteux non plus.
 

La liste du Spiel des Jahres 2002:
Vainqueur
Villa Paletti - Bill Payne - Zoch
Contrairement à ce que dit Fred, je ne pense pas que Villa Paletti soit un mauvais vainqueur. Le jeu est encore en vente aujourd'hui et reste un classique de ludothèques. C'est la seule fois qu'un jeu d'adresse remporte la catégorie reine. Ca reste un jeu plutôt correct dans sa catégorie.

Nommés
Puerto Rico - Andreas Seyfarth - Alexa - Ravensburger
Transamerica - Franz-Benno Delonge - Winning Moves
En effet, Transamerica aurait peut-être mérité sa victoire, le jeu était vraiment efficace.
Puerto était bien trop complexe. Même s'il reste évidemment le jeu incontournable de cette année. J'avoue que j'ai un peu de mal à y jouer aujourd'hui, mais quelle claque à l'époque. On rentre de plein pied dans l'eurogame, en s'éloignant des canons de l'école allemande. Le jeu est extrêmement complexe pour l'époque : 7 actions divisées en 2 parties (principale et bonus), près de 20 bâtiments spéciaux,... clairement, je n'avais jamais passé autant de temps sur une règle de jeu. Mais le jeu a tellement changé la donne.
 
 Recommandés
The Bucket King - Stefan Dorra - Kosmos
Atlantic Star - Dirk Henn - Queen Games
Blokus - Bernard Tavitian - Educational insights/Mattel
Der Herr der Ringe: Die Gefährten – Das Kartenspiel (La communauté de l’anneau, le jeu de cartes) - Reiner Knizia - Ravensburger
Dschunke - Michael Schacht - Queen Games
DVONN - Kris Burm - Corfix
Kupferkessel Co. - Günter Burkhardt - Goldsieber 
Pizarro & co./Magellan - Thomas Lehmann - Hans Im Gluck
San Gimignano - Duilio Carpitella
Une liste peut-être moins folle que d'autres. Atlantic Star était une hérésie. Showmanager, dont il est issu, avait un thème parfait, avec un design assez décalé pour l'époque. Réédité en tout gris avec des bateaux de croisière n'avait aucun sens. C'était la même mécanique, mais ça n'avait plus le même charme. Queen Games a réédité Showmanager récemment, mais sans succès je crois.
DVONN est le 4° opus du Gipf project. Ils ont toujours été nommé, à raison. Dvonn est peut-être le plus accessible de la gamme.
Je suis assez d'accord avec ReiXou pour dire que Blokus aurait certainement du gagner le Spiel, a posteriori, il semble le jeu le plus marquant (pour le grand public) de cette liste.
Die Gefährten fut le premier jeu d'une trilogie de Knizia basée sur les films. Ce premier opus était correct, sans plus, le second était oubliable, le 3°... n'est jamais sorti broken heart. Je crois que 5 ans après, j'avais encore des collectionneurs qui venaient me demander si je pouvais avoir ce 3° opus.
 

Deutsche SpielePreis
1st: Puerto Rico
2nd: TransAmerica
3rd: Dschunke
4th: Villa Paletti
5th: Mexica - Kramer/Kiesling - Ravensburger
6th: Nautilus - Birgitte et Wolfgang Ditt - Kosmos
7th: Goldland - Kramer - Goldsieber
8th: Pueblo - Kramer/Kiesling - Ravensburger
9th: Pirate's Cove - Paul Randles/Daniel Stahl
10th: Pizarro & Co
La liste a de la gueule et me parle bien plus que celle du Spiel. Hormis Puerto, que tout le monde connait (et qui doit être dans mon top 5 des "gros" jeux auxquels j'ai le plus joué), Transamerica était plutôt pas mal dans le genre.

Comme les animateurs, j'ai peu de souvenir de Dschunke. Je me souviens cependant de "palettes" qu'on empilait dans ces jonques pour les vendre. Un côté 3D un peu original par l'un des maîtres de l'époque du jeu allemand.

Mexica est sûrement le moins bon de la trilogie, il reste cependant de bonne qualité, et au-dessus de beaucoup d'autres jeux de ce format. Il est cependant plus abstrait que les deux autres (avec une action de "téléportation", très utile mécaniquement, mais peu convaincante thématiquement).
J'ai beaucoup joué à Nautilus, un jeu oublié mais vraiment bien foutu où on construisait une base sous-marine, nos scientifiques se déplaçaient dedans pour améliorer nos équipements et on envoyait des sous-marins explorés les fonds-marins. Je l'ai toujours même si je ne l'ai pas ressorti depuis belle lurette.
Goldland est un excellent jeu d'exploration, auquel j'ai beaucoup joué aussi. Il y avait une gestion du sac à dos de l'explorateur qui était très maligne de mémoire. Le plateau apparaissait au fur et à mesure. Je suis incapable de dire si ça a bien vieilli, mais j'en garde d'excellents souvenirs.
Même chose pour Pueblo (3° jeu de Kramer dans cette liste broken heart). J'y ai joué énormément, le matos était assez surprenant pour l'époque (un plastique plutôt agréable à manipuler) pour un jeu très abstrait, mais relativement accessible et très malin. Il n'a été détrôné sur nos tables que par l'exceptionnel Rumis, sorti 2 ans plus tard je crois. Mécanique assez proche, mais beaucoup plus simple et rapide. Et, pour boucler la boucle, Rumis est devenu Blokus 3D quelques années plus tard. J'ai rejoué plus récemment à Pueblo, et ça reste un jeu assez malin, même s'il nécessite une bonne visualisation dans l'espace.

Evidemment, je rejoins complètement ReiXou et Fred pour dire que le jeu de cette année, c'est Age of Steam. Aujourd'hui encore, c'est le jeu d'avant 2005 auquel je joue encore le plus et même sur les jeux d'avant 2010, il y en a très peu auquel je joue autant. J'ai du dépasser les 60 parties, ce qui, pour un jeu de près de 3h est assez énorme. Les petits défauts soulignés par ReiXou sont infimes au regard des qualités monstrueuses du jeu. J'en ai encore fait 4 parties l'année dernière.

C'est aussi l'année de sortie de Abenteur Menschheit, sûrement le Catane like qui m'a le plus convaincu dans l'immensité sortie durant ces années. Ca reste trop Catan, mais il y avait un petit truc sympa.

C'est l'année de sortie de Cannes de Splotter. Evidemment, une DA dégueulasse, mais de bonnes idées mécaniques, même si un peu abstrait. Il fallait monter des films pour les présenter au festival et faire un max d'entrée avec. Il fallait pour cela avoir un bon "réseau", pour avoir un bon papier dans le journal,... Certaines mécaniques s'inspiraient de Roads&Boats et ça marchait pas mal. Sûrement que l'ergonomie le rend difficile à jouer aujourd'hui.
C'était aussi l'année du Carcassone Préhistoire (chasseurs et cueilleurs), sûrement le plus réussi de tous.
Sur les recommandations au Spiel, il y a aussi Alles im Eimer auquel j'ai énormément joué. Petit jeu très simple, très rapide, malin. Il a un pue vieilli mais est ressorti il y a quelques années.
En jeu d'ambiance Hands up! a été un énorme carton qui se vend toujours aujourd'hui.
Street soccer et ZooSim sont en effet deux belles créations de Van Moorseel cette année-là.

Une bonne année, surtout que beaucoup de titres sortis à Essen apparaitront dans les listes des prix de 2003 (Fische Fluppen Frikadellen, Clans, Rumis aussi,...)

 

Alfa dit :
petite question: savez comment est établie la liste des sorties de l’année ?
sur bgg certaines dates sont très différentes , et j’ai du mal à trouver des listes avec les dates des sorties françaises…

Ils ont choisi de se référer à la liste des prix. Carcassonne était par exemple une sortie de 2000 mais ils ont choisi de l’évoquer en 2001, l’année où il reçoit le Spiel.

Pour les sorties françaises, tu cliques sur l’onglet Versions sur la page d’un jeu. Tu verras les dates de sortie pour chaque édition.

J’ai toujours entendu des choses positives sur Dschunke, Le Zeptien où es-tu ?
A essayer à l’occasion, tout comme ShowManager. Mini aime bien jouer à Blokus, ça tient toujours largement la route. On préfère Tzaar, plus accessible, et Zertz, plus attrayant avec ses billes, à Dvonn.

Je n’ai jamais joué à Transamerica, de souvenir Phal l’avait ressorti pour une “réu-jouons”, je n’ai pas réussi encore à mettre la main dessus, mais il fait partie de ma liste des jeux à essayer. A peu près sûr que je vais apprécier d’ailleurs. Pizarro and Co n’a pas l’air mal, comme ShowManager ça a à l’air mieux à 4 joueurs ou +.
Pueblo me paraît trop abstrait pour être dans mes goûts, j’en ai malgré tout souvent entendu du bien.

Je n’avais jamais vu cette version de Catan, merci pour l’éclairage !

En tout cas, merci Loïc une nouvelle fois pour ton retour hyper détaillé, passionné et passionnant !

Merci a tous les deux!

Je ne suis pas fan de podcast, mais je viens de m’enfiler 3 Playbacks de suite cet am en travaillant et ce fut fort agréable.

Le podcast sur l’année 2012 vient de sortir. A déguster absolument comme d’hab !

Avant l’épisode de la Radio des Jeux !

J’étais complètement passé à côté de ce topic !