Daniele Tascini renié pour ses propos

maester dit :
Alfa dit :
Morgal dit :Rouler avec une vieille voiture, c'est quand même bien différent d'utiliser le terme "nègre" pour appeller ses amis noirs.

Là, on est aussi confronté au paradoxe de l'intolérance. L'intolérance n'a pas sa place dans une société tolérante, et il ne faut pas la tolérer... Ça amène a des situations extrèmes, comme celle ci, mais c'est ça ou tolérer des gens qui appelent leurs amis "negro", et qui considère que c'est aux groupes peu représentés de faire en sorte d'être représentés, et pas aux groupes sur-représentés de faire un peu de place pour les autres...

Petite question : et si son ami a envie qu’on l’appelle « negro », c’est un traître à la cause ? 

On peut faire des blagounettes de ce genre dans un cercle privé. Pas de problème. Mais... :

1. Quand on est une personnalité publique, on fait attention à ce qu'on dit
2. Quand on proclame "j'ai des amis noirs", c'est que déjà, c'est mal barré niveau racisme...

Donc on cache ses amis noirs? On ne les nomme plus? On fait comme si on occultait une partie de leur être et de leur histoire?

Moi je suis content d'avoir des amis et amies blonds, bruns, roux. Mais aussi asiatiques,  européens, maghrébins et noirs j'ai failli oublié les corses! Même des amis handicapés.

Je dois dire quoi lorsque l'on me parle d'une soi disant sélection de mes amitiés?

Iskander dit :Cripure, ton premier message n'a été qu'une série de motifs de minimiser le problème qui étaient à vrai dire condescendants, et c'est la teneur du message que tu as posté. Les luttes syndicales que tu as mené ont zéro pertinence par rapport à ce fil.

Ton discours sur les "bien pensants" est typique de ceux qui veulent nier les problèmes qu'on discute ici. En gros c'est pas grave, on peut plus rigoler ni s'exprimer.

Je pense que tu pourrais aussi avoir un peu plus d'humilité et te poser des questions. On réagit par rapport à ce que tu écris, nous ne savons rien de ta vie... du coup je pense que ça mérite réflexion.

N'importe quoi !
Je ne donne JAMAIS de leçons, je lance des réflexions.
Je ne minimise pas le problème je lutte CONTRE le racisme.

Bon, ben, je m'en vais...

Lorsque l’ami noir est mentionné pour justifier un comportement ou opinion stigmatisante, ce qui est un mécanisme habituel, alors oui, il vaut peut être mieux ne pas le mentionner. Et on aura une pensée pour ce pauvre ami noir…

Ceci étant dit, je dis ça en battant ma coulpe, il y a longtemps j’utilisais aussi des termes stigmatisants sur les homosexuels comme ça dans mon expression habituelle, sans y penser, par ce que c’était courant.

Devine quoi, parmi mes amis certains sont homosexuels, et j’ai depuis réfléchi à ce que je faisais et changé la façon dont je m’exprime.

NB: et aucun ami homosexuel ne m’a fait de remarque là dessus, ce que je comprends bien, ce n’était pas à eux de m’éduquer, c’était quelque chose que je devais faire par moi même.

Alfa dit :
Morgal dit :Rouler avec une vieille voiture, c'est quand même bien différent d'utiliser le terme "nègre" pour appeller ses amis noirs.

Là, on est aussi confronté au paradoxe de l'intolérance. L'intolérance n'a pas sa place dans une société tolérante, et il ne faut pas la tolérer... Ça amène a des situations extrèmes, comme celle ci, mais c'est ça ou tolérer des gens qui appelent leurs amis "negro", et qui considère que c'est aux groupes peu représentés de faire en sorte d'être représentés, et pas aux groupes sur-représentés de faire un peu de place pour les autres...

Petite question : et si son ami a envie qu’on l’appelle « negro », c’est un traître à la cause ? 

Je suis dubitatif sur cette possibilité. Mais s'il a vraiment envie de ça, pourquoi pas, hein.
Après, on peut appeller son ami "negro" si c'est ce qu'il veut, dans un espace privé, sans dire ça publiquement. Faut vivre dans une grotte pour pas se dire que ça risque de coincer...
 

MasterMindM dit :@Morgal : au niveau économique ou marketing, si la seule considération est la perte d'une partie du marché, je ne vois pas de différence.

Par contre effectivement, c'est un autre argument, mais au niveau idéologique c'est différent. On peut dire aussi "je refuse de travailler avec des gens qui ont tenu tels ou tels propos". Maintenant, ce type de boycott (le mot me semble adapté non ?) au niveau d'un individu me dérange un peu, même si je ne saurais pas encore bien le verbaliser.
Mais par extension, ça veut pouvoir dire que demain, je peux voir mes droits limités en tant qu'individus parce que certains de mes propos ne sont pas corrects. Sachant que ce qui est correct ou non est déterminée par la société.

Pour le cas du racisme, c'est globalement univoque (du moins, j'ai l'impression, quoique, on a déjà quelques exemples plus haut qui ne sont pas être pas si simples à "définir intellectuellement"), mais a priori il n'y a pas de raison que ce soit le seul sujet concerné.

Quel serait l'objectif final de tout ça ? Essayer de limité au maximum l'exposition médiatique de n'importe quelle idée jugée incorrecte ? Ou alors c'est de mettre la pression sur les individus exposés médiatiquement ?

Je comprend la gène. La société ce cristalise, comme disait Rod', et sur ce genre de propos, ne pas dire explicitement "je ne suis pas d'accord" revient, dans l'opinion, à dire qu'on est d'accord. (Qui ne dit mot conscent, comme dirait l'autre). Il reste à l'éditeur le choix entre rompre la collaboration avec l'auteur, ou assumer les propos de celui ci. C'est moche, mais c'est comme ça que ça fonctionne actuellement...

Il y a aussi le côté "médiatique" de la personne en question. Je disais ça aussi sur le topic parlant du billet de M Faidutti. Une personnalité publique a forcément plus d'impact par ses propos qu'un autre individu. Si j'avais dit la même chose sur facebook, Sebduj n'aurai pas créé un sujet ici, en lien avec un article que Ludovox n'aurait pas écrit.

Personne n'a limité ses droits, ici. Il a perdu un contrat de travail à cause de ses propos, c'est arrivé à d'autres, avec des propos très "à droite" ou très "à gauche". Rien ne lui interdit de trouver un autre éditeur.

Prince-Baron dit :
maester dit :
Alfa dit :
Morgal dit :Rouler avec une vieille voiture, c'est quand même bien différent d'utiliser le terme "nègre" pour appeller ses amis noirs.

Là, on est aussi confronté au paradoxe de l'intolérance. L'intolérance n'a pas sa place dans une société tolérante, et il ne faut pas la tolérer... Ça amène a des situations extrèmes, comme celle ci, mais c'est ça ou tolérer des gens qui appelent leurs amis "negro", et qui considère que c'est aux groupes peu représentés de faire en sorte d'être représentés, et pas aux groupes sur-représentés de faire un peu de place pour les autres...

Petite question : et si son ami a envie qu’on l’appelle « negro », c’est un traître à la cause ? 

On peut faire des blagounettes de ce genre dans un cercle privé. Pas de problème. Mais... :

1. Quand on est une personnalité publique, on fait attention à ce qu'on dit
2. Quand on proclame "j'ai des amis noirs", c'est que déjà, c'est mal barré niveau racisme...

Donc on cache ses amis noirs? On ne les nomme plus? On fait comme si on occultait une partie de leur être et de leur histoire?

Moi je suis content d'avoir des amis et amies blonds, bruns, roux. Mais aussi asiatiques,  européens, maghrébins et noirs j'ai failli oublié les corses! Même des amis handicapés.

Je dois dire quoi lorsque l'on me parle d'une soi disant sélection de mes amitiés?

Ben c'est le côté justificatif qui me gêne. Toute la différence est là. Prince-Baron, tu n'as d'ailleurs pas commencé ta phrase par "je ne suis pas raciste puisque.....".

A ceux qui connaissent le moyen de poster une photo, j’invite les participants aux thread Memes et jeux de société, de faire un meme satirique représentant les discussions casse-gueule de bistro de ce thread :-).

Je suis quand même très surpris et déçu je l’avoue que face à  des questions ouvertes et des arguments les réponses soient majoritairement des insultes ou des tentatives de dénigrement des qualités humaines de l’autre.

On en est à ce niveau d’incapacité à débattre de façon argumenté?

Et dire que l’on se moque de nos politiciens…

Prince-Baron dit :
maester dit :
Alfa dit :
Morgal dit :Rouler avec une vieille voiture, c'est quand même bien différent d'utiliser le terme "nègre" pour appeller ses amis noirs.

Là, on est aussi confronté au paradoxe de l'intolérance. L'intolérance n'a pas sa place dans une société tolérante, et il ne faut pas la tolérer... Ça amène a des situations extrèmes, comme celle ci, mais c'est ça ou tolérer des gens qui appelent leurs amis "negro", et qui considère que c'est aux groupes peu représentés de faire en sorte d'être représentés, et pas aux groupes sur-représentés de faire un peu de place pour les autres...

Petite question : et si son ami a envie qu’on l’appelle « negro », c’est un traître à la cause ? 

On peut faire des blagounettes de ce genre dans un cercle privé. Pas de problème. Mais... :

1. Quand on est une personnalité publique, on fait attention à ce qu'on dit
2. Quand on proclame "j'ai des amis noirs", c'est que déjà, c'est mal barré niveau racisme...

Donc on cache ses amis noirs? On ne les nomme plus? On fait comme si on occultait une partie de leur être et de leur histoire?

Moi je suis content d'avoir des amis et amies blonds, bruns, roux. Mais aussi asiatiques,  européens, maghrébins et noirs j'ai failli oublié les corses! Même des amis handicapés.

Je dois dire quoi lorsque l'on me parle d'une soi disant sélection de mes amitiés?

Tu fais comme le gamin allemand à qui l'on demandait s'il y avait des étrangers dans son école, et tu dis que tu as des amis. Pas des amis blancs ou noirs. Des amis. Sauf si leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, ou autre a une quelconque importance dans votre amitié. Ça n'est pas nier leur être ou leur histoire, c'est ne pas les y réduire.

Vous me fatiguez . Oui ce n’est pas très constructif et ne changera pas votre vie mais fallait que ça sorte… 

Je dis pas qu’il faut arrêter de débattre, si on peut appeler ça débattre à certains moments… Je me dis qu’on peut parler du fait si on est choqué ou non par les propos, si on défend ou non l’auteur sans essayer de partir sur: “Racisme ma définition est la bonne”. Je trouve que c’est pas la place pour ça ici.

Je trouverais intéresserait de savoir si des personnes “concernées/ciblées” par les propos de l’auteur sont offensées par ceux-ci (si quelqu’un a eu le courage de plonger dans BGG je suis curieux). 

“Oui mais Femto c’est pas parce que les personnes ciblées ne s’expriment pas que c’est pas raciste”

Peut être mais ce serait un bon point de départ pour savoir si ça mérite tout un shit storm lancé j’ai l’impression par un éditeur et non pas par des gens concernés par les propos et offensés (je me trompe potentiellement)

“Oui mais il faut dénoncer ce genre de propos !”

Donc des propos qui peuvent s’interpréter selon un contexte voir comme bon nous semble selon notre “bien-pensance” personnelle . Alors qu’à coté on pourrait dépenser la même énergie à dénoncer/mettre en avant des choses plus graves qui ont fait des victimes.

“Oui mais bon comment tu définis un cas plus grave qu’un autre hein petit malin et toi tu perds bien ton temps ici aussi non ?”

Touché 

Bisous 

Prince-Baron dit :

j'ai failli oublié les corses!

Terrain glissant. 

https://www.babelio.com/livres/Bruckner-Le-sanglot-de-lhomme-blanc/80704

enpassant dit :
Prince-Baron dit :

j'ai failli oublié les corses!

Terrain glissant. 

Heureusement tu n'as pas dit terrain miné

Doit on séparer l’oeuvre de l’artiste ?

Vous avez 4h…







De rien :wink:

J’ai vraiment du mal avec cette sorte de lynchage mediatique qui ne sert pour moi a rien.

Si les editeurs considèrent que les propos sont condamnables ils ont selon moi l’obligation morale de le signaler a une autorité judiciaire. Mais dans tous ces cas similaires, qui pululent dans les journaux et les hashtags c’est quasiment jamais suivi d’un signalement a la justice et on se permet de réagir sur des faits sans le contexte et pouvant etre biaisés.

Pour moi c’est de l’hypocrisie mercantile de faire a peu de frais un communiqué qui met au pilori un mec alors que pour moi, c’est a la justice de se positionner sur ce genre de cas. Les juges sont là pour déterminer la sanction adéquate s’il a enfreint la loi. 

Le lynchage mediatique, c’est la chasse aux heretiques du 21eme siècle, on n’en sortira rien de bon. 

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Tout ça me fait penser au roman d’Agatha Christie “10 petits nègres” renommé “Ils étaient 10”, décision prise par l’arrière-petit-fils d’Agatha Christie, James Prichard, qui ne veut pas que le titre choque.

zz

Prince-Baron dit :

Heureusement tu n'as pas dit terrain miné

J'aurais du écrire "propos explosifs".

Oui parce que “Terrain Miné” c’est un Steven Seagal ! 

Morgal dit 

Je comprend la gène. La société ce cristalise, comme disait Rod', et sur ce genre de propos, ne pas dire explicitement "je ne suis pas d'accord" revient, dans l'opinion, à dire qu'on est d'accord. (Qui ne dit mot conscent, comme dirait l'autre). Il reste à l'éditeur le choix entre rompre la collaboration avec l'auteur, ou assumer les propos de celui ci. C'est moche, mais c'est comme ça que ça fonctionne actuellement...

Ce sont les parties en gras qui me titillent. Si je suis un boucher, et que mon fournisseur de viande tient des propos racistes, je vais en être responsable ? (si vous préférez en peut mettre boulanger et farine, ne lançons pas un autre débat :D ) ?
Je travaille tous les jours avec mes collègues, mais je n'assume pas leurs propos en ce qui ne concerne pas les directement le travail.
Je veux bien que la relation éditeur - auteur soit différente, mais en quoi ? A priori quand le jeu va sortir, il n'y aura pas écrit "le nouveau jeu de l'auteur raciste sur la boîte qui vous encourage a discriminer vos amis" (oooooh les gens j'ai une idée de jeu !!! ).
 

Morgal dit 

Personne n'a limité ses droits, ici. Il a perdu un contrat de travail à cause de ses propos, c'est arrivé à d'autres, avec des propos très "à droite" ou très "à gauche". Rien ne lui interdit de trouver un autre éditeur.

Si j'applique ceci sticto sensus (ça s'écrit comme ça ?) alors ça ressemble beaucoup à "il a été refusé à un entretien parce que sa caractéristique physique ne convenait pas à la norme de l'entreprise ou du recruteur" mais "rien ne lui interdit de trouver un autre emploi" (même si en pratique cette raison ne sera jamais présenté de façon aussi transparente).
Bien sûr je ne dis pas que c'est la même chose, mais a priori la logique est la même : dans le cadre d'un travail, quelqu'un est refusé pour des raisons non professionnelles.
Alors peut être que c'est une bonne chose en pratique. Mais ça dans le principe, ça me gène quand même. Il y a bien une limitation pour l'individu.

Quelqu'un parlait d'amende pour des propos tendancieux pour Cavani il me semble. Mon jugement personnellement de ce cas précis importe peu, mais autant je comprends l'idée de vouloir punir légalement des propos avérés racistes, autant je ne vois pas en quoi ça interviendrait ensuite vis à vis d'un auteur de jeu.
Après c'est peut être aussi lié au précédent point sur lequel je n'étais pas spécialement d'accord, sur l'implication du potentiel éditeur ou pas.

 

Morgal dit 

Tu fais comme le gamin allemand à qui l'on demandait s'il y avait des étrangers dans son école, et tu dis que tu as des amis. Pas des amis blancs ou noirs.

Et puis c'est quoi cette association entre étranger et couleur de peau hein ? Un étranger ça se détermine à la nationalité non ? :D (bon là c'est du troll, histoire de ne pas être trop sérieux)


@Femto : je vois que tu te permets de dénigrer la police d'écriture noire pour simuler un interlocuteur et que tu utilises la rouge à la place... Ca te dérange d'être virtuellement face à du noir ? C'est très heu... heu... Bon je cherche un bon terme pour clôturer cette vanne douteuse et on en reparle ! Tu ne t'en sortiras pas comme ça !


N'empêche, après l'année 2020 où on pouvait faire la guerre au virus en restant assis sur son canapé, bientôt on pourra lutter ou encourager le racisme en ouvrant des boîtes de jeux ! Le monde évolue décidément bien vite ! ;)


EDIT :

Acathla dit :Doit on séparer l'oeuvre de l'artiste ?

Vous avez 4h...

Oui !
Bon bah il me reste 3h59, j'ai pile le temps de faire un Terraforming Mars avec draft ! :)

enpassant dit :Tout ça me fait penser au roman d'Agatha Christie "10 petits nègres" renommé "Ils étaient 10", décision prise par l'arrière-petit-fils d'Agatha Christie, James Prichard, qui ne veut pas que le titre choque.

A l'origine, le titre anglais nommait 10 little niggers, tiré d'une comptine pour enfants 10 little indians. Agatha Christie elle-même avait demandé à changer le titre, lequel est devenu de son vivant And Then There Were None. Le titre français ne fait que mal s'aligner tardivement sur la volonté de l'auteur.
Selon moi on a beaucoup parlé à tort de ce cas durant les récents évènements Black Lives matter et leurs répercussions en France. Les problématiques sont différentes. D'un côté une société ouvertement raciste qui s'exprime par la voix des policiers, et de l'autre une oeuvre de fiction dont l'auteur a de son vivant modifié le titre pour qu'il ne soit pas choquant.